« Rien ne vaut une soirée entre amis »

« Dis Meena ce soir ça te dit une petite soirée entre collègues?» je me tourne vers mes collègues qui regardent avec un grand sourire espérant que j'accepte, normalement je n'aurais pas refusé l'offre, non ce sont de bons amis et c'est toujours plaisants d'être avec eux, c'est amusant. « J'ai déjà quelque chose de prévu désolée...une autre fois! » dis-je avec un petit sourire, heureuse de penser à la spirée qui m'attendait. « Whoua tu sors? C'est avec ton écossais ? » je lance un petit regard méchant, cela semble tellement les surprendre que je sorte.. il est vrai je ne suis pas quelqu'un qui aime trainer dans boites toutes seules et même accompagnées, il n'y a que de la viande cuite et bourrée là-bas... « Oui!! » puis je réfléchis, non ce n'est pas avec Lorcan, ah Lorcan ce vieil ami d'enfance que j'ai rencontré depuis quelques jours... non il ne faut pas que je pense à lui. «Puis non c'est avec Ben. » dis-je en refermant les boutons de ma veste et posant mon bonnet sur la tête. « Ça m'aurait étonné. » regard mauvais je lui flanque un léger coup de pied au tibia. « Surveille ton langage, toi tu te tapes seulement des minettes surfaite, tu peux parler... Aller je vous laisse sinon je vais finir par être en retard, Bye bye » dis-je avec un rire, j'abaisse la poignée et fait face au vent, oui j'ai rendez -vous avec Ben, c'est comment dire, la personne en qui j'ai le plus confiance et qui a été là pendants de long moment douloureux, oui il a toujours été là pour moi... une soirée à la plage, petit feu et chamalow à gogo, oui nous passons souvent des soirées entières, à rire et à parler mais, je trouve que cela fait bien longtemps que je n'ai pas vu sa bouille d'ange, nous nous sommes bien appelé quelques fois sans trouver le temps de se voir... Puis on s'est fixé un rendez-vous, ce soir, la soirée n'est pas si bien choisi, la soirée semble venteuse, tant pis on se couvrira.
Une fois chez moi je me prépare en filant à la douche, et enfilant un short par -dessus un épais collant en laine, puis un débardeur, puis un petit sweet que je recouvre avec un large et long pull en laine m'arrivant sous les genoux, je me maquille que légèrement, et prépare ce que je dois amener, paquets de chamallow mit dans le sac, couverture aussi, briquet aussi, bonnet sur ma tête, écharpe autour du cou, gants sur les mains: Tout est bon, je quitte alors mon appart' après avoir enfilé une paire de tennis prend ma voiture
Arrivée à destination, il m'attendait là sur la plage en train de faire le feu, tellement concentré qu'il n'a pas dû m'entendre arriver, je pose mon sac délicatement sur le sable et me mets à trottiner sur la pointe des pieds pour arriver derrière lui, et lui sauter légèrement dessus pour lui cacher les yeux. « Ce n'est pas dur de savoir qui je suis? » dis-je au creux de son oreille avec un large sourire, sachant qu'il allait trouver la réponse je me décolle de lui, et j'attends qu'il se tourne vers moi pour le serrer dans mes bras, un salut habituel chez nous, baiser sur la joue s'ensuit. « Comment tu vas? » murmurai-je pendant notre étreinte, j'ai l'impression d'ailleurs que cela fait si longtemps que nous nous ne sommes pas vue. Je me décolle de lui avec un large sourire, heureuse de le voir et regarde le feu qu'il a déjà allumé, je crois avoir un peu de retard, je n'ai jamais réussi être à l'heure sauf pour mon boulot...Sans doute que je sais que si j'arrive en retard je perds mon boulot alors, qu'avec mes amis ils me pardonnent toujours. « Hum... je suis en retard?» dis-je d'une petite voix et toute penaude, je penche la tête sur le côté, sachant que c'est moi qui amène la nourriture, je n'allais pas le faire languir plus longtemps, lui tournant le dos pour aller chercher le sac posé plus loin. « Près très cher pour une parfaite soirée. » sourire béat, je sais que je ne peux jamais douté de lui, il ne me fera aucun mal, ne me trahira pas et ne cherchera jamais à m'avoir dans son lit. Je sors un paquet de chamallow. « J'en connais un qui a faim non? » j'agite le paquet devant ses yeux et finit par l'ouvrir manquant de tout faire tomber au sol. « C'était moins une. » je suis maladroite, mon dieu heureusement que c'est Ben et qu'il a l'habitude, je lui passe le paquet pour mettre la couverture par terre pour qu'on puisse s'installer , je m'assois prend un petit bâton pour planter mon chamaille dedans après l'avoir mis au-dessus du feu, manie que je crois utile pour désinfecte le bout du bâton sur 5 cm. Je tapote le sol avec ma main, pour qu'il vienne à côté de moi. « Le premier qui fait tomber son chamallow à un gage et aussi s'il devient une boulette de charbon. » dis-je d'un léger ton de défie et d'amusement. Je le pousse légèrement avec mon épaule. « Je suis contente de te voir. » il sait très bien que ce n'est par amour pur que je lui dis cela, oui je l'aime mais, il est plus comme un frère pour moi qu'autre chose, jamais je n'ai ressentit d'attirance sans doute parce que je sais que les filles ne l'intéressent pas. « J'ai pleins de trucs à te raconter. » avouai je d'un ton enjoué. « Et toi? »

