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Fernando Gautier-Perez
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MessageSujet: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptyMer 2 Mai - 20:47

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KAI AND I WERE MADE TO BE
THE LOVED AND THE LOVING ONES.

Onze jours. Onze longs jours que je n'ai pas vu Kai. Il n'y en aura pas de douzième. Non. L'attente est terminée, c'est ce soir. Elle vient. On se voit. Juste elle et moi. J'ai vraiment l'intention de foncer cette fois. De lui avouer ce que je ressens, quitte à la perdre, quitte à ce qu'elle ne m'adresse plus la parole, quitte à me faire remballer. Je vais foncer tête baisser. Je vais arracher le pansement d'un coup. Je vais me jeter à l'eau. Il le faut. J'ai fini par comprendre que c'était tout ce que je voulais. Kai. Je ne peux pas lutter contre mon envie d'être avec elle. Je ne peux pas lutter contre mes sentiments. Je ne peux pas lutter contre elle. J'en suis arrivé à un stade où même nier n'a plus de sens.

Elle a appelé, l'autre jour quand j'étais avec Rudy. Elle voulait me voir. Je l'ai fait languir, un peu. Pas trop, je n'ai pas résisté. Je n'avais néanmoins pas envie de lui répondre tout de suite. J'avais du attendre une semaine pour qu'elle daigne m'appeler après notre rencontre au bar, quand je lui avais donné mon numéro. C'était un signe. Un signe que je voulais qu'elle m'appelle. Elle ne l'a pas fait. Du moins, pas aussi vite que je l'aurai voulu. Mais c'est vrai que je n'avais pas été très clair sur mes intentions ce soir là. C'est vrai. Je foire parfois, souvent même. Ce soir, j'ai l'intention d'assurer. Lorsque je l'ai rappelée, j'ai tout de suite proposé qu'elle passe boire un verre chez moi - histoire qu'elle puisse voir aussi comment c'est chez moi. J'espère qu'elle a compris que je n'ai pas l'intention de passer une soirée entre amis autour d'une partie de Scrabble.

J'ai tout rangé, tout préparé pour notre soirée. J'ai même réussi à réaliser une recette de petits fourres que Rudy m'avait donné. Tout est parfait. Enfin presque. Il y a juste moi. Moi, qui fait tâche. Moi qui stresse comme un malade et qui n'est pas capable de m'habiller. 20h28. Kai doit venir dans deux minutes et je n'ai toujours pas choisi mes vêtements. Pire qu'une meuf. Comme par hasard, j'ai rien de propre. Enfin rien de spécialement joli. Comme d'habitude, j'ai encore attendu d'avoir toute ma garde robe dans la pile de vêtements à laver pour faire une machine. Là, on reconnaît le mec. Ça sonne. Merde, c'est elle. J'enfile un t-shirt bleu, mon dernier habit propre. Heureusement, il a beau être banal, il n'est pas moche. Je saute dans mon jeans tout en me déplaçant vers la porte d'entrée. Je manque de tomber. J'ouvre la porte, le sourire jusqu'aux oreilles. C'est la vieille du dessus. Elle veut des œufs. Je soupire tout en allant les chercher. À mon retour, elle est toujours là, mais pas vraiment seule. Il y a Kai. Le sourire me revient automatiquement. Elle est belle. Je me plais à penser qu'elle s'est faite belle pour moi. Je suis bouche bée. Je ne dis rien. Je souris et j'ai l'impression que toutes mes pensées sont traduites par mon regard. « Il y a de l'amour dans l'air dis donc. » Tais toi vieille bique. Je la fusille du regard. Elle semble comprendre qu'elle n'est pas invité à rester puisqu'elle prend ses œufs et qu'elle s'en va. J'attrape Kai derrière son dos et je l'attire doucement à l'intérieur. On ne parle pas. On se dévore des yeux. Tout simplement. « Je peux t'offrir quelque chose à boire ? J'ai préparé un peu de sangria si ça t'intéresse. » Oui, j'ai besoin d'alcool. Je ne ferai pas ma déclaration sans une seule goutte d'alcool dans le sang. J'ai besoin de ça pour me détendre. Juste un verre ou deux. Juste pour avoir le courage. Juste pour aider.


