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 Aller en prison, ne passez pas par la case Départ. [JOY]

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MessageSujet: Aller en prison, ne passez pas par la case Départ. [JOY]   Aller en prison, ne passez pas par la case Départ. [JOY] EmptyDim 23 Oct - 14:48

    Cam partit dans un grand rire en voyant les deux policers s'avancer vers lui. Oh ca va, il avait fait quoi au pire ? Envoyé une chaise valsé dans ce bar miteux ? Tapé le proprio et bon, il était dans une position très inconfortable, en ce moment, avec une fille dont Cam n'était pas tout à fait sûr qu'elle était majeur. Dix-sept ou dix-huit ans, vous voyez une grande différence vous ? Cameron n'était pas de ceux qui respectait la loi juste parce qu'il s'agissait d'une loi. En fait, il n'était tout simplement pas de ceux qui respectait la loi. Mais ce soir, il avait une excuse tout à fait recevable.

    Il était sortit de chez lui aux alentours de vingt heures trente, après avoir manger sa pizza-micro-onde, après avoir trainé les rues en buvant dans une flasque en argent (gravée R+C) tel l'alcoolique miteux qu'il était Cameron était entré, la tête déjà bien dans les nuages dans ce bar dont le nom lui avait échappé. Vêtut d'un pantalon noir, d'un pull aux teintes claires et d'une veste en cuir, il s'était laissé tombé sur l'un des tabourets. Les yeux dans le vague, pas rasé ni coiffé. Le barman avait légèrement hésité avant de lui servir encore de l'alcool, surtout que ce nouveau client ne semblait pas vouloir confier ses clés de voitures. « Bien, bien.. Ca vaaa détend toi mon gars. Ne me sers pas de bourbon, j'en veux pas. Mais par contre, mon ami Benjamin a très soif ! » Déclara Cameron en allignant la tête de Benjamin Franklin imprimée sur un billet de 100 collars sur le comptoir. Et on ne dit pas non à Benjamin Franklin ! Cameron avait apprit cette règle il y a bien longtemps : tout s'achète ! Et lorsque le barman était revenu avec un verre et une bouteille de bourbon, Cam avait attrapé la bouteille, jetant un regard lourd de sens au barman. Après quelques secondes de résistance on finit par lui laisser la nouvelle lorsque la famille Franklin s'aggrandit sur le comptoir : « J't'ai pas présenté son frère jumeau ? » et hop, un autre billet de 100 dollars ! Bref vous l'avez comprit, Cameron était déjà dans un sale état, mais une heure plus tard, se fut encore pire.

    Tout dérappa avec l'arrivée du groupe de jeune, trop jeune pour boire d'ailleurs. Deux garçons, trois filles. Il y en avait forcément une de trop, une qui jetait des regards insistants à Cameron. Quelle lycéenne s'intéresse à un trentenaire rongé par la solitude et l'alcool ? Apparemment il en fallait bien une ! De toute façon dans ce village, personne ne tournait rond. Mais lorsqu'un type d'environ 25 ans fit à son tour son entrée, sur les coups de vingt-trois heures, les choses prirent une tournure différente. Le type s'aperçut que la fille qu'il avait en vu regardait Cameron, qui lui essayait de ne pas perdre son regard dans le décoleté plongeant de la gamine, mais une chose en entrainant une autre, ça commença à partir en bagarre. Cameron, déjà bien alcoolisé comparativement aux autres monta d'un ton plus rapidement, tout en accusant les coups de poings, et finalement, le petit groupe d'amis trop jeune partit -sauf la fille intéressée- le groupe des vingt-cinq, trente-ans décréta qu'il en étant assez lorsque Cameron envoya une chaise traversé le bar, et le proprio voulant riposter finit par terre avec un cocard. Les quelques clients restant ne mirent pas longtemps à partirent lorsque Cameron, cigarre à la main s'installa sur une banquette, fille-trop-jeune-pour-lui à califourchon sur ses genoux entrain de l'embrasser tout partout. Que la vie était belle !

