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| Sujet: ⊱ without you. Sam 24 Déc - 11:50 | |
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chiles elizabeth eckles un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
nom : ECKLES. ❉ prénom : CHILES ELIZABETH. ❉ âge : VINGT-CINQ ANS. ❉ origines : IRLANDAISES, AMÉRICAINES. ❉ statut civil : VEUVE. ❉ occupation : A REPRIS LA BOUTIQUE D’ÉSOTÉRIQUE DE SA GRAND-MÈRE. ❉ avatar : ASTRID BERGES-FRISBEY. ❉ crédits : BERGES-FRISBEY | TUMBLR. ❉ scénario : NON.❉ living young and wild and freet'arrives d'où : l'enfer. ❉ pourquoi thub : parce que c'est le paradis. ❉ des avis : j'aime, j'adore, je fonds. ❉ des questions : pas encore. ❉ règlement lu : oui. ❉ dernier mot : ❉ clarisse (ruines.), 24 ans. j'étais sybil mais je préfère repartir de zéro avec un personnage que je n'ai pas eu l'occasion de jouer beaucoup sur un autre forum mais que j'adore. j'ai été ramené ici par plusieurs personnes, les plus coupables étant sabrina, nini et mathie.
Dernière édition par Chiles Eckles le Mar 27 Déc - 21:03, édité 11 fois |
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| Sujet: Re: ⊱ without you. Sam 24 Déc - 11:50 | |
| this is where we're meant to be
la mort. En un instant, sa vie s’était brisée. Ces quelques mots, ces quelques lignes l’avaient propulsé en enfer, un véritable enfer sur terre qui n’avait rien de chaud, rien de bruyant, rien de malin. Un vide, un vide froid et assourdissant, un vide au fond d’elle, autour d’elle. La fin de son monde. Brett était présent à ce rassemblement, Brett était là. Il y avait ri, il s’y était amusé. Et on l’avait tué, assassiné. Il était. Mort. Chiles ne voulait pas y croire, elle ne voulait pas y penser, elle ne voulait pas que cette lettre soit arrivée, elle voulait que le temps s’arrête. Pour toujours. Les mains tremblantes, elle lâcha la lettre et leva ses yeux remplis de larmes qui n’arrivaient pas à couler le long de ses joues face à elle. Elle voulait crier, elle voulait courir aussi loin que possible, le retrouver, le rattraper et le ramener auprès d’elle. Mais c’était impossible. Assise à son bureau, elle se sentait impuissante, impuissante et vide, impuissante et morte. Elle se leva, mécaniquement et rangea ses affaires. Mécaniquement. Elle passa devant ses collègues et ne dit rien, incapable de parler. Arrivant finalement dans le hall du bâtiment, elle fit alors face au kiosque qui titrait sur la fusillade et le vit. Son visage. Ce visage qu’elle ne reverrait plus jamais. « Les victimes de la fusillade identifiées […] Brett Adam Redgrave... » Elle réalisa alors que tout était vrai, elle réalisa qu’elle était seule, pour toujours. Ses larmes se libérèrent alors et commencèrent à inonder son visage, elle voulait fuir. Partir. Sans réfléchir, elle prit un taxi. Elle ne savait pas où aller, elle n’y avait même pas pensé. Elle voulait juste être dans un endroit qui la protégerai, un endroit où elle pourrait tout oublier. Tout oublier.
