premier post sur son blog :

Bonjour ami-e-s blogueurs,
Je ne sais pas trop par où commencer. Je ne suis pas vraiment habituée à raconter ma vie et surtout à ce qu’elle soit lue et disponible sur le web. Mais une de mes copines m’a parlé de son blog alors je me suis dis « pourquoi ne pas tenter aussi ? » Vous m’excuserez les couleurs, et la police je suis vraiment novice.
Alors il faut se présenter donc moi c’est Billie Jane et j’ai douze ans. Depuis 24heures ! J’habite dans le Maine dans une ville un peu trop tranquille mais c’est sympa on se connaît quasiment tous. Une description de moi sans parler de mes parents serait impossible alors ma mère est institutrice. Et mon père je ne sais pas trop…
J’ai toujours vécu avec ma mère, et j’ai des rares souvenirs de mes parents se disputant. Ce n’était pas vraiment la joie à cette période là… Je vois quelques fois mon père mais ce n’est pas fréquent j’envie un peu mes camarades de classe qui ont leurs deux parents, qui sortent avec eux qui font des activités en famille quoi ! Alors pendant que les autres enfants sont au parc ou en train de flâner dans le centre ville moi je suis à la maison devant la télévision. Et devant mon ordinateur. Maman ne voulait pas qu’on y mette internet mais je l’ai convaincu en lui disant que ça me serait utile pour les devoirs… Donc je me prends mes bonbons et mes sucreries favorites et je passe mon après-midi à naviguer sur internet (même si c’est assez long) ou à zapper sur la tonne de chaînes que nous avons.
Ma mère est très exigeante, elle me dit qu’elle veut le meilleur pour moi. Donc il faut toujours que je sois la première, ou que j’aie de très bonnes notes en classe. Je n’ai pas envie de décevoir maman alors je fais tout mon possible pour qu’elle soit fière de moi ! Mais je ne la comprends pas quand elle me dit « ce n’est pas assez tu pouvais avoir largement mieux » parfois j’ai même l’impression que l’école et la maison c’est le même endroit. J’évite de me plaindre parce que maman n’aime pas ça, elle se met en colère et je n’aime pas voir maman comme ça.

J’aime les ballades à cheval, la lecture et je suis vraiment une grande gourmande. Maman me gronde souvent quand je grignote et qu’ensuite je saute un repas. Pour moi c’est normal ! Et puis à l’école quand je vois tous mes copains avec leur goûter je dois faire pareil ! Je dois être pareille qu’eux. Je n’ai pas envie que parce que j’ai des bonnes notes on me laisse de côté. Bon apparemment j’ai bien atteins la limite de caractères je ne comprends pas trop ce que ça veut dire mais il faut que je poste mon message ! A plus tard et n’hésitez pas à poster des commentaires !

post sur son blog :

Je n’en peux plus. J’ai envie de lâcher prise. De tout abandonner… Je me retrouve bloquée, j’ai l’impression d’étouffer. Plus les jours passent plus tout le monde s’acharne sur moi. J’accusais les réflexions, les moqueries je me disais que ça passerait.
Hors ça ne passe toujours pas. Et comme une idiote je continue à manger encore plus. Un garçon m’a même dit que je le faisais exprès ! Qu’en mangeant encore plus je cherchais tout ce qui m’arrivait. C’est faux bien évidemment. Mais j’ai l’impression d’être la seule à prendre ça comme un appel au secours. Au collège je traîne le long des murs, tête baissée, évitant à tout prix de croiser le regard des plus populaires. Je ne peux m’empêcher d’envier leur statut, on dit que nous sommes jeunes mais ils ont une jeunesse facile, on ne voit qu’eux. On penserait peut être qu’à la maison j y serai à l’aise ? Malheureusement non. En ce moment ma mère est sur les nerfs, on a reçu une lettre de mon père annonçant qu’il viendrait bientôt nous présenter sa nouvelle compagne et " sa petite dernière " comme il s'amuse à l’appeler . Je n’ai jamais voulu me mêler de leurs histoires ; mon père me rendait visite à chaque anniversaire ou pendant les fêtes. Il m’a gâté, il a les moyens mais je ne peux m’empêcher de penser que j’ai besoin de mon père quand je vais mal et pas quelques fois dans l’année.
Que je puisse apprécier mon père, ma mère ne semble pas se faire à cette idée. Elle fait tout pour le discréditer à mes yeux, le traitant d’ignorant ou quand il oublie de passer un coup de fil en rajouter une couche. Il y a même eu une immense " guerre " entre eux pour savoir lequel allait obtenir ma garde. Ma mère a tout fait pour que mon père n'ait que de petits droits de visite mais à mes 17 ans j'irai m'installer avec lui qu'elle le veuille ou non. En plus il n'arrête pas de me dire que sa nouvelle femme a des enfants et que je m'entendrais sûrement bien avec eux... Je m'ennuie ici toute seule.
C’est bizarre que deux personnes qui s’aimaient soient arrivées à se détester autant. Je ne comprends pas… Je pensais que mes parents seraient toujours ensemble. En tout cas moi je ferai tout pour avoir un couple solide et uni. Je n’aurais pas envie de voir mes enfants souffrir de cette situation.
Je souffre déjà au collège, j’ai le sentiment d’avoir assez donné vous voyez ? Vite que les années collège se terminent, vite que ma silhouette soit fine et élancée. Vite que je me mette à plaire.

