Sujet: VALENTYNE&HOLDEN . shakespeare in love Mer 6 Juil - 1:38
« Mama, je raccroche. » J’entendis ma mère soupirer au bout du fil. Ça ne faisait même pas dix minutes que j’avais décroché le téléphone, mais je n’avais vraiment rien à raconter et je voulais aussi lui montrer que je lui en voulais encore de m’avoir envoyé ici, même si c’est ma mère et que je l’aime plus que tout. « Déjà ? Mais tu ne m’as rien encore raconté, il n’y a que moi qui parle depuis tout à l’heure. » Je lâchais un petit rire qui se voulait ironique. « C’est parce qu’il n’y a rien à raconter. Il ne se passe rien ici, c’est la dèche ! Tu m’as envoyé dans le trou du cul du monde, Mama. » Un énième soupir de la part de ma génitrice, elle n’aime pas quand je parle comme ça, je le sais. « Surveille ton langage, Holdy. » C’était à mon tour de soupirer, je ne suis plus un enfant. « Ne m’appelle pas Holdy, s’il te plaît. Déjà qu’ici personne ne veut m’appeler Vincenzo ! » Cette fois-ci, ma mère se mit à rire et j’avais l’impression d’entendre ma tante Gina. Elle se moque de moi, j’en suis sûr. « C’est parce qu’Holden est ton prénom, mon chéri. » Je préférais ne même pas y répondre. Elle savait très bien que, selon moi, il n’y avait qu’elle qui avait le droit de m’appeler Holden. Pour les autres c’est Vincenzo. « Bon allez Mama, je raccroche pour de vrai cette fois-ci. » Elle soupira mais imita quand même le bruit d’un bisou dans le combiné, ce que je fis également. Je trouvais ça ridicule, mais ça faisait plaisir à ma mère, alors bon, j’le fais quoi. Directement après raccroché, j’allais m’affaler sur le canapé de ma tante tout en piquant la télécommande à ma petite cousine, Malia. « Holdeeeeen ! Rends-la-moi ! » Je la regardais de haut, la défiant du regard. Elle a sept ans, qu’est-ce qu’elle fait devant la télé à neuf heures du soir ? Et puis, cette petite me tape sur le système, c’est mon moyen de me rebelle. « Va te coucher. » Elle me tira la langue en me menaçant d’aller voir sa mère. Qu’elle y aille, j’m’en fou, sérieux.
« Holden, elle regardait ses dessins-animés, elle a le droit. Remets-les pour elle, s’il te plaît. » Putain, c’est pas possible, ma tante se fait manipuler par une gamine de sept ans ! J’en ai sérieusement marre d’être dans ce village de merde. « Non, c’est bon, j’me fais assez chier ici, si en plus j’ai même plus le droit de regarder la télé, autant que j’rentre chez moi, ça revient au même que les cellules dans le commissariat ! » Ma tante haussa les épaules en attrapant la télécommande dans ma main et en la tendant à sa peste de fille. Sur ses deux filles, il y en a une qui est insupportable, elle est pas finie, c’est Malia. L’autre, elle est parfaite, elle me défend, c’est Johanna. « T’as le droit de sortir ! Tant que tu ne traînes pas avec le petit Walker, tout va bien. Tu n’as qu’à aller voir le petit Bartholomew, c’est un bon élève et tu m’as dit que vous étiez amis ! » Ma tante vouait une espèce de haine contre Jay, je ne comprenais pas. Comme s’il pouvait avoir une mauvaise influence sur moi, n’importe quoi. Par contre, elle adore Duncan, mais juste parce qu’il n’y a pas de rumeurs qui courent sur lui. Et parce que sa sœur est une très bonne élève respectée de tous les parents. D’ailleurs, en parlant de sa sœur, Valentyne est très belle. Ça me donne une idée ! Si je disais à ma tante que j’allais voir mon ami Duncan, alors que finalement, je vais faire un petit tour dans la chambre de la belle Valentyne. C’est une très bonne idée ! « Okay, je vais chez Duncan. »
Quelques minutes plus tard, j’étais devant chez les Bartholomew, derrière un arbre pour ne pas me faire voir des parents. J’essayais de me souvenir d’un truc : c’est laquelle la chambre de la brune ? Après plusieurs minutes de réflexion et surtout après avoir vu la lumière s’allumer, je me suis souvenu. « Pssst ! Valentyyyne ! » Je chuchotais, mais assez pour qu’elle m’entende, et pourtant, la fenêtre ne vint pas s’ouvrir. Tant pis, je vais faire comme dans les films romantico-gerbant, je vais balancer des cailloux jusqu’à ce qu’elle m’ouvre. Un caillou, deux cailloux, trois cailloux…