    Mais c'est là que je retourne au début de mon histoire passionnante : les deux policiers. Cameron les vit arriver de loin et commença donc à rire, il tapota sur les fesses de son amie de la soirée pour lui dire d'arrêter. La "presque-majeur" se retira donc de sur le beau trentenaire, honteuse, remettant en place sa chemise déboutonnée. Cameron souffla un bon nuage de son cigare lorsque les policiers arrivèrent à sa hauteur. « Il est interdit de fumer dans ce bar monsieur. » Rappela un policier. Cameron ria à nouveau, plus souvent, tendit que l'ado s'enfonçait dans la banquette soudainement morte de trouille, et encore plus quand le deuxième policier lui demanda quel âge elle avait. Mentir aurait été si simple ! Mais elle dû être impressionnée quand alors que Cameron éteignait son cigare sur la table il entendit tout simplement : « Dix-sept ans et demi... » Idiote.. Cameron soupira alors que les deux policiers le regardaient, l'air grave. « J'en savais rien ! » essaya de s'innocenter Cameron en levant les mains, l'air hilare. Et alors que l'un des policiers emmena la gamine, l'autre leva brusquement Cameron, le coucha sur la table tout en lui mettant les menottes. « Vous allez passer une petite nuit en prison, ça vous va ? Tapage nocturne, dégradation de matériels et détournement de mineur, ça peut vous coutez cher monsieur. » Cameron ria à nouveau. «Ca tombe bien, j'ai de l'argent. Je vous ait déjà présenter mon copain Benjamin ? »

    Voilà comment Cameron se retrouva dans une cellule, seul, sans lacet ni ceinture, allongé sur ces "lits" tout sauf confortable. Bon, au moins il avait de la chance, il n'avait pas un psychopathe de copain de cellule. Arrowsic était une petite ville et même si personne ne tournait rond, il n'y avait pas temps de délincant, que ça. Enfin.. il y en avait quand même ! En tout cas c'était ce qu'on était en droit de penser puisque quelqu'un d'autre fut son entrée dans le comissariat. Un policier tenant une jolie blonde à l'air rebelle et la jetant dans la cellule en face de cette de Cameron. Ce dernier ne rata rien du spectacle. Il releva la tête, avec difficulté (le mal de crâne était apparu !) et observa cette jolie blonde se faire jeter en prison. Une fois le policier partit, Cameron se redressa tant bien que mal pour s'asseoir et enfin posa ses pieds à terre et les traina jusqu'au barreaux, s'y accrochant et passant ce qu'il pouvait de sa tête à travers les barreaux, appuyant son front contre ceux-ci. Les voilà plus que tous les deux. Cam tenta un sourire totalement embrumé par l'alcool. Et puis, au bout de quelques minutes, il tenta : « Salut. Qu'est ce que t'as fait toi ? » Pitié que ça soit une exhibitionniste qui allait se déshabiller !
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MessageSujet: Re: Aller en prison, ne passez pas par la case Départ. [JOY]   Aller en prison, ne passez pas par la case Départ. [JOY] EmptyDim 30 Oct - 21:08


Dénudes-toi. Ne cache pas ce que tu as de plus beau. Ton corps.


« You make me wanna die ... » Je chantais cette chanson, il était alors 20h00 du soir. Je savais bien ce que j'avais à faire, mais je prenais mon temps. J'allais être très lente ce soir, car je savais que je n'aurais pas ce que je voulais avant quoi, 2h du matin ? Oui, c'est ça. J'avais une soirée de prévu dans un concert underground pas très loin de chez moi. Les jeunes allaient être dénudés sûrement pour la première fois de leur vie, les hommes allaient dépuceler des dizaines de filles, et tout le monde trouverait son compte. Je commençais à être habitué à ce genre de soirée inutiles mais carrément alcoolisante. C'est sûr que tout ceci n'avait rien à voir avec le rythme new-yorkais que j'avais eu et lequel j'avais partagé avec Abbey avant sa descente aux Enfers parfaitement organisées par .. moi. J'était la pire des michtonneuse et, mannequin oblige, nous étions fourrés à tous les endroits tendance du moment. Maintenant, je m'amusais avec des enfants. Il me tarde finalement de rencontrer des vrais gens, de faire de vraies soirées. Soit. Je sortis alors de mon bain, une heure dedans, c'était légèrement trop. Après une bonne heure de préparation, j'avais les cheveux parfaitement ondulés, la peau blanchis , les yeux cernés de noirs, le rouge sur mes lèvres... Mon corps était couvert au degrés le plus minime. Un long tee-shirt, des bottes à talons, un long collier... Et, bien sûr que j'allais sortir comme ça, il faut dire qu'il fallait s'y habituer avec moi

