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 LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.

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MessageSujet: LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.   LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles. EmptyJeu 5 Jan - 3:16

      Leslie et Neelah ﻬ sometimes you have to let go to see if there was anything worth holding on to.
    Mon coeur voulait sortir de ma poitrine alors que j'étais toujours dans ma chambre d'hôtel. J'avais accepté de revenir travailler à l'hôpital de Arrowsic surtout parce que Jilian m'en avait presque forcé. Ils avaient besoin d'un médecin et cela semblait vraiment urgent. Maintenant que je suis sur place, je vois bien que ma présence n'était pas si nécessaire à l'hôpital, ce n'était qu'un prétexte pour me faire revenir. Je ne lui en veux pas, puisqu'une partie de moi veut être ici depuis mon départ. J'avais pourtant pris une chambre d'hôtel à la place de louer un appartement. Je ne savais pas combien de temps j'allais rester. Tout dépendait du reste de ma matiner. Je m'en voulais à mort d'être revenue, puisque je savais que ça ferait souffrir Leslie. Autant que ça me faisait souffrir d'être loin de lui. Contrairement à lui, je méritais cette souffrance. Je lui avais joué dans le dos et j'avais choisi de ne pas garder mon enfant, notre enfant, qu'il désirait depuis longtemps. Ça ne faisait que six mois que j'étais partie. Pour moi, c'était peu, mais peut-être que pour lui, cela avait été suffisant pour recommencer sa vie, trouver une nouvelle femme. Je m'imaginais tous les scénarios possibles. Chacun d'entre eux me brisait le coeur, mais j'espérais vraiment qu'il soit heureux. Tout ce que je voulais c'était son bonheur, même si ça voulait dire que je n'étais plus dans sa vie.

    J'allais justement le voir pour le prévenir de mon retour. S'il me le demandait, j'allais repartir comme si je n'avais jamais osez remettre les pieds dans sa vie. J'avais honte de moi. J'avais honte des choix que j'avais faits. Et j'avais honte et regrettais d'avoir pris la décision de revenir. J'avais assez fait de mal à Leslie, il méritait au moins que je respecte ce qu'il veut: ne plus avoir à me voir. Je ne tolérais malheureusement pas cette idée, mais ça c'était mon problème, j'avais juste à penser deux fois avant de lui jouer dans le dos.

    Dans le peu d'heures que j'avais réussi à dormir la nuit passée, j'avais encore rêvé à lui, à ses mains, à son sourire et à sa voix. Je le voyais parler doucement à un enfant qu'il portait dans ses bras, ses yeux brillaient tellement que je pouvais deviner que c'était l'être le plus beau qu'il n'avait jamais vu de sa vie. Puis je me voyais arrivée et les enlacer. Lui, l'enfant et moi formions une famille. Rien qu'à penser à ce rêve, j'en éprouve une nausée si forte que depuis notre divorce, je ne mange pratiquement rien. Chaque matin, je me réveille avec ce goût d'amertume dans la bouche qui m'enlève l'envie de vivre. Je culpabilise et mon retour est en quelque sorte pour vérifier que Leslie se porte bien, ou mieux. L'idée qu'il sombre comme moi me fait si peur. J'ai gâché la vie que j'aurais pu avoir avec lui, mais je ne veux pas qu'il gâche la sienne en restant malheureux. Il mérite le bonheur. J'aurais dû comprendre plus tôt que j'aurais pu être une bonne mère, j'aurais dû au moins lui parler de cet enfant. Nous aurions pris une décision à deux, nous serions peut-être encore ensemble aujourd'hui. J'ai tout gâché, je mérite d'être triste, mais pas lui.

    Je finis par quitter l'hôtel à neuf heures trente. On était samedi, sinon, ça ferait trois heures que je travaillerais. J'étais tellement préoccupé par ce qui allait se passer que je n'avais même pas pensé à la température que j'allais croiser dehors. Je ne portais qu'une simple veste alors que l'hiver était bien installé ici. L'air circulait dans mes jeans et je ne réalisais pas que j'avais froid. J'étais trop nerveuse pour écouter mon corps. Je devais même être très pâle. Il était facile de voir que je n'avais pas mangé par mes lèvres normalement rosées qui deviennent rapidement blanche par le manque de nourriture. Je n'étais pas apte à manger quoi que ce soit. Je n'étais pas apte à rien faire. Mes pensées tournoyaient dans ma tête comme si un ouragan prenait forme. Je voulais mourir tellement j'étais nerveuse et excitée. J'avais peur de ce qui allait se passer, mais le revoir réveillait quelque chose en moi que j'essayais d'éteindre depuis notre divorce.

    J'avais pris un taxi, pas question pour moi de conduire. J'aurais probablement fait demi tour vingt fois et j'aurais abandonné l'idée d'aller voir Leslie. Ça me faisait tout drôle de ne pas être dans les taxis jaunes de New-York. Ça faisait longtemps que je n'avais pas été dans un taxi où le chauffeur n'était pas pressé. Il me faisait même la conversation. Avoir été moins nerveuse, j'aurais été plus polie, mais j'avais le coeur aux lèvres et je me concentrais sur mon coeur qui voulait sortir de mon corps. Quand la voiture s'arrêta finalement devant chez lui, je ne voulais pas sortir du véhicule. Quelque chose en moi me disait de reculer, de laisser tomber, de repartir pour New-York. Je ne ferais que lui faire du mal, mais j'aimais mieux lui dire que j'étais de retour en ville et pas le croiser quelque part et avoir à lui faire place au super marché.

    J'ai pris tout mon temps pour prendre l'argent que j'avais dans ma poche arrière de jeans. J'avais même oublié mon sac à main à l'hôtel. Je devais avoir l'air folle aux yeux de l'homme qui m'a conduit jusqu'à l'immeuble de Leslie. Je ne voulais pas avoir à affronter le regard de Leslie, mais je le devais. Quand j'allais sonner à son numéro de porte pour pouvoir entrer dans l'immeuble, une personne sortie de l'appartement et me donna la chance de me rendre jusqu'à la porte de son appartement sans annoncer par un haut parleur que j'étais venu lui parler.

    J'ai attendu cinq minutes devant sa porte à ne pas bouger. J'écoutais chaques sons que je pouvais percevoir de l'extérieur et je sentais mes jambes fléchir à l'idée de le revoir. Je pris une grande respiration et frappa. Aucune réponse. J'allais être malade tellement la nervosité s'emparait de mon corps. Je ne me contrôlais pratiquement plus. Je choisis de frapper une seconde fois. Aucune réponse encore. C'était peut-être un signe, peut-être que ça voulait dire que je devais partir et le laisser tranquille. Il ne devait pas me revoir et c'était pour ça qu'il n'y avait aucune réponse, parce que je devais décrocher et le laisser faire sa vie...

