Araon Jeremiah McKingley

« La foi en l'âme humaine échappe à la raison et défie les frêles certitudes de notre savoir. »

NOM(S): McKingley ❖ PRÉNOM(S): Araon Jeremiah "Jim" ❖ AGE: 23 ans ❖ ORIGINE: Irlandais ❖ STATUT CIVIL: Celibataire ❖ MÉTIER OU ÉTUDES: Etudiant en psychologie ❖ GROUPE: Filthy Youth[i] ❖ AVATAR: [i]Joseph Gordon Levitt le magnifique

« Parce que sur they hide under beds, il n'y a presque que des tarés. » Je sens que je vais vraiment me plaire ici! Bon, allons vite sur les présentations. Je m'appelle Mary et je suis...*roulement de tambour* une fille! J'suis sûre que vous ne l'auriez jamais deviné. J’ai 20 ans, mais que personne ne vienne me dire que je suis une vieille parce que je viens de les avoir ! J’habite en Suisse même si c’est plus pour longtemps puisque j’ai la grande joie de déménager dans la capitale Française en septembre. Oui, j’aime raconter ma vie mais franchement, cette partie est faite pour ça. Sinon, j’ai trouvé ce petit bijou sur Bazzart, ce site fait des miracles de nos jours et je pense pouvoir me connecter tout les jours car je fais partie des heureux qui ont déjà passé leur bac et qui n’ont pas d’examen cette année. Bon courage et grosse merde a tout les autre d’ailleurs !
Sur ce, je vais écouter l’album de Saez que je viens d’acheter (encore un des hommes de ma vie, vous verrez que la liste est LONGUE) !

© icon de white rabbit - Musique : Saez: Jeunesse lève-toi

La naissance, la vie, la mort . On passe tous par ces trois grandes étapes. La seule chose qui nous différencie, c'est ce qu'on parvient à être et faire pendant notre court passage sur terre. Certain ont plus de chances que d’autre, quelque uns naissent dans une famille aimante et riche, d’autre terminent dans un centre d’adoption. Pour ma part, je suis bien tombé. A croire que ma bonne étoile veille sur moi juste assez pour que je ne puisse pas me plaindre de ma condition, tout en laissant quelques infortunes pimenter ma vie. Elle m’a finalement abandonné la nuit du 16 janvier 2001, mais nous y reviendront plus tard. Je viens d’une famille Irlandaise, et je suis né dans un hôpital de Galway, 2 ans après mon ainé Matthew. Mon père est un acharné du travail, qui passe plus de temps dans son bureau qu’à la maison. Il est à la tête d’une grande entreprise immobilière, alors que ma mère sert dans un petit restaurant du quartier. Mon enfance, je m’en souviens comme si c’était hier. Je sens encore l’odeur des tartines grillées au nutella que ma mère préparait au petit déjeuné, moi qui réveillais Matthew en sautant et hurlant sur son lit chaque matin, la sensation d’un chocolat chaud en rentrant d’une journée hivernal à faire une bataille de boule de neige ou encore ma moue inefficace pour éviter d’aller à l’école. Même si mon père était peu à la maison, j’ai le souvenir concret de sa mauvaise humeur perpétuelle alors que maman envoyait son amour avec un simple sourire. Mais même si à cet âge là, on pense que tout restera aussi simple, l’eau à coulé sous les ponts depuis…

Je n’ai envie de rien, si ce n’est de m’enfermer dans une pièce sombre jusqu’à la fin de ma fade existence. Que le soleil peine à entrer et qu’il termine par abandonner, comme j’ai abandonné depuis hier tout espoir d’être heureux une seule minute jusqu’à la fin de ma vie. Je voudrais qu’on me tire une balle entre les deux yeux juste parce que je n’aurais jamais le courage de le faire moi-même. La pluie tombe à grosse goute, comme si la nature ressentait mon mal-être. Et pourtant je reste là, assit au milieu de la ruelle, espérant secrètement qu’une voiture arrive. Je m’allongerais alors sur le bitume en attendant simplement qu’elle passe. J’aimerais être aussi éphémère que la pluie, j’aimerais que tout passe aussi vite que le mauvais temps. Mes poings cognent contre le sol, comme si cela pouvait arranger le moindre petit problème de ma vie. Je me sens vide, les larmes ont cessé de couler depuis bien longtemps. « A quoi ça sert de s’apitoyer sur son sort ? », voila la seule phrase que mon père à prononcé cette après-midi. J’aurais aimé lui prendre les épaules et le secouer jusqu’à ce qu’il réagisse, j’aurai voulu lui hurler que tout est de sa faute, que s’il ne lui avait pas mit la pression toute sa vie, rien de tout cela ne se serait passé. Mais rien, je n’ai rien pu faire, les yeux rivés sur le cercueil de mon grand-frère j’ai juste voulu remonter le temps. « Ne deviens pas ce que papa veut que tu sois. Tu es grand Jim, et même si tout le monde te dis le contraire, du haut de tes 14 ans, je sais que je peux te faire confiance sur ce point ». Cette phrase résonne dans ma tête depuis des heures. Matthew ne voulais pas que je suive ses traces, il ne voulait pas que je reprenne l’entreprise juste parce que papa l’avait dit. L’eau coule sur mon visage et je donnerais tout pour qu’elle entraine avec elle les derniers jours. L’attente interminable à l’hôpital, et les paroles du médecin. Le vide qui m’a envahit quand il a annoncé que c’était terminé. Le refus. L’incompréhension. La colère. La tristesse. J’aimerais ne pas avoir de cœur, je voudrais ne jamais avoir connu ses sentiments

