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| Sujet: Re: faustheene ϟ the scars of your love remind me of us Ven 3 Juin - 10:49 | |
| nothing's gonna change my world Paris, 14 Février 1987. Que signifie pour vous le quatorze février ? Instinctivement, cette date nous rappelle la saint-valentin. Mais pour Charles et Marie Normand, cette date signifie autre chose. La naissance de leur unique enfant, et ainsi de leur unique fille. Le quatorze février mille neuf-cent quatre vingt-six était un vendredi. Personne ne se doutait que ce jour bouleverserait la vie de ces deux personnes. Une journée en quelque sorte. Ils avaient décidé d'aller faire un tour dans le jardin des tuileries à Paris. Il faisait plus froid qu'à l'ordinaire et la météo avait prévu même un peu de neige, ce que redoutait la plupart des personnes car ils avaient peur que les routes soient bloquées à cause de cette neige. Mais Marie Normand, quant à elle, voulait qu'il neige. Elle trouvait que ça serait magnifique d'avoir une saint-valentin avec Paris sous la neige. Elle trouvait ça tellement romantique. Les deux amoureux se tenaient la main dans ce jardin avec un sourire énorme sur leur visage. Ils rayonnaient de bonheur. Cela faisait exactement sept mois que les deux jeunes gens avaient célébré leur mariage. Et ils étaient loin de se douter que pour célébrer les sept mois de leur union, une petite tête blonde allait pointer le bout de son nez. Assis sur un banc, Marie ressentait une douleur. Douleur, qu'elle avait ressentit quelques heures plutôt dans la matinée. Elle passa sa main sur son ventre comme pour apaiser cette douleur. Ce qui fonctionnait d'ailleurs. Mais contrairement au matin, les douleurs se rapprochaient. « Chérie, quelque chose ne va pas ? » Charles voyait que quelque chose se passait. Sa femme qui était d'habitude plus expressive était aujourd'hui plus calme. Ce qui était vraiment bizarre puisqu'il était plus habitué aux humeurs si changeante de sa femme. « Tout va bien, ne t'inquiète pas. La petite doit bouger un peu trop. » Marie souriait à son mari mais ce sourire s'efface bien vite lorsqu'une nouvelle douleur, bien plus forte celle-là, vient frapper la toute nouvelle madame Normand. « Je crois qu'on devrait aller à l'hôpital. Ce n'est pas normal. » Il est vrai que passer une saint-valentin à l'hôpital, ce n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus romantique. Mais pour Charles Normand, c'était ce qu'il fallait faire. Il ne voulait pas que la vie de sa femme et aussi celle de sa fille soit en danger. Et comme on le dit si bien, il faut mieux prévenir que guérir. A l'hôpital, ils pensaient que tout se passerait bien, que cela n'allait être qu'un examen de routine. Examen de routine, pas si sûr. Puisque les médecins ont annoncé aux futurs parents que l'accouchement avait bien commencé. Il s'est révélé que les douleurs que Marie ressentait, était des contractions. Apparemment, leur fille avait eût envie de pointer son nez un peu plus tôt que prévu. Et elle avait même deux mois d'avance. Et comme la plupart des accouchements, celui-ci s'était fait dans la douleur. Plus précisément plus de douze heures de souffrance pour Marie Normand. Enfin certaines souffre plus longtemps, mais pour elle c'était douze longues heures de souffrance. Les médecins avaient même pensé à recourir à la césarienne et bizarrement l'accouchement est devenue plus rapide. Et moins d'une heure après leur petite fille pointait le bout de son nez et criait pour la première fois à plein poumon. Et les parents de cette petite fille l'appelèrent Pumpkin Faustheene. Pumpkin, tout simplement parce que la mère de celle-ci avait toujours envie de potirons durant sa grossesse et Faustheene parce qu'ils aimaient tous les deux ce prénom.
On dit souvent que la venue au monde d'un enfant peuvent rapprocher les couples. Surtout que mes parents n'étaient mariés que depuis peu de temps, alors ma venue aurait pu être un cadeau du ciel. C'est ce qu'ils ont pensé au début. Mais peut-être que devoir emmené sa fille à l'hôpital quasiment tout les jours parce qu'elle était tout le temps malade, les a petit à petit séparer. Et apparemment après un an et demi de mariage mes parents ont finalement décidé de se séparer. Ça pourrait être triste. Mais ça ne l'est pas. Des couples qui divorcent, ça arrivent tout les jours après tout. Alors un de plus ou un de moins, qu'est-ce que ça peut y faire ? Mais bon comme vous pouvez le douter, j'ai passé mon enfance à voyager entre le domicile de mon père et celui de ma mère.