    C'est ce que j'ai cru, jusqu'à ce que la porte s'ouvre. J'avais si peur de sa réaction que j'essayais de parler, mais rien ne sortait. « Leslie, um... Je... Bon... Um... » Je sentais maintenant les larmes monter à mes yeux. Je ne voulais pas pleurer devant lui et faire ma victime. Je ne voulais pas qu'il ait pitié de moi. Je ne voulais pas de sa pitié. Je voulais être forte, mais j'en étais incapable. « C'était une mauvaise idée, je n'aurais jamais dû revenir, excuse-moi. » Et je fis demi-tour. J'espérais vraiment qu'il ne me rattrape pas. C'était décidé, je repartais pour New-York. J'essuya la seule larme qui avait tombée sur ma joue et marchais vers les escaliers.
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MessageSujet: Re: LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.   LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles. EmptyJeu 5 Jan - 22:14

I'm learning how to miss you
« I guess I need to know, how it feels like
This is life without you I don't know who to turn to »

gif © inconnu & codage © yumita


Il parait que la solitude s'apprivoise avec le temps ; Il parait. C'était en tout cas ce que j'avais essayé de me dire le jour où j'avais emménagé dans cet appartement il y a de cela six mois, et c'était toujours ce dont j'essayais de me persuader lorsque j'y rentrais le soir après avoir passé toute la journée au magasin ... Ça ne marchait pas vraiment pour être honnête avec vous, et je commençais à croire que cet adage était tout juste bon à fourrer dans un biscuit chinois. Vous savez ce que m'avait dit le dernier biscuit chinois que j'avais ouvert ? « Pour bien faire, mille jours ne sont pas suffisants, pour faire mal, un jour suffit amplement. » ... Je ne sais pas comment s'appelait celui qui avait inventé cette phrase, mais pour le coup je vous jure que j'avais eut envie de lui faire avaler les pissenlits par la racine. Et ça ? Et bien c'était pas plus tard qu'hier soir, quand après avoir une fois encore fait brûler ma boite de raviolis au fond de la casserole - ça devenait une habitude ces derniers temps - je m'étais finalement résigné à commander chinois. J'avais également loué un film, A l'Est d'Eden, et j'avais englouti mes nems et mon riz cantonais d'un air plus ou moins blasé. J'avais déjà vu ce film plusieurs fois, et pour cause puisqu'il faisait partie de mes films favoris, mais à chaque fois que je le regardais j'avais ce sentiment bizarre dans la poitrine, un sentiment que j'avais du mal à décrypter ... A moins que je ne me voile simplement la face pour ne pas m'admettre la vérité ; L'histoire du film me faisait penser à Trey, c'était presque inévitable.
Dire que je ne pensais jamais à mon frère eut été un mensonge, ce n'était bien sûr pas vrai et même si j'étais véritablement persuadé de le détester il y avait toujours cette petite partie de moi qui s'évertuait à me rappeler que malgré tout cela restait mon frère. C'était mon frère, mon sang, et ça ne s'effaçait pas comme ça ce genre de choses. Depuis mon divorce l'éventualité d'aller le voir m'avait déjà effleuré l'esprit deux ou trois fois, trop peu pour me pousser à passer à l'acte fort heureusement ... Au fond de moi je savais que ce n'était pas une bonne idée, et que cela ne m'apporterait que des ennuis. Je crois que j'étais simplement assez désespéré pour que l'éventualité de me tourner vers la seule personne qui me restait, même si elle m'avait poignardé dans le dos deux fois déjà, me paraisse envisageable, et ça ce n'était définitivement pas une bonne chose ... J'avais besoin de me ressaisir, de me secouer, de trouver un hobbie ou n'importe quoi qui puisse m'empêcher de broyer du noir et de tourner sans cesse dans mon appartement comme un lion en cage, mais il allait falloir que je fasse quelque chose.

L'ennui c'est que je n'avais précisément envie de rien justement, je me complaisais même particulièrement dans le fait de ne pas aller mieux, de ne faire aucun effort dans ce sens. Je restais enfermé dans mon appartement à longueur de week-ends, n'ayant rien d'autre qu'un perroquet déplumé et au sale caractère pour faire la conversation - et son vocabulaire à lui se limitait à son nom, le mien, mille sabord et sapristi alors je vous laisse imaginer - et j'essayais dans la mesure du possible de me faire oublier. Caché entre mes étagères de livres à la boutique je me sentais à l'abri, là-bas j'avais l'impression que rien ne pouvait m'atteindre mais une fois ressorti je redescendais sur terre et l’atterrissage était toujours un peu rude. Beaucoup, en fait. Et je buvais. Oh, pas des masses, pas de quoi en faire une histoire, mais je buvais, plus que d'habitude, sans doute pour combler l'ennui et toujours cette saloperie de solitude, parce qu'il n'y avait pas trente-six manières de s'en échapper lorsqu'on vivait à Arrowsic, c'est à dire au beau milieu de nul part. Pour faire simple je vivais dans le déni le plus total, concernant ma solitude, concernant la difficulté flagrante avec laquelle je surmontais mon divorce, et même concernant l'état dans lequel m'avais mis mon entrevue avec Charlie quelques jours plus tôt. Ça non plus je crois que je ne l'avais pas encore digéré, et je ne savais pas vraiment si je m'en voulais à moi de la façon horrible dont j'avais pu lui parler alors que six ans plus tard je n'avais aucun droit de lui demander des comptes, ou si je lui en voulais à elle de m'avoir balancé en pleine figure sa propre réussite familiale, son mariage, sa fille, tandis que je restais désespérément un raté sentimental. Voir un raté tout court, inutile de faire la fine bouche.
C'était ce constat qui m'avait accueilli lorsque je m'étais réveillé ce matin, courbaturé d'avoir passé la nuit sur le canapé où je m'étais endormi. Me massant la nuque en grimaçant j'avais laissé échappé un éternuement ; Et voilà que j'avais aussi attrapé froid, c'était bien mon jour. Faut dire que cet appartement était humide en plus d'avoir un chauffage central quasi-inexistant ... Bref, j'étais de mauvaise humeur, et étant déjà d'ordinaire quelqu'un d'assez grognon le matin autant vous dire qu'aujourd'hui il allait falloir me prendre avec des pincettes.

