Mon optique ? Emmerder le monde, vous compris. Car emmerder le monde est la solution, la panacée contre l'ennui. Enerver, emmerder, exaspérer les hypocrites, les déclassés, les voisins, les bourgeois, les radins, les mythomanes, les incurables médiocres, ceux qui s'achètent de grosses voitures à crédit, ceux qui parlent de politique, ceux qui traitent les filles de salopes parce qu'ils les ont pas sautées, ceux qui critiquent les livres qu'ils n'ont pas lus, ceux qui prêchent que pour leur église, ceux qui balancent des billets à la gueule des serveurs, ceux qui n'aiment pas les flics, et j'en passe et des pires. Vous trouvez ça puéril ? J'ai mes raisons. J'emmerde le monde parce que je le hais. Je le hais de ne pas être ce que je voudrais qu'il soit. Lolita pille ; Hell.
Uneuh pouleuh sur un mur, qui picotait du pain dureuh... Picoti ! Picota.. Lève la ! *air outré* ouais, ouais j'ai très bien vu le petit sourire en coin se dessiner sur vos lèvres. Vraiment limite l'humour sérieusement... Enfin je dis ça, je dis rien. #SBIM# Moi c'est Babine, la classe hein le pseudo ? Bon c'est tout de suite moins classe quand on sait d'où il vient. C'est l'un des surnoms de mon chien. Humf. Justine, ça c'est encore plus classe. Ouais, comme le super livre porno du même nom. Mouahah. Ok je sors. Sinon j'ai 19 ans, mais bientôt 20. Je suis une grosse m'enfoutiste de la vie, et j'aime la golden strike. Comment ça on s'en fout ?! Absolument pas. La golden strike ça déchire ! Enfin voilà. Je suis ici, parce que avec ma mie on a décidé de rejouer ensemble tellement ont été en manque. Plus de 7 mois séparés !!! C'est une honte. Oui, une véritable honte. J'aime bien me répéter, et faire genre que j'ai beaucoup de chose à dire alors que mon baratin pourrait tenir sur trois lignes. Je trouve ça classe, je sais pas, ça donne un sentiment d'importance et de puissance ! *envisage de devenir dans un futur proche le maître du monde*.
Sujet: Re: KARMA KILLER. TERMINEE Dim 24 Juil - 23:21
nothing's gonna change my world
PROLOGUE. Vous savez ce que c’est, d’être un raté ? Passé l’âge de l’ivresse et des coups d’un soir, l’homme s’ennuie et désespère. Je suis la valseuse emmenée par les vents, la vacillante feuille du pommier, qui en automne se détache de sa branche et vient gouter l’amertume de la saison morne. Je me suis perdu en route, j’ai loupé le train à destination du destin aux couleurs de miel. Englué dans la morve de l’univers, j’étouffe, laissant la colle obscène m’abimer ou m’engloutir. On raconte que je suis né avec le cœur gelé. Monstre caché sous le lit, j’arpente les chambres et les couches. Voyageur désenchanté, il ne se peut que je vomisse ma rancœur sur les beaux visages. Je suis le meurtrier aux sourires carnassiers. L’affreuse bestiole, aux crocs bien rangés. Le minois apathique, rien ne transparaît si ce n‘est un dégout profond pour l‘humanité. Petit prince d’un monde que je ne saisis pas, j’invente les tragédies. Artiste dans l’âme, peut être. J’imagine la musique des hurlements. Je suppose la douleur enjôleuse des ongles qui s’enfoncent dans la peau. J’aspire à entendre le battement du sang qui allégrement s’écoule à l'intérieur des veines. Filament bleutés, réseau infiniment compliqué et sans intérêt. Observateur plus qu’acteur, mes désirs sont assouvis aux tréfonds du désespoir délicat émanant des victimes incomprises. Balançant nonchalant, entre la déraison et le néant. Je rêve en les regardant. J’envisage et me languis. Fine lame d’acier glissant sur les gorges dégagées, j’inspire la fragrance des dégénérés splendides. Je suis une sorte d’abstraction, une