t'arrives d'où : Bazzart ❉ pourquoi thub : Parce qu'il en jette, croustillant comme du pop-corn *zbaff* parce que j'avais envie d'écrire et que c'est le seul forum qui a vraiment retenu mon attention. ❉ des avis : Tout est beau, agréable et en forcément ça dure *-* après des mois à hésiter j'ai fini par craquer (aa) ❉ questions : Nop. ❉ > règlement lu : Intégralement lu =/ ❉ > dernier mot : Oui, Jean Pierre -ou pas- ❉
J'ai 21 ans, et j'ai horreur de me présenter. Okay d'accord je reviens --> j'étudie à la fac, ce qui me ruine une partie de mon temps mais j'aime trop écrire pour m'en passer. Je suis une petite cinéphile, et je ne suis rien sans ma dose quotidienne de chocolat. J'ai la fâcheuse tendance de me montrer sadique avec mes personnages, mais en vrai je suis un agneau. (si si j'vous jure )
Dernière édition par Ethan A. Calaan le Jeu 10 Mai - 0:03, édité 8 fois
Sujet: Re: ETHAN ☈ A touché le fond... mais creuse encore ! Dim 1 Jan - 13:45
this is where we're meant to be
❝ Je suis tombé amoureux comme on attrape une maladie. Sans le vouloir, sans y croire, contre mon gré et sans pouvoir m'en défendre, et puis... Et puis je l'ai perdue. De la même manière. ❞
Ce sentiment amer d'être un minable qui reste dans ma bouche, qui pénètre dans ma gorge et refuse de s'évaporer. Cette honte cuisante qui me retient dans ses filets poisseux et accable ma poitrine d’un poids écrasant. Elle me colle à la peau, en recouvre la moindre parcelle pour lui donner un aspect livide, presque cadavérique. Ancrée si profondément que je ne peux plus l’en retirer, sous peine d’écorcher la chair à vif. Cette passion dégueulasse qui n’a pas lieu d’être, qui m’enivre autant qu’elle me déchire, avec la gueule de bois en prime. Peut-être que je n'aurais pas dû naître, peut être que je n’étais tout simplement pas destiné à être son frère. Peut être que je suis juste une abomination de la nature, un type qui n'aurait pas dû survivre à sa naissance. Oui, elle aurait du être fille unique, c’est sûr et certain. Je ne saurais pas dire quand mon regard sur elle a commencé à changer, quand le regard platonique et désinvolte qu’un frère pose normalement sur sa sœur s’est mué en un truc malsain, indescriptible. Un mot existe pourtant pour qualifier ça, brut et sans concession. Inceste. Rien que le prononcer me donne des frissons d’horreur, me ronge les sangs. Me donne justement envie de m’ouvrir les veines pour que l’hémoglobine qui y niche termine sur le carrelage immaculé et n’encombre plus mes artères obstruées par le vice. Car c’est bien la seule chose que j’aimerais ne pas partager avec elle.
