Sujet: Au détour d'une bière ft. Lorcan Jeu 23 Juin - 20:40
La bière est la preuve que Dieu nous aime et veut que nous soyons heureux. Benjamin Franklin
Je rencontre le regard de mon reflet dans l'un des nombreux miroirs du bar dans lequel je me suis installé. Décidant de rompre avec la triste routine qui s'est imposée à moi depuis que je suis de retour en ville, j'ai décidé d'aller tâter l'ambiance du Jack's loundge. Je me dis que c'est encore ici que j'ai le moins de chance de croiser quelqu'un qui me reconnaitra. Bien sur, je le sais, la nouvelle de mon retour va se savoir. Ce n'est qu'une question de jours. Je passe la main sur mes cheveux que j'ai tondu assez courts et enfouit la tête dans mon visage qui s'est nettement émacié depuis que j'ai quitté le foyer familial et les 3 repas copieux qui m'attendait chaque jour. Je ne plein pas, je suis un peu maigrichon, mais au moins je suis indépendant et je n'ai de compte à rendre qu'à moi même. Je n'ai pas à me soucier de l'heure qu'il est, je n'ai pas à rentrer en essayant de faire le moins de bruit possible.
Je commande une bière et le barman se sent obligé de me demander ma carte d'identité. Priant pour qu'il ne fasse pas le lien avec mon alcoolique de père qui est surement un pilier de ce bar je lui tends mes papiers. Il jette à peine un regard sur la date de naissance et et fronce les sourcils en faisant le calculs. Au bout de quelques seconde il se résigne et me tend ma bière. Ne souhaitant pas tenter le diable en lui donnant l'opportunité de me reconnaître, je prends mon verre et vais m'assoir sur un siège dans un coin. D'où je suis je peux à la fois contrôler les entrées et les sorties et jeter des coup d'œil sur l'écran géant qui rediffuse des vieux clips de musiques country datant d'une époque où je n'étais même pas né, mais que je connais par cœur. Je me sens peu à peu plus à l'aise et me décontracte. Je m'avachis sur la chaise et fait craquer toutes mes articulations. Sale habitude que j'ai prise depuis quelque temps mais ce soir ça permet de me détendre. J'observe un groupe de lycéen tenter de se faire passer pour un groupe d'étudiant à la fac mais se faire lamentablement rabrouer par le gérant qui doit connaître tous les tours de passe passe pour frauder. Bizarrement je ne suis pas nostalgique de cette période. Au lycée, le vrai Ben n'était pas encore né. Il continuait à se cacher sous des faux semblants et des mensonges. Absorbé par le groupe d'adolescent, je ne remarquai pas l'homme seul qui pénétra dans le bar et qui alla directement passer commande. Ce n'est que quelques minutes plus tard, lorsqu'il eut sa boisson entre les mains, qu'il se tourna vers la salle et que nos regards se croisèrent que je pris conscience de sa présence. Je luis sourit sans le reconnaître. Peut être était il nouveau dans le coin, pourtant il semble être plus ou moins de ma génération.
Sujet: Re: Au détour d'une bière ft. Lorcan Ven 24 Juin - 17:26
Le Jack’s Lounge. Je me rappelais avoir passé du temps dans ce pub lorsque j’étais un peu plus jeune, même si je n’avais pas encore le droit de boire à l’époque. Je me souviens que je discutais de la Grande-Bretagne avec le propriétaire. Un Irlandais et un Ecossais dans un blède paumé… Nous nous étions bien trouvés. Et voilà qu’après avoir quitté pendant près de quatre ans Arrowsic, je me retrouvais à entrer dans ce bar précisément. En même temps, il n’y avait pas grand-chose dans cette ville… Rien pour être honnête. Mais j’étais revenu dans un but bien précis : la rédaction de mon nouveau roman. Mon père ne comprenait pas pourquoi je m’entêtais à écrire une œuvre nouvelle au lieu de faire la suite des deux romans que j’avais déjà publié. Parce que je détestais les suites point. Elles finissaient toujours pas être bâclées, selon mon avis. Mais il n’était pas du tout d’accord avec ça et il ne comprenait pas non plus pourquoi je travaillais en parallèle pour un journal. J’aimais peut-être un peu trop l’argent mais au moins, celui-ci n’avait jamais été odieux avec moi, et on ne pouvait pas dire la même chose de tout le monde dans ce patelin paumé !
