Sujet: SHANNON ϟ The House Of The Rising Sun Jeu 13 Oct - 16:07
citation de ton choix
SHANNON NICKY ROTHSTEIN
ft. AJ Abualrub
NOM Rothstein. ۱ PRÉNOM(S) Shannon, Nicky. ۱ ÂGE Vingt Trois ans. ۱ ORIGINE Santa Fe, Nouveau Mexique. ۱ STATUT CIVIL célibataire. ۱ OCCUPATION escroc. ۱ GROUPE Adult's World. ۱ AVATAR AJ Abualrub. ۱ CREDITS Catwalk Culture.
feel the shine and cast the line
Ici, tu nous racontes ta petite vie. Si tu veux la rendre plus passionnante, il t'est permis d'ajouter des gifs ou des bannières, ainsi que de la musique. N'oublie pas de créditer les œuvres des autres en revanche. Pour ce qui est du contenu, on est très libéral sur ce forum. Tu fais comme l'inspiration te vient : en anecdote, en texte suivi, tu peux même nous confier une petite séance chez le psychologue de ton personnage s'il suit une thérapie. Les journaux intimes sont à la mode, alors tu peux aussi nous en montrer des extraits. C'est comme tu veux. Tant que tu atteins les trente lignes, on sera très heureux de t'accueillir parmi nous.
PSEUDO OU PRÉNOM Raph. ۱ ÂGE 19 ans. ۱ COMMENT AS-TU OUVERT LA PORTE DE THUB ? Cass cassi. ۱ TU LA TROUVES COMMENT LA DÉCORATION CHEZ NOUS ? Sublime . ۱ PARLE MAINTENANT OU TAIS-TOI À JAMAIS Tchiguidup. ۱
Dernière édition par Shannon N. Rothstein le Sam 15 Oct - 15:10, édité 6 fois
Sujet: Re: SHANNON ϟ The House Of The Rising Sun Jeu 13 Oct - 16:07
feel the shine and cast the line
Santa Fe • 27 novembre 2010
C'est l'histoire de notre vie, le coup magistral, le point final de la symphonie qu'on écrit depuis trois putain de mois. Elle et moi, on se tire, on te taille à l'autre bout du globe ; dans un jet puant le luxe puisqu'on le pourra. On va atterrir sur une plage de sable blanc, la mer bleue comme ses yeux, j'lui ferai peut être même un gosse. Ou peut être même deux, qu'il s'ennuie pas trop dans l'immense baraque que je lui achèterai, à ma princesse. J'attrape une des clopes tombée de son paquet, posée sur la table de nuit où git un bordel monstre. Briquet entre les doigts, la clope s'embrase et je rebalance le tout sur la tablette en me tournant vers Jessie. Je passe une main dans ses cheveux, replace une de ses boucles blondes derrière son oreille. Elle est magnifique. Le visage pur, les traits fins et barbouillé d'un fond de teint à moitié barré sur les oreillers. Beauté dégueulasse et complétement factice dont j'embrasse les lèvres. L'illusion du bonheur. Un jour je pourrai peut être même l'appeler ma femme. Faire d'elle la Vénus qui se sentira la plus désirée au monde. C'est ce qu'elle veut, c'est ce qu'elle ressent à mes côtés. Quand je me décale, son visage se fend en un sourire de gamine. La moue typique des gamines de collège, qui viennent de recevoir la première note d'amour physique, suivant les lettres romantiques et enflammées de leurs prétendant. Un conte de fée, à en faire chavirer les Disney. « Demain, le monde sera notre mon ange. » Voix douce, calme, qui provoque un léger rire de Jessie. La femme se tourne sur le ventre, les jambes battant une mesure imaginaire. Cadence sensuelle et voulue. Tout est travaillé, comme si elle devait encore user de ses charmes pour me séduire. Elle approche timidement, pose son front contre le miens en soufflant le nom de Florence d'Italie. Son rêve se concrétise. Elle me demande encore, et je lui répète notre avenir, le visage enfoui dans ses cheveux dorés. Demain, un avion nous attendrait, demain, on s'envolera pour Florence. On se trouvera une maison dans les hauteurs, avec des champs tout autour. Demain on partira, on trouvera un prêtre qui voudra bien nous marier sous les yeux du Seigneur. Demain, on sera loin de cette chambre d'hôtel aux stores baissés, on sera loin de ce lit défait, de cet hôtel dans lequel on se donne secrètement rendez vous. Demain, le monde sera à nous.