C'est pas marqué dans les livres, que le plus important à vivre, est de vivre au jour le jour...

Ce soir je ne me sens pas bien. Ma journée de travail s'est plutôt mal passée. Mon patron m'a enfin laissé faire mes preuves en salle mais ça n'a été qu'une succession de rencontres désagréables avec des gens qui me reconnaissaient et qui chuchotaient dans mon dos. Maintenant, je suppose que c'est officiel, Benjamin Limes est de retour en ville. Heureusement ce soir je ne fais que le premier service, et à 21h je suis de retour à mon appartement. Je me change et enfile un jean trop grand et déniche un ancien sweat de l'université. Il est chaud ça fera bien l'affaire. J'enroule un foulard bordeaux autour de mon cou et direction la plage. A peine ais je fait quelques pas dehors que je fais demi tour. J'ai oublié les allumettes. Malheureusement pas moyen de trouver des allumettes dans mon taudis en bazar . Mon « appart » qui ne comporte qu'une pièce avec un lit dedans est complètement retourné en moins de deux minutes. Je déniche néanmoins un vieux briquet zippo avec à peine assez d'essence dedans mais ça devrait faire l'affaire.

Me voilà donc sur la plage, je suis en avance mais j'en profite pour aller chercher des morceaux de bois flotté. Je les dispose à l'endroit habituel des feux de camps. Un rond de pierre remplis de cendre est là témoignant des multiples soirées auprès du feu qui ont eu lieu. La plupart du temps on trouve ici une bande de jeune qui zonent mais ce soir ça sera juste moi et Meena. Malgré mon abattement je retrouve un peu de bonne humeur. Je sais que sa présence va éclairer ma soirée. Je n'ai plus revu Meena depuis que je suis parti il y a plusieurs mois. Lorsque je l'ai rappelé pour lui annoncer mon retour ça a été comme une évidence de nous retrouver. L'ayant aidé à traverser sa rupture elle me considère comme quelqu'un de confiance, et moi c'est un peu ma petite sœur. Et puis il faut dire que depuis qu'elle a sorti la tête de l'eau c'est une fille super agréable. Elle respire la bonne humeur et la joie de vivre. Or, je crois que c'est exactement ce dont j'ai besoin là maintenant.
Je m'acharne quelques minutes sur le briquet et parvient enfin à enflammer les brindilles qui peu à peu enflamment les gros bouts de bois.

Je regarde le feu comme fasciné. J'entends à peine Meena arrive et sursaute légèrement lorsqu'elle met ses mains devant mes yeux. Je la salue affectueusement. Comme prévu la revoir après tout ce temps me fait un bien profond et me rappelle à quel point j'étais seul là bas avec lui. Mais bon, des erreurs de jeunesse on en fait tous, et la mienne était assez énorme. Courir après le prince charmant en abandonnant tous était objectivement assez idiot et surtout très pathétique. Je ne peux empêcher mon sourire de répondre à celui de mon amie.

- Je suis super heureux de te revoir ma belle, dis je en esquivant la question de comment je vais. En retard ? Je n'en sais rien à vrai dire je n'ai pas d'heure sur moi. Juste un pauvre briquet et la clef de chez moi, répondis je en resserrant mon foulard autour de mon coup.