Dernière édition par Fernando Gautier-Perez le Dim 6 Mai - 15:38, édité 1 fois
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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptyJeu 3 Mai - 21:40


« En quoi ça peut m'aider de vous dire que je vois son visage à chaque fois que je ferme les yeux? »
Cela faisait onze jour que la rouquine n’avait pas vu son beau Fernando, onze jour qu’elle se mettait dans le crâne qu’il avait le cœur prit et qu’il ne devait être qu’un ami, pour être honnête, elle n’y était toujours pas parvenue et en se préparant ce soir, son cœur se serrait rien qu’en pensant à lui, il s’emballait un peu trop à son goût mais étant donné qu’il n’était pas là pour observer l’effet qu’il lui faisait, elle ne tentait pas de se retenir. La belle demoiselle enfila une magnifique robe blanche et laissa sa longue crinière retomber finement sur ses épaules, se maquillant légèrement pour ne pas avoir l’air d’un pot de peinture elle jeta un dernier coup d’œil au miroir avant d’être satisfaite et de pouvoir sortir, afin d’être à l’heure. « Tu es bien élégante ce soir Kai, dois-je comprendre que tu as un rendez-vous galant ? » Kai se retourna vers cette femme qui avait une voix de snob et qui se tenait droite comme un i, vers sa mère. « Oh non ! Je vais voir un ami. » Kai avait ce beau sourire de celle qui ne ment pas parce que ce n’était en rien un rendez-vous galant même si elle s’était fait belle –peut-être un peu trop d’ailleurs- mais ça ne voulait pas dire qu’elle allait voir son prince charmant –même si elle espérait encore qu’il le devienne-. « Avec ta robe… » Kai fronça les sourcils et stoppa sa mère aussitôt refusant d’entendre parler de la marque de sa robe qui lui rappellerait encore que ses géniteurs ne pensaient qu’à l’argent et qu’ils refusaient catégoriquement de laisser leur fille acheter des robes de soirées qui ne soient pas de la haute couture. « Maman, ne commence pas sur ce sujet, s’il te plaît. » Sa mère soupira, elle ne comprenait pas le refus de sa fille de ne pas parler d’argent et de tout faire pour le dissimuler, il faut dire qu’elle ne l’avait pas élevé comme ça, elle avait appris à sa fille à le montrer. « J’espère au moins qu’il a de l’argent… » Lâcha-t-elle à Kai en faisant demi-tour refusant d’entendre les protestations prévisible de Kai.

Elle stressait en montant les marches comme elle avait stressé quand elle s’était décidée à l’appeler quand elle avait amorti le choc et qu’elle s’était sentie prête à le revoir… et si elle ne l’était pas justement ? Si elle dérapait et qu’elle ne résistait pas à l’envie de l’embrasser ou si elle venait à lui dire qu’elle devenait un peu trop dingue en le voyant et que son cœur s’affolait quand elle me voyait et qu’elle ne s’était pas remise de cette bise étrange au bar ? Peut-être fallait-il qu’elle fasse demi-tour. Elle restait un instant immobile avant de se dire que de toute façon elle n’avait rien à perdre puisque si elle faisait ça c’est qu’elle n’arrivait pas à accepter autre chose que de l’amour venant de lui, par conséquent, tout ça était un défi, leur relation mise à l'épreuve. Enfin, en arrivant, Kai trouva une autre femme devant la porte…mais, vu son âge avancé ce n’était certainement pas pour elle que le cœur de Fernando battait, elle eut un sourire amusé à cette pensée. La rouquine salua discrètement la femme avant de voir Fernando arriver avec son grand sourire et ce regard qu’elle n’aurait su décrypter, le sourire de Kai avait atteint ses oreilles et ses pommettes légèrement rougi la gênaient sans qu’elle puisse arrêter de sourire pour autant, elle le trouvait toujours aussi sexy, même en jean et t-shirt bleu, elle avait toujours envie de l’embrasser mais, il fallait qu’elle oublie l’idée. « Il y a de l'amour dans l'air dis donc. » Elle avait envie de rigoler, la pauvre ne savait pas ce qu’elle chantait là, elle était à côté de la plaque, Fernando avait quelqu’un d’autre en tête, mais, la vieille n’insista pas et retourna chez elle.