Nous étions samedi matin, et après un regard vers la pendule murale je réalisais qu'il était seulement six heures et demi du matin ... Bon dieu. J'hésitais un instant à retourner me coucher, dans mon lit cette fois-ci, mais je savais bien que je ne réussirai pas à me rendormir et que tout ce que j'y gagnerai c'était d'être patraque toute la journée. M'enroulant telle une momie dans le vieux plaid en laine du canapé j'avais répété par automatismes les gestes que j'effectuais tous les matins avant d'aller travailler, à savoir préparer mon café, sortir un mug, faire griller mes tartines, jeter un coup d’œil hostile à la vaisselle entassée dans l'évier et que je n'avais toujours pas trouvé le courage de faire ... J'avais finalement allumé la télévision, provoquant un croassement faiblard mi-endormi mi-indigné de la part d'Hibiscus, qui me tourna ostensiblement le dos avant de caser sa tête sous une de ses ailes et de se rendormir ; Il boudait. Ne me demandez pas pourquoi je n'en savais rien, cet oiseau avait ses humeurs et il ne fallait pas chercher à les comprendre ou les interpréter. Parfois je pestais contre lui en me demandant à voix haute quelle mouche m'avait piqué de garder un oiseau de malheur pareil mais au fond je l'aimais bien, il me tenait compagnie ... Oh vous pouvez rire, mais je vous assure que cela faisait quand même une petite différence (et c'était précisément l'argument qu'avait utilisé pour me convaincre le vieux type un peu louche à qui je l'avais acheté, pour presque rien), et puis je crois que son côté exotique me rappelait un peu le Cap.
L’Afrique du Sud me manquait parfois, souvent même, et en toute honnêteté lorsque Neelah était rentrée à New-York j'avais hésité à reprendre un aller simple pour Johannesburg. Je ne savais pas vraiment ce qui m'avait retenu de le faire à vrai dire, après tout j'y avais toujours la maison de ma mère - enfin, ma maison, mais vous avez compris - et il n'était pas prévu que je m'en sépare dans un avenir proche ou lointain ... Mais je ne sais pas, quelque chose m'en empêchait. Je crois qu'au fond j'avais simplement peur ... peur de me retrouver à nouveau seul là-bas, dans une maison désormais chargée de souvenirs que j'avais avec Neelah, et je ne me sentais pas assez courageux pour les affronter. Pas assez fort non plus peut-être. J'étais dans le déni, encore et toujours, et le pire c'était que je savais que j'avais en partie choisi la situation ... C'était moi, moi qui avait voulu divorcer, moi qui n'avait pas su pardonner. Alors au fond peut-être que je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même, peut-être que je n'avais pas raison d'en vouloir autant à Neelah encore aujourd'hui ... Je ne savais pas, ou plutôt je n'avais pas envie de le savoir, j'essayais simplement d'enfermer tout cela à double tour dans un coin de ma tête et de ne pas y penser. Comme si c'était aussi simple.

Je réalisais toute l'ampleur de ma fatigue à presque neuf heures du matin, alors que je m'apprêtais à quitter mon appartement pour aller travailler ; Nous étions samedi. Samedi. Autrement dit je ne travaillais pas le matin, puisque étant ouverte le dimanche matin la boutique n'ouvrait en compensation qu'à quatorze heures le samedi. Voilà qui n'avait pas du tout arrangé mon humeur, et soupirant de cet air d'ours mal léché qui ne m'avait pas quitté depuis mon réveil j'avais balancé dans un coin mon bonnet, mon écharpe et mon blouson avant de me laisser tomber sur mon canapé sans aucune grâce. L'espace d'un instant j'avais tourné à nouveau la tête vers la pile de vaisselle de l'évier ... Non, je n'étais pas désespéré au point de faire la vaisselle. Pas encore, je verrai plus tard dans la journée. Regardant autour de moi j'assistais cependant à un spectacle assez peu glorieux de restes de chinois éparpillés sur la table basse, à côté d'une bouteille de Gin bon marché à moitié entamée ; Là aussi j'étais pas encore assez désespérée pour m'en servir un verre, pas à une heure aussi matinale. Mais la journée ne faisait que commencer, ne l'oublions pas. Roulant des yeux je me décidais finalement à me lever et à ramasser les cadavres de mon repas de la veille, redonnant à ma table basse figure humaine ; Je trouvais même le courage de vider le cendrier. J'avais recommencé à fumer, une fois encore ... Depuis ces six derniers mois - vous remarquerez avec quelle subtilité je préférais dire "il y a six mois" plutôt que de rappeler à votre bon souvenir qu'il y a six mois, je divorçais - je n'avais fait que ça, presque toutes les semaines, un coup je commençais à fumer, la semaine d'après je décidais d'arrêter, puis la semaine suivante je recommençais ... Je crois que j'étais tombé dans l'engrenage malgré moi. Et aujourd'hui j'avais décidé de recommencer, et je m'apprêtais donc ni plus ni moins à aller fouiller au fond de mes poches de blouson pour y chercher mon unique paquet ainsi que mon unique briquet ... lorsque je fut interrompu par le bruit de quelqu'un qui frappe à la porte.
J'étais resté impassible quelques secondes ; Une personne normale se serait contentée d'aller répondre mais je n'étais de toute évidence pas ce genre de personne et au lieu de ça tout ce qui me venait à l'esprit c'était J'ai envie d'aller ouvrir, ou pas ? Parce que clairement je n'étais pas d'humeur à faire la conversation, même si c'était pour un renseignement, même si c'était pour acheter un calendrier ... Non. Hésitant sans doute quelques secondes de trop je finis par hausser les épaules, la personne avait sans doute du partir depuis le temps. Et puis non, finalement on avait frappé une seconde fois. C'était peut-être important au fond ... Au pire des cas je tousserai un coup, j'étais terriblement malade - hemhem - et on me laisserai tranquille. J'avais donc ouvert la porte ...

    « Leslie, um... Je... Bon... Um... » Gros blanc. Parce que je ne savais pas quoi dire et que j'avais l'impression que le destin me faisait encore une blague ; Remettre Charlie sur mon chemin c'était déjà pas franchement marrant, mais alors en rajouter une seconde couche avec Neelah, ma parole le destin avait une dent contre moi. Dis quelque chose, n'importe quoi, reste pas planté là ! Voilà ce que je me disais, mais pourtant je ne disais rien, j'étais ... tétanisé. « C'était une mauvaise idée, je n'aurais jamais dû revenir, excuse-moi. » Puisque je n'avais pas été foutu de réagir la voilà qui repartait dans l'autre sens, l'air véritablement blessée ... et moi, j'avais beau avoir toutes les raisons de lui en vouloir je n'arrivais pas à le supporter. Elle avait déjà pratiquement atteint l'escalier lorsque je m'étais enfin décidé à réagir « Non, Neelah attends ! » Laissant ma porte d'entrée claquer je l'avais suivi sur quelques mètres, en chaussettes sur le carrelage humide du couloir ; Je ne comprenais pas ce qu'elle faisait ici, pourquoi elle était là, à Arrowsic ? Je ne savais même pas ce que j'en pensais, j'étais troublé c'était indéniable mais je ne savais pas dans quel sens ... Ce que je savais en revanche c'est que je voulais savoir pourquoi. « Qu'est-ce que tu ... pourquoi tu ... »

Je bégayais comme le dernier des idiots, c'était bien le moment. On aurait pu croire qu'en vieillissant je finisse par m'en sortir un peu mieux avec les mots, à me montrer un peu moins empoté ... mais non, il y avait certains domaines dans lesquels je semblait condamner à rester maladroit toute ma vie, et m'exprimer en faisait de toute évidence partie. Neelah m'avait dit trouver cela attendrissant, moi je m'étais toujours senti surtout stupide ... Et maintenant encore plus que d'habitude. Et en parallèle j'essayais de rassembler mes pensées, mais là aussi cela semblait peine perdue ... J'étais tellement désemparé par la situation que je ne savais même pas ce que je ressentais, c'était le trou noir le plus total.
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MessageSujet: Re: LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.   LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles. EmptyVen 6 Jan - 18:49

