Sujet: « il faut jouer avec elle jusqu'au jour où elle décide de jouer avec toi. » charlie&jay. Lun 25 Avr - 11:03
I wanna kiss you but if I do then I might miss you, babe.
Les rayons de soleil m’effleuraient la peau, secouant en moi une vague chaleur. La douce brise de matin m’apaisait étrangement et je ne ressentais pas le besoin de fumer une cigarette, déjà par respect pour la nature mais aussi parce que le vent frais qui chatouillait mes narines me procurait beaucoup de bien. Je marchais négligemment parmi tous ces arbres, toutes ces fleurs, toute cette verdure que je n’avais jamais vue auparavant. L’immensité de la nature me faisait presque peur, à tel point que je me sentais minuscule. Je n’avais jamais ressenti ça auparavant, et c’était étrange. Cet endroit m’effrayait et me charmait à la fois. Je marchais lentement, afin de pouvoir tout regarder et ne pas manquer un seul bout de ce spectacle fascinant. Jamais je n’aurais cru qu’une forêt pourrait m’intéresser autant. Et pourtant. J’étais seul. Tel un roi qui découvre son nouveau peuple. Ou qui découvre la nouvelle terre qu’il venait de conquérir. Mon sac de cours était posé sur mes épaules. Je me dirigeais effectivement vers le lycée Mcdonell. Seulement, je n’étais pas du tout pressé, loin de là même. Et cela m’arrangeait : j’aurais pu rester des heures à contempler ce paysage. Je m’assis sur un tronc d’arbre coupé, visiblement mort. Cet endroit me disait quelque chose. Il m’était extrêmement familier. Et puis je me souvins. C’était exactement ici que j’avais fait l’amour avec Blythe. Nous étions comme des bêtes ce jour-là. Je me remémorais tout ça, et j’avoue que cela me manquait beaucoup. Cette fille que je détestais et qui m’attirait n’avait plus donnée de ses nouvelles depuis ce jour. Je me demandais bien ce qu’elle devenait. Enfin bon.
Perdu dans mes pensées, je n’avais même pas remarqué que les feuilles se fissuraient au passage d’une personne. Mais qui était-ce ? Moi qui pensais être seul, c’était plutôt raté. Le jour se levait doucement, et je distinguais mal la personne qui était là à cause des rayons de soleil. Après quelques minutes, je pus enfin reconnaitre une magnifique crinière blonde et un corps aux formes voluptueuses mais parfaites. C’était Charlie qui était à ma vue. J’avais l’impression qu’elle se sentait gênée de me voir ici, et cela me fit sourire. Je la trouvais très craquante et vulnérable aussi. Je savais qu’elle m’avait vu. Je la fixais du regard. Elle avait l’air de vouloir s’enfuir, mais elle était piégée à présent. J’allais m’amuser un peu avant d’aller en cours, et je ne demandais que ça. Nous étions seuls. Personne ne se réveillait aussi tôt. D’ailleurs, je me demandais bien comment j’avais fait pour m’extirper de mon lit à une heure aussi matinale.
Je restais assis sur mon tronc d’arbre. Je lui fis signe de la main, criant légèrement : « Hey, salut belle blonde. Quoi de neuf ? » J’avais l’assurance d’un homme de trente ans. Étonnant de la part d’un jeune homme de seize ans, non ? Je m’étonnais moi-même. Je la vis s’approcher, elle n’avait plus le choix. Elle était tellement polie qu’elle était obligée de me répondre, et cela me plaisait. Cela me plaisait de jouer avec une fille aussi belle qu’elle. La partie était lancée.
« il faut jouer avec elle jusqu'au jour où elle décide de jouer avec toi. » charlie&jay.