Lorsqu'elle tend le paquet de chamallow je sens mon estomac faire une triple vrille je n'ai pas mangé depuis ce matin à part une ou deux frites que j'ai piqué discrètement dans l'assiette des clients. Si ça continue comme ça, je vais finir par devenir transparent tellement je serais maigre.

- Tu es la meilleure dis je en voyant tout l'équipement de la parfaite soirée sur la plage. Nous nous installons sur la couverture en faisant griller nos premières friandises. Le silence n'a pas le temps de s'imposer qu'elle est déjà partie dans un jeu stupide mais tellement parfait pour décompresser. Malheureusement pour moi, j'ai perdu mes réflexes et mon premier chamallow ressort du feu tout noir.

- Je crois que j'ai la poisse, dis je en souriant. Alors qu'est ce que je dois faire, lui demandais je en observant mon bonbon cramé au bout de mon pic. Un odeur de caramel trop cuit se dégage et je résiste à l'envie de le mettre dans ma bouche et le jette dans le feu. Lorsqu'elle me dit qu'elle a plein de chose à me raconter je suis intrigué à l'idée de découvrir ce qu'il s'est passé pendant mon absence. Moi je n'ai pas vraiment de chose à dire sur mon séjour. En plus je suis assez honteux avec le recul de mon comportement, alors, on va se focaliser sur elle, hein, ça me parait plus raisonnable.
- Bah pas grand chose, mais je veux un récit détaillé de tout ce qui t'est arrivé depuis que je suis parti.

« Rien ne vaut une soirée entre amis »

Je suis complètement surexcité rien qu'a l'idée de le revoir, oh oui cela fait si longtemps que nous nous sommes pas vus, six mois, je crois n'avoir jamais vu le temps défilé aussi vite sans lui, j'ai cru au début que je ne puisse jamais arriver sans lui, il m'a tout juste consolée de ma rupture qu'ensuite il s'envolait déjà pour le Texas... il est partit si vite que je n'ai même pas eu le temps de le rattraper et de lui demander ce qui n'allait pas, absorbée moi aussi par ma rupture, j'ai été longtemps l'ombre de moi-même... c'est du passé maintenant je ne dois plus y penser. En vouloir à Ben d'être partit, non je ne pense pas, je ne peux pas, il a été trop bon avec moi pour lui en vouloir, je sais qu'il a ses raisons et qu'il n'a sans doute pas en voulu en parler car à ce moment là je n'étais pas dans mon assiette... Rien qu'a l'idée e le revoir me rendait heureuse, oui tous se temps passée sans jamais pouvoir se parler et rire, quel désastre.
Je me dépêche d'aller à sa rencontre sur la plage, cette soirée vas s'annoncer merveilleuse, oui, je saute déjà sur lui, le surprenant, on s'enlace, et je me sens bien dans ses bras, il m'a tellement manqué, je reste avec un sourire béat, n'arrivant pas à la retirer, je suis bien trop heureuse pour ça mais, quand je croise son regard, je remarque qu'il y a quelques chose d'étrange «  Je suis super heureux de te revoir ma belle » oh moi aussi je le suis, cependant je m'attarde un peu trop sur ce qu'il peut me cacher et reste à le fixer une petite seconde de trop avec mon petit sourire, quand je pose mon regard sur le feu, je me rend donc compte que je ne suis pas à l'heure, je lui demande avec une moue puis il m'annonce « En retard ? Je n'en sais rien à vrai dire je n'ai pas d'heure sur moi. Juste un pauvre briquet et la clef de chez moi » je ris de bon coeur, ce bon vieux rire contagieux que j'ai fait toujours sourire ce qui m'entoure.« Dans ce cas on va dire que je suis pile à l'heure» Je pense alors que je dois sauver la mise en amenant tout ce qu'il faut, une chance que je suis une fille et que je pense très souvent à tout...sauf à venir à l'heure. « Tu es la meilleure. » Me dit il en voyant tout ce que j'ai apporté et agitant par la suite l'un des paquets de chamallow. Une fois tous deux installées devant le feu, nous réchauffant par la même occasion, je lance la règle du jeu, certes manquant de maturité mais, je ne suis pas connu pour ma grande sagesse et puis cela fait toujours rire ce genre de jeux et je vois bien qu'il a besoin de rire et de penser à autre chose. « C'est partie » dis-je en plantant un chamallow au bout du bâton et le mettant au -dessus du feu, le ramenant vers moi, satisfaite qu'il soit parfait, je tourne la tête vers Ben, j'ai voulu le conseiller de retirer son chamallow mais, si je lui dis il ne perdra pas le défi. « Je crois que j'ai la poisse. Alors qu'est ce que je dois faire » Je ricane légèrement « Je serais indulgente avec toi et surtout je vais te passer ma technique anti-boulet de charbon » je ris et réfléchis, mon regard se pose sur la mer, dommage qu'il fasse si froid... « Je réfléchis » dis-je avec un petit sourire espiègle, et avalant mon chamallow. Puis je ne peux m'empêcher de lui avouer que j'ai un tas de choses à lui raconter, oui que maintenant j'ai ma propre émission radio, que j'ai complètement ou presque oublié mon ancienne histoire d'amour et surtout qu'il y a quelques jours j'ai rencontré mon ami d'enfance, qui est écrivain et que je n'ai pas vu depuis dix ans si ce n'est pas plus. « Bah pas grand chose, mais je veux un récit détaillé de tout ce qui t'est arrivé depuis que je suis partie. » je tourne mon visage vers lui avec ce large sourire, je le pousse légèrement avec mon épaule. « D'abord dis-moi ce qu'il ne va pas...» dis-je avec un petit sourire, je le regarde avec plus de sérieux, je ne suis pas dupe, je le connais assez pour voir que quelques chose le tracasse. « Tu croyais m'avoir mon Benchou, tu peux tout me dire tu le sais? » je garde ce léger sourire, il sait qu'il peut me faire confiance, je ne le trahirai jamais, peut-être aurai-je du faire plus attention aux comméragesJe veux absolument ce qui se trame derrière l'esprit de mon meilleur ami, il m'a aider à surmonter une dure épreuve, à moi de l'aider s'il n'arrive pas à monter...