      Courage is as often the outcome of despair as of hope; in the one case we have nothing to lose, in the other, everything to gain.
    Moi qui ne croyais pas nécessairement en Dieu, je me surprenais moi-même à lui demander de l'aide. Je le suppliais intérieurement de faire en sorte que Leslie ne me rattrape pas. Le discours que j'avais répété en boucle dans matête avait disparu de ma mémoire. Je me croyais capable de le revoir, mais j'avais eu tord, très tord. Savoir que son corps était si près de moi me faisait perdre la tête. Je m'étais mis en tête que plus jamais je ne le verrais. Je m'étais mis en tête que je n'aurais plus que des photos qui ne font que me rappeler combien j'ai été stupide de lui jouer dans le dos. Je n'étais pas prête de le revoir, puisque je ne serais pas capable de le perdre une seconde fois.

    Soit Dieu n'existe pas, soit il ne veut pas m'aider, puisque malgré mon désespoir, j'ai entendu une voix que je connaissais par coeur m'appeler. « Non, Neelah attends ! » J'aurais voulu continuer, descendre et quitter cet immeuble comme si je ne l'avais pas entendu, mais quand sa voix est parvenue à mes oreilles, mon corps s'est figé, comme s'il ne pouvait fuir Leslie. Je voulais lui répéter que je n'aurais jamais dû mettre les pieds ici et continuer ma route, mais je ne pouvais pas. C'était égoïste de ma part de revenir et repartir sans dire un mot. Il se poserait mille et une question sans aucune réponse. Je n'aurais fait que du mal, encore une fois. J'aurais ramené à la surface des sentiments mis de côté pour rien. Autant lui que moi sortirions déchiré de ces retrouvailles inutiles. J'avais déjà le coeur en miette et je ne lui avais même pas encore parler. J'entendais ses pas se rapprocher et le claquement de sa porte me fit sursauter. Ma respiration était saccadée et mes pensées s'entremêlaient tellement que je ne pouvais rien dire.

    « Qu'est-ce que tu ... pourquoi tu ... » Automatiquement, quand ses mots se sont rendus à mon cerveau, une pensée malsaine me vint en tête. Parce que je m'ennuyais de toi. Je le pensais si fort que je ne serais pas surprise qu'il l'ait entendu. Oui, je m'ennuyais de lui, mais ce n'était pas la raison de mon retour. Du moins, c'est ce que j'essayais de me faire croire. J'étais venue à son appartement pour lui demander s'il accepterait mon retour à Arrowsic pour un emploi à l'hôpital. Je ne voulais pas le croiser quelque part et qu'il est le choc qu'il venait d'avoir dans la rue, alors que tous les habitants auraient pu écouter notre conversation. Certain d'entre eux se rappelaient de moi. Depuis mon retour, je ne faisais que sortir pour aller à l'hôpital tellement j'avais peur de le croiser. Des patients se souvenaient de moi et ils me demandaient ce qui me ramenait ici. Chacun d'eux espérait entendre Leslie, mais je mentais et leur disait qu'ils manquaient de médecins. C'est ce qu'on m'avait dit pour me faire revenir de New-York d'ailleurs. Nous avons besoin de toi, tu connais déjà tout de l'hôpital ici et tout le monde d'adorait à Arrowsic. Tout le monde sauf Leslie.

    Ça devait faire une minute que j'étais plantée là, je lui faisais dos. Je ne remarquais pas que le temps passait, puisque j'étais trop perdue dans ma tête. Je pris une grande respiration fébrile et pris la parole du mieux que je le pouvais: « Je... Ils avaient besoin d'un médecin à l'hôpital. Je suis là temporairement, je n'ai pas accepter l'emploi encore... » Le plus dur n'était pas encore dit et j'étais nerveuse à entendre la réponse à la question que je n'avais pas encore demandée. « Je suis venue te voir... Pour... Parce que... Si tu ne veux pas que je reste, je repartirai à New-York. Ce n'est pas chez moi ici, à Arrowsic, c'est chez toi. Et je comprendrai si me savoir ici t'embête. » Je venais d'utiliser le peu d'énergie que j'avais pour dire ces mots. J'étais tellement nerveuse que l'adrénaline avait pris le contrôle de mon corps. Je me sentais trembler et si ce n'était pas d'elle, je serais probablement partie en courant pleurer dans ma chambre d'hôtel. Je ne voulais pas entendre sa réponse. Je ne pouvais pas.

    « Je suis désolé d'arriver comme ça à ton appartement, mais je ne voulais pas que tu apprennes que je sois ici par quelqu'un d'autre ou en me croisant dans la rue... » Je n'osais toujours pas le regarder dans les yeux. J'avais peur de ce que j'allais y trouver. J'avais peur d'y lire de la haine. Je savais qu'il devait me détester, mais cette idée me rendait malade. Je sentais sa présence et ça m'avais manquer. Quand nous étions mariés, je me sentais toujours en sécurité avec lui. Sa présence me relaxait vraiment. J'avais toujours été une boule de nerf et quand j'étais avec lui, le monde entier que je portais sur mes épaules s'envolaient.

    Le silence s'était installé. Il ne répondait pas. J'attendis un peu. Espérant avoir une réponse. Il était peut-être surpris. Si j'avais de la difficulté à respirer alors que je savais ce qui m'attendait, Leslie devait avoir de la difficulté à dire un mot. Personne ne l'avait préparé à mon retour, alors que moi, ça fait des jours que je me prépare à ça. J'avais tout gâché. J'avais planifié chaque geste, chaque mot et chaque respiration que j'allais faire en sa présence et quand il a ouvert la porte, j'ai perdu tous mes moyens.

    J'ai fait un pas vers l'avant quand le silence était bien encré. Il ne semblait pas avoir l'intention d'ajouter quelque chose. Je l'avais prévenue et son silence me laissait croire qu'il me voulait loin d'ici. Je me trouvais stupidement naïve de croire qu'il me laisserait revenir à Arrowsic comme si je n'étais jamais partie. J'avais agi comme une adolescente amoureuse en croyant que peut-être une petite partie de lui voudrait encore de moi dans sa vie. Je lui avais joué dans le dos, je ne méritais pas qu'il m'accepte dans sa vie. Je méritais ce que j'avais: la solitude.