Sujet: Re: VALENTYNE&HOLDEN . shakespeare in love Mar 12 Juil - 18:49
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Valentyne était sur son lit en train de travailler, comme d'habitude. Elle faisait quelques exercices de maths pour s'entraîner au devoir qu'il allait bientôt arriver. Un devoir qui n'était pas prévu mais, cette élève modèle connaissait les habitudes de son professeur de maths, et connaissait encore plus son plaisir presque sadique à mettre des devoirs surprises. Mais, la demoiselle avait compris comment son prof. fonctionnait. Et surtout quand il mettait ces odieux devoirs. La jeune femme releva les yeux pour regarder son radio-réveil pour savoir l'heure qu'il était : Vingt-une heure, tout pile. Elle allait bientôt devoir descendre pour manger. « ▬ Valentyne ! On mange ! » Cria son père qui se trouvait à l'étage inférieure. Prévisible, pensa Valentyne. Elle finit donc décrire ses derniers calculs pour ensuite se lever de son lit et descendre doucement les escaliers qui étaient un peu glissants.
Elle partit en direction de la salle à manger, et vit la table qui était dressé, et qui n'attendait plus qu'elle. Son père était déjà assis, et sa belle-mère arriva avec un plat qui avait l'air chaud dans les mains, qu'elle posa ensuite sur la table. Valentyne partit vers son père qui rentrait toujours à la même heure et qui signifiait qu'il était l'heure de manger. Le travail de son père qui lui prenait beaucoup de temps rythmait un peu la vie des Bartholomew. Elle posa un léger baiser sur la joue de son paternel pour aller ensuite s'installer à sa place habituel. Elle remarqua vite qu'il n'y avait pas les couverts de mis à la place à côté d'elle, qui était celle de Duncan. « ▬ Où est Duncan ? » Demanda alors la demoiselle en regardant son père. « ▬ Il a prévenu qu'il ne mangerai pas ici ce soir. » Répondit sa belle-mère, donc la mère de son demi-frère. La surdouée tourna la tête vers la blonde dont elle ne supportait pas la présence, elle la toisa, et sans dire un mot, Valentyne commença son repas. Pendant que les parents Bartholomew parlaient du voisinage ou de travail, l'adolescente ne pensait qu'à son frère qui était absent ce soir. Il n'était pas là alors qu'ils avaient passé la nuit ensemble, et qu'ils s'étaient enfin dit leurs sentiments réciproques. Ce n'était pas une coïncidence, Valentyne en était sûr. Le repas englouti, la Bartholomew se leva de table pour rejoindre sa chambre.
Quand elle entra dans son antre, elle s'affala lamentablement sur son lit, tout en pensant à Duncan. Pourquoi n'était-il pas là ce soir ? La fuyait-il ? Non, non, elle se faisait des idées. Et pourtant, elle n'arrivait pas à penser à autre chose. Puis après une demi-heure, Valentyne décida de reporter sa concentration sur ses maths pour tenter de penser à autre chose. Après une heure de révision, la jeune femme ferma ses cahiers quand elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Elle se précipita alors vers la porte de sa chambre pour mieux entendre ce qui se passait. Elle entendit des pas qui tentaient d'être discrets. Puis, une porte s'ouvrir. La porte à côté de sa chambre. La chambre de Duncan. Il était donc finalement rentré. La demoiselle posa sa main sur la poignet de porte, et arrêta subitement son geste. Était-elle capable de le voir maintenant ? Peut-être allait-il faire semblant que rien ne s'était passé ? Peut-être avait-il joué la comédie pour mieux se moquer d'elle ensuite ? Valentyne ne se sentait pas assez forte pour lui faire face. Elle retourna donc tranquillement vers son lit pour prendre sa légère chemise de nuit, et l'enfila. Elle se mit dans son lit, s’emmitoufla sous ses couvertures, et prit un livre qui était sur sa table de chevet. Elle ouvrit le livre, et commença à lire. Sans vraiment lire à vrai dire, son esprit étant tellement pris par l'angoisse de cette histoire avec son demi-frère.
