Sujet: June E. WILDE - Un adulte n'est qu'un enfant qui a commencé à pourrir. Mar 26 Juil - 10:47
June Elizabeth WILDE
« On s'ennuie de tout, mon ange, c'est une loi de la nature. »
NOM(S):WILDE. ❖ PRÉNOM(S):June Elizabeth. ❖ AGE:19 ans. ❖ ORIGINE:Russe. ❖ STATUT CIVIL:Mademoiselle toute seule. ❖ MÉTIER OU ÉTUDES:Etudiante en psychologie ❖ GROUPE:Filthy youth. ❖ AVATAR:Kaya Scodelario.
just the way you are
Si tout est bon à prendre, alors rien qui ne sera pris ne sera bon. A vos risques et périls. Je m'appelle Valentine et j'habite en région parisienne, région dont je ne pourrai pas me passer pour une autre. C'est quand même pratique, la capitale. On peut sortir quand bon nous semble, où bon nous semble, et il y a toujours quelque chose de nouveau à faire, à découvrir, à entendre, à voir. Comme vous l'aurez surement compris donc, j'adore sortir à droite à gauche. Je suis un monstre en perpétuel mouvement. Bien que... Ah au fait, j'ai dix-huit. Je pense que la majorité n'apporte pas grand chose de plus, si ce n'est la légalité de choses déjà faites. Et quelques avantages - ou inconvénients - en plus. Mis à part sortir, j'apprécie la photographie. Non pas en prendre, mais en observer. J'aime également les voyages, et il est vrai que j'ai la chance de pouvoir le faire assez souvent. C'est pourquoi j'aurais de longues périodes d'absences, de temps à autres.
PS : Je recherche une âme charitable pour me réaliser un avatar. Hum, et un lien éventuel dans l'histoire de June, homme ou femme, peu m'importe. That's all ♥
Sujet: Re: June E. WILDE - Un adulte n'est qu'un enfant qui a commencé à pourrir. Mar 26 Juil - 10:58
Arrowsic's gonna change my world
Это - моя ошибка
Citation :
« Mais ces réflexions tardives n'arrivent jamais qu'après l'évènement ; et l'une des plus importantes vérités, comme aussi peut-être des plus généralement reconnues, reste étouffée et sans usage dans le tourbillon de nos moeurs inconséquentes. Adieu, ma chère et digne amie ; j'éprouve en ce moment que notre raison, déjà si insuffiante pour prévenir nos malheurs, l'est encore davantage pour nous consoler. »
La fin ne changera jamais. Peu importe le nombre de fois que l'on relira le livre, le dénouement restera inchangé. Valmont meurt toujours. Merteuil reste souillée. Mais dans le fond tout va mieux, et la vie reprend son cours. C'est ce que je m'efforce de croire à chaque fois que je termine Les liaisons dangeureuses. Ce n'est qu'un roman, ce n'est qu'une fiction. Mais est-ce de ma faute si Laclos est si convaincant ? Comme il sait si bien le dire, non, ce n'est pas ma faute. Ce n'est pas ma faute. J'aimerais tellement que rien ne soit de ma faute.
Citation :
7 Juin 2009,
Pas de cris, pas de larmes, pas de coup. Pas cette année. Cette situation m'insupporte. Mon frère y aurait pensé. Il aurait appelé papa, furieux, et comme à son habitude, il serait venu me le souhaiter, contraint et lui aussi furieux, pour le coup. Maman ? Elle se serait elle aussi énervée, mais ne me l'aurait souhaité sous aucun prétexte. Je me serais fâchée avec elle, elle m'aurait giflée, des larmes se seraient formées sous mes yeux, mon père aurait alors pris ma défense. Finalement, ma mère se serait retrouvée dans la cuisine, mon père dans le salon, et moi dans ma chambre. La nuit, ma mère aurait dormi dans la chambre parentale, mon père sur le canapé, puis moi dans ma chambre. Mais cette année, rien n'est plus pareil. Personne n'y a pensé. Alors pas de cris, pas de larmes, pas de coup. Joyeux anniversaire, June.
Relire cette partie de mon journal me fait pleurer. C'est court, pourtant. Les autres jours de l'année, une journée me prenait facilement trois à quatre pages. Parfois plus. Mais pas ce jour-ci. Oui, c'était mon anniversaire. Mais bien pire encore que l'anniversaire de ma naissance, il s'agissait de l'anniversaire de la mort de mon grand frère. Etant mon aîné, cela faisait bien longtemps qu'il avait quitté le cocon familial pour aller s'installer à Arrowsic. J'ai jamais compris pourquoi. Je comprends toujours pas. Pourquoi quitter notre ville pour aller se fourrer à Arrowsic ? Ce coin est paumé. Il n'y a rien. Je suis allée le voir une fois. Quand les parents se disputent sans cesse, et qu'on nous offre un échappatoire, on se fout royalement de savoir où il se trouve. Et si quitter mes parents signifiait quitter mon pays pour rejoindre mon frère dans un trou au fin fond de la terre, alors j'étais partante. Aujourd'hui, Damon est encore das un trou au fin fond de la terre. Mais il ne s'agit plus du même trou. Le 7 juin 2008, il avait pris la route jusqu'à l'aéroport le plus proche. Il voulait venir me voir, il voulait me faire passer un anniversaire inoubliable. Il voulait me rendre heureuse. Au lieu de ça, un poids lourd fou grilla un feu à 150 km/h, frappa de plein fouet la voiture de mon frère, et il mourra. Je l'avais appelé une semaine auparavant pour me plaindre, pour lui demander de ne pas appeler nos parents pour une fois, pour que tout ce passe bien, même s'ils ne pensaient pas à mon anniversaire. S'il voulait venir, c'est à cause de mon appel. S'il est mort, c'est de ma faute. Il est mort pour moi, à cause de moi. Damon...