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MessageSujet: Re: LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.   LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles. EmptyLun 9 Jan - 3:36

Au fond je ne savais même pas si j'étais de taille à me confronter à Neelah. Cela faisait six mois qu'elle était partie, six mois ce n'était pas rien, c'était la moitié d'une année, c'était long ... Mais pourtant je n'étais pas certain d'être préparé à l'affronter de nouveau, je n'arrivais encore même pas à repenser à la dernière fois que je l'avais vu sans avoir ce pincement dans la poitrine, cette impression d'avoir un poids sur les épaules. J'aurai voulu pouvoir dire que parce que c'était moi qui avait mis fin à notre mariage j'étais celui des deux qui ne regrettait pas ce qui s'était passé, j'aurai voulu pouvoir affirmer qu'elle ne me manquait pas tous les jours, que je ne cherchait plus sa présence à mes côtés lorsque je me réveillais le matin, mais ce n'était pas vrai ... Elle continuait de me manquer tous les jours, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, et au même titre que Charlie m'avait laissé une entaille indélébile sur mon cœur en nous abandonnant moi et nos fiançailles, Neelah m'avait elle aussi marqué aussi douloureusement que définitivement. C'était devenu tellement douloureux cette contradiction d'émotions à son égard, j'avais pensé qu'une fois qu'elle aurait quitté Arrowsic la douleur s’apaiserait mais je m'étais trompé et j'avais toujours aussi mal en repensant à elle et à ce que nous avions été ; J'aurai voulu que cela s'arrête, par quel miracle je ne le savais pas mais j'aurai voulu que cela cesse pour pouvoir recommencer à avancer. Une partie de moi sans pour autant réussir à la haïr ne pouvait plus ressentir autre chose que de la rancœur à son égard et vis-à-vis de ce qu'elle avait fait, de ce qu'elle m'avait enlevé en choisissant de ne pas garder cet enfant sans même prendre le soin de me le dire, comme si je n'avais pas mon mot à dire. Mais une autre partie de moi ne réussissait pas à l'oublier et se chargeait quotidiennement de me rappeler que si j'avais voulu divorcer je n'avais pas cessé de l'aimer pour autant, et c'était bien ça qui m'était si difficile ... Comment continuer à aimer quelqu'un en qui l'on n'avait plus aucune confiance, qu'on arrivait pas à regarder dans les yeux sans se sentir amer et trahi ?

Je crois que quelque part au fond de moi j'étais passé en mode veille, ou plutôt en mode pilotage automatique. Mes jambes m'avaient porté jusque dans le couloir de l'immeuble je ne savais même pas comment, et j'avais appelé Neelah pour tenter de la rattraper sans même réfléchir à ce que je disais, j'agissais comme un automate et au fond je ne savais même pas ce que j'espérais, ou à quoi je m'attendais en la retenant. Encore une fois je ne m'étais pas préparé à cela, je savais que je n'étais pas prêt à affronter à nouveau Neelah ou ce qu'elle avait à me dire, et je crois que quelque part le fait de la voir ici me faisait peur ... J'avais peur de ce qu'elle était venue me dire, et maintenant qu'elle se défilait et tentait de m'échapper je craignais encore plus ce pourquoi elle était revenue. Mais pourtant je l'avais retenu, sans savoir pourquoi ... Peut-être parce que j'avais besoin qu'elle reste, juste quelques instants. Juste quelques secondes pour me donner l'illusion que rie n'avait changé, même si ce n'était qu'un leurre. Et puis, passé ces quelques secondes il avait bien fallut que je dise quelque chose, n'importe quoi pour ne pas avoir l'air d'un imbécile ... Je ne sais pas pourquoi je voulais à tout prix cacher au maximum le trouble qui m'envahissait, je ne voulais pas qu'elle voit à quel point je me laissais dériver depuis qu'elle n'était plus là. Mais plus que tout je voulais savoir pourquoi elle était ici, à Arrowsic, et devant le pas de ma porte.

    « Je ... Ils avaient besoin d'un médecin à l'hôpital. Je suis là temporairement, je n'ai pas accepté l'emploi encore ... » J'étais resté silencieux. Je me sentais tellement stupide. L'espace d'un instant j'avais cru qu'elle était revenue pour moi, j'avais laissé mon égo me faire croire que c'était parce que je lui manquait peut-être qu'elle était ici. Quel imbécile. Bien sûr qu'elle n'était pas revenue pour moi, j'avais voulu divorcer, je lui avait dit que je ne voulais plus la voir, à quoi je pouvais bien m'attendre. « Je suis venue te voir ... Pour ... Parce que ... Si tu ne veux pas que je reste, je repartirai à New-York. Ce n'est pas chez moi ici, à Arrowsic, c'est chez toi. Et je comprendrai si me savoir ici t'embête. » Il fallait que je réponde quelque chose, il fallait vraiment que je réponde quelque chose et vite ... c'était moi qui l'avait rattrapée non ? Alors maintenant je devais assumer ma bêtise, bien que je ne sois pas entièrement persuadé que cela en soit une. Après tout c'était Neelah, je ne pouvais pas la laisser partir sans rien dire. Parce que c'était Neelah. « Oh c'est ... oui, bien sûr. Mais non, c'est pas ... » Est-ce que je réalisais que ce que je venais de dire n'avait pas le moindre sens ? Plus ou moins oui. Mais j'étais en pilotage automatique ne l'oubliez pas, ça n'était pas garantit sans défauts ces choses là. Finalement j'avais respiré un grand coup, tentant de reprendre mes esprits, et plus calmement j'avais recommencé. « T'as pas besoin de ma permission pour quoi que ce soit Neelah, tu fais ce que tu veux ... Et puis je ne t'ai pas bannie d'Arrowsic, y'a de la place pour deux ... » Maladroitement j'essayais simplement de lui dire que je ne serais pas celui qui lui demanderait de partir et de rentrer à New-York. Je ne savais pas si c'était psychologiquement raisonnable pour ma personne de la savoir dans la même ville que moi, mais quoi qu'il en soit je ne m'estimais certainement pas en droit de la chasser. Et plus encore je ne m'en sentais pas la force. « J'ai jamais voulu te ... te chasser, tu sais. » Mais je n'avais rien fait pour la dissuader de rentrer à New-York non plus, c'était certain.

Au fond je crois j'aurais géré mon divorce d'une façon encore plus catastrophique si Neelah était restée en ville, je le savais. En la sachant loin d'ici j'avais pu tenter d'organiser ma vie sans elle sans appréhender le fait de la croiser au détour d'une rue ou dans une allée de supermarché ; J'avais souffert plus radicalement de son absence, mais je n'avais pas eut à souffrir de devoir la voir tous les jours tout en sachant que nous nous étions déchirés. Était-ce ce à quoi je m'exposais aujourd'hui en lui assurant ne jamais avoir voulu lui donner l'impression que je la chassais de cette ville ? Je n'en savais rien, peut-être ... Je savais que l'idée de la croiser tous les jours me pèserait, tout comme je savais que croiser Charlie en ville me hanterait également, et que l'idée de la croiser un jour accompagnée de son mari - l'idée même avait encore du mal à faire son chemin - me donnait d'ores et déjà matière à appréhender. Si je devais revoir Neelah tous les jours au détour d'une rue, ou en allant acheter mon journal je savais que j'allais en souffrir, que la solitude me pèserait encore plus, que la page de mon divorce n'en serait que plus difficile à tourner ... Mais je ne pouvais pas lui demander de s'en aller. C'était égoïste, et je ne voulais pas devenir égoïste. Neelah avait le droit d'avancer, peu importait que je n'en sois moi pas capable car au fond c'était moi qui avait voulu en arriver au divorce ; Et si trouver un nouvel emploi était sa façon à elle d'aller de l'avant je ne pouvais pas lui enlever ça au seul bénéfice de mes états d'âme.