Boston me manquait par certains côté mais on n’est jamais mieux que lorsque l’on est dans un bar. Et je décidais de m’y rendre après avoir effacé le début de mon texte pour la énième fois. Je repensais à plein de choses, à plein de personnes, à cet ange à la chevelure enflammée que j’avais revu après tant d’années. J’arrivais au pub au moment même où le gérant rembarrait des ados qui voulaient se faire passer pour des grands. Je souriais. J’avais tellement détesté ma vie à l’époque… Je filais droit jusqu’au comptoir. « Salut Eth’, une bière s’il te plait. ». « Pas de problème Loki », lance-t-il ! Vous ne pensez pas que ça craint lorsque toutes les personnes d’un bar vous appellent par votre prénom ou vous donne un surnom ? Vous n’avez pas l’impression d’avoir affaire à un alcoolique ? Et bien c’est exactement ce que je me demandais, oh et puis, c’est dans les gênes des Ecossais d’être tout le temps beurré non ?! Comment ça je suis bourré de stéréotypes ? Oui, mais cela m’est assez salutaire finalement, puisque ça me donne une raison de picoler sans avoir honte.
J’attrapais le verre et me tournais vers la salle. Où pourrais-je bien me mettre ? Non pas avec ces gamins. Non, pas près de ces femmes en chaleurs. Non, pas près des supporters. Tiens. Mon regard croise celui d’un jeune homme brun, pas mal il faut l’avouer. Il me sourit. Enfin. Je crois que c’est à moi qu’il sourit. Il ne me dit rien, mais avec ma mauvaise mémoire des visages je ne peux pas dire grand-chose. D’ailleurs, pas que des visages, je suis un vrai poisson rouge. C’est terrible ! C’était une bonne chose que ce séduisant jeune homme sourit car de toute manière, c’était le coin le plus calme de l’endroit. Je me dirigeais donc vers lui, et, montrant une table à côté de lui demandais simplement : « Bonsoir, ça ne vous dérange pas, si je m’assois ? »
Sujet: Re: Au détour d'une bière ft. Lorcan Lun 27 Juin - 12:07
« Bonsoir, ça ne vous dérange pas, si je m’assois ? »
L'idée de pouvoir lui opposer un refus méprisant m'amuse. Je ne suis pas comme ça mais en me posant cette question il vient d'ouvrir une brèche dans l'inconnu. Il s'adresse à moi et attend une réponse. Selon ce qui sortira de ma bouche s'en suivra un nouvel échange. Il me donne le pouvoir de soit le jeter soit l'accepter. Je ne suis pas spécialement de bonne humeur, mais un contact humain est toujours plus gratifiant que celui d'un verre de bière. Je lui sourit à nouveau et lui répond tranquillement.
« Vous me promettez de ne pas sauter de tous les côtés comme eux », dis je en désignant le groupe de supporter entrain de se mettre dans tous leurs état à cause d'une ligne de défense merdique ou quelque chose de ce genre. Le sport n'a jamais été ma tasse de thé. Comme tout le monde j'ai fais quelques footing sans une grande régularité. Je ne suis pas gros mais je suis loin d'être musclé. Bien sur j'aimerais avoir des abdos dessinés sur le ventre, bien sur j'aimerais avoir un peu plus de fesses, mais pour tout ça, il faudrait que j'ai un peut plus de volonté qu'une petite cuillère et ce n'est pas le cas. Je le regarde tirer une chaise et s'asseoir à la table d'à côté en diagonale de moi. Je ne peux m’empêcher de faire mon curieux.