vision illusoire d’un peintre sans talent. Je me sens défaillir, aux bords de la frénésie meurtrière. Une étrange impression de vide s'est emparée de mon être. Détraqué, je le sais. On me qualifie pourtant de névrosé. J’ai l’étrange impression que ma santé mentale est sur le point de basculer. Bang bang, c'est le canon du revolver posé sur ma tempe, qui expulse sa prune. La main invisible joue à la roulette russe. J'aimerai lui dire à quel point ses actes sont vains. Crise d’hystérie, le silence affligeant demeure inlassablement présent. Rien ne s’extirpe de ma poisseuse trachée. Je ne suis qu'un vulgaire pantin désarticulé. L’existence m’écrase, je souffle de dépit. Crevé avant l’heure, perdant à peine entré dans la partie. Je suis l’accident sur la route déserte, le noyé qui se laisse emporter par les flots. Poison fatal, je suis la désillusion. L'homme sans âge et sans nom, dont la cervelle n'est plus qu'une marmelade dense de venin. Aucuns gouts, ou celui de la pourriture. Qu’on me bouffe à la sauce aigre douce pour faire passer l’horrible parfum de ma chair putréfiée. Je suis un camé ; défoncé à la souffrance et la folie courtoise. Revenir à l’origine, se faire lamentablement siffler puisque chien bien dressé, je le demeure. Cabot obéissant, faisant demi tour la queue entre les jambes quand son maître gueule, irrité, ce sobriquet idiot qui le caractérise, qui fait de lui ce qu’il est. Connard, couché ! Que vais-je foutre de ma vie ? L’interrogation, la grande question qui explose pareil à un petit volcan sympathique, un flot de substances blanchâtres, puantes et granuleuses. Écœurantes. Je ne suis rien, rature sur une page immaculée d'un cahier de sage écolière aux fantasmes libidineux. On me déchire, véhément, puis on me chiffonne. Jetant ma carcasse brisée ; sans ménagements dans une benne à ordures d'où les mouches font leur opéra.
CHAPITRE UN. Les yeux de l’insolent se sont posés sur son autre. Depuis une demi-heure, si ce n’est pas plus, il observe sans un mot. Si sa moitié est calme, et sage. Lui n’envisage pas l’après midi devant une lecture dont il n’apprécie que moyennement les héros. Angus est à peine âgé de huit ans, et il préfère jouer à la guerre, monter dans les arbres, et surtout manquer de se briser la nuque. L’enfant est fasciné par tout ce qui constitue et s’approche de près ou de loin à une limite. Puisqu’il n’y a là pas plus délicieuse action que celle de la dépasser, cette dite limite. Qu’importe les crises, les punitions et les menaces de la part des adultes. Incontrôlable, les médecins ont dit qu’il était hyperactif. Ce n’est pas spécialement embêtant, assure sa mère. Sauf qu’Angus est imprévisible, et semble s’intéresser aux pires bêtises qui puissent être accomplies. Ca l’amuse, il joue aux idiots pour mieux duper son petit monde, lorsque cela l‘arrange. Visage d‘ange, véritable petit démon sous le masque. Le môme le sait, en lui un truck ne va pas. Il n’a juste pas mis le doigt dessus. Il cherche, il fouille pour trouver ce qui lui manque, ce qui le laisse vacillant et en manque, constamment. Une case ? Des neurones ? Est t-il bête ? Il n’en sait rien. La maîtresse d’école le colle dans un coin dès qu’il rend hilare la galerie. Il rigole, alors qu’il a mal. Il voudrait pleurer, sauf qu’il ne sait pas comment on fait. Il glousse, ricane, devient facilement hilare. Mais pleurer, ce n’est pas pour lui ! Les garçons ne pleurent jamais ! C’est sa jolie maman qui lui a dit. Comme si il avait tout le temps faim, soif, qu’il était épuisé mais ne peut pas dormir. C’est insupportable, il ne tient pas le choc et ne