❝ Des erreurs, j'en ai fait. D'abord, je suis né. Première erreur ! ❞
J’adorerais me trouver tout un tas de circonstances atténuantes, une foule de prétextes, une enfance catastrophique qui expliquerait mon esprit dérangé. De la misère comme s’il en pleuvait, j’aimerais prétendre qu’il y en avait. Malheureusement pour ma conscience, ce serait un cuisant mensonge. Je n'ai aucune excuse. Je n’ai jamais manqué de rien, pire même j’ai toujours eu tout ce que je voulais d’un claquement de doigts. Certes mes parents n’étaient pas parfaits, loin s’en faut. Mon père voulait le meilleur pour moi et il me l’a parfois un peu trop strictement fait comprendre à mon gout, m’encourageant sans cesse à être le meilleur et à écraser tous les autres quitte à faire peser sur mes épaules une pression démesurée. Une mère si parfaite qu’elle aurait pu postuler pour une marque de lessive, son sourire sans failles et ses vêtements impeccables ne laissant aucune place à l’imprévu. J’admirais son allure irréprochable, mais elle me semblait comme… abimée, et je crois avoir hérité d’elle cette manie de sauver les apparences coute que coute alors qu’on dépérit de l’intérieur. Cependant, elle répondait présente au moindre problème. Je crois que j’aurais tout aussi bien pu tuer quelqu’un sans pour autant entailler l’affection qu’elle me portait. Elle n’aurait pas compris certes mais je reste persuadé qu’elle serait venue m’aider à enterrer le corps ou à maquiller le crime en suicide. Et aucune de ces petites imperfections n’était grave, rien n’atteignait réellement la carcasse que j’avais su me forger. Sans doute parce qu’en dépit de ces auspices relativement austères, j’avais droit à mon rayon de soleil quotidien. Elizabeth. Je l’ai toujours couvée comme un oiseau sur son nid, me découvrant un tempérament de plus en plus protecteur au fil des années. La seule et l’unique qui méritait toute mon attention, capable de me faire abandonner mon égoïsme légendaire d’un simple geste. Évitant d'être trop invasif tout en veillant sur elle et ses intérêts au grain, tout un art que j'ai appris à maitriser, à la perfection. Tout était si parfait, comment tout a pu basculer de façon si tragique ? Comment on a pu se retrouver embringués dans cette voie monstrueuse, sans issue ?
un an plus tôt
Putain je sais pas ce qui m’a pris… ou plutôt si je le sais exactement et c’est bien ça le problème. Il l’avait fait. Il avait franchi la limite, la barrière invisible qu’il avait érigée si méticuleusement entre elle et lui s’était effondrée d’un coup de vent traitre. Désir interdit venu du plus profond de ses entrailles qui avait levé ses plus viles inhibitions, le poussant à commettre l’irréparable. Il se rappelait de lui assis tranquillement sur le rebord du lit, à psalmodier intérieurement combien sa sœur pouvait être adorable. Il s’était encore surpris à admirer ses courbes vénéneuses, perfides tant elles parvenaient aisément à allumer une étincelle lubrique dans ses prunelles d’acier. L’espace d’un instant, il n’avait plus vu en elle celle qui partageait son sang, mais une créature voluptueuse qui lui faisait tourner les sens. Oubliant qui il était, son devoir, sa morale, tout… pour la plaquer contre le mur le plus proche. Ses lèvres s’étaient scellées aux siennes avec hargne, avidement et férocement. Baiser forcé qu’il n’avait pu s’empêcher d’intensifier en dépit de ses tentatives pour s’échapper de son emprise, encouragé par le fait de la sentir s’abandonner. La voix de sa conscience avait beau hurler à n’en plus finir, à lui en donner la migraine, il n’entendait plus rien… Comme s’il se trouvait partiellement déconnecté de son corps, ressentant le moindre frôlement sans parvenir pour autant à contrôler ses gestes, ses pulsions. Mordillant sa lèvre inférieure en lui arrachant un gémissement tandis que ses phalanges s’égaraient dans la chaleur de sa nuque avant de se nouer à sa chevelure ébène, suave et ondulée. Se perdant finalement sur la délicatesse de sa taille, l’obligeant avec force à épouser son propre bassin. Ignorant le dégout qui grimpait paradoxalement en flèche, se mêlant à la texture suave de ses lippes tentatrices avec fourberie.