Chiles arriva alors sur le plage d'Arrowsic après une nuit de route, dans cette crique où jamais personne n’allait. Elle l’avait découverte il y a des années de cela alors qu’elle n’était qu’une enfant. C’était un lieu où sa famille venait souvent, pour sortir un peu du tumulte de leur vie. C’était également un lieu où Brett et elle se rendaient quand ils voulaient être au calme, c’était son lieu. A elle. A eux. Elle fixa l’horizon, ses yeux rouges ne s’arrêtant plus de pleurer. Ce calme l’étouffait, elle devait le briser, elle n’en pouvait plus, cette douleur, insoutenable, ce vide, ce mal, au fond d’elle. Elle avait l’impression que son cœur allait sortir de sa poitrine, qu’il allait exploser tant il semblait lourd et brisé. Sans prévenir, elle se mit alors à courir, courir le plus rapidement possible en direction de la mer et elle cria, de tout son corps, de toute sa voix. Elle cria, encore et encore. Elle ne pouvait plus s’arrêter, elle voulait que cette douleur sorte, elle voulait qu’elle disparaisse, que tout ça soit faux mais ce mal semblait increvable et plus elle criait, plus elle la torturait. Elle n’imaginait plus son avenir, elle n’imaginait plus rien, elle oubliait tout, elle ne voulait plus penser à rien. Elle ne pouvait plus vivre. Elle ne voulait plus vivre. Elle voulait le rejoindre.
le deuil. Mon amour, Quand j'étais enfant, je ne comprenais pas ce qu'était l'amour. Je ne comprenais pas qu'il fasse pleurer ou même souffrir. Je pensais qu'il rendait simplement heureux, qu'il dessinait sur les visages une joie continuelle, une joie immortelle. Je ne comprenais qu'on puisse aimer à en crever, à en devenir fou, jusqu'à vous blesser au plus profond de vous-même. Je ne comprenais pas. Jusqu'à ce que tu partes. Cette douleur, ce vide constant qui m'assaille jour et nuit. Les larmes qui ne cessent de couler. L'envie de m'arracher le cœur pour faire disparaître ce mal-être indestructible. Les nuits ne me reposent plus, les jours n'ont même plus le goût de vivre. A chaque respiration, à chaque battement de cœur, tu me manques. Tu me manques toujours, constamment, à chaque moment, à chaque seconde et rien que je puisse faire, aucune larme, aucun cri, aucune prière ne te fera revenir. J'ai l'impression que tout disparaît petit à petit, que ton odeur s'enfuit, que ton image s'effrite. Et je souffre encore plus chaque jour, je m'en veux tous les jours un peu plus de t'oublier et je cherche par tous les moyens à l'empêcher. Alors je pense, je fixe tes photos pendant des heures même si elles me font mal à en crever. Je respire tes vêtements même si cela m'empêche de dormir, de manger. C'est comme vivre en suspend, vivre avec une pièce manquante, un grain de sable dans l'engrenage. Comme si sans toi, je n'étais plus tout à fait complète. J'ai perdu le courage d'avancer. Je sais pourtant ce que tu me dirais, je le sais. Tu ne voudrais pas ça, tu ne voudrais pas que je te rejoignes, ce que moi j'aimerais pourtant le plus au monde, te retrouver. Mais même pour ça, je n'ai pas eu assez de courage. Te rejoindre. Je t'aime, je t'aimerais toujours Brett. Toujours. Même si pour ça je dois pleurer chaque soir, chaque nuit. Même si je dois souffrir. Peut-être qu'à un moment, cette douleur deviendra douce, qui sais. Je ne t'oublierais jamais. Je t'aimerais toujours. Je t'aime.