- - - - - - - ✄ - - - - - - - Paris, 4 Septembre 1993. Dans la vie, il y a plusieurs étapes importante dans leur scolarité. Sa première rentrée, celle en maternelle. Vous savez cette rentrée où les parents, enfin surtout les mères, et leur progéniture pleure comme des madeleines. Ça c'est la première grande étape à passer dans une scolarité. Ensuite vient la rentrée dans ' la grande école'. C'est-à-dire l'école primaire. Oui c'est la grande école parce qu'on est avec des personnes qui ont plus de dix, ce n'est pas la classe, ça ? Pumpkin a fait cette rentré lorsqu'elle avait six ans, un âge normal lorsqu'on rentre en cour préparatoire. Mais Pumpkin était plus intelligente que les autres. Ces instituteurs avaient même conseillé de lui faire sauté une classe. Chose qu'ils refusèrent puisqu'ils voulaient que leur fille est une scolarité normal. Et même si elle avait plus de facilité que les autres élèves, Pumpkin devait aller dans la classe où il y avait des enfants de son âge et pas là où il y a des personnes plus âgés. La jeune Pumpkin allait certes s’ennuyer en classe mais elle allait rester avec des enfants de son âge. Et selon ces parents, c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle. Ces parents avaient décidé de l’inscrire dans l’une des meilleures écoles primaires de tout Paris. Ils voulaient le meilleur pour leur fille donc cette école était forcément bien pour leur fille. Et c’est en cette rentrée scolaire que Pumpkin fit sa rentrée au cour préparatoire. Seule. Elle ne connaissait absolument personne. Toutes ces anciennes copines étaient allées dans une autre école. Elle allait être seule maintenant, c’était inévitable. Elle n’appartenait pas au même monde que les autres enfants de sa classe. Eux venait d’une famille assez aisée, alors qu’elle ces parents était plutôt modeste. Autant dire que durant ces prochaines années, elle se sentirait plus comme Cendrillon. Enfin, une Cendrillon qui n’aurait sans doute pas de prince. Qui voudrait bien d’elle ? Bien sûr, à six ans elle ne pensait pas avoir un amoureux, juste un ami qui lui permettrait d’oublier les futurs horreurs qu’elle allait sûrement vivre durant ces prochaines années. Et pourtant, elle aurait du faire attention qu’un garçon la dévisageait pendant qu’elle regardait par la fenêtre. Un garçon qui avait bien du courage pour l’aborder lors d’une récréation. « Moi c’est Ezra. » Pumpkin leva la tête. Elle était en train de jouer à la marelle et était en train de ramasser le caillou, mais Ezra lui bloquait le passage et ne pouvait plus jouer. « Pumpkin. » Elle ne le savait pas pourquoi mais elle lui avait dit son prénom sans qu’il lui ait demandé. En même temps, si il s’était présenté, c’était pour savoir le prénom de la petite fille ? « Tu viens d‘où ? » « Ça dépend. » Le regard d’Ezra voulait dire : ‘Mais qu’est-ce qu’elle me raconte celle-là! ’. Il est vrai que la réponse de Pumpkin était un peu vague. Un sourire amusé s’affichait sur le visage de la jeune fille. Elle était un peu contente de l’avoir en quelque sorte déstabilisé. « Des fois je vais sur Mars ou alors je vais voir mes cousines les sirènes. » Ezra avait l’air encore plus surpris. Il se demandait même, elle ne s’était pas trompé d’établissement puisque l’hôpital psychiatrique se trouvait pas très loin de leur école. Voyant que Ezra ne comprenait pas qu’elle blaguait, elle lui répondit sérieusement. « Soit je vis avec ma maman, soit avec mon papa ça dépend des semaines. Ça dépend de qui a ma garde. » Elle avait essayé d’être le plus clair possible. Le divorce de ces parents l’avait fait en quelque sorte grandir. Alors expliquer aux autres qu’elle ne vivait pas avec ces deux parents en même temps était un peu compliqué. Mais Ezra avait l’air d’avoir compris. Et durant cette récréation et les suivantes Ezra et Pumpkin commencèrent à parler de tout et de rien.
