Sujet: Big wheels keep on turning. ☀ (NATE&CELESTINE) Ven 3 Juin - 1:33
Il devait être maintenant vingt-deux heures, environ et la soirée battait son plein. J’avais toujours aimé danser, rejoindre la piste, fermer les yeux et me laisser balloter aux grés de la musique. Lorsque j’étais petite ma nounou ne cessait de me répéter ; « ma petite si tu ne deviens pas stylisme tu seras danseuse ça c’est certain. » Pourtant ce soir je ne faisais pas parti des danseuses effarouchée, se bousculant les unes les autres dans l’espoir vain d’attiser les regards de quelques hommes. Et je me rappelais soudain que si mes amis avait été là, je me serais pris une belle volée, ne serais-ce pour la bière que je tenais à la main. Que t’arrive-t-il Celeste? Me mis-je à penser. Je n’avais qu’une envie celle de rentrer chez moi, mais je savais que cela ne ferais pas bonne impression au voisinage « la parisienne qui évite nos soirée faute de mieux » je n’avais pas la tête à m’attirer ce genre d’étiquettes, contrairement à chez moi où cela ne m’atteignait pas du tout, ici, à Arrowsic les ragots allaient de si bon train que j’eus préféré me faire discrète.
Soudain la vision que j’avais fuis quelques heures plus tôt et j’avalais une gorgée dans l’espoir d’en chasser l’antipathie naissante à l’égard de l’autre demoiselle, Loneleï. Chassant cette image de ma tête et pinçant des lèvre pour enfouir cette envie de hurler, je finis par poser ma bouteille au sol avant de filer sur la piste. Après tout, seule ou accompagnée, une soirée était une soirée et le but restait toujours le même, oublier ses soucis et s’amuser.
Sujet: Re: Big wheels keep on turning. ☀ (NATE&CELESTINE) Ven 3 Juin - 17:23
J'étais seul depuis quelques minutes. Loneleï avait finalement accepté mon besoin d'isolement. Elle avait décidé de me suivre toute la fête durant, probablement parce qu'elle savait de quoi j'étais capable lorsque je me retrouvais en public. Du pire. La fête battait son plein, il y avait bien près d'une heure ou deux que le discours du maire était terminé et que les âmes en quête de divertissement évoluaient sur la piste de danse. J'étais resté à l'écart. Tout d'abord parce que je n'étais plus en état de mettre un pied devant l'autre sans menacer de m'écraser lamentablement le nez sur les dalles, mais également parce que j'avais besoin de recul. Aussi, c'était le buffet qui m'intéressait. Attrapant un canapé au jambon, je l'enfournai entièrement dans ma bouche, puis en pris un second et, lorsque je sentis les yeux lourds de reproche de la directrice du lycée sur ma nuque, un troisième. J'engloutissais pour ne pas être englouti. Car c'était bel et bien le sentiment que j'avais, coincé au beau milieu de ces longues robes et des cravates noires. Avec mon jean délavé, je faisais pâle figure et j'eus un sourire à la pensée du pari que Loneleï et moi avions fait. Si j'avais mes chances de gagner l'élection ? Au moins tout autant que celles de m'envoler sur mars cette nuit. Je préférais encore cela, d'ailleurs.
Je m'appropriai un verre qui trainait par là, le reniflai rapidement pour en déduire le contenu et le vidai d'un seul trait, tandis qu'un bras passant autour de mes épaules en un geste très familier. Si mon entendement n'avait pas été embrumé par l'alcool, le jeune homme aurait certainement eu droit à un coup bien porté au beau milieu de la figure mais, à la place, je l'interrogeai d'un regard suspicieux. « Hurtwood. fit-il comme s'il avait été heureux de me voir, ce dont je doutais très fortement. Tu n'as pas envie de quelque chose de plus fort ? » Il brandit une petite fiole argentée sous mon nez et j'eus un mouvement d'épaules tandis que je l'attrapai et me débarrassai de lui avec un coup dans les côtes. Il essaya de revenir à la charge pour la récupérer mais mon sourire menaçant dût le mettre en garde, car il finit par s'en aller. Je dévissai le bouchon et bus à même le goulot, attrapant une petite crise de toux au passage, pour n'avoir pas été assez prudent avec le contenu. Le whisky était horrible, dur, et presque terreux. Pourtant, j'en repris une seconde fois, et ce fut à ce moment précis que mes yeux tombèrent sur elle. Sur la piste, elle souriait et dansait comme si elle avait toujours été de la ville. Et, soudain, je l'enviai. Je lui en voulais, également. Comment pouvait-elle se faire une place si rapidement, alors que cela faisait vingt-deux ans que je luttais ? Renfrogné, je m'approchai, fendis la foule qui me bousculait - je faillis d'ailleurs perdre l'équilibre deux ou trois fois. Lorsque j'arrivais devant elle, je ne m'arrêtais même pas. « Jolie robe. » Je constatais et repartais. Comme le fantôme d'Arrowsic que j'avais toujours été.