En quelques secondes elle a cerné qu'il y avait un problème. Enfin, si je n'étais pas si transparent peut être que j'aurais pu lui cacher mon malêtre mais puisqu'elle a remarqué, le nier serait pire. Lorsqu'elle me demande de lui en parler je sens que quelque chose est bloqué en moi. Je n'ai pas eu de vraie conversation depuis très longtemps. Même si j'étais fou amoureux de lui, on ne peut pas dire qu'il était un grand bavard. Nous passion l'essentiel de notre temps ensemble à faire l'amour et regarder des vieux films en noir et blanc. Avec le recul je me rend compte qu'il ne me correspondait pas et mon amour inconditionnel pour lui semble absolument absurde.

- Meena, je peux te demander quelques chose ? Ma question est purement rhétorique, j'enchaîne avec mon interrogation. Quand tu as rompu avec lui - nous savons tous les deux de qui je parle – est ce que tu as réalisé que tu avais fait une erreur en étant avec lui ? Enfin est ce que tu t'es dit que du coup ta relation n'avait pas été qu'une grosse perte de temps ?

Je la vois réfléchir en fronçant les sourcils. A vrai dire mes questions sont trop imprégnées de ma propre histoire pour être applicables à la sienne mais voyons ce qu'elle va répondre. J'ai l'impression de la perdre en chemin. Il est vrai que je ne lui ai pas donné tous les détails pour comprendre ma situation. Peut être que si je lui expliquait un peu mieux tout ça... Je sens le barrage céder et je me met à parler.

- Je suppose que tu as entendu parler de mon expulsion de chez moi. Mon père m'a mis à la porte quand je leur ai dit que je préférais les garçons. Ma mère n'a rien fait pour me retenir non plus. J'ai fais mes bagages en oubliant le tiers de mes affaires et je me suis retrouvé à la rue. Franchement j'étais paumé, tu n'imagines même pas. Je ne réalisais pas que qui m'arrivait. Puis la solution m'est apparue comme une évidence. Je suis allé rejoindre ce mec, tu sais le prof de fac avec qui j'avais eu une histoire. Forcément j'étais encore amoureux et j'ai débarqué chez lui, au Texas.

Je m'interromps dans mon histoire, en la regardant.

