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 I’m awake I’m alive ! Now I know what I believe inside Now it’s my time !

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MessageSujet: I’m awake I’m alive ! Now I know what I believe inside Now it’s my time !   I’m awake I’m alive ! Now I know what I believe inside Now it’s my time ! EmptyMer 14 Mar - 21:10

I’m awake I’m alive ! Now I know what I believe inside Now it’s my time ! Tumblr_lsi7h7C7mY1r08jzqo1_500

Cinq heures trente du matin. Je n'arrivais pas à dormir comme toujours en proie à des cauchemars assez violents. Depuis que j'avais revu Blake, ils s'étaient accentués et accoudée sur le rebord de mon lavabo, je tentais de chasser son image de mes pensées. La maison était calme, beaucoup trop calme à mon goût mais rien de plus normal pendant la nuit. Une atmosphère oppressante régnait cependant dans les lieux et je dus sortir si je ne voulais pas étouffer. Tout mon être tremblait et les souvenirs affluaient encore plus électriques et douloureux qu'autrefois. Ainsi donc, il voulait faire amende honorable, essayer de laver sa conscience ou quelque chose dans le genre mais je n'y croyais pas. J'ai toujours été quelqu'un d'extrêmement prudent après notre rupture n'accordant aucun crédit, aucun doute aux hommes qui voulaient partager ma vie, mon lit ou bien les deux. J'avais accumulé quelques déceptions qui m'avaient marqué au fer rouge mais cette première relation a été l’échec le plus cuisant. J'avais été la femme trompée, la femme battue, la femme rejetée. Un beau trio explosif qui n'avait fait qu'accentuer ma méfiance. Je ne voulais plus entendre parler de lui, j'aurai tellement aimer quitter la ville mais quelqu'un m'en empêchait. Deux personnes pour être honnêtes. Louise et Evan. Et n'y tenant plus, j'avais appelé Dexter qui était venu en renfort. Louise avait besoin de nous deux parce que je sentais que plus le temps passait, plus elle m'échappait. Un corps dénué de toute vie, elle se contentait du strict minimum et je la regardais dépérir impuissante. Je ne sais pas si je supporterais sa disparition si elle parvenait à ses fins. Je n'en savais rien et je ne voulais même pas envisager cette possibilité.

Constatant que les premières lueurs de l'aube pointaient le bout de leurs nez, je me dirigeai vers la petite maison qui allait reprendre un peu de vie grâce au petit monstre qu'était Evan. A peine rentrée, je me souvins que je n'étais pas de service ce jour-ci et que je devais me rendre à la salle de sport. Le monstre qui s'était réveillé depuis lesdites retrouvailles avec mon ex grondait au fin fond de mon ventre, réclamant un nouvel échange. Je le fis taire avant d'ôter le tee-shirt et le vieux jogging qui me servaient de pyjama pour me glisser sous la douche et laisser l'eau ruisseler doucement sur mon corps, perdue dans mes pensées. Je ne parvenais pas à l'oublier, je ne voulais pas le retrouver. Alors, je sortis pour passer un coup de fil au club, après m'être enroulée dans une serviette, les cheveux humides et parcourant le couloir à pas de loup pour ne pas réveiller mes colocataires. Je m'enfermais dans le bureau avant de composer les numéros de la salle de sport que je connaissais par cœur et demander une séance privée avec Mr Fawkes sans donner mon identité. « C'est son jour de congé aujourd'hui. » Grand dieu, merci. Je soupirai de soulagement avant de raccrocher et d'aller m'habiller. Le petit bout n'allait pas tarder à s'éveiller et je devrais le conduire chez sa nourrice. Sachant que j'allais faire du sport, je mis mon collant et mon maillot avant de préparer mon sac quand des bruits de pleurs arrivèrent à mes oreilles. Il était réveillé. Je me dirigeai donc vers la chambre au fond du couloir pour la pousser lentement et voir la tête blonde debout dans son lit qui me regardait les yeux rouges à cause de sa petite crise de colère.

