We only said good-bye with words, i died a hundred times.

KALLISTA ALEKSEÏ HENDRIX.

NOM Hendrix. Ouais, comme ce chanteur, ce dieu des dieux. Seulement, n'allez pas croire que je sois le moindrement parenté à cet homme, puisqu'il n'en est rien. C'est le hasard, rien de plus. ۱ PRÉNOM(S) Kallista Alekseï Un mélange de ma grand-mère et de l'imagination si fertile de ma mère. Je ne suis pas fan de prénom, pas du tout à vrai dire, mais j'imagine que je dois vivre avec, non ? ۱ ÂGE Dix-sept ans, seulement. Je suis encore une gamine, une pauvre petite enfant déchue quoi. ۱ ORIGINEJe suis de sang Russe et Américaine. Un espère de mélange des deux, vous voyez le genre ? Ma mère est une pure et vraie Russe, comme personne. Mais mon père, quand à lui, c'était un Américain et lui aussi c'était un vrai de vrai. D'où le drôle de mélange dans mon nom. Deux prénoms purement russe et un nom tout ce qui a de plus Américain. ۱ STATUT CIVIL Célibataire, pour votre plus grand bonheur. L'amour, c'est idiot, l'amour, c'est pour les cons de ce monde. Pourquoi s'attacher, nous terminerons tous seuls de toute manière. ۱ OCCUPATION Étudiante, ouais une petite étudiante, entamant tout juste sa dernière année de lycée. ۱ GROUPE Fluorescent adolescent. ۱ AVATAR Skye Stracke. ۱ CREDITS Revenge | bazzart.

Tic, tac, tic, tac, tic, tac. J'ai peine à dormir, peine à fermer l’œil. Étendue dans les draps froids de mon lit, je contemple le plafond, m'amusant à compter les moindres petits défauts, les moindres petites tâches qui recouvrent ces vieilles poutres en bois, ternis par le temps. « Alekseï, tu dors ? » Doucement, je tourne la tête, croisant, malgré la noirceur, son doux regard. « J'imagine que si je te répond oui, je ne serais pas crédible ? » Je souris à ma propre blague, les yeux toujours rivés sur elle, cette jolie blonde. Elle, c'est Iris, ma grande sœur, ma raison d'exister. « T'es chiante. » Elle éclate d'un rire léger, un doux son qui sonne comme une mélodie à mes oreilles. « J'ai pas envie de partir. » Sa voix se fait désormais tremblante, comme si elle retenait ses larmes. « Personne ne te force a y aller. Tu n'as qu'a rester ici, avec moi et .. et maman. » À ces mots, je ne peux m'empêcher de grimacer et à voir le sourire en coin de Iris, je comprends qu'elle pense la même chose. « Pourquoi tu ne viens pas avec moi ? » Un lourd silence s'installe entre nous deux. Six mois qu'elle prévoit partir, environ cent quatre-vingt jours qu'elle se prépare à quitter la ville, à tout laissé tomber et pourtant, c'est la toute première fois que cette idée lui vient en tête. « C'est .. Je ne sais pas Iris. Je déteste vivre ici, tu le sais tout autant que moi, mais .. en même temps, demain .. c'est .. c'est pas une décision à prendre à la légère. » Moi-même, je suis surprise par mes paroles. Moi, Alekseï, folle et liberté à l'état pure, la fille qui en décide jamais rien, qui fonce tête baissé contre la vie, voilà que je réfléchie, que je me dis les pour et les contre au fond de moi. « Mais putain, rien te retiens ici Alek et ça, tu le sais autant que moi. Alors, viens à Arroswic. » Je pousse un profond soupire avant de me lever le haut du corps. Le regard toujours posé sur Iris, la lune reflétant contre ses magnifique cheveux blonds, je ne peux m'empêcher de lui lancer un sourire. « Et puis, ça ne fera qu'arranger maman si je pars aussi, non ? » C'est ma façon de dire oui, d'accepter l'offre de ma sœur. Il est présentement deux heure quatorze du matin et dans quatre heures, je quitte le Texas. Je quitte ma vie, je quitte cette vie de merde pour le nouveau, pour l'inconnu.