Le jeune homme l’attira à l’intérieur en glissant ses mains dans son dos, ils se dévoraient des yeux et ça transpirait l’amour à plein nez même si Kai était encore certaine qu’elle se faisait des films. « Je peux t'offrir quelque chose à boire ? J'ai préparé un peu de sangria si ça t'intéresse. » Kai n’était pas vraiment du genre à boire de l‘alcool en temps normal mais, elle n’allait pas refuser un petit verre de sangria, l’essentiel était qu’elle ne se bourre pas la gueule, encore moins au point de ne plus se contrôler comme la première fois. « Avec plaisir. » Lâcha-t-elle avec un petit sourire charmeur malgré elle.

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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptyDim 6 Mai - 16:07

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Elle est là, devant moi. Toujours avec ce même sourire qui ne la quitte pas. Je le lui rends bien. Mes lèvres se bloquent en un sourire sincère et profond. Je laisse ma vieille voisine s’en aller, après une œillade qui voulait dire cassestoi et j’attire Kai à l’intérieur. Des frissons me parcourent l’échine quand je la touche. Elle est là, c’est facile. Je n’ai plus qu’un pas à faire. Elle a fait le premier, en m’appelant. Je ferai le second. C’est comme ça que je vois les choses. Au fur et à mesure, nous faisons un pas de plus vers l’autre. Un pas de plus vers le bonheur ensemble.

Je n’ai toujours pas réussi à la décrypter, à correctement la comprendre, deviner ses intentions envers moi. Mais cette fois, j’y crois. Je ne pense pas que c’est perdu d’avance, je pense qu’il faut se jeter à l’eau quelque fois. Qu’il faut essayer pour ne rien regretter. Que de toute façon, ma morosité ne me quitte plus depuis que je l’ai rencontrée et qu’il n’y a qu’une seule façon d’y remédier. Kai, c’est l’évidence. C’est celle qu’il me faut j’en suis persuadé. J’ai l’impression de découvrir ce qu’est l’amour et finalement ça me plait. Même si j’ai parfois du mal avec les faiblesses d’un homme amoureux, ça en vaut la peine lorsqu’on est amoureux d’une femme comme Kai. Oui, je suis amoureux. Je peux enfin l’avouer. Que serait-ce donc si ce n’était pas un profond amour ? Je crois que c’est un coup de foudre. Un amour soudain, inattendu, incontrôlable. Un amour qui nous tombe dessus et qui prend possession de nous. Je crois que Kai l’a ressenti. Du moins, je l’espère. Parce que c’est ça au fond, qui gache toute la magie du coup de foudre : la non réciprocité. Et je ne veux pas vivre mon premier chagrin d’amour. Chaque chose en son temps, j’aimerais d’abord pouvoir y goûter : au bonheur amoureux.

Je propose un peu d’alcool à ma belle rousse, de la sangria. Une recette que ma mère m’avait apprise étant plus jeune, une recette espagnole. Il fallait que je rende ce petit hommage à ma douce mère, elle qui aurait adoré rencontrer mon premier amour. En plus, je suis persuadé qu’elle aurait adoré Kai. Je passe en cuisine pendant que mon invité s’installe. Je verse un peu de liquide dans deux verres et je reviens au salon. « Voilà, j’espère que je ne l’ai pas raté. » Manquerait plus que ça. Je goutte, je bois une gorgée. C’est bon, ça va le faire. J’ai très soif, ma gorge est sèche, je crois que c’est elle qui me met dans cet état. Ou bien mon stress. Quoi qu’il en soit, j’ai cette fameuse boule au ventre et j’ai chaud dans le poitrine. Il faut que je me déshaltère. Je rammène la carafe et je me ressers un verre, puis un deuxième. « Désolé, d’habitude je suis pas aussi alcoolique c’est juste que… Tu trouves pas qu’il fait hyper chaud ? » Vraiment, j’ai chaud. Je tremble, je stresse. Ca se voit. J’ai l’air d’un gamin de douze ans qui n’a jamais eu de rendez-vous galant. Kai m’attrape la main. Ca me calme instantanément et je souris. Je souris de toutes mes dents. On se regarde. Mon regard est aspiré par la profondeur de ses prunnelles. Je me retrouve submergé par son regard, par sa douceur, par son charme envoutant. Sans que je m’en rende compte, nos lèvres se rapprochent, cherchent à se rencontrer. Je sens son souffle chaud contre mon visage. L’instant est parfait. Lent, tendre, comme je l’aurai souhaité. Je meurs d’envie d’accéler les choses, mais cette langueur rend le moment encore plus intense. Nous attendons tout deux la rencontre de nos deux bouches. Nos regards s’envoient des messages d’amour, ils se comprennent, ils se veulent. Du moins c’est ce dont j’ai l’impression. N’y tenant plus, je m’approche un peu plus brusquement quand, soudain.