Le froid de la nuit noire cognait contre mon visage, j'avais les bras serrés contre ma poitrine, à vouloir m'habiller de cette façon j'en payais durement les conséquence. Oui mais, si seulement je le faisais exprès. Les races personnes qui peuvent prétendre me connaitre un peu - et que j'ai forcément arnaqué, ou bien foutu dans une histoire, ou bien fait frôlé l'overdose - pourront vous le dire : je ne joue pas un jeu. Je suis une provocante de nature, j'aime quand tout va mal, quand je suis à deux doigts de tomber à terre. Je suis sûrement atteinte psychologiquement, mais, on l'est tous. Nous sommes la merde de ce monde disait Tyler dans Fight Club, et quel réalisme dans ses paroles. Magnifique. J'avais finalement atteint l'endroit voulu, un vieux hangar. C'était clairement une fête illégale. Parfait. Je m'enfonçais dans la foule, mon regard dure , mon visage froid. Ce n'est qu'une fois le bar atteint que je me mit à sourire. « Fais moi péter la bouteille de sky mec. Tiens. » Sûrement qu'il n'étais pas habitué à voir une fille commander une bouteille pour elle seule, mais son regard le démontrait. Si il continuait à me fixer comme ça j'allais lui en foutre une. Mon billet de 100 à la main, il avait bien compris. « Ouai c'est ça. Et plus vite. Coca comme diluant. Bien sûr... » Je me tournais quelques secondes pour observer l'ambiance. Rien de très intéressant. La musique, c'était du Roc. Un bon point. Je remarqua une bande de mec au fond. J'en reconnaissais un. Parfait. J'allais attendre deux heures du matin pour aller vers lui, comme prévu. En attendant, je passa ma langue sur mes lèvres vulgairement. Il avait bien comprit que j'étais là. Prenant ma bouteille et mon pichet de coca, je réussit à trouver un coin. Je m'y installa alors comme une malpropre, mais je n'en avais que faire. Trois joints à la main, ça me ferait la soirée. Et j'ai enchaîné, enchaîné et surenchaîné. Tout est allé très vite.

A deux heures du matin, j'étais face au vendeur. Derrière l'immense bâtiment. J'acheté ce qu'il me fallait en poudre blanche, et rituel oblige, nous avions décidé de tirer notre rail hebdomadaire ensemble. J'étais posé malsainement sur lui, mais je ne serais même pas capable de différencier le bien du mal, la Morale était donc à des kilomètres d'ici. Reniflement, pincement de nez. C'était bon. C'était bon. Soudain, plus rien n'étais bon. Des sirènes, de la lumière. Nous nous sommes levé, et nous avions fait quelque chose de très simple. Nous avions rit. Aux éclats, je suis même sûre que les étoiles nous ont entendus. Très certainement. J'ai finis à terre en quelques seconde, apparemment j'étais bien trop agressive. Oh, si insulter c'est ça être agressive. Le pire, c'est que mon pote et moi avions été séparé. Le trajet avait été très hilarant. Même le policier derrière moi avait rit à de nombreuses reprises, si si j'vous promet, je m'en souviens. Faut dire que j'étais entièrement désaxée.

J'arrivais ensuite à ma destination finale. Une petite pièce entourée de barreaux, de murs. Intéressant. J'avais faim. Très faim. Et, alors que j'allais crier mon malaise d'estomac, j'avais enfin remarqué mon voisin de cellule. La trentaine au moins, mais vraiment, il les faisait pas, ou alors peu. Un homme sexy, ça fait du bien au moral. « Hum, merci les gars, vous avez bien choisis les placements... » Je retournais mon regard vers le type qui s'était alors rapproché. Me levant, je fis de même, titubant bien évidemment vers lui, mon tee-shirt long comme seule vêtement, ils m'avaient enlevé mes bottes, vu les talons qu'il y avait... « Salut. Qu'est ce que t'as fait toi ? » avait ensuite déclaré le voisin. Je ne put m'empêcher de rire étant donné que j'avais son visage en face de moi, et que son sourire bloqué était juste des plus fantastiques. M'arrêtant enfin, je fronça les sourcils. Pourquoi j'étais là ? Autant leur demander alors.. « Eho les mecs, pourquoi je suis là au fait ? » « Tu rigoles ? Consommation de drogues et d'alcool excessif, procuration de produits illicites dures, insultes à agent. Et ... exhibitionnisme sur agent. Et quand je dis sur, c'est à prendre au premier degré... » Ouah. Je déviais alors mon regard vers le type au sourire hallucinogène avec une expression vraiment fière de moi. « Et bien, si ça c'est pas magnifique ? Et toi beau gosse ? Dis moi que ça a un rapport avec le sexe ou quelque chose comme ça. Fais moi sourire un peu ! » Posant ma tête contre les barreaux, j'attendais qu'il me réponde en le fixant . C'était vraiment troublant, nous deux, dans un sale état, se détaillant du regard, lui le sourire figé. Il aurait fallut filmer tout ça...
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