Et l’impensable s’était produit… elle avait fini par l’accompagner dans sa folie, s’apaisant pour caresser avec douceur sa bouche écorchée. Il avait cru être le seul dément de l’histoire, le seul salop méritant de brûler en Enfer pour son comportement abject. Mais non. Il avait fallu qu’elle l’embrasse en retour, qu’elle l’encourage dans ses excès alors qu’elle aurait du l’envoyer se fracasser contre l’asphalte avant de le rouer de coups. Elle aurait du lui hurler après, lui cracher à la figure avant de le traiter de frère indigne. Elle aurait du avoir la nausée, vomir devant lui même tant l’échange lascif aurait du l’écœurer. Et pour ça, il la détestait. Ignorant qui des deux s’avérait en l’espèce le plus répugnant. Surement qu’à ce jeu là, la concurrence était sévère entre eux pour remporter la palme de l’ignominie. Et le pire, c’est qu’au fond une part de lui crevait d’envie de recommencer. Brûlant de déposer sur son enveloppe satinée une encre invisible qui la ferait rester éternellement sienne. La marquer au fer rouge pour y imprimer le sceau de sa possession. Fantasme impur qui ne resterait qu’une douloureuse chimère, lancinante à souhait. Elle s'était glissée dans ses cauchemars sans y avoir été invitée, et il ignorait comment l'en déloger. Et je me sens sale Elizabeth, et ton parfum me rend malade autant qu’il m’ensorcèle…
❝ Certaines blessures ne sont ni réversibles, ni réparables. ❞
Je ne la supporte plus. Rester dans la même pièce qu’elle sans lui mettre mon poing dans la figure finit par tourner au supplice. Je ne sais plus lui parler, je me contente d'aboyer. C’est terminé, elle ne jouera plus avec moi cette garce, cette trainée. Des jours entiers à m’éviter, à refuser tout dialogue, tout règlement de compte. Elle m’a imposé le pire des châtiments : le silence. Et tout ça pour quoi ? Pour la retrouver dans ses draps avec un parfait crétin. Je n’ai pas pu tolérer ça, je n’ai pas eu d’autre choix que de le virer de sa chambre avant de le trainer dans le couloir comme une poupée de chiffon. Il a eu de la chance qu’elle s’interpose, sinon je crois que je lui aurais fait dévaler l’escalier la tête la première. Je sais que je n’ai aucun droit sur elle, je sais que j’aurais du laisser couler. Je ne peux pourtant pas m’empêcher de me sentir horriblement blessé. Après ce qui s’est passé j’aurais cru… je ne sais pas. Peut être que mon ego démesuré aspirait à ce qu’après ça, elle ne puisse plus jamais se laisser embrasser par personne. Peut être que j’aurais voulu qu’elle s’explique avec moi avant. Avant j’arrivais à tolérer ses petits-amis, m’arrangeant toujours pour qu’ils déguerpissent en vitesse de sa vie tant j’avais du mal à permettre qu’on ose toucher ma princesse. Désormais, je n’arrivais plus à contrôler ma colère ni la peine qui me tiraillaient. Dire que j’avais fait un pas vers elle, dire que j’étais prêt à ce que tout redevienne comme avant pourvu qu’on retrouve notre complicité d’antan. Sauf que c’est impossible, on ne peut plus retourner en arrière après s’être aventuré si loin. Qu’est ce qui ne tourne pas rond chez moi, hein ? Je crois qu’inconsciemment, j’ai du me lancer dans la psychiatrie pour cette raison-là. Trop fier pour aller me faire aider, j’ai choisi mon métier en me disant que je pourrais m’auto-soigner. Douce utopie. Le comble du comble. Orgueil quand tu nous broie… stupidité quand tu nous tiens.