« bip bip bip bip » mon téléphone sonne. Et en sursaut, nous nous éloignons l’un de l’autre. J’ai envie de balancer ce truc contre le mur. Je regarde, même pas un truc urgent. Juste Rudy qui de toute évidence a envie de me faire chier. « Alors, tu l’as déjà mise dans ton pieu ? » dit son SMS. Non, et ça ne risque pas d’arriver si tu gâches chacun de nos moments, je pense, avec agacement. J’enclenche le mode silencieux de mon téléphone puis je le balance sur le fauteil en face du canapé. Le moment a été gâché, je ne peux juste pas lui dire « Bon Kai, on reprend là où on en était ? ». Du coup, je prends mon verre – que je remplis à nouveau – et je déclare « Il va m’en falloir encore un autre. »

La belle rousse me rejoint dans ma solitude et s’en resserre un également. Tous deux gênés par ce qui vient de se passer, nous laissons le silence s’installer doucement. Il faut y remédier. Il faut reprendre le court de cette soirée qui avait si bien commencé. Je commence à parler. « Comment ça va depuis l’autre jour ? » Je souris, pour la remettre à l’aise. Pour balayer ce moment gênant. Pour l’oublier.
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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptyDim 6 Mai - 20:45


« En quoi ça peut m'aider de vous dire que je vois son visage à chaque fois que je ferme les yeux? »
La rouquine s’installa au salon, se sentant à l’aise parce qu’elle savait que Fernando n’était pas loin et que son sourire avait le don de la rassurer, à ses côtés elle se sentait en sécurité. Le jeune homme retrouva rapidement sa compagnie avec le pichet de sangria dans les mains ainsi que les verres, Kai en avait déjà bu il y a longtemps mais, elle ne se souvenait pas du goût de ce liquide – et cette fois, ce n’était pas à cause de l’accident, ça remontait à trop longtemps, simplement-. « Voilà, j’espère que je ne l’ai pas raté. » Kai lui fit un beau sourire, tout en regardant le brunet servir les verres.« Je suis certaine que non, au pire, nous allons bientôt le savoir. » Elle lui fit un autre sourire en portant le liquide à ses lèvres tout comme le beau brun, il avait plutôt bien réussi son cocktail même très bien et Kai ne regrettait pas d’avoir pris de l’alcool. « Je crois que tu as plutôt bien réussi. » Naturellement, elle lui fit un petit clin d’œil avant d’en boire un peu plus alors que Fernando se servait son deuxième verre comme s’il avait un besoin urgent de s’hydrater, comme si sa gorge c’était soudainement asséchée, Kai le regardais entre surprise et amusement, toutefois le jeune homme semble le remarquer puisqu’il s’excuse presque aussitôt. « Désolé, d’habitude je suis pas aussi alcoolique c’est juste que… Tu trouves pas qu’il fait hyper chaud ? » La jeune femme laissa son rire retentir tout en prenant affectueusement la main de Fernando – ce qui eut le don de la faire frissonner-. « Détends-toi, ça ira mieux après, je t’assure. » Elle avait murmuré ces quelques mots en se plongeant dans les belles prunelles du jeune homme, leurs yeux s’envoyaient des billets doux, des je t’aime et dessinaient dans leur cœur des dessins d’enfants qui chantaient tous la beauté et la pureté de l’amour. Leurs lèvres se rapprochaient dangereusement, faisant naître le désir d’un baiser à la hauteur de la passion qui les avait animés une nuit. Kai sentait son souffle sur sa peau alors que son cœur s’emballait oubliant complètement l’autre fille, le temps vibrait au rythme de sa poitrine et la lenteur délicieuse de leur geste enivrait son corps de désir. Elle voulait poser une main sur son torse, le regard dans les yeux, lui dire combien elle tenait à lui avant de l’embrasser tendrement, amoureuse, passionnément, langoureusement.