la vie. « Chiles, il faudrait que tu reprennes le travail. Tu ne peux pas rester comme ça, à dormir, manger, pleurer et regarder le ciel sans discontinuer. Tu dois t'activer pour refaire ta vie. Je ne dis pas que tu dois trouver un autre homme, toi seule peut décider de ça mais tu dois vivre, avoir des amis, un travail... Tu m'écoutes ? » Chiles n'écoutait pas vraiment, trop occupée à fixer un nuage, son activité la plus récurrente depuis son retour à Arrowsic. Après son départ de New York, elle avait démissionné, résilié le bail de son appartement et tiré un trait sur toute sa vie dans la grosse pomme. En une soirée, sa vie avait totalement changé. La jeune femme s'était alors réfugiée chez sa grand-mère maternelle, Violet, une femme fantasque et amoureuse de la vie. Elle ne s'était jamais mariée, après avoir perdu son amour de jeunesse pendant la guerre mais ne s'en était jamais plainte et vivait dans une petite maison biscornue remplie d'objets les plus improbables. Chiles avait passé un temps inimaginable à inspecter les moindres recoins de la demeure quand elle n'était encore qu'une enfant, elle se sentait donc chez elle. En quelque sorte. « Tu m'écoutes ? » Soudain, une voix interrompit ses divagations mentales et la jeune femme revint doucement à la réalité, une réalité à laquelle elle tentait d'échapper chaque jour comme pour oublier que tout ça s'était réellement passé. « Chiles?! » « Euh... oui ? Pardon, je... j'étais ailleurs. » « Oui je sais comme toujours. » « Tu disais quoi ? » Violet soupira, tout ceci n'était plus vraiment de son âge. « Je disais qu'il faudrait que tu retrouves des activités. Un boulot, des amis pour sortir... Il faut que tu redonnes un rythme à ta vie sinon, tu vas devenir complètement folle et tu pourrais même t'en vouloir plus tard. » Chiles n'avait pas tellement envie d'avoir cette conversation. Ce que lui disait sa grand-mère, elle le savait. Elle savait pertinemment qu'elle n'allait pas pouvoir vivre encore longtemps au crochet des autres et sûrement pas de sa grand-mère. Mais elle n'avait pas envie de faire le moindre effort. Continuer à vivre, passer à autre chose serait nier le passé, tirer un trait et ça, elle ne le voulait pas. C'était comme un cercle vicieux. Se rappeler lui faisait mal alors elle divaguait mais sans vraiment passer de cap. Du coup, elle retombait toujours au point de départ et donc, à la douleur. Et caetera. « Je sais pas. Et puis, j'ai plaqué mon boulot à NY. Plus personne ne me reprendra, du moins pas pour le moment, j'ai lâché la boîte, c'est pas vraiment stable comme comportement... Sans parler qu'ici, y'a pas grand chose dans ma branche... » Violet sourit alors, une sourire espiègle donc Chiles avait l'habitude. Elle avait quelque chose derrière la tête. « Tu te souviens de Diana ma chérie ? » « Euh... Vite fait. » « Elle avait une tante qui était propriétaire d'une petite maison à Los Angeles et cette dame vient de mourir. Elle a légué sa maison à Diana et... elle va aller s'y installer. » « Ah, ok. Mais je vois pas le rapport avec moi. » « Le rapport ma chérie, c'est qu'elle m'a proposé de venir avec elle. Et tu me connais, je n'allais pas refuser une nouvelle aventure. Ce qui nous mène à toi. Étrangement, tu es arrivée ici au moment où nous avons pris cette décision. Je m'étais résolue à fermer la boutique mais ton arrivée à changer la donne. Je me suis dit que cette boutique pourrait être ta nouvelle vie, ton salut après les épreuves que tu as traversé. » « Ta boutique d'ésotérique ? » Chiles ne cachait pas sa surprise. Depuis toute petite, elle avait vu sa grand-mère faire vivre (littéralement) ce joyeux bazar et accueillir des clients qui devaient bien se demander ce qu'ils faisaient là. C'était une offre inattendue que Chiles eut pour réflexe de rejeter immédiatement au fond d'elle. Elle ? Dans une boutique d'ésotérique d'une petite ville côtière ? Il ne manquait plus que l'arrivée d'un beau sorcier ténébreux qui l'embarquerait dans de folles aventures ! Et puis, finalement, elle se laissa séduire. Et c'est ainsi que deux semaines plus tard, Chiles était officiellement associée à sa grand-mère pendant que la vieille dame partait au soleil entre copines. Le monde à l'envers...
Dernière édition par Chiles Eckles le Lun 2 Jan - 22:58, édité 4 fois |
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