Ezra, ezra, ezra …. Sans doute la meilleur rencontre de ma vie mais aussi la pire. Non en fait c‘est loin d‘être la pire. La pire rencontre de ma vie, enfin les pires, c‘était avec certaines filles de ma classe. Comme vous pouvez le douter, ma scolarité n‘était pas de tout repos. Ils étaient beaux et riches et moi, malgré ma beauté, n‘était pas vraiment riche. Je devais dire merci à la bourse et aux excellentes notes que j‘avais pour rester dans les établissements où mes parents m‘ont inscrit. Mes journées se résumer à ne pas pleurer à cause des ‘blagues’ que mes camarades de classe me faisaient. Parce qu‘ils se croyait drôle de martyriser la pauvre jeune fille que j‘étais. Ezra était le seul qui m‘aidait dans les situations difficile. Après tout c‘était son devoir de meilleur ami de soutenir sa meilleure amie. Je lui en suis très reconnaissante pour ça. Mais je le suis moins lorsqu‘il m‘a lâché.
- - - - - - - ✄ - - - - - - - Paris, 1 Mai 2002. Lorsqu'on a quinze ans, on se croit tout permis. On se croit les plus forts du monde. On se croit invincible. Lorsqu'on est adolescent, on est insouciant. Lorsqu'on est adolescent, on a des rêves pleins la tête qu'on aimerait tant utiliser. Et lorsqu'on est adolescent, on commence à détester ces parents et on se demande parfois si c'est nos vrais parents. Oui, l'adolescence c'est tout cela a en même temps. Et tout le monde est passé par cette étape dans sa vie. Et Pumpkin ne faisait pas exception à la règle. Sa première rébellion, si on peut appeler ça comme ça, elle l'a fait lorsqu'elle n'avait que douze ans. Elle avait appris ce que son premier prénom voulait dire et bien sûr la plupart des élèves de sa classe de moquèrent d'elle. S'appeler citrouille n'est pas vraiment facile à vivre. Alors elle avait décréter qu'on devait l'appeler maintenant par son deuxième prénom qui était Faustheene. Et par la suite, le comportement de Faustheene changeait petit à petit. Bien sûr, elle était toujours sérieuse et avait des excellentes notes mais elle s'affirmait de plus en plus. La petite fille timide laisse place à une jeune femme plus sûr d'elle et avec plus de répartie. C'était sans doute grâce à Erza, ce changement de comportement. Elle se sentait plus sûr d'elle lorsqu'elle était à ses côtes. Et durant leur adolescence, les deux jeunes gens s'amusaient à faire les quatre-cent coups ensemble. Leur passe-temps favoris ? Anéantir socialement leur camarade. Ils étaient populaires, ils le savaient et ils jouaient avec cette popularité. Faustheene aimait beaucoup cette période. C'était un peu comme une revanche pour elle. Elle, qui était le vilain petit canard autrefois, était devenu un beau cygne. Mais Faustheene devait savoir que la vie est très imprévisible. Et qu'on peut tomber très bas en un rien de temps. Et c'est en ce premier Mai que la vie de Faustheene a changé en un rien de temps, même si elle ne le savait pas encore. Ezra et elle avait décidé d'organiser une petite fête. Rien d'extraordinaire. Tout le monde organise des fêtes. Mais tout le monde sait qu'au cours d'une fête tout peut se passer. La fête battait son plein. Faustheene s'amusait comme une folle. Elle n'avait bu que quelque verre, enfin assez pour avoir la tête qui tournait. Il faut dire aussi qu'elle ne supportait absolument pas l'alcool et qu'au bout de quelques verres, elle était finie. Ezra avait remarqué que la jeune femme n'était pas vraiment dans son état normal. Il faut dire que le jeune homme n'avait pas arrêté de la dévisager de toute la soirée. Il lui avait proposé qu'elle aille dormir chez lui, puisque si elle rentrait comme ça sa mère allait sûrement piquer une crise. Chose qu'elle accepta facilement. L'appartement des parents de Ezra était immense. Et à chaque fois qu'elle venait, Faustheene était toujours aussi impressionnée. Il faut dire que le salon faisait la taille de l'appartement où elle vivait quand elle était chez son père. Comme d'habitude, la jeune femme se dirigea vers la chambre d'ami. Mais cette fois-ci pas toute seule. Erza l'avait accompagné. Il avait peur qu'elle réveille toute la maison en se cognant un peu partout. Il aurait pu partir et retourner dans sa chambre mais ce ne fut pas le cas. Faustheene avait posé ses lèvres sur celle du jeune homme. Peut-être qu'elle ne savait ce qu'elle faisait mais le jeune homme répondit ardemment à ces baisers. Si tout cela n'était resté qu'à des innocents baisers, tout aurait été parfait. Sauf qu'ils ont été beaucoup plus loin. Et oui, il y a des soirées où des vies peuvent changer.