quelques mois plus tôt
« Pourquoi tu ne veux pas ? C’est à cause d’elle, c’est ça ? » Ses mots, semblables à des suppliques, semblaient lui passer à travers comme s’il avait été fait entièrement d’air. Non ce n’était pas à cause d’elle, du moins pas à cause de celle à laquelle elle songeait. Il ne se gênait pas d'habitude, enchainant les conquêtes autant que les verres et les cigarettes, mais celle-là avait un air commun avec elle. Physiquement, et même mentalement avec ce mélange de force et de fragilité qu'il percevait distinctement. Il avait en vérité passé une partie de la soirée à lorgner la grande sœur avant de se rabattre sur la cadette en constatant qu’elle était casée et que le copain en question venait de débarquer. Et la petite y avait cru, aux belles paroles de ce salopard, comme on a pu croire aux contes de fée avant de s’apercevoir que le prince charmant porte une armure pour ne pas s’attacher, des bottes dégoulinantes pour souiller ce qu’il foule du pied, et une épée pour trancher votre poitrine dénudée. Désinhibée, ivre des plaisirs que sa charmante silhouette lui susurrait, elle n’avait pas hésité plus de quelques secondes avant d’ôter cette robe hors de prix qu’elle avait tant lutté pour choisir. La dentelle salie au contact du plancher poussiéreux, la dignité arrachée des mains invisibles de sa bêtise, elle attendait. Qu’il pose ses phalanges expérimentées sur elle, qu’il l’emmène au septième ciel. Au lieu de la combler, il la contempla avec convoitise puis mépris. Un voile sombre traversa ses sphères métalliques, et ses traits de fer se durcirent sensiblement. « Je dois te le traduire en quelle langue ? Rhabille-toi et dégage de là. » siffla t'il entre ses dents serrées jusqu'à la rupture. Le deuxième non, tranchant et décisif, écorcha les oreilles de la jeune femme. Elle devait déguerpir, et immédiatement. Ramassant le satin bleuté pour lui envoyer à la figure, au cas où le message ne serait pas assez bien passé. « Tu crois que je ne suis pas assez expérimentée, pas vrai ? Mais j’en sais plus qu’elle, je pourrais te faire des choses que personne ne t’a encore faites. Tu n’es pas le premier, tu sais. » Et voilà. Paix à l’âme de sa pudeur, qu’elle repose en paix. Affirmations si désespérées qu’elles en devenaient honteuses là où elles auraient pu paraitre délicieusement aguicheuses.
Ce n’était pas elle qu’il avait vu, mais Elizabeth en personne… fantôme de sa sœur en fuite qui s’était immiscé dans la scène. Il aurait pu se laisser berner, s’envoyer en l’air avec cette poupée pourtant insipide et sans saveur à côté en imaginant celle qu’il aimait à en mourir à la place. La vérité c’est qu’il ne pouvait pas, même pas avec un vulgaire clone ne lui arrivant pas à la cheville. On peut vouloir une chose de tout son être sans être apte à s’en emparer. Il rêvait de glisser entre ses reins oui… mais jamais il ne pourrait, même si elle acceptait, tant l’aversion l’emporterait sur la passion dans une telle situation. Elle ne reviendrait plus de toute manière, elle avait fini par quitter le pays, surement lasse de ses piques et de ses injures perpétuelles. Il la détestait pour son départ, s'abhorrant néanmoins lui-même encore plus de l'y avoir contrainte. Seigneur ce qu’elle pouvait lui manquer… mais après tout, qu'elle aille au Diable.
❝ Chère Obsession, Pourrais-tu avoir la gentillesse de me sauver de moi-même ? Sinon je mets les pieds dans l'eau et les doigts dans la prise. Il existe une chose qui est pire que d'être avec toi : c'est d'être sans toi. Reviens. ❞
Dernière édition par Ethan A. Calaan le Lun 2 Jan - 12:06, édité 9 fois
Sujet: Re: ETHAN ☈ A touché le fond... mais creuse encore ! Lun 2 Jan - 12:42
Abbey > Merci pour tout. Tu sais qu'il y a quelques semaines j'ai longuement lorgné ton scénario ? J'ai failli le prendre mais j'ai renoncé finalement ^^.
Sujet: Re: ETHAN ☈ A touché le fond... mais creuse encore ! Lun 2 Jan - 13:22
Désolée, j'avai pas fait attention. Je valide donc. N'oublie pas de recenser ton avatar, de faie une fiche de lien, envoyer des mp et tout le toutime, quoi. Et puis surtout, tu disposes de dix jours pour lancer ton premier rp. (: Bon jeu parmi nous.