passe que des nuits infernales. Cauchemars, ou colères avant d’aller au lit. Et puis tout s’apaise et le silence s’installe, dès qu’il dort avec son identique, pourtant terriblement diffèrent. Ils sont deux opposés, qui irrémédiablement s’attirent. Lorsqu’il est avec Colton, tout s’arrange, les angoisses présentes dans son petit thorax fragile s’effacent et le gosse téméraire parvient enfin à se reposer et s‘endormir. Les cachets l’assomment, Colton parvient à le rendre seulement un peu plus normal et confiant. Ils vivent sur la même planète. Comment a-t-il trouver ce fabuleux médicament ? C’est bien simple, il l’a toujours eu sous la main. Les deux jeunes femmes ayant engendrés ces deux monstres sont amies depuis le lycée. Se redressant d’un bond, la mine boudeuse sous ses boucles brunes. Il tire sur la bd de son ami, et la balance plus loin sans vergogne. Attendant une réaction, n’importe laquelle, pourvue qu’il y en ai une. Sauf qu’a part un air dépité, puis renfrogné, jamais Colton ne se battra en donnant le coup le premier. « J’en ai marre. » Ronchonne le petit merdeux, en levant ses prunelles sombres vers le ciel. Un soupir, et il se laisse tomber nonchalamment à côté de son double. S’allongeant dans l’herbe tiédie par cette journée d’été, il tire sur l’épaule de Colton, il doit obéir à l’ordre muet. C’est la règle. L'autre s'allonge à son tour, et Angus murmure. « Regarde le ciel Colton. Regarde le bien et dis moi ce que tu vois... Raconte moi ce qui se passe là haut. » Angus réclame une histoire, de celle dont seul Colton garde le secret, de celles qui sont les seules aussi à savoir le fasciner et le faire rêver.
CHAPITRE DEUX. La main sur sa cuisse, le fillette lui susurre aux creux de l’oreille les pires ravissements. Il est un serpent diabolique, celui là même tentant Eve dans le jardin superbe. Il n’attend que le bon moment pour attaquer sa fragile et indécise victime. Mince blondinette, asperge molle et dégoulinante de promesses et d‘envies. Crétine aveuglée, que ses yeux d’un noir intense dardent impatient, comme une flèche empoisonnée foncerait dans une poitrine généreuse. Son regard laisse l’esprit s’emporter parmi de facheuses rêveries, il vous retourne la logique et vous détruit pendant votre semi-coma. Il est un monstre moderne, un gamin élevé par des femmes. Les femmes, créatures infâmes, les harpies virevoltant dans la pénombre et fondant sur le gibier jeune. Le môme s’en est découvert une aversion on ne peut plus puissante. Haïssant ces porteuses de vies du profond de son être. Elles ne sont que des araignées gigantesques qui vous capturent sur leur toile et ne vous en laisserez partir qu’une fois mort, sucé jusqu’à la moelle. La Marilyn accrochée à ses bras n’a à sa connaissance aucun nom, qu’une putain à ajouter, s’exaltant sous une lune mystifiée aux rayons argentés. Angus s’appelle t’il. Il est beau comme une plaie ouverte, purulente. Il est beau comme un coucher de soleil, sur la surface d’une étendue de pétrole. Miroir de l’âme humaine, renvoyant les effrayants travers. Paumé peut être, il cherche quelque chose sans jamais la trouver. Angus, le criminel désiré. Assit sur un banc, appuyé contre un mur blanc aux traces jaunâtres. La tête claque la paroi dégueulasse, il est étourdi. Il s’assoupi et plonge pour mille et un tours aux merveilles. La cendrillon sans chaussons de verres le suit telle une chienne en chaleur, déposant sur sa nuque ardente un baiser collant. Trop de rouge à lèvres, un feu d’artifice raté pourrait devenir une manière de la qualifier. La pluie fine ne cesse sa valse furibonde, martelant les