- Tu dois me prendre pour un imbécile heureux, n'est ce pas. Aveuglé par la passion il traverse le pays pour retrouver l'amour de sa vie. Plutôt pathétique on est d'accord, mais à l'époque je m'en rendait pas compte.

« Rien ne vaut une soirée entre amis »

Je crois qu'en fin de compte la soirée ne va pas si être heureuse que cela, oui je sais ce que l'on dit de Ben, mais je l'ai toujours défendue, à m'en faire des ennemies, je suis une fouineuse après tout, mais je préfère toujours entendre la version du concerné, et là c'est Ben, je me le connais, je sais comment il est, peut-être est il l'un de seul amis dont j'ai été vraiment proche, je crois que c'est grâce à ce qu'il ne me convoite pas, oui voilà j'ai pu tant l'apprécier et me confier à lui, sachant qu'il ne répétera jamais rien et qu'il ne cherchera jamais à mettre dans son lit, il me console donc par gentillesse, il a été là pour un moment très dur dans ma vie sentimentale. Je lui demande ce qu'il le tracasse, je le remarque bien dans sa façon d'être que quelques choses l'affecte et lui rend ce regard si triste . « - Meena, je peux te demander quelques choses ? » je lève le regard vers lui léchant mes lèvres dû au chamallow que je mange, je suis toute ouïe. « Quand tu as rompu avec lui est ce que tu as réalisé que tu avais fait une erreur en étant avec lui ? Enfin est ce que tu t'es dit que du coup ta relation n'avait pas été qu'une grosse perte de temps ? » je fronce le sourcils, je réfléchis bien aux questions qu'il me pose, disons que j'ai l'impression que la réponse va être importante dans la suite de sont récit, je plis les gens contre ma poitrine, et d'un petit sourire nostalgique je réfléchis encore un peu avant de répondre. « Je ne pense qu'on puisse dire cela, on peut se rendre compte qu'il y avait plus de déceptions que de réussite, de larmes que de rires, mais de là dire que c'était une erreur, non je ne crois pas... » je me stoppe m'humecte les lèvres, c'est vrai que j'ai souffert de cette rupture, pendant longtemps je n'ai pas réussi à voir, que notre relation n'était que fondé en partie sur de mauvais points, je...« Il y a eu tellement de bon moments dans notre relation, que je ne peux dire que c'était une perte de temps... cela ne change pas la souffrance que j'ai pu ressentir et que tu dois ressentir en ce moment, quand tout se termine. » je souris légèrement, ne sachant plus trop quoi lui répondre, j'ai peur de le rendre encore plus accablé qu'il ne l'est déjà. «  Je suppose que tu as entendu parler de mon expulsion de chez moi. Mon père m'a mis à la porte quand je leur ai dit que je préférais les garçons. Ma mère n'a rien fait pour me retenir non plus. J'ai fais mes bagages en oubliant le tiers de mes affaires et je me suis retrouvé à la rue. Franchement j'étais paumé, tu n'imagines même pas. Je ne réalisais pas que qui m'arrivait. Puis la solution m'est apparue comme une évidence. Je suis allé rejoindre ce mec, tu sais le prof de fac avec qui j'avais eu une histoire. Forcément j'étais encore amoureux et j'ai débarqué chez lui, au Texas. » oui j'ai tout entendu, je me pince les lèvres et l'écoute, tout le long de son explication je ne le lâche pas des yeux et écoute le moindre de ses mots, ce professeur, oh oui, je m'en souviens, surtout de la façon dont il prononçait son nom , Ben voulait vivre une histoire d'amour, c'est un peu trop beau pour que cela dur, et insouciant mais... j'aurais fait la même chose, je ne suis pas la reine de la morale. «  Tu dois me prendre pour un imbécile heureux, n'est ce pas. Aveuglé par la passion il traverse le pays pour retrouver l'amour de sa vie. Plutôt pathétique on est d'accord, mais à l'époque je m'en rendait pas compte. » je le pousse légèrement avec mon épaule « Ne dit pas ça, je te l'interdis. » je pose mon regard dans le sien, prend une de ses mains entre les miennes. « Ben....oh... tu sais tout le monde est insouciant par moment, tu n'es pas un imbécile heureux, tu as juste crus que toi aussi tu pouvais vivre une histoire d'amour comme dans les comptes de fée, qui n'en n'a pas rêver? Qui ne rêve pas d'avoir l'amour éternel et de pouvoir vivre rien qu'une seule fois une vie qui ressemble à celle d'un roman, ou les amoureux finissent toujours ensemble...» je me stoppe, me pince les lèvres, je n'ai pas envie de lui dire de bêtises. « Tu as cru à ce rêve, que tu croyais exaucé, et maintenant qu'il est détruie, tu as l'impression d'être stupide mais, ce n'est pas le cas. Ce n'est pas toi l'idiot mais celui qui t'a fait croire en ce rêve et t'en ensuite laisser tout seul...» je remets mon regard sur le feu, frissonnant un peu de froid, je n'ai pas envie de le perdre, oh je sais ce qu'il ressente mais contrairement à lui, je n'ai pas tout abandonné et partit en laissant tous derrière moi, mais la souffrance reste la même, peut-être encore plus profonde. « N'écoute pas ces gens qui parlent à ton sujet, ils sont simplement là pour te détruire. » je le regard, je lui sourie et me redresse légèrement pour lui pose un baiser sur son front. « Écoute les paroles des personnes qui t'aime..je suis là pour t'écouter, Ben, non là pour te faire la morale... » je plante mon regard dans le sien, je... je préfère qu'il se sente heureux que malheureux. « Crie. » articulai-je tout bas avec un petit sourire. « Ton défi est de crier, tous ce que tu veux mais de crier aussi fort que tu le peux. ». crier fais toujours du bien, hurler a s'en abîmer les cordes vocales.

