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rafael louca saez ☂
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☂ NOM(S): saez. ☂ PRÉNOM(S): rafael, louca ☂ AGE: vingt-quatre ans ☂ ORIGINE: espagnol ☂ STATUT CIVIL: célibataire ☂ MÉTIER OU ÉTUDES: études en comptabilité ☂ GROUPE: filthy youth ☂ AVATAR: josh beech

Ça n'a rien à voir avec les films d'horreur. Vous ne pouvez pas fermer les yeux lorsque le sang gicle, vous ne pouvez pas tourner la tête, quitter la salle. Vous devez avaler votre vomi, repousser les hauts-le-cœur, oublier la peur, les larmes qui coulent sur vos joues. Ignorer les cris, enjamber les corps, continuer tout droit, toujours tout droit. S'abaisser, parfois, se mettre à couvert. Le mieux, c'est de ne pas s'arrêter. Parce qu'ensuite, il faut trouver la force de se relever, et de courir à nouveau. Même si vos jambes vous font mal, même si vous avez envie de vous écrouler. Tout droit, toujours tout droit. C'est ce qu'on vous apprend en premier. Ensuite, on vous met une arme dans les mains. Le plomb qui se frotte contre vos côtes, les balles qui peuvent vous traverser le corps en un simple faux mouvement. Votre cœur se met à battre comme jamais il n'a battu auparavant. Un peu plus, et il exploserait votre poitrine. Mais il faut courir, sans s'arrêter. Éviter de penser que le pire est à venir, que celui-ci marquera votre esprit à jamais, terrassera vos nuits, vous empêchera coûte que coûte de dormir. Ça n'a rien à voir avec les jeux vidéos, vous ne pouvez pas quitter la partie, y revenir plus tard, faire une pause. Vous n'avez pas de deuxième chance, pas de "Game over" qui s'affiche, pas d'option "Réessayer". C'est l'enfer qui prend le dessus sur la vie, les explosions qui vous aveuglent, les pas qui résonnent dans la nuit. On a beau dire tout ce que l'on veut, croire ce qui nous arrange, il est difficile de comprendre quand on ne l'a pas vécu. Après tout ça, rien n'est plus comme avant. On a des millions d'odeurs, de sons, de visages dans la tête. Lorsqu'on ferme les yeux, il arrive même qu'on les revoit. Ces personnes avec une vie, des amis, une famille. Ces personnes que quelqu'un attendait quelque part, ces personnes qui étaient, comme nous, encrées dans le désespoir. Ces personnes qu'on a tué, parce qu'on nous l'a ordonné.

and i remember the day when you left for santa monica,
you left me to remain with all your excuses for everything.
and i remember the time when left for santa monica,
and i remember the day you told me it's over..

Mon dieu, qu'elle était belle, allongée à côté de lui. Ses longs cheveux, blonds l'été, châtains l'hiver, recouvraient délicatement sa poitrine; en dessous des couvertures, il sentait son entrejambe collé contre le sien. Dans cette position, ils ne faisaient presque plus qu'un. Cette expression l'avait toujours fait sourire. Parce que c'était exactement ça. Elle et lui. Une seule et même personne. Il fit glisser ses doigts le long de son visage, effleura ses lèvres, qui formaient un drôle de sourire. Le sien. Énigmatique, solitaire. Rare. Il enfouit son visage dans son cou, inspira longuement son parfum; il allait lui manquer, pendant les années qui allaient s'écouler. Sans elle. Son cœur se tordit à cette idée, ou plutôt cette réalité. Imminente, cruelle. Il fallait qu'il la réveille, il fallait qu'il lui annonce, mais elle était si belle, vous savez, allongée à ses côtés. Un ange. Il l'avait toujours dit, toujours su. A la minute même où il l'avait vue, dans sa longue robe pailletée. Ils avaient cinq ans, et ne s'étaient jamais quitté, après ça. Et voilà que quinze ans après, ils y étaient forcés. Ils ? Elle, plutôt. Car c'était son choix, sa décision, son avenir qu'il avait décidé de prendre en main. De détruire. Il était sûr que c'était ce qu'elle allait lui dire, avant de le supplier de rester. Il faudrait alors qu'il trouve le courage de s'en aller, de fermer la porte, de descendre les escaliers le plus vite possible avant qu'elle ne décide de s'habiller pour lui courir après. Prendre un taxi, s'en aller à l'aéroport. Bon sang, que tout ça avait l'air compliqué. Peut-être parce qu'au fond de lui, il savait qu'il ne reviendrait jamais. Que ce n'était pas un au revoir, mais un adieu; qu'il ne la laissait pas pour quelques temps, mais qu'il l’abandonnait complètement. Bon sang, que cette fille aura l'air triste, amoureuse d'un égoïste.