Je me suis demandée je ne sais pas combien de fois pourquoi j'avais bu à cette soirée. Si je n'avais rien bu, ma vie aurait été normal. Et surtout je n'aurais pas couché avec mon meilleur ami. Autant vous dire que le lendemain fut très difficile à gérer. Mais vraiment difficile à gérer. Et d'un commun accord, on a décidé de mettre ça sur l'alcool et au fait que j'étais vraiment saoul. Et que tout ce qu'il s'était passé, on devait l'oublier. Pour moi, c'était facile parce que je ne me souvenais pas de grand-chose. Sauf que durant ce petit truc qu'on devait oublier, on a oublié une autre petite chose. Petite chose, qui avait bouleversé ma vie plus que la sienne. Et surtout n'oubliez pas une chose ! Protégez-vous !
- - - - - - - ✄ - - - - - - - Paris,15 Juillet 2002. Les vacances d’été. Tous les étudiants adorent cette période. Parce qu’il fait beau et chaud la plupart du temps. Et surtout que ces sont les vacances les plus longues de l’année ! Deux mois de bonheur ! Deux mois à ne rien faire ! Deux mois où on peut faire la fête tout le temps ! Faustheene avait passé ces épreuves anticipés de première, elle était en première L, et ces résultats était tout simplement parfait. Elle avait au moins une cinquantaine de point à l’avance, voir plus, donc son été aurait été tout simplement parfait. Sauf à un petit détail près. Si on vous demande ce que représente la couleur bleu pour vous, vous répondriez quoi ? Que c’est une couleur. Qu’elle peut représenter la couleur du ciel. Que c’est la couleur qu’on destine généralement aux garçons. A cet instant précis, Faustheene répondrait qu’elle représente la couleur d’un test de grossesse positif. Son été aurait pût être parfait, si elle n’avait pas découvert qu’elle était enceinte. Enceinte à presque seize ans. Elle avait pleuré durant des heures entières. Elle avait compris que son adolescence était terminé à présent. Et que vu la date, il était trop tard pour elle pour avorter. Durant des heures, elle s’était demandée comment elle allait annoncer cela à ses parents. Ses parents qui seront certainement honteux d’avoir une fille enceinte. C’est vrai à seize ans, à peine, on ne tombe pas enceinte ! Et Ezra comment il allait le prendre ? Après tout c’était le seul garçon avec qui elle avait couché, c’était donc forcément lui le père. Lui qui avait dit qu’ils devaient absolument oublié ce qu’il s’était passé pour ne pas gâcher leur amitié, c’était un peu raté. Elle devait absolument lui dire. Peut-être qu’il aurait une solution à ce petit problème. Et c’est en arrivant à l’appartement qu’elle eut la plus grosse surprise de sa vie. Vide. L’appartement était complètement vide. Et pourtant, elle avait vu Ezra quelques jours plus tôt et il ne lui avait rien dit sur un déménagement quelconque. Peut-être qu’elle rêvait, ou dans ce cas faisait un cauchemar, qu’elle allait se réveiller bientôt. Faustheene allait directement dans la chambre, enfin l’ancienne chambre, d’Ezra. Et là, non plus il n’y avait plus rien. Plus aucun plus rien. A part un petit bout de papier qui était sur le sol. Faustheene sourit lorsqu’elle reconnut l’écriture d’Ezra. Mais son sourire s’effaça très vite. Les larmes commencèrent à couler sur les joues de l’adolescente. Sur ce petit bout de papier, il n’y avait que quelques mots d’écrit. Mais ces mots faisaient mal à Faustheen. Désolé. Ne me cherche plus jamais à me revoir. Il n’avait pas pu la quitter comme ça. Il n’avait pas le droit de la quitter comme ça. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait écrit ça. Leur amitié ne comptait donc pas pour lui ? Peut-être qu’il était comme tout les autres après tout. Il la haïssait. Lorsqu’elle rentra chez elle, Faustheene s’enferma dans sa chambre. Et là encore pleura des heures et des heures. S’inquiétant pour elle, sa mère était aller la voir et lui demanda ce qui n’allait pas. Faustheene ne répondit pas durant plusieurs minutes. Et finalement lui annonça qu’elle était enceinte pour se remettre à pleurer. Elle savait que sa mère allait se mettre en colère, ce qui fut le cas, pour ensuite prévenir son père, ce qui fut le cas aussi. Elle s’était préparer à toutes les situations possibles. Même à son propre meurtre. Mais la situation fut tout autre. Ces parents avaient décidé de soutenir leur fille durant cette épreuve et serait d’accord avec tout les choix qu’elle ferait.