    « Je suis désolée d'arriver comme ça à ton appartement, mais je ne voulais pas que tu apprenne que je sois ici par quelqu'un d'autre ou en me croisant dans la rue ... » Depuis que j'avais pris la décision de la rattraper, et même si j'avais un temps agi sans vraiment être maitre de mes actes, je n'avais en tout cas pas cessé de la regarder. Et pourtant, de son côté pas une seule fois elle n'avait relevé les yeux vers moi, pas une fois elle n'avait soutenu mon regard. Et maintenant elle semblait troublée, ou plutôt non, elle semblait gênée. Elle me déteste, voilà ce que j'étais en train de me dire. « Je ... » Je ne savais pas quoi dire, la surprise passée je me retrouvais maintenant à me tétaniser devant l'attitude de Neelah à mon égard. Elle n'était pas revenue pour moi ; Elle était revenue pour travailler, et si elle était là c'était simplement parce qu'elle avait jugé plus juste que je l'apprenne de sa bouche. Elle me rendait simplement service, mais elle me détestait. C'était la conclusion à laquelle j'étais parvenu en l'espace de quelques secondes. De longues secondes pendant lesquelles je n'avais rien su dire, où j'étais resté muet comme une carpe, et puis finalement alors qu'elle faisait un pas vers moi « ... Merci. » C'était tout ce que j'avais trouvé à répondre. La remercier pour m'épargner le supplice de la revoir sans m'y attendre, la remercier pour ne pas m'infliger le même calvaire que Charlie quelques jours plus tôt, parce que je savais que je ne supporterai pas une seconde fois ce genre de chose. Émotionnellement parlant j'entends. « T'étais pas obligée de le faire, alors merci ... parce que je t'avoue que j'aurai vraiment pas eut besoin de ça en ce moment. »

Pourquoi est-ce que j'avais dit ça ? Quelle mouche venait de me piquer pour que je ne vienne réellement de lui exposer le désordre intérieur auquel je me livrais depuis quelques jours. Au mieux elle s'en fichait, que je sois devenu une épave après avoir moi-même pris la décision de la quitter ne lui faisait ni chaud ni froid, et au pire des cas peut-être même se disait-elle que c'était bien fait pour moi et que je n'avais que ce que je méritais. Elle m'avait trahi et j'avais toutes les raisons du monde de lui en vouloir, raisons pour lesquelles je ne me voyais plus continuer dans un mariage où la confiance avait laissé place à la rancœur et l'amertume, mais pour autant j'étais conscient de lui avoir brisé le cœur en décidant de mettre fin à notre mariage et pour ça je savais qu'elle avait elle aussi des raisons de m'en vouloir. Peut-être alors espérait-elle au fond que j'ai passé six mois à me mordre les doigts de l'avoir laissé partir, et à vrai dire je ne savais pas si elle aurait entièrement tort ... Je ne savais plus quoi penser, j'avais eut besoin de me retrouver seul et de la savoir loin d'ici pour tenter de remettre un peu d'ordre dans ma vie, mais pourtant elle m'avait manqué. Pas une seule fois en six mois je n'étais rentré chez moi le soir en regrettant de n'y trouver rien d'autre qu'un perroquet pour me tenir compagnie, et soir où j'étais rentré après avoir revu Charlie encore plus ... Je l'imaginais elle, rentrant chez elle et trouvant son mari, balayant tout ce qu'elle m'avait dit d'un seul coup pour aller se blottir dans ses bras à lui parce que c'était lui qu'elle avait épousé, lui avait qui elle avait décidé de passer le reste de sa vie. Et j'étais là, seul, à pleurer sur un mariage auquel j'avais moi-même choisi de mettre fin, parce que je ne savais même plus si j'aimais où si je détestais Neelah.

    « Peu importe ... » J'essayais de rattraper le coup comme je pouvais. Secouant la tête d'un air las, je baissais à mon tour les yeux, puisque Neelah pas une fois n'avait voulu croiser mon regard et que je finissais par m'en sentir gêné. Elle ne voulait même pas me regarder, qui sait combien de temps elle avait hésité avant de venir jusqu'ici « J'vais pas te retenir plus longtemps je ... » Finalement c'était moi qui tentait de me dérober. Je la sentais gênée et j'avais peur si je laissais la conversation s'installer plus longtemps de le regretter ensuite ; Je fuyais, ni plus ni moins, mais j'avais peur de ce que je pourrais entendre si Neelah décidait d'ajouter autre chose. Des reproches je n'étais certainement pas prêt à en entendre, pas après tous ceux que j'avais déjà essuyé de la part de Charlie.
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MessageSujet: Re: LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.   LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles. EmptyVen 13 Jan - 5:06

      Butterflies are free to fly, and so they fly away, and I'm left to carry on and wonder why.
    J'étais décidée à partir quand quelques mots sortirent enfin de sa bouche. Je n'étais pas certaine de ce qu'ils voulaient dire par contre. Il était nerveux. Ces mots sortaient ainsi quand il était anxieux. Ma présence le stressait. C'est triste. Il a un jour été la seule personne avec qui j'étais vraiment à l'aise et j'aime croire qu'il avait toujours été à l'aise avec moi, mais je comprenais bien que ce matin, il était tout sauf à l'aise en ma présence. C'était normal, je lui avais joué dans le dos. Je lui avais menti, comment être à l'aise avec une menteuse en votre présence qui a brisé une grande partie de vous? Je ne serais pas vraiment à l'aise à sa place. Je ne le suis pas vraiment. Pas à cause de lui, à cause de moi. J'ai fait des choses horribles qui ne me ressemblent pas. La peur peut faire bien des conneries. Seulement, on doit vivre avec les conséquences.