.

Depuis la mort de mon frère je me suis enfermé dans les livres, tous plus différents les uns que les autres. Baudelaire, Shakespeare, Molière, Freud, leur univers m’est familier et rassurant. Dans un bouquin tout est tellement plus simple. Et même si l’histoire prend un tournant tragique, on peut choisir de fermer les pages pour se plonger dans quelque chose de plus joyeux. C’est tellement facile de s’évader grâce à quelques lignes, de rêver en même temps que le personnage et d’espérer secretement que nous deviendrons un jour comme lui. Mais aujourd’hui, un nouveau mode d’évasion est venu à moi…comme une évidence. Pour la première fois depuis 6 mois je me sens bien. Loin de cette réalité si brutale qui nous entoure jours et nuit, loin des souvenirs et des plaintes qui nous inondent. Je ne pourrais même pas dire comment je me suis retrouvé dans cet appartement délabré. Enfin si, je crois que tout à commencé par cette simple phrase « Tes bouquins ne te sortirons pas de ta misère. Arrêtes de déprimer et goûte plutôt ça. » Sans vraiment réfléchir, j’ai regardé cette ligne blanche, elle me semblait inoffensive. Elle m’est apparut comme un médicament plutôt qu’une drogue, la seule façon d’enfin me sentir mieux. Comment quelques milligrammes de poudre peuvent vous retourner autant le cerveau ? J’arrive enfin à rire, amusé par les formes et les couleurs qui dansent devant moi. Je voudrais rester ici à tout jamais. La simplicité de l’endroit m’attire, les sons me rassurent. La tête callée contre le sol, le temps semble ralentir pour me laisser un peu plus dans un monde que je redécouvre.

« Alors McKingley? Au lieu de vagabonder à vos idées, pourriez-vous éclairer vos camarades sur l’idée principale de ce texte ? Ou peut-être préférez-vous continuer à gribouiller vos dessins sur votre cahier ? » Je souffle bruyamment, faisant comprendre au professeur ainsi qu’à l’ensemble de la classe que leur moqueries et sarcasmes me passe bien au dessus de la tête. J’ai compris ce texte mieux que n’importe quel élève, et je suis sûr d’en faire un résumé plus exact que cet homme qui nous enseigne la philosophie comme s’il avait la science infuse. « La vérité est donc relative à une certaine interprétation de la réalité. Lorsque nous disons que quelque chose est vrai, c'est toujours au sein d'un système de croyances donné. » Silence total, pour une fois ils se la ferment, incroyable. Je n’ai même pas prit la peine de quitter du regard mon dessin. Mon crayon glisse sur la feuille sur un silence maintenant apaisant. J’ai toujours eu un don pour le dessin, l’agilité de mes mains est comme naturelle. Il semblerait que le crayon soit le prolongement logique de mon bras, comme si une place avait été créé pour lui, tout spécialement. Concentré sur l’angle que j’entreprends de terminer, je remarque que personne n’a encore ouvert la bouche. Je daigne enfin relever les yeux et fixe Monsieur O'Darris en entendant la cloche retentir. « Ca vous suffira ou j’ai besoin de vous donner la bibliographie de Freud pour sortir de la salle ? » Sans attendre de réponse je me lève, attrape mon sac et me dirige vers la cour. « Salut hum…Jeremiah c’est ça ? » « Qu’est ce que tu m’veux ? » « T’as été vachement impressionnant tout à l’heure ». J’arque un sourcil, cette fille serait donc dans ma classe ? Jamais remarqué. « Abrège» « Ca te dis de prendre un verre ? » Je m’arrête soudainement, pas vraiment certain d’avoir compris la nature de sa question. Elle se met à rire. « On m’avait prévenu que t’étais pas bien social, mais j’m’attendais pas à ça.J’trouve ça mignon. Moi c'est Aislin, mais tu peux m'appeller Lily! »