Malheureusement, la sonnerie du téléphone de Fernando se déclencha, éloignant les deux amants dans un sursaut. Le jeune semblait agacé de ce message, visiblement sans importance – et il y avait de quoi- et balança son portable en mode silencieux sur le fauteuil d’en face sous le regard gêné de Kai. Elle ne savait plus où se mettre, elle n’était pas venue là pour ça, elle avait manqué de l’embrasser, si elle l’avait fait, qu’aurait-il pensé d’elle ? Elle savait qu’il avait le cœur pris et pourtant elle s’accrochait quand même, elle allait passer pour une désespérer. « Il va m’en falloir encore un autre. » La belle fit un petit sourire tout en l’imitant, soudainement, elle aussi avait besoin d’alcool et quelques verres de plus ne lui feraient pas de mal, pas après s’être comportée de la sorte. Le silence s’installait entre les deux jeunes, Kai ne sachant pas comment faire pour y remédier mais, finalement, Fernando se décida à le faire avec un beau sourire à la clef. « Comment ça va depuis l’autre jour ? » Depuis les onze jours passés sans le voir ? Il lui avait énormément manqué et elle n’avait pas forcément eu le moral mais, là, à ses côtés, même couverte de honte, ça allait. « ça va, j’ai eu pas mal de boulot et donc très peu de temps pour moi et toi ? » Elle lui fit un beau sourire, ce n’était pas un mensonge, elle n’avait pas eu beaucoup de temps pour remuer ses pensées, le printemps était l’une des saisons où l’on faisait le plus appelle à ses compétence, les couples désirant se marier en été, elle était donc débordé mais, bref, elle n’avait pas spécialement envie de parler de mariage. Elle avala le reste de son verre avant de se noyer dans le regard de son prince charmant inaccessible. « Et tu as des nouvelles de la fille que tu convoites ? » Dit-elle dans le but de garder les pieds sur terre alors que son cœur est loin, sur la lune si ce n’est pas plus haut.


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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptySam 12 Mai - 14:12

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Je lui sers un peu de sangria. C'est parti. La soirée commence. Les choses sérieuses commencent. « Je suis certaine que non, au pire, nous allons bientôt le savoir. » Elle porte son verre à sa bouche. Elle a de si belles lèvres, elle est si belle. Je l'admire alors que nous trinquons, que nous buvons de notre premier verre. « Je crois que tu as plutôt bien réussi. » Elle me fait un petit clin d'oeil. Je souris au compliment. Mais je stresse quand même, je bois, j'ai besoin de boire. Je m'excuse de ce soudain besoin d'alcool, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, j'ai besoin de me détendre. Kai m'en fait voir de toutes les couleurs. Elle pose sa main sur la mienne, affectueusement. « Détends-toi, ça ira mieux après, je t’assure. » Je souris. Et c'est là que l'improbable se produit. Un presque baiser. Je dis presque, car il a été gâché. Nous sommes si proches l'un de l'autre, si près de conclure lorsque mon satané téléphone sonne. En sursautant, on se sépare. Et je balance ce truc sur le fauteuil d'en face.

Silence gênant, que je brise. Par une petite phrase de circonstance, une petite phrase de politesse, simplement pour passer à autre chose, changer de sujet de conversation. Parce que j'ai pas envie de revenir sur ce qui s'est passé, parce que je vois que ça la gêne autant que moi. Peut être qu'on était pas prêts, peut être qu'on ne devait pas le faire, peut être que c'était écrit là haut. « ça va, j’ai eu pas mal de boulot et donc très peu de temps pour moi et toi ? » La raison pour laquelle elle a mis tant de temps à m'appeler ? J'aimerais le croire, mais je ne suis pas convaincu. « Oui, ben moi, c'est toujours la même routine. » Je souris quand même, je dois un peu me forcer, parce que ce baiser raté m'a zappé le moral. Comment réessayer maintenant ? Je ne dis plus rien et c'est Kai qui brise le silence à nouveau.