    Lorsqu'il se reprit et me fit comprendre que je pouvais rester à Arrowsic, je ne pus m'empêcher de sourire. Ce n'était pas un sourire heureux, je n'en faisais plus de ce genre depuis longtemps, mais c'était ma façon silencieuse de le remercier. « Je sais, mais c'était mieux pour nous de prendre nos distance, se croiser tous les jours... Ça aurait presque été malsain. » était ma réponse lorsqu'il me dit qu'il ne voulait pas me cacher. Je le savais, mais à l'époque, il ne me regardait même plus, rester ici aurait été terrible pour lui. On aurait pu se croiser et il y a six mois, j'étais sure que c'était ce qu'il y avait de mieux pour nous deux. Je parlais comme si j'avais tourné la page, mais j'étais loin encore d'avoir fini d'écrire la page, comment pouvais-je la tourner? Un long et lourd soupir sortit de ma bouche sans que je ne m'en attendre. Penser au jour de mon départ me rendait nostalgique. J'avais dû m'arrêter plusieurs fois durant ma route, puisque c'est seulement avec mes valises dans ma voiture que j'avais réalisé que notre mariage était fini. Que Leslie allait devenir un souvenir tranquillement. Qu'un jour, son visage ne serait plus qu'un souvenir flou, j'oublierais peut-être son parfum et sa couleur de yeux. Six mois n'avaient pas été assez longs pour me le faire oublier. J'avais toujours une photo de nous deux dans mon porte-feuille, j'avais été incapable de l'enlever, comme j'avais été incapable de passé à autre chose.

    Il ne me retiendrait pas plus longtemps... J'allais repartir ainsi et plus jamais je ne lui adresserais la parole? Je ne voulais pas partir. Il y a deux minutes, je serais partie à la course, mais maintenant que je devais partir, je voulais à tout prix rester. « Aimeras-tu aller prendre un verre avec moi? Je sais que ça doit te sembler fou, surtout à l'heure qu'il est, mais je pense que ça ne nous ferait pas de tort. » Ces mots étaient sortis sans vraiment que j'y pense. Seulement, quand Leslie me dit qu'il ne me retiendrait pas plus longtemps, j'avais ressenti un sentiments d'amertume. Notre conversation ne pouvait pas se terminer ainsi. J'aurais voulu quelque chose de brûlant de passionné, comme dans les films. Que l'on s'engueule s'il le fallait, que l'on pleure, n'importe quoi, mais pas ça.

    Je serais partie sans croiser son regard, sans lui serrer la main, sans avoir une " vraie " conversation. Si au moins nous avions parlé de n'importe quoi, pas de nous, pas de notre passé, si seulement nous avons été vrais. Tout ce que j'ai fait, c'est fuir. Je n'avais pas voulu affronter son regard, je n'avais pas voulu vraiment entendre sa réponse, puisque je n'avais pas fait mon deuil de notre mariage. En lui disant, que j'étais ici pour le travail et seulement le travail. J'épargnais les détails les plus importants, les détails qui me ramenaient â Arrowsic que pour une raison, une personne: Leslie.

    « Je suis désolée, je sais pas pourquoi j'ai dit ça. Après tout, tu dois me détester et je comprends. C'était stupide de ma part, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. » depuis mon arrivé dans l'immeuble dans lequel il vivait, c'était la première fois que je croisais son regard. J'avais osé lever la tête, pour avoir l'air un peu s'insère. Jamais je n'étais capable de mentir à quelqu'un en le regardant dans les yeux. Son regard m'avait manquée et j'allais le quitter une seconde fois. Je n'en avais pas envie. C'était le silence et chacun d'entre nous devait ressentir une gêne profonde, mais j'aurais trouvé n'importe quelle raison pour rester dans ce corridor avec lui. J'aurais inventé n'importe quoi pour le voir encore un peu.

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MessageSujet: Re: LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.   LESLIE&NEELAH ■ qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles. EmptyMar 17 Jan - 19:29

Je mentirais si je disais que je ne me posais jamais la question de savoir si j'avais fait une erreur ; En demandant le divorce j'entends. J'étais malheureux pas la peine de se le cacher, c'était peut-être moi qui en avait pris l'initiative mais cela n'empêchait pas que je vivais assez mal mon divorce et que je n'étais pas passé à autre chose, pas du tout. A vrai dire je n'en avais même pas envie, il n'y avait rien qui puisse me motiver ces derniers temps et tourner définitivement la page su mon divorce en remplaçant Neelah n'était pas quelque chose que je me sentais de réussir à faire pour l'instant ... Rien ne remplacerait jamais Neelah de toute manière. Je n'étais pas assez naïf - ou bien étais-je simplement trop terre à terre - pour croire à l'utopie qui voulait qu'on n'aimait qu'une seule fois ; J'avais aimé Neelah, j'avais aimé Charlie, toutes les deux de façon différente, mais il n'y en avait pas une des deux que j'avais aimé plus que l'autre en fin de compte. Et les deux avaient fini par me faire souffrir ... Je devais sérieusement avoir un problème, y'avait quelque chose qui devait clocher chez moi, j'étais simplement incapable de déterminer ce que c'était. Je n'avais pas l'impression d'en avoir demandé trop, que ce soit à l'une ou à l'autre, je n'avais pas le sentiment d'avoir été particulièrement exigeant, et sans me jeter des fleurs j'étais loin d'être le genre de conjoint tyrannique et difficile à vivre … Bien sûr j'avais un caractère bien à moi et des défaut j'en avais à la pelle, comme tout le monde sans doute, mais je n'avais pas le sentiment d'en avoir trop demandé. J'avais demandé à Charlie de m'épouser, j'avais vingt-cinq ans et nous étions ensemble depuis déjà cinq ans alors qu'y avait-il de si inattendu là-dedans ? Je voulais des enfants c'est vrai, comme environ quatre-vingt dix pour cent des couples mariés … Mais avec Neelah là l'avait même pas été le problème en fin de compte. Ce n'était pas qu'elle ne veuille pas d'enfants qui m'avait poussé à demander le divorce, même si cela m'aurait demandé un sacrifice énorme j'aurai pu me faire à l'idée, je crois … C'était la trahison que je n'avais pas supporté, le fait qu'elle m'ait menti, qu'elle ait osé me cacher à la fois qu'elle attendait un enfant et qu'elle avait décidé seule de s'en « débarrasser » comme on se débarrasse d'un problème gênant. Ce n'était pas un problème, c'était un enfant à venir, notre enfant … J'avais le droit d'être en colère et de lui en vouloir, j'étais sûr et certain que c'était légitime de ma part. Pourtant les faits étaient là, mon premier mariage n'avait même pas eut le temps d'avoir lieu, et le second s'était terminé de manière désastreuse … Alors il devait y avoir quelque chose que j'avais loupé, ou alors j'avais été une horrible personne dans une vie antérieure et maintenant j'en payais les conséquences … Parce que franchement, ça plus mon barjo de frère, sans compter mes parents, je devais vraiment avoir un horrible karma.

Mais pour autant, malgré tout, et malgré surtout le fait que je savais que c'était sans doute mieux ainsi, ne pas voir Neelah tous les jours m'avait manqué, et même cela m'avait fait du mal. C'était tellement paradoxal, après ce qu'elle avait fait je ne pouvais pas la regarder sans avoir mal mais pourtant lorsqu'elle n'était pas là le fait qu'elle soit loin m'avait fait souffrir tout autant. Je savais qu'elle aussi devait souffrir, ou tout du moins égoïstement je l'avais un peu espéré, mais quoi qu'il en soit autant pour elle que pour moi j'avais aussi espéré que cela finirait par s'estomper, avec un peu de temps … Mais six mois ce n'était peut-être pas assez.