Je me redresse et ressent la fraicheur de la nuit. La proximité du feu m'avait plongé dans une torpeur confortable, dans une sorte de cocon protecteur. Je fais quelque pas en direction des vagues d'eau salée. Je prend une grande bouffée d'air glacé et émet un cri. Un petit cri ridicule et complètement avorté s'échappe de mes lèvres. Je tente une nouvelle fois mais ma gorge semble bloqué, une boule dans mon estomac m'empêche de relâcher la pression.

- Je crois pas que ça soit mon truc, dis je à mon ami d'un air désolé, peut être que c'est trop tôt. Je sais que c'est fini mais d'un côté je sais que tout lâcher et repartir de zéro ça voudra dire que tout est vraiment fini. Ça me fait peur en fait.

Elle n'insiste pas et nous reprenons nos places initiales. Je l'attire contre moi et nous retrouvons la chaleur abandonnée brièvement quelques minutes plus tôt. Je me fais griller un chamallow à la perfection et l'avale d'un coup. Je sens mon estomac faire une triple vrille et il semble me signaler qu'un seul bonbon serait tragique. Je ne partirai pas d'ici sans avoir ingurgité tous ces petits cubes de guimauve. Ce sera d'ailleurs mon seul repas de la soirée.

- Pitié Meena dis moi que ta vie a été plus réjouissante que la mienne. Qu'est ce qu'il s'est passé pour toi depuis deux mois ? Fais moi rêver s'il se plait, dis je dans une tentative de plaisanterie. Nous avons assez parlé de moi et je suis malgré tout curieux de savoir ce qu'il s'est passé pour elle pendant mon absence. Je croise son regard vert incroyable et sourit en voyant ses mèches rousses éparpillées à droite et à gauche par le vent. Elle a des airs de médusa je réalise objectivement que si je n'étais pas gay et qu'elle n'était pas ma meilleure amie, la scène serait d'un grand romantisme. Je me dis que peut être un jour je serais là avec un mec, un mec qui m'aimera vraiment, un mec qui me fera des promesses qui me dira qu'il m'aime. Comment puis je encore avoir foi en ce genre de chose alors que je viens de me faire larguer comme la plus grosse merde qu'il soit.

« Rien ne vaut une soirée entre amis »