Sujet: Re: Big wheels keep on turning. ☀ (NATE&CELESTINE) Ven 3 Juin - 19:13
Depuis quelques minutes déjà je m’attelais à la lourde tache d’oublier mes soucis grâce aux seules vrais techniques que je connaisse, la Bière et la danse. Pourtant, contrairement à l’image souriante que laissait paraitre mon visage, mes idées me semblaient plus embrouillées que jamais. Des flashes interminables de ma nuit avec Nate ne cessaient de me revenir en mémoire, chassant au passage la moindre étincelle de gaieté. Qu’as-tu fais Celeste? Tu n’es qu’une idiote. Me mis-je à penser sans vergogne. Et je n’avais pas totalement tors. En quittant paris pour revenir a Arrowsic, en me laissant tomber une nouvelle fois dans les bras du seul homme qui ai réellement compté dans ma vie j’avais pris le risque d’exposer mon cœur à de grands désastre, je m’étais moi-même rendu plus faible et fragile que je ne l’étais déjà. J’avais toujours eu ce don d’agir à la légère et de regretter mes actes mais la chose dont j’étais certaine à cette instant précis est que j’étais bel et bien restée fidele à mes propre valeurs, la première étant que : « le cœur l’emporte sur la raison » la seconde étant « la carrière n’est pas tout dans la vie, l’amour compte aussi ». C’est toutes ses valeurs qu’il m’avait fallut apprendre et intégrer pour enfin réaliser que ma vie ne devait pas se faire à Paris et qu’elle ne devait encore moins se faire sans lui.
« salut, Célestine l’ex-femme d’Hurtwood si je ne me trompe, alors comme ça tu sais t’amuser ? Et moi qui te pensais complètement coincée. Sexy mais coincée. » Me tournant je n’eu aucun mal à reconnaitre le visage de l’ancien lycéen se trouvant à quelques pas de moi, en revanche son prénom me laissa incertaine. Je me rappelais très bien de lui et de sa réputation de dragueur à tableau de chasse, le genre d’homme que je détestais typiquement. Son alène empestait l’alcool et à sa façon de se tenir sur ses jambe je n’eu pas besoin de faire appel à une grande intelligence pour deviner qu’il devait être complètement soul. J’avais toujours détesté les hommes qui buvaient plus que nécessaire. Peut-être parce que mon oncle était alcoolique ou alors simplement parce c’est cela qui l’a poussé à lever la main sur ma tante. Une chose était certaine j’en détestais la vision. Aussi sans trop réfléchir, je lui tournais le dos dans l’espoir de me faire oublier de son esprit brouillé par la boisson. Cet à cet instant que je me retrouvais nez à nez avec Nate, juste quelques seconde, le temps pour lui de me lancer quelques mots, et par la même occasion de me mettre la tête à l’envers. « Jolie robe. » J’ouvris des yeux ronds, tandis qu’il reprenait son chemin traversant la foule avec un manque d’adresse qui lui était peu commun.
Pourtant, sans trop chercher à comprendre je m’élançais à sa suite. « Nathanael... » Je marquait un silence avant de reprendre plus fort « Nate ! Nate je t’en prie, attends. » Sans réfléchir je déchaussais mes talon et me mis à courir dans le but de le rattraper. C’est quelques secondes plus tard, une fois à ma hauteur que je le saisis par le bras. « Dis, est-ce qu’on pourrait discuter? S’il te plait » Il ne me regardait pas et je ne saurais dire si c’est à ça démarche ou son regard vitreux que je le compris, mais j’étais presque certaine qu’il avait picolé et ce sans retenue. Pourtant j’avais tellement besoin de lui parler, d’être avec lui en cette soirée, que rien ne comptais tellement à cet instant bien précis, rien hormis la douceur de son bras dans ma main.
