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 Psycho circus | Ethan

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Mattia Jarvis
Mattia Jarvis
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ARRIVÉE : 03/09/2011


Psycho circus | Ethan Empty
MessageSujet: Psycho circus | Ethan   Psycho circus | Ethan EmptyJeu 7 Juin - 10:19

Allongé sur le lit de sa toute nouvelle chambre, Mattia ruminait. Couché sur le dos, les mains derrière la tête, son regard déviait sur chaque centimètre du plafond de la pièce. Après tant d'heures passées à l'observer, il était capable d'en situer toutes les fissures, capable de redessiner la forme exacte de ses lézards. Le tennisman soupira un grand coup, se forçant à fermer les yeux. Dans le noir complet, il revoyait sa mère. Sa mère assise dans son fauteuil, les traits tirés, les cheveux relevés, le regard dans le vague. Il la voyait encore boire un grand verre d'eau après avoir pris soin de bien placer dans sa bouche l'une de ses pilules magiques. Celles qui réussissaient à la maintenir en vie. Et il imaginait son beau-père à côté d'elle, sa main serrant fermement sa canette de bière, son autre main posée sur le bas de son ventre, sur sa ceinture. Il était capable de décerner le regard qu'il lançait à sa mère. Un regard de haine. D'amertume. D'ennui.
En imaginant cette scène, Mattia ne put s'empêcher de ressentir un énorme élan de colère. Il enleva ses mains de sous sa tête, et attrapa une balle de tennis qui trainait sur sa table de nuit. Comme un enfant, il avait besoin de son doudou. Et son doudou à lui, c'était une balle de tennis, jaune fluo, usée, posée sur une petite table. Chaque soir, c'était la dernière chose qu'il regardait avant de se lotir dans les bras de Morphée. Sa manière à lui de se rappeler ce qu'était le tennis dans sa vie. Sa manière à lui de se réconforter, et de se rassurer. Tenant la balle fermement dans sa main, il l'envoya valser jusqu'à l'autre bout de la pièce de toutes ses forces. La balle virevolta. Tapa contre le mur. Et vint s'écraser sur une petite lampe. La lampe vacilla et finit par tomber au sol dans un grand vacarme, se cassant en mille morceaux. Merde! Pourquoi avait-il fallu que sa vie tourne comme ça? Pourquoi avait-il fallut qu'un de ses profs ouvre sa gueule? Il se débrouillait très bien tout seul! Il contrôlait le monstre. Et puis, au moins, tant qu'il tapait sur lui, il ne touchait pas à un cheveux de sa mère. Mais, maintenant qu'il n'était plus là-bas, qu'est-ce qui se passait chez lui?

La porte s'ouvrit à toute volée. « Qu'est-ce qui se passe ici? » Emily Andersson. Une quarantaine d'années. Vendeuse dans un magasin de vêtements. Blonde. Plutôt jolie. Son regard dévia de Mattia à la lampe, et de la lampe à Mattia. « Ca va? Tu ne t'es fait mal? » lui demanda-t-elle en s'approchant de lui, tendant la main vers son front. Mattia bougea légèrement la tête, de manière à éviter tout contact avec elle. Il murmura alors « nan » à peine audible. Le bonhomme fit alors son apparition. Le visage souriant, il s'aperçut alors du désastre. « Ca va? » demanda-t-il simplement. Se relevant doucement, Mattia souffla un coup. « oui » Oui ça allait! Bon sang! Ce n'était pas lui qui était à plaindre là! C'était sa mère! Sa mère! Elle se trouvait avec un fou, et eux, la seule chose qui demandait, c'était « ca va? ». Et ce n'était pas à sa mère qui demandait ça. Non. Loin de ça. C'était à lui. Lui qui se trouvait dans une maison super calme! Lui qui était loin du cinglé! Lui qui pouvait maintenant dormir sur ses deux oreilles! « Je viens de recevoir un appel. Tu viens avec moi, ça te fera du bien de sortir un peu. » Assis sur le bord de son lit, Mattia secoua la tête de gauche à droite. Il n'avait pas du tout envie d'aller chez quelqu'un, de dire bonjour, de faire bonne figure, de filer de temps en temps un boulon, et de regarder les mouches voler le reste du temps. « pas de discussion possible jeune homme. » Avec un soupir, Mattia releva les yeux vers Bob -Robert de son vrai nom- et aperçut son large sourire sur son visage. Parce qu'on lui demandait ça avec une telle simplicité, parce qu'il en avait marre de ruminer, Mattia finit par se lever, et suivre Bob dans le dédale des couloirs de leur maison.