Je pose mon regard sur lui, son silence m'inquiète et quand il se redresse pour se diriger vers la rive, je le suis sans dire un mot alors que d'habitude je suis tellement bavarde, je suppose qu'il va se mettre à crier, je m'arrête à côté de lui, nos bras se frôlent et je lui prends la main pour le rassurer et montrer que je suis là dans toute cette obscurité, nous nous sommes éloignés du feu, voilà que le vent frais me congèle encore plus, me donnant des frissons dans tous les corps. Je resserre mes doigts quand il ne parvient pas à crier, il est encore trop tôt, trop de peine l'envahie encore, je m'en veux de lui avoir fait subir ce châtiment et de se rendre compte qu'il n'est pas guéri. «  Je crois pas que ça soit mon truc, peut être que c'est trop tôt. Je sais que c'est fini mais d'un côté je sais que tout lâcher et repartir de zéro ça voudra dire que tout est vraiment fini. Ça me fait peur en fait. »je baisse la tête et comprend ce qu'il ressant, je crois que je fais une bien piètre amie, dans mes pensées je ne lui réponds pas, ce n'est pas mon genre, je dis toujours quelques choses même si c'est idiot ou ridicule, je suis celle qui console les autres, et non pas celle qui les enfoncent, nous retournons alors où nous étions assis quelques minutes plutôt. Il m'attire contre lui, je ne résiste pas, dans ce genre de moment c'est toujours bien de sentir quelqu'un près de soi. « C'est normal d'avoir peur Ben, tu sais un jour tu te rendras compte que ta peine c'est effacé, cela ne veut pas dire que tu as tout oubliés, non mais que cette histoire heureuse qui t'as rendu si mâle à la fin n'est que du passé mais restera dans tes souvenirs... » dis-je calmement, je plante alors un chamallow au bout de mon bâton, remarquant alors qu'il a réussi enfin à manger un chamallow non carbonisé j'ai un petit sourire. « Tu as finis par rechoper le truc. » lui dis-je avec un petit sourire, je retire le mien du feu et l'engloutit à m'en brûler légèrement le gosier, en plantant de nouveau un. «  Pitié Meena dis moi que ta vie a été plus réjouissante que la mienne. Qu'est ce qu'il s'est passé pour toi depuis deux mois ? Fais moi rêver s'il se plait, » je souris en approchant mes jambes de mon buste, et pose ma tête sur son épaule. « Oh tellement de choses que si je commence à parler le lever du jour seras déjà bien avancer. » dis-je en plaisantant, il sait autant que moi que je suis une grande pipelette. «  Alors palons des choses essentiels. » prononçai-je avec un petit sourire. « Tu sais à quel point j'adore les chiens. » dis je d'un ton ironique. « Je t'explique l'histoire, je rentre du boulot tranquille et puis là je vois ce canidé me lécher le mollet, pour y échapper je suis montée sur un muret et pour le faire fuir je m'agitais, j'ai perdu l'équilibre et me suis lamentablement étalé sur le sol »je me remémore de la douleur que j'ai eue, encore quelques égratignures se trouvait sur mes jambes. « Le chien me montais dessus quand soudain quelqu'un m'a sauvé mais à vu le spectacle, tu imagines pas comment je ne veux plus rencontrer cette personne, qui est un homme charmant, Noah... » je ricane et penche la tête sur le côté et avale mon chammalow. « Et le plus important c'est que j'ai retrouver mon meilleur ami d'enfance, que j'avais perdu de vues depuis... » je me stoppe réfléchis. « depuis dix ans, je suis tellement heureuse de le revoir et comment il a changé, j'ai eu du mal à le reconnaître mais c'est son nom...tu sais c'est l'écrivain Ecossais, qui vient du même blède que chez moi...logique puisque c'est mon ami d'enfance...Lorcan Heathcliff Gray-Hudson auteur de State Of Utopia, je ne sais pas si ca te dit quelques choses...Je suis tellement heureuse de le retrouver... On a parler longtemps du passé...de tout et de rien, on s'est revus un peu pour continuer nos longues conversation...» je le regarde en me décollant de lui avec un petit sourire, je parle tellement, je lui souris amicalement, je crois que n'importe quelle personne peut remarquer l'importance que j'apporte à Lorcan, rien de la façon quand je parle de lui, je crois même que ma mine change...impossible que je sois tombée amoureuse...il est mon amour d'enfance secret rien de plus... et maintenant un ami retrouvé c'est pourquoi je suis toute chamboulée. « Et aussi tu es revenus, me remplissant encore plus de joie, de bonne humeur et de dynamisme!!! » je me stoppe enfin le laissant à son tour m'interroger sur ce qu'il veut. «Attends » je le coupe avant qu'il ne parle . «Je tiens à te dire aussi que je t'aime, l'oublie pas!!! » je lui affiche un petit sourire, c'est un "je t'aime" non échangés entre des amants mais entre des amis, ou d'une soeur et d'un frère.