Sujet: Re: Big wheels keep on turning. ☀ (NATE&CELESTINE) Sam 4 Juin - 1:07
Il ne fallait pas que je m'arrête. Mes pas m'emmenaient loin de la piste, loin de cette foule qui m'oppressait, qui me bousculait comme si je n'étais rien qu'un vulgaire tas d'os et de viande. Rien d'humain, rien qui ne méritait un regard ou une parole. Rien, et c'était tout. Les yeux dressés vers les visages qui me fusillaient du regard lorsque je me frayais un passage, je fus bientôt hors de la piste de danse, la respiration haletante de l'effort que m'avait pris la courte confrontation. Celestine avait, sur moi, un don que je n'expliquais pas. Lors de notre première rencontre, elle avait eu besoin de quelques mots pour que je l'accepte à bord du Solitaire, pour que je l'accepte ensuite dans ma vie en lui révélant mes secrets les plus sombres. Puis, elle m'avait fait sortir de moi-même, du petit gars perdu qui ne savait jamais où il mettait les pieds ; je l'avais demandée en mariage trois mois après notre premier rendez-vous et, pourtant, cela ne m'avait demandé aucun effort. Tout m'avait paru si naturel que j'avais été à peine surpris qu'elle accepte. Il y avait ensuite eu la vie de tous les jours, que je m'étais surpris à aimer, bien que les problèmes financiers nous rattrapèrent rapidement. Je me souvenais encore de la toute première fois où nous avions passé le pas de la porte. Je n'étais pas vieux-jeu et, pourtant, j'avais refusé qu'elle le franchisse sans que je la porte. C'était symbolique. Je souhaitais que l'on forme un couple comme les autres, malgré les rumeurs et les mauvais ragots qui circulaient en ville à notre propos. Elle avait ri, comme un joli son de clochettes qui avait bousculé tout mon être. J'étais alors si amoureux que mon palpitant menaçait d'exploser dès qu'elle m'adressait un mot, dès qu'elle me soufflait trois petits mots tendres au creux de l'oreille.
Les souvenirs s'évaporèrent et la réalité me rattrapa lorsque mes pas se retrouvèrent sur les dalles, ayant quitté le lisse de la piste de danse. « Nathanael... » Silence. Je fis comme si je n'avais rien entendu, bien que mon allure ralentit ostensiblement. Je passai une main rapide sur mon visage, étouffant le grognement sauvage qui s'échappait de mes lèvres tremblantes. J'avais soudainement l'envie de hurler ma colère, ma détresse, mon besoin d'être accepté tel que je l'étais. C'était une erreur. J'en avais conscience à présent, je n'aurais jamais dû mettre les pieds ici. « Nate ! Nate je t’en prie, attends. » fit-elle encore, cette fois plus fort. Je m'immobilisai, abandonnant la lutte, la fuite en avant. De toute façon, j'y étais enfoncé jusqu'au cou. J'avais voulu provoquer la ville, tous ces gens qui ne croyaient pas en moi en leur donnant ce qu'ils désiraient. Pourtant, elle, elle méritait plus. C'était Celestine. C'était celle qui avait une part de moi. Arrivée à ma hauteur, elle attrapa mon bras et je ne me défis même pas de son étreinte, tant la douceur de ses doigts étaient agréables sur ma peau. « Dis, est-ce qu’on pourrait discuter? S’il te plait » Je grimaçai, baissant les yeux sur mes chaussures. Je savais parfaitement de quoi elle voulait parler. De la nuit que nous avions partagés au Céleste. Des espoirs que je lui avais donné. De faux espoirs. Nous étions terminés, n'est-ce pas ? Nous étions finis. Ne restait plus que moi, Nate, seul au monde, brisé et abandonné. J'eus un mouvement d'épaules si nonchalant, si lent, que l'on eût dit que la scène se déroulait au ralenti. « Il n'y a rien à dire, Paris. » fis-je avec toute la conviction que j'étais capable de feindre. Mais, comme je savais que cela ne l'arrêterait pas, je décidai de briser son cœur. « C'était un bon moment. On a couché ensemble, et c'est tout. » J'avais, en fait, également brisé le mien.
