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| Sujet: nathan&leona ❖ c’est quoi ta position favorite, tes performances olympiques, tu sais que t'es orgasmique. Ven 26 Aoû - 21:07 | |
| Rien de pire que d'avoir cours un mercredi, c'est vrai quoi j'ai toujours détesté ce jour-là. Le pire du pire surtout pour une fille qui se fiche des cours comme moi, c'est d'avoir des cours de philosophie dès la première heure du matin. De quoi te bousiller le moral alors que déjà t'es pas beaucoup motivé pour écouter les blablas des professeurs. Enfin, c'est ce que je pensais l'année passée avec ce gros lourd qui me servait de ce truc qu'est d'apprendre quelque chose. Je ne m'entendais pas avec lui comme avec la moitié des professeurs que j'ai et que j'avais, en même temps j'avais toujours un avis sur tout et ça lui déplaisait fortement. Je suis agaçante et super chiante surtout quand je me fais chier, mais j'ai dans le sang de la "politique" et surtout je suis quelqu'un qui adore avoir le dernier mot, donc dans une discussion c'est plutôt compliqué de s'entendre surtout que ma "politique" était différente de la sienne, m'enfin c'est la vie que voulez vous. Cependant, je pense différemment maintenant, surtout depuis que j'ai un nouveau professeur de philo est tout simplement un pur canon. Même si je déteste à mort cette matière qui ne m'apporte rien de plus, j'adore ce mec qui se tient debout devant nous pendant des heures, c'est la seule raison pour laquelle je ne sèche jamais ce cours. Ce mec avait tout de la perfection : l'intelligence, la beauté et un arrière train à faire tomber. Il est un fantasme à part entière c'est pour ça que j'éprouve un fort intérêt à le contempler pendant de longues minutes et surtout que je m'intéresse à lui. Je sais que malgré tout il me repoussera parce qu'il suit les règles mais j'aime bien le mettre mal à l'aise, je trouve qu'il est mignon quand il est gêné, alors je continuerais. Tiens, d'ailleurs la sonnerie vient de me tirer loin de mes rêveries. Je range mes livres, livres que je n'avais même pas pris la peine d'ouvrir. Je pris donc mon sac sur mon épaule afin de pouvoir me lever et sortir de la classe. J'aimais prendre mon temps quand j'étais en cours de philo, prendre mon temps pour sortir la dernière de la classe afin qu'il me regarde. J'attendis donc quelques minutes avant de me retrouver seule dans la classe en compagnie de mon professeur "préféré". J'hésita quelques secondes avant de me décider : que devrais-je faire ? C'est la pause alors est-ce que je vais lui parler et faire comme à mon habitude, le draguer ou alors tracer mon chemin pour rejoindre mes amis ? La question ne se posait même pas, j'irais lui parler. Ni une, ni deux je me rapprocha de son bureau en attendant qu'il se retourne. Entre temps j'avais une belle vue alors qu'il était en train d'effacer le tableau. Il se retourna un peu surpris de me voir. Je lui adressa un sourire charmeur, comme le sourire que j'affiche à chaque fois qu'il pose le regard sur moi. « Monsieur, j'aurais une question. » Je laissa un petit blanc avant de reprendre avec une voix douce. « Est-ce que vous donnez des cours particuliers ? » Je fis la moue en attendant sa réponse. - Spoiler:
désolé, c'est nul
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| Sujet: Re: nathan&leona ❖ c’est quoi ta position favorite, tes performances olympiques, tu sais que t'es orgasmique. Lun 29 Aoû - 11:44 | |
| you make me wanna die.