vitres crasseuses, aspergeant les colonnes de bois supportant le bâtiment en ruines leur faisant office d‘abri provisoire. Le ciel, une peinture d'artiste fauché. Un voile de soie, une robe de soirée d’un couturier ; imbibé de pisse ( la robe pas le couturier, s'entend !). Le vent gifle les figures, force à rester en place. Esclave de ses caprices, tornade intrépide capturant de ses cercles infernaux les cartons humides et papiers froissés. Publicités pour le dernier shampoing antipelliculaire, ou les mégots écrasés sur les rebords de trottoirs. Joli spectacle du chaos retrouvé, une musique enchaînant ses notes avec fureur, claquant les sons, pareille à une cravache. Angus soudain se lève, droit comme un piquet dans ses mocassins de cuir éraflé. Une montée d’adrénaline électrifiant l’entièreté de son corps frêle. Les membres tremblent, la confusion est évidente. La blondasse bascule immédiatement sur la gauche et frotte son visage catastrophiquement maquillé contre le banc vert foncé. Une overdose l’a achevé, la seringue encore coincée dans son bras faisant un imperceptible bond suite au choc de sa dépouille raide. Elle voulait être avec lui, elle voulait qu’il l’embrasse et l’aime. La pauvre môme a dû se contenter d’une dernière danse, une danse avec l’une des progénitures du diable à n’en pas douter. Tournant son attention vers celle qu’il a manipulé, qu’il a amené et trompé par des fourberies assumées. Il marmonne dans ses dents, accusé à la barre. Entre terreur et fascination, des larmes coulent sur ses joues à la couleur laiteuse. Les yeux, vitreux dont on aperçoit des veines ayant éclatées. Elle est une sirène qu’on aurait sorti de l’eau. Et faute d’avoir reçu en abondance son essence de vie, elle se serait doucettement éteinte, enlacée à son Narcisse. S’accroupissant, les genoux du morveux s’attaquent au béton inondé. Caressant la joue de la poupée de chiffon, du bout de ses doigts frémissants. L'héroïne, mortelle amour dont il découvre les ravages ou le chef d'oeuvre. Unique amante ; la jalouse a emporté l'une des prétendantes de son plus fidèles courtisans. Un appel. L'ambulance arrive, la gamine est sauvée, de justesse. Angus restera inépuisablement hanté par cette image. 19 ans, c'est l'âge de l'enfant sauvage à cette époque. Les véritables faux pas ne font que commencer. Il a décidé qu'il devait voir jusqu'où il était possible d'aller. Autodestructeur, il est malade. Il le sait, il le sent, mais feint tout le contraire. On ne s'inquiète pas, devant une bouille si charmante.
CHAPITRE TROIS. Tout doit s’éteindre, avant qu’il ne s’embrase. Torche humaine, hurlant au désespoir. Enfermé dans une cage trop étroite, il devine les ongles crochus de la mort serrer son petit cou fragile. Misérable insecte que l’on écrase avec dégout. Il est répugnant tant il est beau. Il est agaçant puisque tellement gracieux. On voudrait le voir épinglé au mur, sous un cadre de verre. Juste pour avoir la chance de le jauger pendant des heures entières. Oui, sans devoir croiser ses yeux à l’éclat trouble et mélancolique ; Sans avoir à essuyer ce sourire en coin, désarmant et malin. Ombres confondues, les spectres volent et crèvent, ils soufflent sur les lumières de la ville. Serrant les dents, le bellâtre sursaute sur sa chaise. Le sursaut devient tremblements, et les tremblements se métamorphosent en spasmes. Angus est en manque d'héroïne et de lui. Du tout, de son tout, de son équilibre se dilapidant en un presque rien. 22 ans, déjà. Accident de voiture, sa mère vient de décéder. Le sale gosse était déjà largué, il vient de franchir son point de non-retour.