Annoncer à ces parents et à ces proches qu‘on est enceinte est quelques choses de difficile. Surtout lorsqu‘on est âgé d‘à peine quinze ans. Mais heureusement pour moi, mes parents ont été assez compréhensif. D‘accord, il ne l‘était pas sur le coup. Mais après, ils l‘ont été. Durant l’été ma grossesse fut facile à gérer. C’est à la rentrée que cela fut plus difficile à gérer. Au départ, il y avait des rumeurs sur ma possible grossesse. Mes parents savaient que je ne voulais pas arrêter les cours parce que j’étais enceinte. Pourtant la vie au lycée devenait de plus en plus insupportable. Alors il fallait trouver une solution à ce petit problème. Et on a trouvé une solution, enfin mes parents l‘a trouvé. J‘allais suivre par correspondance. Comme ça je pourrais continuer les cours et à mon rythme en plus.
- - - - - - - ✄ - - - - - - - Paris, 12 Février 2003. Le douze février, c'est deux jours avant l'anniversaire de Faustheene. La jeune femme était à neuf mois de grossesse et elle avait vraiment hâte d'accoucher au plus vite. Elle se sentait de plus en plus fatigué et son dos lui faisait atrocement mal. La seule chose qui la mettait de bonne humeur, c'était lorsqu'elle pensait que dans deux jours elle aurait dix-sept ans et qu'elle n'était plus qu'à un an de la majorité. Et malgré que Faustheene soit à neuf mois de grossesse, elle continuait toujours d'étudier. Elle voulait obtenir son baccalauréat avec une mention. Et travailler était la seule chose à faire pour l'avoir. Depuis quelques jours, la jeune femme ressentait des douleurs dans son ventre. Elle pensait que c'était dût au bébé qui bougeait de plus en plus. Elle savait que l'accouchement aurait bientôt lieu puisque normalement elle aurait dû accoucher une semaine plus tôt mais apparemment le nouveau-né qui squattait son ventre ne voulait pas sortir. Comme d'habitude Faustheene étudiait dans sa chambre depuis plusieurs heures. Lorsqu'elle levait la tête, elle vit qu'il était l'heure d'aller manger. Sa mère devait certainement dormir, puisqu'elle avait été de garde et donc qu'elle devait faire le moins de bruit possible pour se préparer à manger. Sauf que la discrétion et Faustheene était une chose qui n'allait mais vraiment pas ensemble. Tout ce passait très bien jusqu'à ce qu'elle sente une énorme douleur. Douleur qui s'accompagnait d'une sensation d'avoir perdu quelque chose. Effectivement lorsqu'elle regarda le sol, elle vit une immense flaque d'eau. Elle avait tout de suite compris ce que cela signifiait. Elle était en train d'accoucher. C'est en criant qu'elle appela sa mère pour qu'elle l'emmène sur l'hôpital. Le trajet jusqu'à la maternité fut absolument horrible pour l'adolescente. Elle n'avait jamais ressentis de douleur aussi forte. Elle voulait que tout ça se termine au plus vite et pourtant tout ça ne faisait que de commencer. L'accouchement durant quelques heures. Mais ces quelques heures épouvantables. Elle n'arrêtait pas de supplier que tout cela se termine au plus vite. Qu'elle n'allait pas en ressortir vivante. Mais ces heures de souffrances fut très vite oubliées lorsqu'on lui donna son bébé. Cette douleur atroce avait complètement disparue pour laisser place à la joie. Elle était tellement heureuse de pouvoir tenir son bébé dans ses bras. Sa petite fille. Elle était tellement fière à ce moment-là. Elle était en train de tenir la plus merveilleuse chose qu'il pouvait y avoir sur terre.