« Je m'appelle Ben, vous êtes du coin ? Je ne me souviens pas vous avoir croisé, et pourtant c'est pas si grand que ça Arrowisc. » Peut être qu'il avait envie d'être tranquille et que je mets son plan à l'eau, mais s'il n'a pas envie de parler je le saurai rapidement, enfin je crois. Son visage agréable et ses yeux pétillants m'inspirent confiance, j'ai l'impression que c'est le genre de type toujours de bonne humeur quoi qu'il arrive. Le genre de gars qui vous tape dans le dos dès qu'il vous croise. En ce moment de ma vie c'est de ce genre de personne dont j'ai besoin je pense. Des personnes qui n'ont pas l'air de tirer derrière elles toute la misère du monde et la mienne par dessus tout. Je suis déjà bien assez déprimé comme ça pour en rajouter une couche.
Sujet: Re: Au détour d'une bière ft. Lorcan Ven 8 Juil - 19:31
Il me sourit, tout simplement, avant de me répondre, en désignant les supporters : « Vous me promettez de ne pas sauter de tous les côtés comme eux » Je ne peux m’empêcher de rire « Ne vous en faites pas, je ne suis pas très… sport ». Ce qui doit aisément se voir par le fait que je sois maigre comme un clou. Mis à part le sport en chambre et les troisième mi-temps, je ne maitrisais pas grand-chose. A vrai dire, je déteste jusqu’à courir, mis à part lorsque j’étais à Boston est que je courais après les transports en communs sinon, je ne voyais pas l’intérêt d’un quelconque jogging. Je ne ressemblais à rien, c’était comme ça. Tant pis. Je m’asseyais donc sur la table juste à côté de ce charmant jeune homme. Je me portais la bière aux lèvres lorsqu’il se pencha et commença à parler : « Je m'appelle Ben, vous êtes du coin ? Je ne me souviens pas vous avoir croisé, et pourtant c'est pas si grand que ça Arrowisc. », J’avalais ma gorgée et souris. Je lui répondais simplement mais on décelait encore mon accent, il ne s’était jamais éteint et je ne me sentais pas assez yankee pour fausser un accent qui n’était pas le mien. D’ailleurs, je ne me sentais pas du tout « Ricain » Comme disait Meena. Elle non plus, ça me faisait plaisir d’ailleurs, Dorian lui s’était tellement acclimaté au pays, alors que moi, encore une fois, j’étais derrière tout le monde. Quoique non, j’avais pas mal de pognon. Mais ce n’est pas le genre de chose que l’on dit, n’est-ce pas ? Pour ne pas être apprécié seulement par son compte en banque. « Je suis écossais, mais je suis arrivé il y a une dizaine d’années, ‘fin. Je viens tout juste de revenir… ». Je lui souriais. J’avais oublié quelque chose non ? Mais quoi ? Enfin je percutais ; « Oh. Lorcan au fait. Pardon… ». Je me sentais un peu con du coup… Puisque ce Ben n’avait pas fait preuve de dédain quand à ma personne, je crois bien qu’il ne se doutait pas d’avoir réveillé un bavard en puissance. « Vous par contre, vous êtes d’ici, d’Arrowisc ? ». Après tout, je devais être plus vieux que lui, ce n’était pas étonnant qu’il ne me dise pas grand-chose. Et pour ma vilaine mémoire m’empêchait de me rappeler de la plupart des gens que je rencontrais, peut-être avait-il été victime des méandres de ma conscience.