Ouvrir les yeux et regarder le ciel comme on dévisage un ennemi indigne, par la fenêtre. Fidèle et terrible adversaire prêt à m’engloutir de son entière grandeur, il s’écarte devant mes mains. Je m’exerce à les dresser vers son trône extraordinaire. La lumière orangée - déclin d’une morne soirée, accroche les formes dans l’espace et fixe les images sur ma rétine. A force de cligner des paupières, j’en viens à me demander s’il arrive que des messages interdits s’introduisent selon ce sordide manège. Des mots ou des appelles à l’aide. Je délire, et en suis pleinement conscient. Formes mouvantes, tâches d’encres vertes et brunes. Fabuleux mélange, et dangereuses angoisses. Les oiseaux passent au dessus de mon crâne en feu, un léger sourire étire mes lèvres gercées. Du sang perle sur la pellicule de chair après qu‘elle se soit déchirée, ma langue s’y égare et lèche l‘hémoglobine encore tiède. Je ne suis pas encore décédé. Point négatif ou positif, je dirais que ça n‘a plus d'importance. Allongé de tout mon long sur un lit, seul mon visage d’enfant corrompu s’extirpe des draps aux trous de clopes. Ma peau est abimée, rougie par de trop longues heures passées à me gratter ; mon corps tout entier me démange. C'est incompréhensible, je n'ai pourtant rien d'infectieux. Trop de dopes diverses et variées inondent mes veines. Je flotte avec l’étrange impression de n’être qu’un sac poubelle qu’on aurait balancé. Echoué au milieu de nulle part, salissant les rivages puisqu’à moitié éventré. J’ai mal, une intense amertume traversant mon ventre et mes côtés. Une grimace s’incruste sur ma figure, je tords mes lèvres en un vilain rictus, je fronce les sourcils et me racle la gorge. Le gout dans ma bouche s’apparente à un fond d’égouts pâteux et écœurant à m’en donner des nausées. Les convulsions s’en suivent aussitôt, et me font couler un peu plus au milieu de mon étang de tissu. Reniflant l’air hivernal, il s’extirpe de ma trachée un râle que je n’arrive pas à refouler. Ma vision est anormalement floue, le paysage est un ensemble de distorsions et de masses ingrates. Les odeurs me sont inconnues, elles s’engouffrent violemment au dedans mes narines et remplissent mes poumons d‘une sensation désagréable, acide. Les couleurs perdent de leur intensité alentour et je perds définitivement le fil de mon récit, c‘est un fait avéré. J’ai un trou de mémoire, je n’ai aucun souvenir des dernières heures de ma réalité absurde. Ma boite crânienne n’étant plus qu’une énorme marmite bourrée de vermicelles et d’une bouillie indigeste. Bonne pour les cochons, encore que, je ne serais pas surpris qu’eux aussi n’en veulent pas. Ordure de dernières zones, la vengeance m’a frappé sans que je ne me rende compte. C’est à peine si j’ai la certitude de me connaître. Je suis un inconnu qui mérite d’éclater tel un œuf trop cuit. Je m’appelle Angus Johnston. J’ai vingt deux ans, et suis un petit dealer de merde. Je viens d'hériter des biens de ma mère. J'emmerde le monde, j'emmerde tout le monde, je m'emmerde également. Ma vie est une enclume, mes projets d'avenir sont inexistants. Je suis un cadavre que l'on maintien farouchement en vie. Et je ne sais pas pourquoi. Je ne veux pas savoir pourquoi. Je veux juste les utiliser. Je veux devenir l’horreur et l’absence totale d’émotions. Spécimen en mutation, si il survit à l’intervention de la fatalité. Charogne que la meute dévore, fausse rébellion d’un menteur délaissé. Figé dans un théâtre illogique. Je traine sous l’orage, je suis le naufragé qui brutalise dans l’excès. Suicidaire que l’on a assassiné, je suis emporté vers l’abime ; une immortelle jouissance. Je veux oublier, je veux m'évanouir, je veux... Respirer, par pitié.