« Et tu as des nouvelles de la fille que tu convoites ? » À l'instant où Kai prononce ces mots, je sais ce que je vais faire. Je sais ce que je dois faire. Je me lève, machinalement. Je me dirige jusqu'au petit meuble à côté de l'écran plasma où se trouve ma réserve d'alcool. J'attrape la première bouteille qui me tombe sous la main. Très certainement de la vodka. Peu importe. Je dévisse. Je porte à mes lèvres. J'avale cul sec. Je lis l'incompréhension que Kai doit ressentir dans son regard. Je ne dis rien et elle non plus, elle m'observe tout simplement. Je sens l'alcool bruler ma gorge, couler rapidement au fond de mon estomac. Ça chauffe, ça brûle, ça tourne. L'effet sur ma tête se fait sentir. C'est ce que je voulais. Maintenant je ne vais pas réfléchir. Plus une seule seconde. D'un pas mal assuré, je reviens vers le canapé. Je tente de poser la bouteille sur la table basse, j'entends un bruit de verre cassé. Tant pis. Je nettoierai après. Je m'assied très près de Kai, je suis à seulement quelques centimètres de son visage. Elle me regarde, attendant certainement que je dise quelque chose. « Des nouvelles de la fille que je convoite ? Bon sang Kai ! » Alors que je le répète, je réalise à quel point c'est aberrant. Comment il me semble impossible, inimaginable d'avoir une seule pensée pour une autre fille qu'elle. C'est Kai. C'est tout. Elle doit le savoir bon sang, au moins au fond d'elle. J'attrape son visage entre mes mains, presque avec force. Je le fais avec conviction. Je ne doute pas. Je ne doute pas non plus quand je m'approche toujours plus d'elle. Je ne doute pas non plus quand nos lèvres se croisent, se touchent, s'entremêlent. Je ne doute pas un instant. Je suis sur. Je suis bien. Je n'ai plus envie de décrocher. Je préférerai mille fois que nos deux bouches restent soudées, qu'on s'aime à l'infini, qu'on ne se lâche plus, plus jamais. Je ne veux pas quitter la perfection de cet instant. Et pourtant, on s'éloigne, doucement, le sourire aux lèvres. « Je t'... » je commence, mais je ne finis pas. Je ne finis pas, parce que je suis interrompu...
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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptyDim 13 Mai - 1:08


« En quoi ça peut m'aider de vous dire que je vois son visage à chaque fois que je ferme les yeux? »
La situation était gênante, Kai ne savait plus où se mettre quand elle repensait à ce –presque- baiser qu’elle avait tant désiré, alors, le fait que Fernando change de sujet était une bonne chose, premièrement parce qu’elle aurait été incapable de le faire, le silence aurait pu persister un moment s’il n’avait rien fait et deuxièmement parce que ça permettait à la rouquine de se changer les idées tout en s’assurant que lui non plus ne voulait pas revenir sur le sujet. « Oui, ben moi, c'est toujours la même routine. » Le jeune homme afficha un sourire – que Kai jugeait un peu forcé mais, elle ne lui en tenait pas rigueur-. « La routine ? En travaillant dans un hôpital ? » Ça, il fallait qu’il lui explique, comment pouvait-on établir une routine en travaillant dans un endroit où débarque les accidents de la vie –du moins, ceux qui sont visible, pas les suicides de tous ses cœurs brisés-. Kai souriait légèrement, elle ne se forçait pas mais, elle était gênée et malgré leurs efforts, elle pensait encore à cet épisode, à ce qui aurait dû être un baiser.