« Beh alors mon bonhomme, dis-je doucement, tu as fait un cauchemar. » Il renifla comme un malheureux et je lui essuyais le nez avec un mouchoir. Puis, je le portais pour aller le préparer, laissant sa mère dormir d'un sommeil de plomb. Bien entendu, le faire manger révelait du défi mais je m'en sortis avec très peu de bouillie dans les cheveux. Dégoûtant. Je grimaçai avant d'aller les nettoyer et de le débarbouiller. J'irai le chercher après ma séance pour aller au parc. Il aimait bien la nature. Un futur écolo. Lui passant son parka et ses chaussures, je mis les miennes ayant une certaine difficulté à retrouver mes clés qui avaient tendance à disparaître puis je partis de la maison après avoir laissé un mot à mon amie qui dormait encore. Une fois dans la voiture, je laissais mes épaules s'abaisser doucement et démarrai mettant les chansons favorites de mon filleul et allait le déposer en donnant toutes les instructions à la nourrice ainsi que le DVD de Oui-Oui, lui souhaitant bien du courage. Ce n'est que devant la salle de sport que je laissais ma rage s'accumuler pour aller me défouler sur les appareils. Mon coach était absent aujourd'hui. Dis donc, j'ai beaucoup de veine en ce moment et je dus m'exercer seule. Je m'excitais sur le sac de sable à en avoir les mains douloureuses pour m'arrêter un moment et m'orienter vers les vestiaires. J'avais besoin d'une douche. Sans trop regarder où j'allais, je heurtais quelqu'un avant de relever la tête et de rencontrer ses yeux bleus à en couper le souffle. Merde, merde. Ne dis rien, ignore-le et va-t-en au plus vite. Je m'écartais donc mettant mes cheveux devant mon visage, m'apprêtant à partir et à ne plus jamais revenir ici.
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MessageSujet: Re: I’m awake I’m alive ! Now I know what I believe inside Now it’s my time !   I’m awake I’m alive ! Now I know what I believe inside Now it’s my time ! EmptyLun 19 Mar - 21:28

« De toute façon, j’te déteste. T’es pas mon père ! T’es méchant, tu fais du mal & en plus… bah tu me fais peur. & t’aimes pas maman. Laisse-nous tranquille, j’ai plus envie que tu sois mon père, t’es nul ». Vivement tu te redresses. Ta couverture camel descend sur ton torse nu & le dévoile dans sa totalité. Musclé, mais surtout secoué par cette respiration haletante, saccadée & bruyante. D’une main tremblante, tu commences par toucher ton visage, puis ébouriffes tes cheveux déjà peu disciplinés. Il n’est que quatre heure trente. La faible intensité du réveil éclaire d’ailleurs le blanc de tes draps ; signe que tu as pour une fois passé la nuit seul. Aucune femme. Aucune intrus & inconnue n’est donc le témoin de cette terrible scène. Parce qu’au fond, tu as honte de te foutre dans de tels états pour un môme. Pour ce môme… Ton môme. Hier, tu as fait sa connaissance, & tout s’est foutrement bien passé. Vous avez longuement discuté, il t’a montré quelques photos prises lors de ces six dernières années. &… il a réussi à t’émouvoir, un peu. Tu ignores ce que cela signifie mais… ce cauchemar doit rester un cauchemar, tu en es plus que persuadé. Il est juste inconcevable que tu le déçoives. Fatigué, tu t’allonges de nouveau & remontes un peu la couverture jusqu’à tes pectoraux. Téléphone portable en main, tu grimaces à cause de l’agression lumineuse & soupires de soulagement en repensant à ton fameux jour de congé.