CHAPITRE QUATRE. Dormir, oublier l’espace d’un instant la vie et ses éclats de verres qui inlassablement éraflent le visage des idiots modernes. La nuit galope tandis que le petit jour la poursuit tel un chien avide de viande fraiche, affamé ou enragé. Trou noir et dense où il est étrangement facile de se perdre ; Le rêve plonge dans un état second, les minutes se font odieusement heures et les drames les plus fous agrippent les tripes et détruisent la paisible escapade au centre du néant. Les yeux fermés, l’enfant sauvage parcourt les récits de son subconscient, la respiration régulière soulevant son torse. Corps échoué au beau milieu du matelas. Reflet ou miroir, ce squelette recouvert de muscles détendus n’est qu’une enveloppe. Une coquille presque vide, si seulement je n’existais pas. Il est moi, je crois. La présence de mon autre à mon côté ne doit pas y être étranger, la douceur et la mélancolie se mêlant maladroitement derrière mes paupières closes. Rare instant de sérénité pour mon esprit vagabond et glacé. Je ne veux pas m'éveiller. Je simule le repos avec pour intention de sentir le moindre de ses mouvements. Il m'apaise et m'arrache à mes terreurs. Il murmure sans le savoir, à mes oreilles ce qui me permet de ne pas sombrer, et chuter. Il est le souffle, l’oxygène nécessaire à ma survie. Les jours s’amoncellent, et les perspectives d’avenir paraissent sombrement inexistantes, toujours et inlassablement. Je suis sans nul doute un truck sans liens ni même accroches avec la réalité. Il l'est tout autant. Je l'aime. Je l'aime comment ? Je ne sais pas moi. Je n'ai jamais vraiment su. Mer déchainée qui ne ferait que m’entrainer violemment vers le fond. Terrifié, peut être, je m’éclipse avant de me perdre. Rien ne compte, à part l'être que je connais sur le bout des doigts. J'ai grandi avec, il me comprend, il m'a retrouvé, il ne me laissera pas. Je délire. Nageur au sein de la purée intellectuelle qu’est mon cerveau. A sa pensée, un soubresaut agite mon organisme défoncé par les drogues et les mauvaises habitudes. Depuis le trépas de ma génitrice, j'ai compris qu'il était temps pour moi de tirer un trait sur tout ça. Sevrage ! Quelle connerie. Frémissement à peine perceptible, je soupçonne un courant d’air titiller mon épiderme. Le froid imaginé, mord ma peau. Un gémissement nait aux travers ma gorge sèche, prémisse du réveil. Les poils sur mes bras se dressent, inspirant prudemment l’atmosphère environnante, je cherche sa présence d‘une main incertaine. La place à ma droite est vide, mon cœur se serre, incontrôlable. Ma trachée brule et j’étouffe une quinte de toux soudaine — trop de cigarettes — en me retournant convulsivement la frimousse contre l’oreiller. Le temps de reprendre mes esprits, la lumière du matin filtre entre les fines lattes d’aluminium du store suspendu et bancale devant la fenêtre aux carreaux sales. Le ménage est une corvée, sa chambre, où nous avons élu domicile, un cocon qui me rassure. Un champ de linges éparpillés, de lectures désespérantes et de nombreux vestiges de repas inachevés. C'est sa mère, amie extrêmement proche de la mienne, qui nous a fait revenir sous son aile. Moi, je ne peux plus rentrer chez moi, c'est trop dur, je n'en ai pas le courage, ni la force. Alors elle m'a recueilli, comme si j'étais son rejeton. Je crois qu'au fond, je l'ai toujours un peu été. Colton. Son odeur enivre encore mes narines, je souris. Voleur d’âme, mon ami s’est évaporé en me délaissant. Je me mue en traqueur, ma proie sera bientôt proche de moi. Un bruit retentit par delà les montagnes de vêtements, le son court et frappe les murs du couloir. Il vient achevé sa mélodie dans la chambre, m’ouvrant à une peur