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 sometimes when i close my eyes, i pretend im alright but its never enough Ҩ bambi

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MessageSujet: sometimes when i close my eyes, i pretend im alright but its never enough Ҩ bambi   sometimes when i close my eyes, i pretend im alright but its never enough Ҩ bambi EmptySam 4 Fév - 17:51

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Bambi & Barbara


« Youp, salut Bambi. Si tu as ce message, peut tu me retrouver à la plage ce soir ? J'ai besoin de te parler... Je serais sur le ponton. Bisous ma belle. Ah enfait, c'est Barbie au cas où t'as pas reconnu ma douce et magnifique voix. Bon bref, bye. » Comme promis, j'étais assise au point de rendez vous, mes jambes se balançant au rythme des petites vagues. Je venais de fermer la galerie à l'heure habituelle - soit six heures - et au lieu de monter chez moi, j'avais préféré aller prendre l'air et respirer les embruns marins. Je n'avais pas eu envie de m'enfermer dans mon appart sans autre compagnie que celle de mon chat. Et j'en avais aussi assez de passer mes soirées au Jack's lounge pour rentrer avec un inconnu à mes côtés, puis me réveiller le lendemain avec une gueule de bois.

Non, ce dont j'avais besoin, c'était d'une soirée calme n'impliquant pas les mots alcool ou homme. Mais je ne me voyais pas passer un vendredi soir en solitaire. A vrai dire, cela ne m'était quasi-jamais arrivé depuis plus de cinq ans. J'avais donc pensé à Bambi pour me tenir compagnie. De plus, j'avais désespérément besoin de lui parler. C'était la seule qui comprenait ma situation et ma douleur. Elle aussi avait souffert de son avortement. Mais elle avait réussi à passer outre sa peine. Et je voulais qu'elle m'aide à faire de même. Bambi, c'est la seule personne avec qui je ne ressens pas le besoin de cacher qu'au fond, je suis faible. C'est la seule qui ne me juge jamais. Elle sait toujours trouver les mots pour me remonter le moral quelques jours, même si au bout d'un moment je finis par craquer.

La nuit commençait à tomber, et les lumières de la ville à s'allumer. Je regardais l'horizon, trait bleu parfaitement régulier. Ce procédé avait le don de me calmer et de faire cesser les tremblements de mes doigts. Je soupirais, attendant mon amie. Je n'étais même pas certaine qu'elle vienne étant donné que je n'avais pas pu lui parler directement. Peut être bien qu'elle avait autre chose de plus amusant à faire de son vendredi soir, plutôt que de consoler une peste qui, de toute façon, replongerait surement trois quatre jours après.

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MessageSujet: Re: sometimes when i close my eyes, i pretend im alright but its never enough Ҩ bambi   sometimes when i close my eyes, i pretend im alright but its never enough Ҩ bambi EmptySam 4 Fév - 19:36


there's just one life to live Ϟ and there's no time to wait, to waste. so let me give your heart a break, your heart a break.

Je n'avais aucun plan pour ce soir. En fait, depuis que j'avais accouchée de ma fille, j'avais de moins en moins de plans. Je ne me plaignais pas pour cela, de toute manière, même plus jeune je n'avais jamais été fervente de fêtes d'adolescents aux hormones en ébullitions, ni d'alcool coulants à flots fait pour te dévergonder. Oui, tous les jeunes d'Arrowsic rêvaient de ça, mais pas moi. Je devais vraiment avoir un problème. C'était peut-être à cause de ça que, malgré mon caractère sociable et souriante, je n'avais pas énormément d'amis : on devait drôlement s'ennuyer avec moi. Mais on ne peut pas me blâmer, j'ai été élevée comme ça, et quand je vois les gens maintenant, je me dis que ça ne leur à rien apporter de plus. Pour moi, maintenant, le soir, c'était plus réservé à m'occuper de ma fille, à m'amuser avec mes deux furets, et de temps en temps, pourvoir voir une amie, parler, dire tout ce que j'ai sur le coeur. J'étais du genre, malgré-moi, à me livrer et me confier facilement aux gens, même ne les connaissant pas très bien. Évidement pas au point de leur expliquer toute ma vie et encore moins les étapes dures de celle-ci, comme mon avortement à dix-sept ans et mes hallucinations par la suite, mais quand même une bonne partie. Disons que lorsque je voyais que mon récit pourrait aider des personnes, rien qu'un peu, je le faisais et je parlais. C'était d'ailleurs ce que j'avais fait avec Barbara. Je l'ai rencontrée au lycée, et ça à bien coller entre nous, malgré quelques traits de caractères complément opposés. Et puis, elle est partie poursuivre son rêve d'être mannequin, deux ans après mon avortement, que je n'avais raconté à personne. Et là, elle est revenue, et malheureusement, elle va assez mal. Elle à vécue la même chose, et comme moi quelques années auparavant, elle à du mal à surmonter cela. Pas de la même manière, mais elle n'a plus goût à rien. « Youp, salut Bambi. Si tu as ce message, peut tu me retrouver à la plage ce soir ? J'ai besoin de te parler... Je serais sur le ponton. Bisous ma belle. Ah enfait, c'est Barbie au cas où t'as pas reconnu ma douce et magnifique voix. Bon bref, bye. » Alors, lorsque j'ai reçu ce message, j'étais plutôt contente. Sans même prendre le temps de lui répondre - comme si j'allais lui dire non et manquer une soirée avec elle ! - je me suis dépêchée de fermer la librairie quelques minutes plus tôt, le temps de me trouver une nounou pour garder Nawelle, puis je me suis rapidement préparée chez moi. On allait être dehors, à la plage et nous étions en hiver : j'allai donc sérieusement me les geler avec ma nature frileuse si j'oubliais de prendre mon chandail et un plaid épais. Avant d'aller rejoindre Barbara, je fis un petit détour pour aller nous chercher deux chocolats bien chauds à emporter, car j'avais toujours soif moi. Puis je me dépêchais d'arriver au lieu de rendez-vous. La nuit tombait peu à peu et je la reconnue au loin grâce aux faibles lumières m'aidant à mieux y voir. Il n'y avait pratiquement personne sur le bord de la mer, et ça se comprenait. Je m'élançais vers elle puis je m'assis à ses côtés avant qu'elle prenne conscience de ma présence. « Coucou ma belle. » Je lui fis un grand sourire avant de lui faire la bise. Ça faisait quand même une petite semaine que je n'avais pas pu la voir et elle m'avait manqué. Ne pas savoir comment elle allait, comment elle surmontait tout cela, je n'aimais pas. Je détestais être dans le brouillard et ne pas savoir. Et comme elle m'avait dit qu'elle avait besoin de me parler, je suppose que tout n'a pas été rose cette semaine. « Tiens. » Lui dis-je en lui tendant la boisson chaude que j'étais allée chercher.
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MessageSujet: Re: sometimes when i close my eyes, i pretend im alright but its never enough Ҩ bambi   sometimes when i close my eyes, i pretend im alright but its never enough Ҩ bambi EmptyDim 5 Fév - 16:37