« Tiens, Jim, j’ai une super idée ! » Je lève à peine les yeux de mon bouquin, le stylo serré entre mes dents « Hum ? » « Si tu quittais un peu ton livre et que tu sortais en boite avec moi ce soir ?? » Je sens dans sa voix de l’espoir, elle tortille ses doigts et n’arrive pas à tenir en place. Wow, être aussi stressée pour une simple soirée ? J’imagine même pas son état quand elle demandera son mec en mariage. « Lily , j’ai pas le temps. J’ai encore un tas de truc à réviser, et mon dossier sur les caractéristiques sexuelles secondaire chez l’adolescent ne se fera pas tout seul » « Caractéristiques Sexuelles secondaires…mais de quelle planète tu viens ? Qui serait assez fou pour étudier ce genre de trucs ? » C’est souvent la question que l’on me pose, et je n’ai jamais de réponse à donner. Mes parents pensaient que c’était une envie passagère, mais après 4 années d’études pour devenir Psychologue , c’est bien plus qu’une lubie de quelques jours.Je voulais devenir journaliste ou avocat à la base, et j’ai radicalement changé d’avis du jour au lendemain après avoir lu un livre sur le sujet médicale. Ils disaient que les qualités principales requises sont la générosité, la patiente, l’ambition, la minutie, la diplomatie et bien sûr l’ouverture d’esprit. Ce n’est pas pour m’envoyer des fleurs mais j’ai tout de suite compris que ce métier était fait pour moi. D’après mon père, je suis trop patient pour être humain. C’est certain, lui qui s’énerve au bout de 5 minutes, mon calme doit lui paraître irréel. Même petit, j’étais loin d’être la terreur de la maison. « Tiens, aides moi au lieu de jacasser ».Elle souffle, comprenant que la soirée sera bien moins drôle qu’elle l’avait pensé.

Je vous sens un peu perdu...alors je résume. Depuis la tentative d'Aislinn pour m'approcher , elle est devenue ma meilleure amie. Ne supportant plus de vivre dans la maison avec mes parents où le souvenir de Matthew était partout, j'ai décidé de changer radicalement de decors. Nous sommes donc tout les deux partis aux Etats-Unis, afin de voir si l'herbre y est plus verte. D'après elle, c'est un excellent moyen de "prendre un nouveau depart et d'arrêter les conneries". Nous nous sommes inscrit dans une université et menons la vie d'étudiants normaux. Lily est ma colocataire depuis que j’ai commencé mes études. Ca fait donc 6 ans que nous vivons ensemble et il faut dire que même si cette soirée vous semble bien ennuyeuse, on passe de superbes moments ici. Alors que j’essaye de déchiffrer un paragraphe dès plus compliqué, je la voit feuilleté un bouquin avant de s’arrêter tout sourire.« Tiens, voila une page intéressante. Voyons voir si le FUTUR psychologue McKingley pourrait servir de cobaye pour son propre bouquin » Je lève les yeux dans sa direction. Que va-t-elle encore inventé pour éviter de bosser ? Mon regard se pose sur le titre : Un prénom, un caractère, une vie. Bof, je pensais que ce serait intéressant jusqu’à comprendre que ça parle du caractère associé à un prénom. Simple livre pour femme enceinte qui veut que son gosse soit parfait en lui donnant le prénom adéquate. « Jeremiah : Dans les rapports qu'on entretient avec vous, on a presque toujours affaire à un être discret, plutôt introverti et qui a besoin de se sentir compris. L'audace, le panache, l'aisance et la sentimentalité passionnée ne sont pas votre fort. En revanche, l'application, l'attention et le discernement peuvent être votre partage. Vous avez une grande acuité de jugement et un sens critique aiguisé. Avec vous, rien n'est jamais laissé au hasard. Vous avez réponse à tout, toujours et partout. À la fois précis, méthodique et ordonné, vous vous pliez avec bonne grâce aux règles du jeu que vous impose la nature. Vous savez mettre votre intelligence et votre esprit plein de ressources au service de votre travail, au service des autres aussi. ». La voix de Lily accéléré sur la fin, montrant son peu d’enthousiasme à terminer le paragraphe « Ben ils n’ont pas si tors. Ces quelques lignes sont aussi chiantes que toi. Ordonné ? Plutôt ultra maniaque ouais… » Je lève le doigt pour qu’elle se taise deux petites secondes. « Mais bien sûr !La carte cognitive c’est une représentation mentale d'un environnement physique que l'organisme construit lors d'un apprentissage complexe. » Elle leva les yeux au ciel et ferma son bouquin. « Bon Einstein, promis je viens t’aider mais avant j’ai juste un coup de fil à passer » Et étrangement, je ne l’ai pas revu de la soirée.

.

Bannière (c) Riddle
Musique :
-30 sec to mars : The Story
- Pixies : Where is my mind
- Requiem for a dream Soundtrack
- Bruno Mars : Count on me