e-mail envoyé à sa meilleure amie :

Si, si c’est Arrowsic ! Rien que le nom de la ville fait peur… Camden me manque déjà…Laisse tomber que je te raconte mon installation et l’ambiance à la maison. Ma « belle-mère » est au foyer elle est donc là tout le temps. Je te jure quand je sors des cours et que je la trouve dans la même pièce où je l’ai laissé c’est gavant. Enfin elle est sympa tu vois, elle n’a pas encore été méchante avec moi.
Elle a eu deux autres enfants d’un autre mariage une grande ; alors Elle… J’ai totalement du mal à la cerner quand elle me parle j’ai parfois l’impression qu’elle parle à un étranger. J’ai envie de lui dire « hey oh je suis ta demi-sœur on va vivre ensemble maintenant ! » sauf que j’ai peur que j’enchaîne plus sur une prise de self-défense plutôt que sur de la diplomatie. Et un garçon… Mon dieu tu le verrais ! Ce mec est une bombe, y a limite chaque matin des filles différentes qui attendent à la porte pour aller au lycée avec lui. Tu le verrais, tu comprendrais totalement. Donc lui m’a bien accueilli, on s’entend bien il m’a aidé à m’intégrer au lycée (au fait j’ai une silhouette totalement piliforme je me suis mise au cheerleading et j’adore ça) donc vachement adorable. Et puis la petite dernière je l’avais souvent vu quand mon père venait à Camden, c’est la chouchoute de tout le monde. Pendant les dîners de famille c’est une petite star.
Pour l’instant j’ai encore du mal, j’ai des réflexes de ma vie d’adolescente solitaire. Genre le squat dans la salle de bains une matinée entière pour me préparer, terminer le carton de lait et me moquer d’en mettre un nouveau dans le réfrigérateur… Là il faut penser aux deux autres sans compter ma belle-mère et mon père. Toujours aussi pris par son boulot, il nous gâte tellement… Je n’ai jamais eu un dressing aussi immense jusqu’à maintenant. J’ai beau avoir horreur de la ville je ne peux m’empêcher de penser que je suis une privilégiée. Après tout ma mère m’avait bien dit que si je choisissais de m’installer avec mon père il ne fallait même pas que je compte revenir chez elle. Au passage tu l’as vu récemment ? Je m’inquiète pour elle… Elle ne répond pas à mes appels, ne donne plus aucune nouvelle. Je pense même venir à Camden le temps d’un week-end pour la voir et puis pour te voir aussi ! D’ailleurs ça ne te gênerait pas de m’héberger ?
On se tient au courant ! Xo B.

extrait de son journal intime

Ce n’est absolument pas dans mes habitudes d’aller chez lui, je me tourne vers toi mon cher journal parce que j’ai surtout besoin d’écrire. Si je le raconte sur mon blog ou si j’envoie un email à Betty elle me demandera de tout raconter et je n’en ai pas envie. Lui c’est un peu le garçon inaccessible du lycée, histoire de situer nous sommes en Senior Class et même des gamines de première année fantasment sur lui. Il a réussi à même jouer au coude à coude avec la réputation d’Ethan c’est dire… J’ai l’impression qu’en devenant cheerleader je suis devenue la caricature de la fille que je détestais tant de voir au collège. Là je chipotais pour un rien, je voulais à tout prix aller à la fête d’un tel ou un tel. Notre famille se faisait un petit-nom de réputation, et j’envie déjà Quinn a qui on a quasiment tracé toute la route. Enfin oui donc, ce garçon il ne m’a pas plu directement. Je m’étais jurée de travailler au maximum pour ma dernière année histoire de viser une faculté de médecine cotée, essayer de suivre les pas de mon père. C’est avec la seule personne que j’ai l’impression de m’éloigner. Même avec le dernier né je m y sens plus proche alors qu’il ne parle pas et qu’il passe seulement ses journées à dormir.
De toutes manières je n’arrive jamais à tenir mes promesses… Ni a tenir un texte parfaitement argumenté et logique. Je m’éparpille toujours. Et là je me suis éparpillée quand il a commencé à vouloir être mon binôme en chimie, à me raconter des blagues douteuses au lieu de me laisser écouter attentivement le cours et à faire n’importe quoi durant les expériences. Il fait partie du cercle d’amis que je côtoie ; on le voit toujours avec une fille mais jamais bien longtemps. On s’entend bien, on se taquine et puis c’est tout. Le tout s’est transformé en déjeuner à la cafét’, de sortie en dehors des cours. A Ethan ça ne lui a pas vraiment plu prétextant qu’il n’était pas bon pour moi, qu’il avait une réputation de coureur de jupons et j’en passe.
Je lui ai accordé une chance et regarde-moi aujourd’hui parfaitement épanouie. Je suis heureuse et complètement dingue de Lui. On nous donne vainqueur pour l’élection du Roi et de la Reine au Bal de Promo, il m’a présenté à sa famille et je vais bientôt le présenter à la mienne. J’angoisse parce que je me sens si jeune mais si prête. Je ne sais pas c’est compliqué à expliquer. Rien que nos choix d’orientation nous posent problème. Aucun de nous deux n’est prêt à faire des concessions… Je ne connais pas beaucoup de couples qui tiennent malgré la distance. Mes amies me conseillent de me focaliser sur l’instant présent et d’arrêter de penser à l’après. Sauf que moi j’ai envie qu’il fasse partit de l’après ; on fait comment dans ce cas-là ?

