this is where we're meant to be

Bye Bye Boss.

« Ma chérie, ça fais un moment qu'on ne t'a pas parlé! Qu'est-ce qu'il y a de nouveau? »
« Oh, rien de majeur... à part que j'ai donné ma démission. »
« T'appelle ça mineur comme nouvelle, toi? »

Je dis démission, mais en fait, il s'agit d'autoflushage. Ayant appris entre les branches qu'il allait y avoir des mises à pied dans mon département, je me suis portée volontaire. Je trouvais indécent de laisser des collègues motivés se faire licencier alors que je n'aspirais qu'à partir de toute façon. En plus de me rendre malheureuse, mon emploi prennait trop de place dans ma vie et il était temps de remédier à la situation. Coup de chance, mon patron m'aimait bien, alors il m'a négocié une prime de départ plus qu'acceptable. Me voici donc avec six mois de vacances payées, et un soulagement psychologique et émotif indescriptible.

« La suite? Je n'en ai aucune idée! »

À part qu'il est hors de question que mon prochain emploi me gruge toute mon énergie. Ce qui brouille les cartes, c'est que j'ai l'impression d'avoir accompli tout ce que j'avais à accomplir dans cette carrière en communications interractives. Autrement dit, je souffre d'indigestion professionnelle. Encore autrement dit, j'en ai ma claque. Il est donc temps pour moi d'aller voir ailleurs si j'y suis.

« En résumé maman, je reviens à la maison. En fait, en ville. Je vais me trouver une petite maisonnette et on verra ce qui viendra en temps venu. »

Je ne partage pas ma nourriture.

Aussi faut-il mentionner que je suis célibataire depuis près de trois ans, parce que tout les hommes que je rencontre ont un petit défaut irritant... pouvez-vous croire qu'il y en a un qui, après avoir mis du beurre sur son pain, a remis le reste de beurre sur son couteau dans le pot de beurre? Miettes et morceau de pain inclus dans le retour! Un autre, pis encore, m'a par deux fois (parce que je lui avait donné une deuxième chance...) demandé de payer la facture au restaurant sous prétexte qu'il était sans le sou dans le moment. Encore u autre, lui, avait la manie de toujours piquer dans mon assiette - une frite par ici, un peu de légumes par là, et il goûte à mon dessert. Si tu en voulais toi aussi, du cheesecake, il fallait en commander un pour toi! Je ne partage pas ma nourriture!

Donc, avec tous ces hommes « pas à mon goût » trainant dans les rues de New York, il y a moi, célibataire et désespérée. Mine de rien, avec toutes ces séances d'auto-observation que j'ai eu avec moi même assise dans mon appartement en parlant avec ma mère, j'en suis venue à la conclusion que j'étais trop difficile. C'est moi le problème. On va y remédier à ça aussi... en temps venu.

Nouvelle et améliorée.