Toutefois, Kai –pour se ramener à la réalité- préféra demander des nouvelles de cette fille dont elle ignorait tout mais à qui elle voulait arracher les cheveux – et puis, il valait mieux ça que de l’embrasser en oubliant cette fameuse fille-. Cependant, dès qu’elle prononça ces quelques mots, Fernando se leva du canapé, comme un réflexe, un remède à la blessure que la jeune femme venait de créer. Il ouvrit le petit meuble pour sortir une bouteille de vodka sous les yeux de Kai qui n’y comprenait rien à rien, elle ne pensait pas avoir touché un point aussi sensible, elle ne pensait pas qu’il était aussi mordu de cette fille. En fait, ce comportement Kai le connaissait très bien, un seul homme lui avait fait le coup là mais, elle ne s’en souvenait plus –du moins, elle ignorait la sensation de déjà vu qui se dégageait de la scène- au fond, Kai savait que c’était l’exacte représentation d’un homme blessé, amoureux. Dans son esprit, la jeune niait l’évidence en bloc, certainement qu’elle s’était persuadée depuis trop longtemps qu’elle n’avait pas le droit d’être aimé et maintenant qu’elle avait la preuve du contraire sous ses yeux, elle avait peur, de ne pas être à la hauteur, de ne pas être assez bien pour Fernando. D’ailleurs, le brunet s’approchait du canapé d’une démarche peu sûre – et Kai avait vraiment peur qu’il tombe sur la table base- elle ne le quittait pas des yeux, paniquée et toujours aussi surprise. Le jeune homme tenta de poser sa bouteille, en vain, elle s’explosa sur le sol, provoquant un sursaut chez Kai malgré le fait qu’elle s’y attendait. Il se mit très peu d’elle, très près de son visage surtout, Kai se perdait de son regard, attendant et redoutant les mots, ne sachant plus vraiment sur quel pied danser, que dire ou quoi faire. « Des nouvelles de la fille que je convoite ? Bon sang Kai ! » ça sonnait comme une stupidité dans sa bouche mais, il ne lui avait nullement laissé l’occasion de croire que cette fille, c’était elle, avant ce soir, il l’avait laissé imaginer la fille parfaite qu’elle allait détestait mais, il ne l’avait pas laissé espérer que cette demoiselle si chanceuse, c’était elle. Fernando attrapa le visage de Kai, avec une assurance que Kai n’avait encore jamais vu, pas même le soir de leur rencontre, quand il l’avait abordé. Elle se noyait dans ses prunelles, n’osant pas agir tout en freinant ses envies de se jeter sur ses lèvres et de les garder prisonnières, pour toujours, de ne jamais les lâcher. Mais, finalement, c’est Fernando qui fit le premier pas et qui posa ses lèvres sur celle de la rouquine avec une détermination folle, Kai ne se fit pas prier pour rendre ce baiser, lier leurs lèvres, voir même les sceller. Ses fines mains glissèrent naturellement et en sensuellement sur le corps de Fernando –l’une sur son torse, l’autre dans ses cheveux-. Elle se sentait revivre, c’était comme si depuis leur rencontre, elle était devenue la belle au bois dormant et qu’il était le seul à pouvoir la réveiller.

Leurs lèvres se décollèrent pour laisser place à des sourires ravis, c’était parfait, encore meilleur que la dernière fois et Kai se demandait comment elle avait pu s’en passer jusqu’à présent. « Je t'... » Le pauvre jeune homme n’eut pas le temps de terminer sa phrase que la douce voix de Kai l’interrompait déjà. « Je t’aime Fernando… » Non, elle n’avait pas fait exprès de l’interrompre pour le dire la première, elle l’avait interrompu par peur de ce qu’il pourrait dire, il fallait qu’il le sache avant de parler même s’il risquait de lui dire la même chose. Elle posa délicatement ses lèvres sur les siennes, comme pour prouver ses dires.



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Fernando Gautier-Perez
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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptyDim 13 Mai - 21:41

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Je lui demande comment elle va, pour briser le silence, pour briser la glace. Simple phrase de routine, de politesse. Le truc que tu demandes quand tu sais pas quoi dire. Au moins la conversation à reprise, au moins le moment de gêne passe doucement. Elle dit qu’elle a été très occupée, je dis que pour moi, c’était la routine. C’est toujours la routine. En réalité, le seul évènement marquant de ces derniers mois c’est ma rencontre avec Kai. Je suis enfin tombé amoureux. J’ai eu le coup de foudre, alors même que j’ignorais que c’était possible. Je me suis épris d’une inconnue. C’est risqué, c’est comme le poker, si t’as les bonnes cartes et que tu joues bien tu gagnes. Mais tu peux très bien te louper, poser la mauvaise carte au mauvais moment et tout est foutu. C’est un peu comme ça avec Kai, du moins j’en ai l’impression. C’est la bonne, je le sens, je le sais. Je l’ai su tout de suite, immédiatement. Dès notre premier baiser, dès nos premiers ébats, dès les premiers mots qu’on s’est échangé. Mais il peut arriver qu’on rate l’inratable. Il est possible que je gâche tout, avant même que cela n’ait commencé. À chaque fois que je crois avoir fait un pas vers elle, en réalité je recule, et je recule beaucoup. Ca stagne, ça n’avance pas, j’y arrive pas. J’étais parti pour lutter ce soir, pour obtenir ce que je veux, pour me dévoiler, pour jouer le tout pour le tout, pour poser ma dernière carte. Mais doucement, j’ai la sensation que toutes mes belles illusions sont en train de s’envoler, que j’ai grillé ma dernière carte avant même de l’avoir lancé.