Cher journal, voilà le début d'une nouvelle vie qui s'annonce. Je suis présentement dans le train, dans ce train qui me mène vers un tout autre univers, avec pour seule bagage, ma sœur. Je ne sais pas ce qui m'attend, j'ignore vers où les choses me mèneront mais ce dont je suis certaine, c'est que jamais elles ne pourront être pires. C'est vrai, si je pense à cette dernière année, aux choses qui ont pu se produire dernièrement, peut-être est-ce que partir est la meilleure chose qu'il pouvait m'arrêter. Le départ de papa, les conneries de maman et les miennes, j'imagine que nous en avions besoin, autant moi qu'Iris. Arroswic, ce nom sonne village à mes oreilles. Le genre perdu, remplis de fermiers auxquels il pourrait manquer des dents.

« C'est donc toi la nouvelle ? » Dans un léger soupire, je hoche lourdement la tête, le regard perdu au loin, clope à la gueule. « Explique moi une chose. Tu viens foutre quoi à Arroswic ? C'est un trou perdu, je veux dire, perdu de chez perdu tu vois, pourquoi venir perdre son temps ici alors ? » Il m'énerve, c'est officiel. « Tu dois quand même bien avoir un prénom, un nom, un âge .. t'es humaine ? » « Putain, tu fermes jamais ta gueule toi ? » À voir son air, je vois bien que ça l'amuse, qu'il éprouve un malin plaisir à me faire chier, à venir fouiner comme un foutu détective. « Alors, t'es seule ? » Voilà, désormais c'est officiel, je déteste cette ville. « Non, mon petit copain de quarante-quatre ans, qui sort tout juste de prison pour avoir décapiter un gamin de dix-sept doit venir me rejoindre dans les minutes qui suivent, pourquoi cette question ? » Fière de lui avoir cloué le bec, j'esquive un léger sourire avant de lui souffler la fumée de ma clope en pleine gueule. « Salut pauvre type. » Je me lève doucement puis, après avoir jeté mon mégot sur le sol, entre dans cet horrible bâtiment, ce truc qui me sert désormais de lycée. J'en suis à mon premier jour, mes premiers pas dans cet endroit que je ne connais pas, au travers tous ces visages qui me sont inconnus. Sans même regarder où je vais, je frappe de pleins fouet quelqu'un, avant de me retrouver au sol, cahiers éparpillés au sol, le classique quoi. « Regarder où tu vas, ça ne t'as jamais passé à l'esprit ? T'es con ou quoi ? » Je relève la tête, prête à lui envoyer la pire merde qui se peut seulement mes mots restent bloqués. Un sourire moqueur au coin des lèvres, une mèche lui tombant légèrement dans le visage. J'ignore qui il est, ce qu'il fait ici, j'en viens même à oublier mon prénom le temps de quelques secondes. « C'est toi Cendrillon qui devrait regarder où tu vas. » Il ne faut pas être bien brillante pour comprendre qu'il fait allusion à princesse à laquelle je suis souvent comparée, due à la couleur de cheveux et à l'allure cadavérique que je peux avoir. « Ici, c'est toi qui regarde où tu vas, pas moi. C'est comme ça, point final. » Et voilà, elle est de retour. La chiante par excellence. « Cause toujours vilaine. » Il rigole puis passe chemin, ne m'aidant même pas à me relever, quel con. Doucement, je reprends mes livres, les dépose dans mon sac et reprends chemin en direction de mon case.

Cher journal, c'est désormais officiel, je déteste ce trou perdu. Certes, je suis heureuse d'avoir accompagné ma sœur, je n'aurais pas pu vivre sans elle longtemps, mais j'ignore encore quelle idée débile qu'elle a pu avoir par la tête. Ce stage à la con, dans cette ville à la con. Deux semaines, seulement deux semaines que nous sommes ici et pourtant, ça me pue déjà au nez. Les cours, les gens, tout est toujours plus pire et j'arrive toujours à être de plus en plus déçue, de jours en jours. Iris, elle connait déjà tout le monde, fréquente un type et pour elle, tout est joli joli. N'importe quoi.