Il ne pouvait pas la réveiller. Doucement, il se retira des couvertures, repoussa les draps sur son corps maigre. Il ne s'arrêta même pas quelques secondes pour l'observer; après tout, ses courbes, il était le premier à les avoir touchées, il n'avait pas besoin d'image pour s'en rappeler. Il enfila son pantalon, fit claquer sa ceinture sans même la boucler. Sa chemise, ensuite; les boutons luttaient, comme pour le retenir. Il sortit son paquet de cigarettes, en enfouit une dans sa poche, laissa le reste sur la table de chevet. Elle en aura besoin, se dit-il, quand elle aura envie de pleurer. La gorge serrée, les mains tremblantes, il se posa quelques minutes sur le lit. Elle ne se réveillerait pas avant au moins un quart d'heure, avant d'avoir remarqué son absence. Il fallait qu'il soit parti avant que ça n'arrive. Son cœur fit un sursaut en la voyant se retourner, mais elle gardait les yeux fermés, confortablement installée dans les bras de Morphée. Sa main se posa sur l'oreiller. Délicatement, il détacha la chaîne qu'elle portait autour de son poignet, masquant les cicatrices que le temps avait fini par dissiper. Elle trouverait un autre moyen, il fallait qu'il la reprenne. C'était son cadeau. Un bracelet en argent orné d'un cœur, quoi de plus pathétique ? Il l'avait apprécié, pas parce que c'était romantique, mais parce que le vendeur lui avait certifié que c'était un modèle unique. Il se souvenait de son sourire, quand il la lui avait offerte. Même le bijou semblait moins beau, soudainement. Après l'avoir enfoui dans sa poche, il se leva; une violente envie de l'embrasser pour la dernière fois le prit, mais il la refoula autant que possible. Elle allait le sentir, et vous savez, il ne pouvait pas la réveiller. Sans un bruit, il griffonna un mot sur le ticket de caisse qui traînait sur la moquette, et le déposa à côté des cigarettes. Il quitta la pièce, jeta un coup d'oeil à sa montre. Il avait dix minutes. Dix minutes pour disparaître, dix minutes pour effacer quinze ans d'amour, de passion, de folie, de désespoir. Dix minutes pour blinder son cœur avant qu'il ne se mette à exploser, quand il aura réalisé ce qu'il a fait.

Kooki. J'ai l'intérieur de ma gorge qui gratte et c'est horrible parce que je peux pas la gratter, justement. C'est comme quand on a froid aux pieds quand on est en cours, c'est un peu la seule partie du corps qu'on peut pas réchauffer à moins de vouloir passer pour une fille plutôt étrange. Etrange, vous avez dit étrangeeee. o/ Bambi, 14 ans, n'a jamais vu le dessin animé du même nom (putain, j'ai essayé, mais j'me suis toujours endormie à partir du moment où le lapin raconte sa vie). En vérité, je m'appelle Clémentine, mais c'est pas trop-trop important quoi. Je suis fan d'Indochine et de Saez (m'ok ma vie). J'ai découvert ce super fofo sur BAZZART, comme un peu 80% des gens ici quoi. Je dis souvent "quoi" même si c'est moche, accent du Nord rpz, Lille rpz, même si je vis à 30 minutes de Lille et que donc je suis pas vraiment Lilloise. Nin ? Bon, pas grave. Sinon, je suis rousse, enfin presque, enfin plus depuis que j'ai du couper 10 cm de mes cheveux (en deuil depuis un mois sivouplé). Je dis de la merde, pas grave. Il paraît que je suis plutôt GENTILLE (ce qui est faux mais bon), à part ça y'a au moins une chose qui est sûre : à la distribution de cerveaux, j'étais partie loin, et j'ai toujours pas retrouvé mon chemin. Sinon, dans ma vie, j'aime bien manger des donuts, les yaourts au chocolat, le soleil, les nains qui me servent de potes (dixit la meuf qui fait 1m55, donc moi) et écrire, même si j'ai un peu de mal en ce moment. Sinon, (oui, je dis souvent "sinon" aussi) je pense que je vais arrêter là, j'ai écris beukoup sur ma vie et c'pas TROP TROP intéressant, quoi. Et puis j'suis fatiguée. Allez, ALLAH AKBAR les gens. ♥