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Santa Fe • 28 novembre 2010
Je ne fais pas que baiser ta sœur. Je baise aussi ta mère, et même ta grand mère. Jusqu'à l'os, jusqu'à voir leurs foutues tripes sur le trottoir, la gueule ouverte, les yeux noyés de larmes, et les poches à sec. J'encule. Philosophie de vie amorale, je volerais l'auréole du tout puissant s'il se trouvait en face de moi. Tu ne peux pas te fier à un serpent. Quitte à tuer père et mère pour un foutu dollar ; une sorte de Robin des bois des temps modernes, mais la sacoche déjà vide quand il passe près des pauvres. J'fais faire banqueroute au plus riche des hommes, qui n'a plus le temps de me voir quand son fric disparaît. Je ne suis pas du genre à tenter le Diable ; à faire comme ces malades, ces névrosés, qui restent pour admirer le tableau, pour voir la victime s'arracher les yeux de douleur, quand elle se rend enfin compte qu'on l'a baisée. Je fuis le risque ; lâche ou simplement de bon sens. C'est la seule règle que je m'impose. Couvrir mes arrières. Chaque étape est contrôlée, préparée à l'avance pour éviter le danger. J'me mouille sans m'enfoncer dans la rivière. J'y plonge seulement les pieds, me baigne seul plutôt qu'avec les requins. C'est un truc de juif, mais j'pense que Hachem m'a dors et déjà rayé de la liste de ses dignes fils. Cette foutue obsession pour le fric, le cliché ambulant refaisant la réputation des fils de Moïse. L'esprit de communauté en moins. Grandeur et décadence ; j'ai tout appris de mon père, j'ai tout appris de ma mère. L'art du marché, jongler avec les chiffres, la manœuvre des arnaques, la belle parole, l'adaptation à l'autre. Un foutu voyeur, j'te pénètre aussi bien mentalement que physiquement. Un parasite. La tumeur qui te prend doucement, te grignote doucement, baise avec lenteur ton corps tout entier, pour t'achever aux moments de faiblesse. Métaphore à prendre sur le plan sexuel également. C'est gratuit, bête et méchant ; mais non dénué de finesse. Du grand art dégueulasse. Mallette noire en main, je traverse le hall de l'aéroport avec assurance. D'un pas ni trop lent, ni trop rapide. Le pas du mec qui vient de réussir le plus gros coup de sa vie. Le mec qui n'a rien perdu mais tout gagné. L'enflure, celui que tu sais louche, mais qui t'attire comme un insecte vers une putain de source de lumière. Tu le vois, tu le vois et t'arrives pas à le percer à jour. L'image qui marque quelques secondes et que tu finiras par oublier quelques minutes plus tard. La gueule, les fringues d'un mec des quartiers à la Wall Street, ou la doublure trop fraiche encore d'un futur Al Capone. Lunettes de marque sur le nez, costume bleu foncé, griffé d'un nom italien. Je m'arrête enfin devant le guichet, retire mes lunettes en tapotant sur le bureau. L'hôtesse relève le visage, fendu dans un sourire polie, vendeur. La chemise blanche sur lequel un Pins à son nom est accroché, souligne sa poitrine généreuse. « Le premier vol pour Chicago. » Elle se penche, pianote sur son Mac la réservation. Je relève légèrement la manche de ma veste, jette un coup d'oeil à ma montre. Vingt trois minutes. Il me reste vingt trois minutes avant le prochain vol. Laps de temps relativement long pour quitter les pieds de Santa Fe et ne plus jamais les y poser. Mon nom sur la liste noire, et ma tête mise à prix. J'vais finir traqué dans tout le Nouveau Mexique, l'homme à abattre. Je joue ma putain d'existence sur vingt trois minutes. Il ne m'en faut pas moins, ni plus. Le temps parfait, prévu depuis maintenant des semaines. Une voiture m'attend à Chicago. Je grimpe dedans, direction le hub le plus proche, et après une escale de deux jours à Vegas, le périple s'arrête à Le Maine. « A quel nom s'il vous plait ? » Je retire mon coude du guichet. « Rothstein. » Nouveau nom, Sam Bernstein devait disparaître. Ne laisser rien d'autre qu'un souvenir cuisant, qu'une plaie béante dans la poitrine de Jessie et de son maris. Dernières victimes en date, mon plus gros coup. Les billets en main, le sourire polie pour remercier l'hôtesse, et je pars m'asseoir près de la porte 5b. Jambes croisées, mallette posée à côté, je jette un nouveau coup d'œil à ma montre. Dix sept minutes et la pression commence à monter. S'il y a bien deux points avec lesquels ce genre de type ne déconne pas, c'est leur blé, et leur femme. Qu'elles claquent leur thune en fourrure, passe encore. Qu'elles baisent ailleurs, et se font plumer, déjà moins. Aujourd'hui, c'était une sorte de bouquet final, je me retire au vert quelques années, une dizaine tout au plus, avant de pouvoir remarcher sans crainte dans la City. C'est d'la masturbation mentale, et ça me rend heureux. Erreur humaine, pourtant j'suis plus stable que la plupart des personnes droites dans ce hall. Le grade au dessus, celui qui jouis chaque jour de ce qu'il fait, qui ne regrette rien du passé, profite de son présent, parce qu'il tient un futur programmé entre ses mains. Superstar du hasard, foutu bon à rien qui fait son chemin d'or. Le contraire de la conscience, j'encule toutes les valeurs.
Dernière édition par Shannon N. Rothstein le Jeu 13 Oct - 22:37, édité 13 fois
Sujet: Re: SHANNON ϟ The House Of The Rising Sun Jeu 13 Oct - 20:38
Cassandre, va calmer tes pulsions sexuelles ailleurs. Shannon, je trouve ça classe comme prénom pour un mec. J'ai hâte de voir la suite de ta fiche, elle a l'air canon. En tout cas bienvenue, et bon courage pour ta fiche !