    « Je sais, mais c'était mieux pour nous de prendre nos distances, se recroiser tous les jours … ça aurait presque été malsain. » Elle avait raison, au fond de moi je savais qu'elle avait raison. Le premier soir où elle était partie, et alors que je n'avais pas encore trouvé l'appartement que je louais désormais, j'avais passé toute la soirée – et une bonne partie de la nuit – assis sur le plancher du salon, adossé contre le mur, à écouter le silence. Il n'était pas aussi pesant que les soirs précédents, où Neelah et moi ne prononcions plus un seul mot, mais il restait oppressant. La pièce était vidée de ses meubles, il n'y avait plus rien … Et jamais de ma vie je ne m'étais senti aussi seul. Ce soir là j'avais réellement réalisé que c'était fini. « Probablement ... » J'avais murmuré ça d'une petite voix, comme un gamin qui venait d'avouer une bêtise. C'était simplement difficile de vivre avec quelqu'un, de l'aimer, de le voir tous les jours, et de vivre du jour au lendemain à plusieurs heures l'un de l'autre, sans nouvelles, sans même un coup de fil. Et en six mois je n'avais pas l'impression d'avoir changé, et pour ce que je pouvais en voir je n'avais pas l'impression qu'elle avait changé elle non plus ; Comme si elle était partie hier. « Mais si tu veux rester à Arrowsic, c'est ta décision … J'ai pas mon mot à dire. » Plus maintenant, plus maintenant qu'ils ne vivaient plus ensemble, qu'ils n'étaient plus un couple.

Je savais m'engager en terrain glissant, je savais qu'écouter cette petite voix dans ma tête qui me disait qu'au fond de moi j'étais soulagé de la revoir n'était pas une bonne idée. Je savais que traverser un divorce était déjà difficile et que revoir Neelah tous les jours ne ferait que me rendre les choses encore moins faciles … Mais je ne voulais pas non plus qu'elle reparte, je ne voulais pas qu'elle remonte dans sa voiture et rentre à New-York, je ne voulais pas recommencer à me demander ce qu'elle faisait, ou avec qui elle était même si je n'avais plus mon mot à dire là-dessus. Alors au final je ne savais pas ce que je voulais … Parce qu'il arriverait bien un jour aussi ou Neelah referait sa vie, sans moi, et la croiser avec un autre je ne savais pas si j'en serais capable, au même titre que j'appréhendais de croiser Charlie avec son mari. Niveau estime de soi en tout cas ça ne risquait pas de me faire du bien … Mais je ne devais pas compter là-dessus, ce n'était pas parce que je n'étais pas capable de tourner la page correctement que toutes les deux devaient en pâtir, je ne pouvais pas …

    « Aimerais-tu aller prendre un verre avec moi ? Je sais que ça doit te sembler fou, surtout à l'heure qu'il est, mais je pense que ça ne nous fera pas de tort. » Elle avait interrompu le fil de mes pensées, et comme si j'avais reçu un coup de jus j'avais sursauté légèrement et relevé la tête vers elle. Je ne comprenais plus, il y a encore deux secondes à peine j'étais persuadé qu'elle me détestait et qu'elle était venue ici en trainant les pieds parce qu'elle s'y sentait obligée, et maintenant que je la laissais libre de s'en aller elle me proposait … ça ? « Je ... » Elle me prenait au dépourvu, et nul doute possible que cela devait transparaitre sur mon visage. Je connaissais assez Neelah pour savoir que si elle me faisait ce genre de proposition c'était qu'elle ne me détestait pas comme je m'y attendais, Neelah n'était pas hypocrite, ce n'était pas le genre de personne qui se forçait à faire quelque chose si elle n'en avait pas envie. « Je sais pas je ... » J'avais peur de faire une bêtise, de ce à quoi cela pouvait bien me mener. Depuis le début de la conversation nous ne faisions qu'éviter le regard l'un de l'autre, et il y avait ce malaise persistant qui transparaissait dans nos deux voix … Et si nous n'avions plus rien à nous dire ? Et si j'acceptais et que cela ne me servait qu'à me rendre compte que notre mariage était bel et bien enterré ? Et si au contraire … J'avais tellement peur de ce qu'une simple conversation pouvait réveiller chez moi. « Je suis désolée, je sais pas pourquoi j'ai dit ça. Après tout, tu dois me détester et je comprends. C'était stupide de ma part, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. » C'était la première fois depuis qu'elle était là qu'elle le regardait réellement dans les yeux, pour de bon. J'y trouvais quelque chose de changé, de différent … Mais j'aurais été incapable de dire quoi, et quelque part cela me brisait un peu plus le cœur, de me dire que quelque chose avait changé et que je n'étais plus là pour m'en rendre compte. « J'te déteste pas … je pourrais jamais te détester. » Et je ne mentais pas. J'y avais vraiment cru les premiers temps, je lui en voulait tellement que j'étais persuadé de la détester, mais le temps passant j'avais compris que ce n'était pas le cas.

Je ne pensais pas que l'on puisse réellement détester quelqu'un que l'on avait aimé, à moins d'en arriver vraiment à des extrémités que j'espérais ne jamais avoir à vivre du moins ; Mais il ne me paraissait pas concevable d'éprouver de la haine envers quelqu'un qu'on avait aimé. Le couplet qui disait qu'entre l'amour et la haine il n'y avait qu'un pas je n'y croyais pas, pour moi ce n'était que de vastes foutaises et rien d'autre. Je ne pouvais pas sincèrement détester quelqu'un que j'avais autant aimé, avec qui j'avais vécu, avec qui j'avais partagé autant de choses ... Au même titre que je ne pourrais sans douter jamais haïr totalement mon frère malgré tout le mal qu'il avait pu faire, qu'il avait pu me faire également. Tout comme je ne pourrais sans doute jamais détester Charlie même si pour le moment j'avais de nouveau trop de rancœur envers elle. Alors non je ne détestais pas Neelah, et si quelques minutes en arrière j'étais de mon côté persuadé qu'elle me détestait je n'avais aucun doute sur le fait que dans l'autre sens c'était tout sauf le cas.

    « Le Jack's Lounge a réouvert en haut de la rue. Si tu veux. » J'avais parlé sans réfléchir, comme un automate, je ne savais pas ce que je faisais. Je savais que c'était une mauvaise idée mais pourtant je venais de mettre les deux pieds dans le plat. Bravo Leslie, sois fier de toi. « Ou bien je peux te faire du café. » Je ne savais pas vraiment si j'avais dit ça pour essayer de me rattraper ou bien si j'étais au contraire en train de m'enfoncer encore plus. Je crois qu'inconsciemment même si je n'avais pas envie qu'elle parte, pas tout de suite, je ne me sentais pas prêt à passer pour le divorcé désespéré qui revoit son ex ... Parce que nous étions à Arrowsic, royaume des ragots en tous genres. Génial quoi.
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