Il faisait délicieusement frais, et quelques vagues plus hautes que les autres venaient parfois m'éclabousser. Un vent froid soufflait, donnant une jolie teinte rose à mes joues. Je ne m'étais pas assez couverte, mais cela m'était parfaitement égal. J'aimais sentir le froid s'engouffrer sous mon manteau fin jusqu'à m'en faire frissonner. Mon regard était plongé dans l'eau, devenant de plus en plus sombre avec la disparition du soleil. J'aurais pu rester là à attendre pendant des heures que je ne me serais pas ennuyée. Le calme et la monotonie de ma vie à Arrowsic était une aubaine après l’agitation et l'air pollué de New York.

Entendant des pas derrière moi, je me retournais pour voir qui approchait. Bambi. Rien que le fait de la voir, aussi fraîche, douce et souriante me redonnait un peu de pêche. Cette fille, c'était la gentillesse et la bonté incarnée. Le parfait contraire de ce que j'étais. À se demander pourquoi elle traînait avec moi. « Coucou ma belle. Tiens. » Bambi s'assit près de moi, sur le ponton avant de me faire la bise et de me tendre un chocolat chaud. Je le pris, entourant la boisson brûlante entre mes doigts glacés.

« Merci d'être venue. Et le chocolat est une très bonne idée ! Je suis bête de t'avoir donné rendez vous ici... on aurait été bien mieux lovées au chaud. » Un sourire triste apparu sur mon visage. Bambi, c'était un peu le modèle de la personne que je voulais être mais que je ne serais jamais. Je n'aimais en rien mon comportement hautain envers la plupart des gens, ni mon envie toujours grandissante de voir le monde faible et moi forte. Cette envie malsaine de faire le mal afin de me sentir bien. Je sais que je suis une mauvaise personne, et j'aimerai changer cela, mais je n'y arrive pas. Je ne sais pas par où commencer. C'est quelque chose de trop différent de ce que je suis réellement. Un caractère, une vie entière à agir comme une garce, cela ne se change pas d'un claquement de doigt.

Il m'arrivait souvent de me demander si Bambi savait vraiment qui j'étais lorsque je n'étais pas avec elle. Bien sur, elle m'avait vue à de multiples reprises agir comme la plus parfaite des garces, mais sa gentillesse constante envers moi me faisait douter qu'elle s'en rende vraiment compte. Comment Bambi faisait elle pour me pardonner ce côté là de ma personnalité, quand elle même était quasiment une sainte ?

Je portais mon chocolat à mes lèvres, avant qu'il ne soit trop froid, puis m'éclaircissais la gorge, presque gênée par ce que je m'apprêtais à demander à Bambi. « Je peux te poser une question ? » Je portai mon regard sur le visage de Bambi avant de le replonger dans le ballet des vagues. « Pourquoi es-tu si gentille avec moi, alors que tu sais pertinemment que, de mon côté, je suis quelqu'un qui ne se nourrit que du malheur des autres ? » Je n'avais pas attendu le feu vert de Bambi pour poser la question qui me perturbait depuis déjà un bout de temps. Je savais que si je n'avais attendu ne serais ce que quelques secondes, je me serais dégonflée et n'aurait jamais posé cette question, qui aurait alors continué à me trotter dans la tête, m'empêchant d'être sereine.
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