Arrivé devant un immeuble, Bob s'arrêta, disant que c'était là. Mattia sortit de la voiture, prit une caisse à outils que son 'papa' lui tendait, et suivit Bob dans l'immeuble. Il s'arrêta devant une porte, et appuya doucement sur la sonnette. La personne à l'intérieur ne mit pas longtemps à rappliquer, sans doute pressée d'en finir avec cette fuite d'eau qui l'ennuyait tant. Le regard fuyant, Mattia ne fit pas vraiment attention à elle. Ce n'est que quand Bob lâcha un « Bonjour Monsieur Calaan » que le tennisman daigna enfin lever les yeux vers la porte d'entrée, n'en croyant pas ses oreilles. Et là, il n'en cru pas ses yeux. Le client était grand, brun, le regard froid. Ce client, c'était Ethan Calaan, le psy que son beau-père l'avait forcer à aller voir. Le psy qui se mêlait de tout. Le psy qui avait mis le doigt sur son problème en premier. Se demandant pourquoi il avait finalement accepté de venir, Mattia fit un pas en avant pour rentrer dans l'appartement. Appartement qui n'était d'ailleurs pas celui d'Elizabeth. Il fronça légèrement les sourcils, guettant un signe d'une présence féminine. Décidément, il ne comprenait vraiment rien. « Je suis venu accompagné. C'est un gamin qu'on héberge chez nous, Mattia » Bob venait de le sortir de ses pensées, et Mattia dû, bien contre son gré, serrer la pince de son ancien psychiatre. Evitant de croiser son regard, Mattia évita également soigneusement de lui adresser la parole. Devenir muet comme une carpe en sa présence n'était plus un défi. Le Roi du Silence, c'était bien lui, Mattia Jarvis.
Mattia suivit alors les deux hommes qui discutaient jusqu'à la salle de bains. Là, Bob regarda les dégâts, s'agenouilla dans l'eau, passa la tête sous l'évier, raconta encore quelques trucs, et finalement, demanda à Mattia de venir tenir un truc. A contre-coeur, Mattia y alla, s'agenouilla à son tour, et vint tenir la pince qu'il fallait. Bob se releva alors, et décréta « Il me manque une pièce. Je vais devoir retourner chez moi. » Bob se retourna alors vers Mattia et lui demanda « Tu peux tenir ça le temps que j'y aille? » Les yeux sur le père Andersson, Mattia se demanda si il avait bien entendu. Il voulait que lui, tienne ce truc, pendant qu'il allait à la maison, rechercher une pièce manquante?? Il voulait qu'il reste en compagnie de ce Calaan? Seul?? Comme avant? Comme dans la pièce du psy? « J'en ai pas pour longtemps » lui fit-il avec un petit sourire, avant de commencer à s'en aller.

C'était une blague! Une vraie! D'un regard derrière lui, Mattia aperçut Bob disparaître de son champs de vision. Il l'entendit discuter encore avec Ethan. Tenant toujours ce qu'il fallait tenir, Mattia lâcha un « merde » peu sonore. Il s'était fait avoir. Mais bien fait avoir. Avec un peu de chance, peut-être que Calaan le laisserait seul ici..
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