Ma petite fille. Mon adorable petite fille. C'est mon unique raison de vivre. La première fois que je l'ai vu, je l'ai trouvé splendide. Heureusement que j'avais décidé de la garder et non de la faire adopter parce que j'aurais été incapable de la faire adopter. Elle était si resplendissante. Ma mère m'a dit qu'elle me ressemblait beaucoup. Maintenant je comprends pourquoi les femmes disent qu'après l'accouchement on oublie facilement la douleur. Lorsqu'on nous donne ce petit être qui a vécu neuf mois en nous, on est complètement obnubilé par lui. La troisième guerre mondiale peut avoir lieu, on ne le remarquerait même pas. Je suis tellement heureuse d'avoir une fille comme elle. Bon d'accord, c'est vrai qu'au début lorsqu'elle ne faisait pas ces nuits, ça m'énervait un peu. Mais mes parents étaient là aussi pour m'aider. Heureusement d'ailleurs parce que j'aurais pu devenir complètement folle. Mais je peux dire aujourd'hui que Chloé Seraphina Normand, ma fille, est ma seule et unique raison de vivre sur cette terre.
- - - - - - - ✄ - - - - - - - Arrowisc, 25 Août 2006. Il y a quelques mois, Faustheene avait accepté de s'y rendre pour une sorte de stage dans une école maternelle londonienne. Elle avait accepté à contrecoeur, puisqu'elle ne s'était encore jamais séparer de sa fille. Mais elle avait tellement adoré son stage et aussi la vie à Arrowisc, qu'elle avait décidé de s'y installer à Arrowisc. Cela lui permettrait de commencer une nouvelle vie et surtout de l'oublier. Oublier Ezra. Cela fait quatre ans qu'elle n'arrivait pas à l'oublier. A chaque fois qu'elle passait dans un lieu où ils avaient été ensemble elle s'empêchait de pleurer, surtout si sa fille était avec elle. Lorsque Faustheene avait annoncé à ses parents qu'elle décidait de quitter Paris pour aller vivre à Arrowisc, ils avaient essayé par tous les moyens possibles de la convaincre qu'elle devait absolument rester à Paris. Mais lorsque la jeune femme, qui était âgé de vingt ans, avait quelque chose en tête il n'y avait pas moyen de l'en dissuader. Et de plus, elle avait trouvé un petit appartement et l'école où irait sa fille. Alors que ses parents le veuillent ou non, elle irait habiter à Arrowisc. Ils ont mis du temps à enfin accepter que leur fille aille s'installer à Arrowisc. L'appartement qu'elle avait trouvé était à la périphérie du centre-ville de Arrowisc. Le loyer n'était pas très cher et il était assez spacieux pour que deux personnes y vivent. Faustheene déballait les derniers cartons qui restaient pendant que sa fille dormait dans sa nouvelle chambre. Quelque chose attirait l'attention de Faustheene. Elle avait entendit la porte de son appartement s'ouvrir. Elle s'approcha tout doucement de la porte. Un cambrioleur en pleine journée n'était pas possible. Peut-être un voisin curieux qui voulait voir qui s'était installé dans l'appartement ? Cette solution là était un peu plus plausible que celle du cambrioleur. Effectivement lorsqu'elle arriva vers sa porte d'entrée, elle vit une adolescente d'environs seize ans qui était dans son entrée. « Oh tu dois être Maya ! Ma mère ma parler de toi. Je suis heureuse de te rencontrer ! » La jeune fille qui se trouvait devant elle lui souris. La mère de Faustheene lui avait dit qu'elle avait une cousine à Arrowisc et qu'elle viendrait la voir de temps en temps. Faustheene l'invita à entrée dans l'appartement, tout en s'excusant du bazar qu'il y avait. Les deux jeunes femmes continuèrent à parler jusqu'à ce qu'une petite fille pleine d'énergie sautait dans les bras de sa mère. « Maman, c'est qui ? » « C'est Maya, ta cousine. » L'adolescent la regarda et lui souriait. Chloé sauta aussi dans les bras de sa cousine. Avec Maya, Faustheene ne serait pas totalement seule et ne connaître personne ici à Arrowisc.