inexpliquée. Je me courbe et m’extirpe du lit chaud. Enfilant de quoi me couvrir un minimum. Un tee-shirt s'ajoute à la panoplie minimaliste qu'était mon boxer. Mes pieds nus foulent aussitôt le sol, mal assurés. Mes guiboles vacillent sous mon poids, et mon ventre crie famine. L’odeur de cramé me fait faire une grimace. Je tousse à nouveau, discrètement. Fantôme parmi l’ombre, je suis le silence et l’indécision. Enfin, je pénètre à l'intérieure de la cuisine, la scène du crime. Et je le lorgne, mes iris se fixent à son visage d'innocence et de naïveté suprêmes. Nous sommes à la fois si semblable, et cependant horriblement diffèrent. J'éclate de rire. Là, bougonnant tel un môme capricieux mais plein de bonnes intentions. Je me tais lorsqu'il lève ses prunelles sur moi. Un rictus étire ma bouche, de l’amusement doit pouvoir se lire sur ma figure. Je ricane, encore, en croisant les bras sur mon poitrail, le toisant, curieux d’observer sa réaction face à mon mutisme exaspérant. A cet instant précis, la certitude m’envahit. Il est la seule personne qui compte à mes yeux aujourd'hui. Je pince mes lèvres, en détournant le regard. Honteux de m’enliser dans de pareil mélodrame, alors que je refuse de décrocher les appels en masse de Jules, ma copine. Elle croit que j'ai besoin d'elle... Cette conne est amoureuse. Je tombe immédiatement nez à nez avec un paquet de cigarettes trainant sur le plan de travail, par reflexe j’avance en quelques larges enjambés et tire une tige blanche. La coinçant entre mes dents, les doigts tremblent, par nervosité surement. Passant une main sur mon crâne, je marmonne, agacé de ne pas trouver de quoi l‘allumer. Ma mauvaise humeur, virus contagieux, irradie ma matière grise. Je minaude, simulant l’indifférence que mérite Colton pour m'avoir fait flancher ; avec brio. Le temps stoppe sa course folle. L’idée de le perdre vient de m’effleurer un bout de ma cervelle. En serait-t’il capable ? Pourrait t’il m'infligé cette douleur ? Oserait t'il me faire cet affront, en disparaissant lui aussi ? Je sers les mâchoires en tentant de refouler cette nouvelle et stupide hantise. Pour toujours, nous sommes nous jurés, sous la couette, une nuit lorsque nous avions huit ans. Je lis en lui, comme dans un journal intime que j’aurai écris moi-même au stylo rouge ou bleu. Les feuilles raturées n’ont aucun secret pour ma détestable personne, j’en déchire les pages quand il me plait. Je brûle les coins de cartons dès lors que je m’ennuis. Je le balance vulgairement à travers la pièce si il m’insupporte. Je fais ce que je veux. Je ferais de lui ce que je désire. Remède. Besoin obsessionnel et irréfrénable, il doit m'appartenir. Pourquoi ? Parce que.
Dernière édition par Angus Johnston le Dim 31 Juil - 0:16, édité 30 fois
Sujet: Re: KARMA KILLER. TERMINEE Dim 24 Juil - 23:29
"Donner un sens à ma vie, ça aurait été comme jouer la 5e symphonie de Beethoven avec les ongles sur un tableau." Jeux d'enfants. J'aime, j'aime, j'aime ! Tu gères, tu le sais ça ? Je ne connais pas ta célébrité mais en tout cas je trouve qu'il est vachement canon ce mec. En tout cas bienvenue & bonne chance pour ta fiche.
Sujet: Re: KARMA KILLER. TERMINEE Dim 24 Juil - 23:31
Merciiii. oui jeux d'enfants... c'juste... CULTE huhu. Et le ptit mec que j'ai pris c'est Sean O'pry !! Ce mec a juste un regard de tueur =O c'est abusé.
Sujet: Re: KARMA KILLER. TERMINEE Dim 24 Juil - 23:50
Oh ma mie éternelle, ma nouille au curry. T'es trop seksy, je vais te faire sauter dans la poele, tu vas rien comprendre à la vie. Et ceci n'est pas du flood, je tiens juste à dire que je vénère le deuxième prénom et aussi le titre. ET TOI. Et bordelou, j'ai hâte de te lire et de rp avec toi.