Ce bonheur, cette euphorie, je ne pourrais jamais m'en passer. Ce sentiment qui m’envahis, qui me touche même le bout des orteils, comment vivre sans ? Assise contre le mur de brique, j'attends, j'attends et j'attends toujours. Je ne sais pas pourquoi je suis là, ce que je fais à patienter après cette grognasse, mais c'est ainsi et disons qu'elle me sert de guide. « Désolé, ma mère tenait à ce que termine cette foutue vaisselle. » J'esquive un léger sourire avant de me relever, non pas sans difficultés. Mes gestes sont engourdis, je trouve peine à me contrôler et tout autour de moi semble provenir d'une toute autre dimension. Certains moments me manque, plus rien ne semble m'attaquer et je me sens flotter, comme dans un tout autre univers. Ce que j'aime cette sensation. « Elle est où cette putain de fête ? » Je pousse un léger grognement avant de passer doucement une main dans mes cheveux. À mes cotés, mon amie, ou plutôt connaissance hoche légèrement la tête, me pointant une vieille baraque où la déchéance semble s'être pointé le bout du nez. Nous y voilà enfin, après vingt minutes de marche. Ce soir, c'est l'oublie total, ce soir, c'est la fête jusqu'à ce que mort s'en suive.

« Luka ! » La conne de rousse se lève brusquement, faisant chanceler la vieille balançoire sur laquelle je me trouve. Face à nous, ce fameux Luka esquive un sourire et avec comme seule lumière la lune, j'ai peine à distinguer son visage. Il me faut un long moment avant de réaliser qui il est, de comprendre que c'est cet enfoiré qui m'a rentré dedans de pleins fouet quelques jours auparavant. « C'est ton pote ça ? » Je haussa légèrement le sourcil, lançant un regard des plus froids à cette idiote. Dans un rire des plus stupides, elle hoche la tête avant d'ajouter. « Non idiote, c'est mon frère. Enfin, mon demi-frère, avec seulement la même mère. » Ce que je peux me foutre de son histoire à la con. « Je vous laisse, je vais me chercher un verre, vous voulez quelque chose ? » Je hoche la tête en signe de non, suivit de près par l'autre type qui sans même s'inviter, prend place à mes cotés. « Dit, tu serais pas la blondasse qui s'est étalé de tout son long l'autre jour ? » Avec le sourire qu'il me lance, j'en conclus qu'il me prend vraiment pour une idiote. Il sait très bien que c'est moi, il sait très bien que c'est avec moi qu'il a agit en pur débile. » « Dégage. » Luka, dans un soupire, se lève mais avant même qu'il ne tourne les talons, un bruit sourd résonne dans le quartier. Ce son, je pourrais le reconnaitre parmi des milliers, n'importe qui le pourrait. « Et merde ! » Dans un élan, l'idiot s'empare de mon bras avant de me trainer derrière lui, au pas de course. « Lâches-moi merde, Luka .. tu veux bien. » Sans même crier gare, il saute dans un buisson, m’emmenant dans sa chute. « Tu ne pourrais pas arrêter de te plaindre ? Tu es complètement défoncée et ça se voit à des miles à l'heure. Alors c'était les buissons ou les flics. » « Désolé. » Doucement, il étire un croquis de sourire et j'ignore si c'est les substances en moi qui parle ou bien je perds la tête, mais je ne peux m'empêcher de le trouver mignon. « Embrasses-moi. » J'ignore ce qui me passe par la tête, je ne contrôle plus rien, le monde m'appartiens désormais et en moins de deux, je me retrouve contre lui, dans un baiser des plus passioné. Qu'est-ce qui me prend ? Je n'en sais rien. Pourquoi j'en suis venu à l'embrasser ? Je ne le sais pas plus. Tout ce que je sais, c'est que je suis complètement déchirée, que Arroswic, c'est la merde et surtout, je sais qu'avec lui, je n'ai pas finis d'en baver. Moi, c'est Alekseï, j'ai dix-sept ans et je suis une pauvre petite enfant déchue, triste vie non ? Je m'en balance.

PSEUDO OU PRÉNOM C'est un secret, vous ne devez pas le savoir. ۱ ÂGE Bah encore là, je dois me taire. ۱ COMMENT AS-TU OUVERT LA PORTE DE THUB ? Si je vous dit que je suis déjà membre ici, vous allez devinez ? ۱ TU LA TROUVES COMMENT LA DÉCORATION CHEZ NOUS ? C'est orgasmique. ۱ PARLE MAINTENANT OU TAIS-TOI À JAMAIS Je parle maintenant, voilà. ۱