Depuis, mes parents n'oublient pas mon anniversaire. Mais d'un accord commun, plus aucun joyeux anniversaire ne sera prononcé à la maison - pour personne. Et la vie reprend son cours.
Жизнь продолжается
Citation :
15 Mars 2011,
L'ambiance est insoutenable à la maison. Maman ne supporte plus ni moi, ni papa, ni Londres. Elle veut repartir vivre en Russie. Elle n'arrête pas avec ses "Pizdiets", me dit sans arrêt "ty menya dostala", et sers des "Idi na huj" à papa sans arrêt. Nous, on parle pas le russe aussi bien qu'elle, mais ce genre d'insultes, on les entends si souvent qu'on les comprend bien. Ce soir, elle a demandé le divorce à mon père. Je suis sortie par la fenêtre, histoire de voir des amis. Quand je suis rentrée, ils m'attendaient.
< Mrs. Wilde > Si tu sortais par la porte pour changer, ça nous dérange pas tu sais.
< Mr. Wilde > Quel est l’intérêt de sortir par la fenêtre si tu rentres par la porte hein ? Tu vas avoir 19 ans, on a l'habitude, on va pas t'interdire de sortir.
< Mrs. Wilde > Assied toi là trente secondes, qu'on parle...
< Mr. Wilde > On déménage.
Et c'est ainsi qu'ils m'annoncèrent le divorce. Ils m'ont donné le choix. Rester avec mon père à Londres, partir en Russie avec ma mère. J'ai le droit de réflexion. Mais c'est tout réfléchi. J'me casse. Sans l'un, sans l'autre. Mais pas seule. Avec Damon. Au moins, à Arrowsic, je pourrais aller le voir. Certes, au cimetière. Mais ça reste mon frère. Je me débrouillerai pour vivre. Je me débrouillerai. J'ai souvent eu cette ville en horreur, même si j'y ai connu quelques personnes devenues amies grâce à mon frère ; et c'est totalement inconscient de ma part d'aller y vivre. Mais je dois changer d'air. J'ai besoin de changer d'air. Cela fait trois ans que j'en ai besoin. Le divorce en est l'occasion. C'est dégueulasse de ma part d'en profiter. D'autant plus que mes parents ont besoin de moi, tous les deux. Mais choisir l'un d'entre eux, c'est comme choisir lequel des deux doit rester en vie. Ils s'en sortiront tous les deux. C'est décidé. Je m'en vais.
Et je suis partie.
J'ai fini mon année à Londres, je me suis prise en main. Fini l'alcool à outrance, les drogues à n'en plus finir, et les sorties par la fenêtre. Fini pour un petit temps. Je sais que je recommencerai. Je le sais bien, c'est en moi, c'est comme ça ; mais pour le moment, il me fallait faire du vide, et un bon nettoyage dans ma vie. J'ai commencé à donner des cours de russes pour me faire des économies. Je n'avais encore aucune idée de comment j'allais vivre une fois à Arrowsic. Et ce n'était sûrement pas avec ma guitare que j'allais gagner de quoi vivre. Je jouais comme un vrai pied. Mon truc à moi, c'était plutôt le piano. Mais un piano ne rentre pas tellement dans une valise petit gabarit. J'ai fouillé les petites annonces, et par chance, je suis tombée sur une famille louant une chambre chez eux, offrant hospitalité en échange d'aides ménagères simples. L'idéal. Ils ne prenaient pas bien cher, de toute manière personne ne voulait aller à Arrowsic. Mais moi si. Je les ai contacté, et nous avons tout convenu comme il le fallait. Un mois plus tard, je me retrouvais dans cette petite bourgade d'Arrowsic. Je n'avais sur moi que peu d'affaires personnelles, mais cela n'était pas plus mal. J'avais tout de même apporté quelques auteurs avec moi, tels que Diane Setterfield, René Barjavel, Charles Dickens ou Emily Brontë ; et puis la guitare de Damon. Un jour peut-être que j'arriverai à en jouer aussi bien que lui y arrivait. J'en doute, mais je continue d’espérer. Comme Barjavel le dit si bien,
Un adulte n’est qu’un enfant qui a commencé a pourrir.
Dernière édition par June E. Wilde le Mar 26 Juil - 21:32, édité 42 fois
Sujet: Re: June E. WILDE - Un adulte n'est qu'un enfant qui a commencé à pourrir. Mar 26 Juil - 22:13
J'aime beaucoup ta fiche, notamment le passage sur l'anniversaire. Je te valide, ma jolie. N'oublie pas d'aller recenser ton avatar, et de voter pour nos top-sites si tu as le temps. :chazi&abbey: Amuse-toi bien parmi nous.