Pardon, j’étais sure de t’avoir répondu, pardon =s
Sujet: Re: Au détour d'une bière ft. Lorcan Lun 11 Juil - 22:47
Je ne peux pas m'empêcher de remarquer son accent, sans rien connaître en prononciation je devine malgré tout sa provenance. Le royaume Unis. Son attitude et sa façon de s'exprimer ne laissent pas vraiment de doutes possible, il nous provient de l'autre côté de l'Atlantique et j'en mettrait ma main à couper. Mon intuition se retrouve confortée lorsqu'il m'annonce son origine écossaise. Je n'ai aucun a priori sur aucune nationalité et au contraire je ressens une sorte de curiosité quand aux raisons qui l'ont poussés à venir chez nous a Arrowisc. Il devine rapidement que je vis ici depuis longtemps.
- Oui mes grand parents se sont installé ici dans les années 60 et depuis nous n'avons pas beaucoup bougé. Enfin, j'ai vu un peu de pays, je suis allé jusqu'au Texas et une fois à New York mais on est loin de ton Écosse native si j'ai bien compris. Tu voyages beaucoup ?
Sans vraiment calculer quoi que se soit nous bavardons tranquillement sans prise de tête aucune, nous parlond inévitablement du temps, des coins paradisiaques que nous préférons à Arrowisc. Je lui demande de me parler un peu de son pays d'origine et il est intarissable à ce sujet. Nous ne faisons pas attention au bar qui se vide peu à peu, nous en sommes notre 4ème bière lorsque le barman nous fais signe que dans 5 minutes il va fermer. Je regarde ma montre, il est tard, en effet, je n'ai pas du tout vu le temps passer et ma soirée a été bien meilleure que je ne l'avais prévu.
- Tu sais cette crique dont je t'ai parlé, je t'y emmène si tu as le temps. Ça vaut vachement le coup d'œil et ce soir avec la pleine lune, on risque d'y voir comme en plein jour. Ça te dit ? Moi j'y suis pas retourné depuis un an alors j'espère que je sais toujours trouver le chemin...
Sujet: Re: Au détour d'une bière ft. Lorcan Mar 12 Juil - 19:00
Alors comme ça, la famille du jeune homme est à Arrowsic depuis les années soixante, et bien. Ils en ont du courage ! Il m’explique qu’il est allé au Texas, à New York, en gros, qu’il s’est baladé dans le pays. Mais n’en est jamais sorti. Après tous, c’est courant chez les Yankees, cependant, il ne semble pas être l’un de ces gars totalement obnubilé par sa patrie. Il se montre curieux. Est-ce que je voyage beaucoup ? Je ris et lui réponds : « En fait, mes parents ont déménagés ici je n’étais pas encore majeur donc j’ai du suivre. Et ces trois dernières années j’ai vécu à Boston… Sinon… Voyager ? Euh… J’ai visité Londres plus jeune, et … New York et San Francisco une fois pour le travail. Rien de bien passionnant puisque j’n’ai même pas pu visiter. » Je lui souris avant de boire une gorgée.
Nous discutons, le temps passe plus vite que ce que j’aurais pu l’imaginer. Il se montre très curieux sur mon pays, et bien sûr, je lui en parle. L’Ecosse me manque tellement. Et en ce moment, ça me fait penser à… Enfin ! Ethan, le barman nous fait signe qu’il ne va pas tarder à fermer. Et je n’ai, enfin, nous n’avons bu que quatre verres… Ah ! Je remarque à quel point ma consommation est excessive en temps normal. Alors que nous devons sortir, il se retourne vers moi pour me faire une proposition : « Tu sais cette crique dont je t'ai parlé, je t'y emmène si tu as le temps. Ça vaut vachement le coup d'œil et ce soir avec la pleine lune, on risque d'y voir comme en plein jour. Ça te dit ? Moi j'y suis pas retourné depuis un an alors j'espère que je sais toujours trouver le chemin... », Je me mords la lèvre inférieure, après tout, je ne suis pas pressé ce soir, je peux bien continuer de m’amuser. « Et bien oui, pourquoi pas ! » Je ris. « Oh si c’est réellement un lieu magnifique, tu te souviendras surement comment y aller. » Je lui adresse un large sourire. « On y va ? »