« Ryan, I was like Nemo and I just wanted to go home. »

Ce jour-là, lorsque j’ouvris les yeux, j’étais dans mon lit. C’est fou comme j’aimais cette sensation d’être à la maison. Les quelques rayons qui passaient à travers les volets me mettaient automatiquement de bonne humeur. Je souris tout en sortant doucement de mon lit. Némo était encore endormi et je ne voulais pas le réveiller tout de suite. J’allai prendre ma douche puis, vêtue d’une robe blanche et de ballerines, je me rendis à la boulangerie d’en bas de la rue. J’achetai des croissants et des pains au chocolat avant de remonter à l’appartement. Entre temps, Maxence s’était levé, il m’embrassa sur le front dès qu’il me vit, me piqua une viennoiserie et partit travailler. De mon côté, je préparai le petit déjeuner. Quelques minutes plus tard, je retournai dans ma chambre pour réveiller Némo. Je le secouai doucement et lorsqu’il ouvrit les yeux, je posai la tasse fumante que je tenais dans la main, sur la petite table de chevet en bois vernis. Je me doutais qu’il connaissait déjà le contenu du mug, pourtant, esquissant un grand sourire, j’annonçai : « Chocolat bien chaud avec ses doux chamalows blancs et roses. ». Je savais qu’il en raffolait mais surtout que c’était l’une de ses seules motivations de se lever le matin. J’aimais beaucoup m’occuper le lui, et ce genre de petites attentions étaient assez fréquentes. J’ai toujours été ce genre de filles, celle qui aime passer des heures à s’occuper de son copain, à jouer avec ses cheveux, à lui faire des massages… il aurait pu être en train de jouer à la console que ça ne m’aurait pas dérangée. Je suis peut-être un peu bizarre mais bon, on ne peut pas dire sur ce coup-là que ça soit un défaut, si ? Mais passons, je déposai un baiser sur ses lèvres avant de sortir de la chambre. Arrivée sur le seuil, je me retournai : « Ah ! J’allai oublier, j’ai été à la boulangerie alors si tu as faim... ». Je tirai la langue, puis j’allai me servir un grand bol de café. Car si Némo ne pouvait se passer de son chocolat, ma drogue à moi, c’était le café. C’est donc armée d’un croissant et de mon bol que m’installai au bar de la cuisine pour commencer à prendre mon petit déjeuner. Je savais que Némo n’allait pas tarder à me rejoindre.

Cette journée n’allait pas être comme les autres. En effet, avec Némo, nous avions prévu d’aller à la salle communale où une grande exposition d’art était organisée. Peintures, dessins, photographies, il y aurait de tout et ça promettait d’être un vrai plaisir pour les yeux. C’était dans des occasions comme celle-ci que je me disais que Némo était vraiment génial. Non, c’est vrai ! Ce ne sont pas tous les hommes qui ont la fibre artistique. Tu leur parles de galeries, ils te répondent qu’ils ont un match à mater à la télé. Désespérant n’est-ce pas… Mais passons.
Némo me rejoignit rapidement. Après avoir dévoré toutes les viennoiseries, nous nous préparâmes à partir. Dix heures. C’est l’heure à laquelle je m’entendis demander : « C’est bon ? Tu es prêt ? On peut y aller ? ». Ma voix laissait paraitre mon impatience, non pas qu’il était lent mais j’avais tellement envie d’y aller. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été à une exposition et étant donné qu’elles étaient assez rare à Arrowsic, je ne voulais pas manquer une seule seconde.

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