séance avec son psychologue :

Que je parle de moi ? Et bien je suis sortie du lycée en tant qu’heureuse jeune fille. Reine de Promo’, major de promo’ une grosse fierté. Donc je me suis lancée en médecine, j’ai longuement hésité avec la criminologie mais j’ai choisi médecine. Je le dis tout de suite oui ça a un rapport avec mon père, je suis fière de ce qu’il est il m’inspire… Comme la majorité des adolescentes le garçon que je pensais totalement bon pour moi ne l’était pas. Nous nous sommes séparés quelques mois après nos entrées dans nos universités respectives. Lui visait le marketing, le relationnel, la tchatche en clair. Ironiquement on se parle encore souvent, totalement le contraire de ce que je me fais de l’image des ex. J’ai souvent tendance à tomber dans les excès, je pique des crises vraiment pour rien. Je ne sais pas s’il a une nouvelle copine ça ne m’intéresse pas vraiment c’est mieux qu’il passe à autre chose et qu’il fasse sa vie avec quelqu’un d’autre. Je veux dire que vraiment si ce mec est mon âme sœur on se retrouvera…
Oui donc les études avec une première année laborieuse. J’avouerai avoir perdu totalement la notion de « vie sociale » pour moi c’était bouquins, bouquins, bouquins. Ma famille l’a bien compris alors ça va je n’ai pas eu à supplier pour avoir du silence. On s’entend de mieux en mieux j’ai même eu un petit-frère ; pour mon père qui a toujours voulu avoir un garçon c’est un genre de rêve qui se réalise. Non pas que je fasse de différence entre mes demi-sœurs, et mes demi-frères mais c’est compliqué.
Par exemple = j’ai une relation totalement fusionnelle avec l’une bon elle fait presque dix centimètres que moi mais on ne peut pas s’empêcher de se prêter nos fringues et compagnie mais c’est une poupée. Enfin je veux dire que c’est ma sœur là je ne fais pas de distinction.
Et bien avec l’aînée ça a souvent été tendu, disons que ça a mit du temps à s’installer. On avait sûrement chacune des craintes, des appréhensions. Je ne voulais pas prendre sa place il fallait que je me fasse la mienne. Mais avec le temps ça s’est arrangé ; Haley est vraiment de bon conseil, oreille attentive. Et pourtant je l’avoue moi-même je ne suis pas dans le genre ultra-commode.
Donc avec les filles ça va… C’est avec le sexe opposé que j’ai du mal.
Peter est un enfant donc avec lui c’est une relation qui se construit, il grandit avec trois sœurs un frère mais au sein d’une famille qui l’aime. Il est déjà bien curieux pour son âge, assez inventif. Je ne pense pas qu’il sera précoce comme Quinn par contre. Enfin bref là n’est pas le problème.
C’est avec Ethanaël que c’est compliqué. Dés mon installation ma première pensée était que je le trouvais très mignon. Et je ne pense pas que ça soit « normal » surtout vu le contexte. Enfin je croyais que cela n’était qu’une passade, que ça passerait. Mais sans le vouloir on était assez regardant sur les relations de l’autre. Moi qui cherchait à tout prix à lui trouver LA fille, lui qui mettait en doute mes goûts. Avec nos emplois du temps respectifs notre lien en pâtirait sûrement chacun trop occupé dans son coin etc. Plus les années de médecine avançaient plus je cultivais un furieux appétit de soirées et de rencontres. J’ai connu pas mal de garçons issus de ma promotion la plupart du temps juste le temps d’un cinéma, d’un restaurant et je prétextais timidement qu’en fait je n’étais pas prête à m’engager dans une relation sérieuse et blablabla. J’ai eu quelques coups durs mais de là à craquer…
J y repense et je me dis vraiment que j’agis comme une gamine parfois. Ce soir là j’avais limite essayer toutes les tenues possibles de mon dressing et Ethanaël sortit de nulle part commença à les commenter une par une. Je me voyais déjà passer une bonne soirée, bien en profiter sauf que le mec m’a posé un lapin. A MOI BILLIE JANE ! Et bien entendu ça a complètement bousculé mon égo donc en rentrant j’ai pleuré.
Et la seule personne présente ? Ethanaël.
Après la suite… Heum… C’est venu tout naturellement, d’abord un baiser puis ensuite… Enfin vous voyez je ne vais pas vous faire un dessin…