Maya, mon adorable cousine. Je sais que je peux compter sur elle. D'ailleurs au début, elle faisait du baby-sitting pour Chloé. Comme ça, elle gagnait un peu d'argent. Cette année lorsqu'elle est rentrée à l'université, je lui ai proposé de vivre avec nous, comme ça elle était proche de l'université. Mais non elle a refusé. Elle préférait vivre sur le campus universitaire. Je me sens vraiment proche d'elle. Elle est un peu comme la petite soeur que je n'ai pas eu. Elle a l'air si douce et fragile. Elle me ressemblait un peu quand j'étais au collège. C'est sans doute à cause de ça que je la considère comme ma petite sœur.
- - - - - - - ✄ - - - - - - - Arrowisc,31 Octobre 2010. Halloween. Fête connu pour les enfants qui se déguisent et qui sonnent aux portes pour avoir des bonbons. Quasiment tous les enfants le fêtent. Et Faustheene comme tous les ans depuis que Chloé sait marcher, la fête. Enfin, c'était surtout Chloé qui faisait des pieds et des mains pour le fêter. Surtout que comme elle était toute seule, elle peut avoir tous les bonbons rien que pour elle. Et comme tous les ans Chloé voulait le fêter et Faustheene avait cédé sous les caprices de sa fille. Et chaque année, la fille de Faustheene se déguisait mais pas dans le thème halloween. Et cette année, la petite fille avait décidé de se déguiser en danseuse étoile. Faustheene suivait sa fille dans les rues de Arrowisc. Elle se demandait même comment sa fille peut encore marcher après ces deux heures marchent à la recherche de confiserie. La mère et la fille étaient devant un immeuble assez récent de Arrowisc. Elle avait dit à sa fille que ça serait le dernier bâtiment et après elle rentrerait à l'appartement. Chloé montait les marches quatre à quatre. La fillette courrait pour sonner au premier appartement de l'appartement. « Chloé, attends moi ! » Lorsqu'elle arriva où sa fille était, Faustheene se pétrifia. IL était là. Ezra était devant elle. C'était la voix de sa fille qui lui fit sortir de ses pensées. « Maman, maman, le monsieur il a dit qu'il avait pas de bonbon ! » « Et bien tu vas aller sonner à un autre appartement. » Sur ces mots, Chloé partie en courant vers un autre appartement. Faustheene lança un dernier regard à Ezra avant de rejoindre Chloé. Enfin elle n'a fait que quelques mètres avant qu'une voix l'interpelle. « Pumkine, attends ! » Faustheene était de dos et sentis qu'on s'approchait d'elle. Elle leva les yeux puis se retourna vers Ezra. Au moins, il se souvenait encore de son prénom. « Désolé, on se connaît peut-être. » Faustheene lui lança un petit sourire avant de repartir en direction de sa fille. Elle voulait quitter Paris pour oublier Ezra. Et c'est à Arrowisc qu'elle le revit.
Durant quatre années ,j'ai pu recommencer une nouvelle vie. L'oublier. Ou essayer de l'oublier. Et c'est en fêtant halloween que je l'ai revu. Je me demande parfois si la chance m'aime bien de temps en temps. J'espère juste qu'il n'a pas compris que Chloé était sa fille. En même temps, je m'en fiche complètement de ce qu'il en pense. Il m'a dit de l'oublier. Je l'oublie. Ou du moins j'essaye. Et pourtant quand je pense à lui, je ressens des trucs bizarres. Je ne dois plus penser à lui. Il ne me fera que du mal. Je dois juste continuer ma petite vie tranquille avec ma fille.
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Dernière édition par P. Faustheene Normand le Ven 3 Juin - 14:35, édité 4 fois |
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