Sujet: Re: Big wheels keep on turning. ☀ (NATE&CELESTINE) Dim 5 Juin - 1:48
J’étais essoufflée, déjà, je n’avais pas réellement courue et j’avais encore mains tracé le marathon de l’année. Pourtant j’étais essoufflée, à bout de souffle et épuisée de me battre si fort pour lui, pour qu’il me remarque, qu’il m’aime encore. Je ne savais pas le moins du monde si je devais ça aux quelques pas pressés que j’avais parcourue pour le rejoindre ou aux battements effrénés de mon cœur, mais je me refusais pourtant à lâcher prise et empoignant son bras avec tendresse et force. Je n’eu pour seul image à cet instant, notre nuit sur le Céleste. Je dus fermer les yeux pour ne pas me laisser déstabiliser par les flashes inondant mon cerveau. Je le revoyais encore, nu. Je sentais la chaleur de sa peau. La douceur et l’envie suintant de chacun de ses gestes. Je l’avais, je l’avais tant aimé en cette nuit. Je l’avais aimé pour toutes ses années loin de lui.
Nathanael, l’homme, le seul véritable homme que mon cœur avait aimé. Celui avec qui j’avais eu la chance de partager quelques mois merveilleux de ma vie. Le seul qui m’avait demandé ma main et sans doute le seul a qui je n’aurais jamais hésité à donner le bon dieu sans confession. Nate était mon soleil dans la nuit, l’homme qui faisait battre mon cœur, il connaissait mes points faibles et savait les manier. Mais il était aussi un homme merveilleux bien qu’il n’en ai pas conscience et je l’aimais comme ça, je l’aimais tel qu’il était. Je mis de longues minutes à revenir à la réalité, pourtant quand je rouvris les yeux, son bras était toujours là, prisonnier de ma poigne. « Dis, est-ce qu’on pourrait discuter? S’il te plait » lui dis-je. Mon cœur battait la chamade, il battait plus fort que jamais et à cet instant précis je n’eus qu’une envie. Qu’il me sert contre lui, qu’il me dise à nouveau qu’il m’aime et que j’étais la femme de sa vie. A mes mots il baissât les yeux sur ses chaussures, fuyant très certainement mon regard suppliant. A ses minuscules mouvements, à sa respiration et aux simples grimaces qu’affichait son visage je compris qu’il se battait intérieurement pour me trouver une réponse digne de ce nom. Puis, soudain il ouvrit la bouche et lâchât « Il n'y a rien à dire, Paris. » Ça ne pouvait pas être vrais, il y avait forcément quelque chose à dire. Puis le temps que je ne rouvre la bouche il avait ajouté « C'était un bon moment. On a couché ensemble, et c'est tout. » Alors voilà tout? Voilà que l’homme volage, qu’il disait que j’avais chassé de lui faisait son grand retour. « Je ne te crois pas. Dis-je avant de reprendre plus fort. Je ne te crois pas, tu es un menteur Nathanael Hurtwood, un très mauvais menteur qui plus est. » J’étais loin d’être convaincue par mes paroles mais pourtant je voulais y croire, non, je voulais que lui y croit. S’il ne m’aimait vraiment plus alors pourquoi était-il toujours là, comme pour attendre une de mes réactions ou simplement pour profiter du contact de nos peaux. Malgré tout je refusais de lâcher prise « Nate, regarde-moi. Regarde-moi droit dans les yeux et dis le moi. Dis-moi que tu ne m’aime pas, que je n’ai été qu’une simple partie de jambe en l’air pour toi et rien de plus. Regarde moi dans les yeux et demande moi de laisser tomber, d’arrêter de me battre maintenant et je respecterais ce choix. » Je déposais ma main libre sur sa joue, le forçant à me regarder et au bord des larmes plongeas mon regard dans le sien. Dis-moi que tu m’aime, que tu as besoin de moi. Bats-toi avec moi Nate.