Je me nomme Lola, j'ai dix-sept ans et je viens du Texas. J'ai été élevée par ma mère et son petit ami dans une petite ville miteuse de l'état. J'ai - soyons francs - eu une vie de merde, un véritable enfer, même si selon certains, c'était le paradis. Remarquez, je disais la même chose qu'eux à l'époque. Tout à commencer lorsque j'ai eu mes quatorze ans. J'avais commencer à fréquenter de nouvelles personnes et de fil en aiguilles, ils étaient devenus des amis proches pour et ce malgré leur façon de vivre plutôt différente de ce que j'avais vécu jusqu'à cette époque. C'est ainsi que les problèmes avec ma mère ont d'ailleurs débutés, on ne cessait de s'engueuler, de s'insulter et de se crier après, telles deux vraies gamines. Sa principale raison était - selon elle - les fins de mois, comme quoi elle disait être certaine que je lui volais de son argent et c'était l'une des raisons du pourquoi notre maison tombait en ruine, elle paniquait. Par chance, j'avais le support de mes copains. Ils étaient présents pour moi et avaient toujours le mot juste pour me changer les idées. Disons qu'après quelques mois, j'étais devenue méconnaissable.


Après plusieurs mois en leur compagnie, j'avais énormément changé et par malheur c'était loin d'être en bien. J'avais commencer à consommer, cocaïne surtout et malgré le mal qu'elle pouvait causé partout autour de moi, je ne pouvais m'en lasser, elle était toujours là pour moi, pour me calmer. J'avais seulement quinze ans et j'étais déjà ce genre de filles de fonds de ruelles qui vous glace le sang d'un simple regard. Je faisais continuellement la fête, sortais tard tous les soirs et ne me présentais pas à la moitié de mes cours. J'adorais la vie que je menais jours après jours, je n'étais jamais à la maison et les rares fois où j'y étais, je devais supporter les problèmes récents d'alcoolisme à ma mère qui - avec le temps - devenaient de plus en plus lassant. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'après un certain moment, j'avais pris résidence chez une amie à moi, une fouteuse de merde, un peu comme moi. Les fêtes se faisaient de plus en plus fréquemment et j'y étais toujours de partie, complètement défoncé ou encore totalement saoule. Pourquoi ? Parce que j'étais bien dans ce monde, c'était ainsi que je profitais de la vie et je m'y plaisais de plus en plus. C'était beaucoup de choses pour une gamine de mon âge et en plus d'avoir déjà commencer à coucher de gauche à droite, j'étais rendu à m'habiller en vraie traînée, un peu comme celles dans les films si vous voyez le genre. Les choses empiraient et je ne faisais que m'enfoncer pour éviter la réalité, éviter les problèmes.


On dit que la maturité fait apprendre et ce n'est pas du tout fou. Bien vite mes seize ans arrivèrent et du jour au lendemain je réalisai que la petite fille qui se cachait à l'intérieur de moi était toujours présente. Elle criait à l'aide, essayer de faire sortir le méchant d'elle et peu à peu je compris dans quel pétrin je m'étais embarqué. Malheureusement, comme beaucoup le dise, il est plutôt impossible de sortir de ses histoires du jour au lendemain et les choses ne s'étaient en aucun cas amélioré. C'est d'ailleurs pour cette raison que je me retrouvai un bon matin, assise devant ma mère et son petit ami, les larmes bouillonnant sous les yeux. Je partais, j'étais mise dehors de chez moi et ce sans même avoir droit à mon propre avis. Arroswic, c'était là que je devais me rendre, chez une tante dont je ne connaissais pas du tout l'existence. Selon ma génitrice, ce petit village allait être l'idéal pour me ressaisir, pour comprendre tout la merde que j'avais pu apporter partout autour de moi.

Aujourd'hui, j'ai dix-sept et depuis un an je vis dans ce trou. Bon je dis trou mais c'est pas si mal, les gens sont sympathiques et puis c'est vrai que c'est relaxant. Je mentirais si je disais que j'ai cessé tous contacts avec la drogue, seulement je dois avouer qu'elle fait beaucoup moins partie de moi qu'autrefois. Heureusement, personne ici ne connait mon passé et de cette manière, j'ai réussi à me repartir une nouvelle vie, une nouvelle vie qui malgré tout me plait. Je suis Lola Wealt et personne ne me connait réellement.