Sujet: Re: KARMA KILLER. TERMINEE Dim 24 Juil - 23:58
Abbey - Moui j'adore trop ce film :P. et... Bon allez, viens par là va... tu peux lui donner encore une petite fessée si tu veux... Coquine va ! #ZBIM#
Colton- *lui saute dessus et lui arrache TOUS ses vêtements* Ouais ouais... tous. TIN MAIS COMMENT J'SUIS TROP HAPPYYYYY !! Ralalah. Raaalalah. et jspr bien que tu me sautes dans la poëlle... Pas de nouille sautée sans poëlle
Sujet: Re: KARMA KILLER. TERMINEE Dim 24 Juil - 23:59
Sean je nne le connaisais pas tellement mais qu'est ce qu'il est sexy ayant vy que tu appréciais le fouet, je vais t'acceuilir de la plus belle des manières
NON CE N'ETAIT PAS DU FLOOD. C'était une mise en bouche ! (et je viens de me rendre compte à quel point cette phrase état tendancieuse XD) Mais si c'est autorisé. (a) MA NOUILLE. Tu veux bien ne pas montrer ma carotte à la planète entière, tu serai mignonne. En tout cas, je suis toute sexcité par ce forum, ces membres, notre lien... PFIOU. JE ME SENS COMME A LA MAISON ! \o/
Bon je comprends rien à vos délires mais c'est pas grave ! Mais installe ton popotin dans le canapé, aucun soucis ! Je réponds pas dans l'ordre mais bon, tant pis ! "sexcité", j'aime bien ce verbe bizarrement. :65:
MDR XDMais mais... mais voyons ! Les... Les présentations avant mademoiselle ! mouahah. j'suis pas un homme facile *se met à quatre pattes* #PAN#
ABBEY - Et et... et bah... maintenant t'es ma tigresse cherche pas... Mais avoue, ça t'émoustille hein ? Avoue... AVOUE ! *fais sa crise existentielle*
MA MIE - Han mais mais Maiiis euuuh... *boude* Rah mais oui. Mais ouiii *sautille sur place* t'as intérêt à faire très vite ta fiche sinon jte mords =O Non justement... JE NE TE MORDS PAS !
EH MAIS ROH MAIS ROOOH VOUS POSTEZ PLUS VITE QUE LA LUMIERE !!!
Bon je comprends rien à vos délires mais c'est pas grave ! Mais installe ton popotin dans le canapé, aucun soucis ! Je réponds pas dans l'ordre mais bon, tant pis ! "sexcité", j'aime bien ce verbe bizarrement. :65:
Bizarrement ? Parce que ça t'étonne de toi ? T'es THE coquine de ce forum après Leona
Même que vous allez me tuer à force de me faire rire comme ça ! Moi, je pensais qu'on était fous, mais c'était avant votre débarcation éclaire plus vite que la lumière ET MERDE VOUS ETES TROP SEX TOUS LES DEUX !
Mon dieu. déjà le mur ? DEJA ? *obéis - brave bête* XD
Et sinon sinon mais mais.. maiiiis. mais... Mais ouais qu'on est sex tu crois quoi ? On émoustillerait meme un curé ! quoique.. émoustiller un curé jpense pas que ce soit très dur. humf. abbey la tigresse, une sainte ? ouais ouais... c'est ce qu'on dit, n'empeche que .... j'suis l'exemple même de tes inventions libidineuses ! (t'as vu je parle bien exprès, généralement ça fais mieux passer les idées obscènes...) #PAN#
Sujet: Re: KARMA KILLER. TERMINEE Mar 26 Juil - 22:10
Mdr XD j'avais pas vu le dernier mess =O Bon tigresse, juste pour dire que que... que vu que j'suis en stage (dernière semaine) j'vais pas être au top délire de ma forme le soir. Mais toutefois, j'avance j'avance j'avance sur ma ficheuh ! jpense qu'elle sera terminée sous peu.
Sujet: Re: KARMA KILLER. TERMINEE Mer 27 Juil - 0:18
Pourquoi tu me fais ça ? XD Mais j'ose plus écrire maintenant que j'ai lu ça, tu ne te rends pas compte. En tout cas, j'aime la perception qu'il a de Colton. C'est de toute beauté. (a)
Sujet: Re: KARMA KILLER. TERMINEE Mer 27 Juil - 21:23
tigresse : merciii !! *la bisoute*
ma mie de pain : mais déconne pas ! je la deteste ma fiche XD j'ai juste envie de tout effacer pour recommencer, le prob c'est que j'ai la flemme de tout recommencer et que je veux rptiser au plus vite >< alors bouge tes fesses pleines de miettes ! nom d'une cacahuète ! è_é