Quand soudain, elle entendit un bruit étrange provenant de sa fenêtre. Elle releva la tête, et se dit immédiatement que c'était son imagination. Puis une seconde fois, et pour terminé une troisième fois. Valentyne se leva donc de son lit pour voir ce qu'il en était. Elle ouvrit sa porte fenêtre et alla sur son balcon. Et que vit-elle ? Holden. Pour être une surprise, c'était une surprise. Elle s'empressa de rentrer de nouveau dans sa chambre pour prendre un gilet pour cacher sa presque nudité et ressortit. L'adolescente fronça les sourcils et murmura : « ▬ Holden ? » Dit-elle en sentant le froid qui la fit frissonner. « ▬ Mais, qu'est-ce que tu fous ici ? » Demanda t-elle à moitié surprise, et à moitié énervée vu l'heure qu'il était pour une visite.
Sujet: Re: VALENTYNE&HOLDEN . shakespeare in love Jeu 28 Juil - 23:50
Je venais de débarquer chez les Bartholomew –enfin, devant leur maison- et pendant un court instant, je me suis demandé ce que je faisais là. Mon intention était de venir parler avec Valentyne, sachant très bien qu’il n’y aurait rien de plus entre elle et moi. Cette fille est prude, tout le monde le sait et je pense que personne ne cherchera à changer ça. Parce qu’en y réfléchissant, elle impose le respect. Enfin bref, tout ça pour dire qu’elle ne me connaissait que comme l’ami de Duncan et qu’elle ne voudrait pas me voir. Alors pourquoi m’être déplacé ? Bonne question. Et puis, si Duncan débarque qu’est-ce que je trouverais à lui dire ? « Désolé mec, mais c’est ta sœur que je viens voir. Me demande pas pourquoi, je sais pas. Histoire de visiter sa chambre, quoi. Tu comprends ? » Ils ont faire semblant de se détester, ça ne marche pas avec moi, je sais qu’ils s’entendent bien. Et si je dis ça à Duncan, il risque de me renvoyer à New York à grand coup de pied dans le cul. Ce n’est pas que j’ai peur, hein, mais bon voilà quoi.
Je n’ai pas le temps de me poser plus de questions, la jolie brune se rend sur son balcon pour savoir qui ose lancer des cailloux contre sa vitre. Ce n’est que moi. Je la regarde et dans sa jolie nuisette qui ne lui couvre pas énormément le corps, je la trouve vraiment jolie, pour ne pas dire excitante. Elle retourne dans sa chambre et j’en reste bouche bée. Sérieux, elle me voit et elle repart ? Ah non, elle avait été cherché un gilet. Oh, mais elle n’avait pas besoin, elle était très bien avant ! « Holden ? Mais, qu’est-ce que tu fous ici ? » Ca, c’était de l’accueil, dîtes-moi ! Elle est intimidante cette fille, je ne m’en étais pas rendu compte avant d’être sous son balcon à lancer des petits cailloux comme un con. On aurait dit Roméo et Juliette, ridicule.
« Je passais dans le coin, donc je me suis dit, pourquoi ne pas aller voir comment va mon amie Valentyne ? » Vu le regard qu’elle me lançait, je n’aurais pas dû commencer avec une plaisanterie. Je mis donc mes mains dans mes poches laissant le silence s’installer et de trouver la meilleure façon de lui expliquer que je ne sais pas pourquoi je suis là. « C’est que… Je ne savais pas quoi faire et… T’es la personne que j’ai eu envie de voir. » Au fur et à mesure que les mots sortaient de ma bouche, je reprenais de l’assurance et je la regardais avec un sourire en coin, même si je n’étais pas sûre qu’elle le voyait, vu qu’il faisait nuit. « Là, t’es censée me dire : Oh Holden, pourquoi es-tu Holden ? Renie ton père et abdique ton nom ! Enfin, un délire comme ça, tu m’as compris. » Mon sourire s’agrandit, j’espérais détendre l’atmosphère là, en fait.
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