C’était un mercredi comme les autres. Il était sans doute bientôt midi, les élèves rêvaient tous de poulet, frites, ou autres aliments à faire pâlir certains palets. Une chose est sûre : il n’était pas avec moi. En fait, ils ne l’étaient presque jamais. Je pouvais voir que certaines étaient devenus adeptes du stylo qui tourne sur les doigts, d’autres s’amusaient à mâcher le bouchon avec vivacité, d’autres encore se contentaient de tripoter leur stylo, stylo que je détestais quand il n’était pas mis à bon escient. D’autres me regardaient, le regard avide, et je savais que si je leur parlais de poules et de cochons, ils ne changeraient pas de regard. C’étaient mes élèves. Il y avait ceux qui feignaient d’écouter, ceux qui s’amusaient avec leur matériel. Et je n’aimais aucune de ces deux catégories d’élève. Alors je les observais, essayant tant bien que mal de leur parler de Platon, mais c’était cause perdue. Ces élèves ne s’intéressaient pas à ce que je disais. Ils s’en fichaient complètement. Ils rêvaient de sortir d’ici, de leur « prison », et partir manger ou sortir avec leurs amis. C’était désespérant. Où était passée la soif d’apprendre qui enivrait tous les enfants d’avant ? Où était passée cette vivacité qui prenaient tous les enfants ? Où était passée la joie d’apprendre ? Elle s’était perdue, elle avait disparue en chemin, visiblement. Je soupirais. Je ne pouvais rien faire pour eux. Ils ne voulaient pas m’écouter. Ils ne voulaient pas apprendre. Eh bien, qu’ils n’apprennent pas ! Qu’ils restent idiots, stupides et ignorants, pour toujours ! C’est leur problème. Moi, je ne voulais pas supporter ce troupeau de flemmards qui se languissaient de tout. Ce n’était pas pour ça que j’étais devenu professeur. Si j’étais devenu professeur, c’était pour transmettre mon savoir, pour transmettre ma soif d’apprendre. Visiblement, je n’avais pas réussi. J’avais échoué, encore une fois. Mais c’était mieux que rien. C’était mieux que de mendier dans les rues. Il fallait bien que je vive. Alors je continuais, à parler dans le vide, inlassablement.
Et puis la sonnerie retentit avec un bruit strident. Je m’arrêtais alors de parler. Tout le monde s’était précipité, le sourire aux lèvres, vers la porte de sortie. S’ils pouvaient avoir la même énergie quand ils sortaient pour apprendre, ils auraient sûrement accomplis de grandes choses. Je soupirais, et me pinçais les lèvres, les regardant sortir, à vive allure. Je me retournais pour ranger mes affaires, avec lassitude. J’étais exténué, moi aussi. Exténué de ce métier qui ne semblait satisfaire personne, qui ne semblait intéresser que moi. Je m’apprêtais à aller effacer le tableau, quand une jeune élève que je connaissais bien arriva à hauteur de mon bureau, le sourire aux lèvres.
Je l’avais oubliée, elle. Leona. Un nom qui faisait pâlir des milliers d’adolescents en soif d’expérience. Ce n’était pas mon cas. Leona était une fille tout à fait charmante, mais c’était mon élève. Visiblement, elle s’était accrochée à moi, un peu trop à mon goût. Tous les mercredis, elle venait me voir à chaque fin de cours, toute souriante. D’un côté, ça me faisait plaisir qu’on me porte un peu d’intérêt, d’un autre côté je restais perplexe sur ses intentions. J’avais entendu que Leona n’avait pas une très bonne réputation. On disait que c’était une fille incontrôlable, un peu peste sur les bords, qui adorait se faire remarquer et qui obtenait toujours ce qu’elle voulait. Je n’écoutais jamais les « on dit », mais il faut avouer que Leona correspondait bien à ce genre de filles, en tout cas, d’après ce qu’elle m’avait montré d’elle. « Monsieur, j'aurais une question. » Je ne dis rien, préférant l’écouter. Elle avait toujours une bonne raison de me parler, de toute façon. « Est-ce que vous donnez des cours particuliers ? » me demanda-t-elle alors. Je fronçais les sourcils, avant de dire, le plus calmement possible : « Non, je n’en donne pas, désolé. » J’esquissais un léger sourire, avant d’ajouter : « Et de toute façon je ne pense pas que tu en aies réellement besoin. » Leona n’était pas forcément douée, je disais ça surtout parce que je pensais qu’elle se fichait complètement de la philosophie. Il ne fallait qu’observer son attitude en cours. « Tu veux vraiment t’améliorer ? Parce que j’ai du mal à le croire. » Ce n’était pas bien méchant, elle savait pertinemment qu’elle ne faisait rien en cours, ce n’était pas un scoop. J’essayais de rester le plus serein possible, mais il est vrai que l’attitude Leona me rendait perplexe, parfois. |
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