« Lize, sérieusement ?! Ok, ok, on avance la séance. T’as franchement d’la chance d’être gaulée comme une déesse. À demain, 8h » Sans attendre, je raccroche & enfonce mon téléphone dans la poche de mon pantalon. Ma nuit a été désastreuse & en plus de ça, l’une de mes plus fidèles clientes vient de faire glisser son horaire de sorte à me foutre en l’air ma prochaine grasse matinée. Demain, hors de question de la retrouver à dix heure, comme convenu. Ça sera huit heure. Quelle garce. Un profond soupir s’échappe de mes lèvres tandis que mes fesses trouvent appui contre mon plan de travail. Cette journée de congé s’annonçait bien. & finalement ? J’n’ai aucune idée de la façon dont je vais pouvoir m’occuper. Appeler le petit ? Trainer dans les rues d’Arrowsic, sans but ? Tenter une approche vers mes parents ? Ça me rend malade d’être inactif. Ainsi, sans réfléchir davantage, j’empoigne les clés de mon appartement & lance un bref regard en direction de l’horloge accrochée au mur. Il est suffisamment tôt pour que je me défoule. Ma voiture lancée à vive allure m’emmène directement sur le parking de mon local afin que je puisse récupérer quelques affaires qui me seraient sans doute d’une grande utilité pour torturer ma chère cliente, demain matin. J’aurais pu, effectivement, les prendre avant ce fameux cours – & il s’agissait d’ailleurs de ma première intention – mais avec un horaire aussi proche de l’aube, c’est hors de question. Pour une fois, je m’y prends à l’avance. & je gagnerai ainsi quelques précieuses minutes de sommeil.
À l’intérieur, j’arpente les couloirs. Le silence me pousse à croire que je suis seul. Depuis peu, pourtant, je partage la salle avec un deuxième coach. Beaucoup plus jeune & beaucoup moins compétent. Il est là provisoirement & heureusement ; je déteste partager ce qui m’appartient – même s’il me paye un loyer. Les mains dans mes poches & perdu dans mes pensées, je peine à rester concentré. & un corps se heurte inexorablement au mien, m’arrachant un ronchonnement des plus mauvais. Mais en relevant mes yeux, je remarque la présence de mon ancienne petite-amie. Anna. J’ignorais qu’elle s’exerçait. & ça m’étonne. Bouche entrouverte, je m’apprête à la saluer… mais c’est sans compter cette putain d’ignorance. Que lui arrive-t-elle ? J’imaginais qu’après nos retrouvailles, nous pourrions nous croiser sans se fuir comme la peste. À croire que je n’ai pas été suffisamment convaincant.

« Hey. J’nie pas l’fait que tu aies besoin d’une douche, très rapidement mais… » commençai-je en dégageant les cheveux blonds qui m’empêchent de voir son visage autrefois sans cesse abimé par mes mains. Son corps est recouvert d’une fine pellicule de transpiration. Il est donc vrai qu’une douche ne serait pas du luxe mais, je n’ai aucune envie de la voir partir comme ça, sans avoir eu droit à ne serait-ce qu’un maigre regard. « On vit tous les deux ici, on va être amenés à se croiser c’est obligé… Malheureusement pour toi, je sais ! » Un profond soupir s’échappe de ma bouche, & je faufile nerveusement mes doigts dans ma tignasse brune. Soudainement, je repense à ma précédente journée. Ruth a perdu notre enfant. & parallèlement, mon avocate a accouché de notre petit garçon. Bordel, Anna me haïra davantage lorsqu’elle l’apprendra… & j’espère pouvoir lui dire moi-même – bien que cela ne la regarde pas, au fond. « Tu veux une astuce ? Si tu tiens tellement à rester loin de moi, ne traine pas ici. Il y a d’autres salles de sport, d’autres coach. & pour info, je passe jusqu’à six jours sur sept ici » Quoi de plus normal, finalement ? J’ai ouvert ce local avec mes propres moyens. Je suis à mon compte. L’ignorait-elle ? Ou cherchait-elle juste un moyen de me croiser ?
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