« La routine ? En travaillant dans un hôpital ? » Oui, ça peut lui paraître extraordinaire, diversifié comme travail, mais au bout d’un moment on s’y fait. On s’habitue à tout, on s’habitue au sang, on s’habitue aux accidents, on s’habitude même aux morts. « Tu sais, avec le con de médecin qui me supervise, j’ai le droit qu’aux mamies qui viennent à l’hôpital uniquement pour papoter en s’inventant des maladies qu’elles n’ont pas. Donc non, mon travail n’est pas très passionnant en ce moment… » J’en ris, mais au fond ça ne me fait pas rire du tout. Ce con de Jonhson me tape sur le système. Il me refourgue tout ce qui l’ennuie, tout ce qu’il ne veut pas faire. Je n’apprends rien avec lui. Je suis en fin de cursus, je pourrais bientôt avoir le titre de médecin et à quelques temps de la fin de mes études, au point culminant, on me fout avec un raté. Comme si ça allait m’aider. Comme si j’allais réussir les tests comme ça. J’en peux plus. Je vais péter un plomb. Le chef des urgences va bientôt m’entendre, parce que j’en ai marre de subir, j’en ai marre de faire des remarques à Jonhson qui ne change rien. À cette pensée, je serre le poing. Et c’est à cet instant que Kai se décide à me poser une question plus qu’idiote. Elle me demande des nouvelles de la fille que je convoite. En fait, ça m’énerve. Ca m’énerve qu’elle ne soit pas capable de deviner que c’est elle, qu’elle ne soit pas capable de deviner que je n’ai d’yeux que pour elle, que je pense à elle tout le temps, que son visage ne me quitte jamais, qu’elle m’obsède et que ça me rend fou. J’aimerais qu’elle le sache sans que je n’aie à lui dire. J’aimerais tellement.

Je me lève, j’attrape une bouteille de vodka et je bois, parce qu’il faut que ça sorte et il faut que j’ai un certain taux d’alcoolémie pour oser le faire. Bon sang, j’ai même pas les couilles de dire ce que je ressens à une fille ? C’est nouveau ça. La timidité c’est pas vraiment quelque chose qui fait partie de moi. Mais Kai, elle me change, elle a un effet improbable sur moi. J’ai tellement peur de dire, de faire un pas de travers, j’ai tellement peur de la perdre que ça me bloque. Ca me bloque et je ne fais rien. Donc je me lance, je pète la bouteille au passage, mais ça s’est pas important. Je plaque mes lèvres contre les siennes. Je l’embrasse. Enfin. Et lorsqu’elle me rend mon baiser, je ne saurai dire ce que je ressens. Je respire le bonheur, je suis bien, au septième ciel. Je ne veux plus me détacher d’elle. Mais il le faut, oui, il le faut. Je dois lui dire, ces deux petits mots, ces mots qui résonnent au fond de moi quand je la vois, quand je suis près d’elle. Ces mots que je ne pouvais pas m’avouer ressentir, il y a encore quelques jours. Mais enfin, je suis prêt. Prêt à assumer mes sentiments, prêt à vivre mon histoire d’amour, prêt à être heureux. Je commence, elle m’interrompt. « Je t’aime Fernando... » Je souris, d’un grand sourire sincère. Ca sonne étrangement lorsque ça sort de sa bouche. Là je comprends la portée des choses, je comprends la grandeur de ce qui nous unit. Et je ne peux pas cacher que ça me fait peur. Je ne connais pas l’amour. J’ai vu des films, lu des livres, mais jamais je ne m’étais rendu compte que c’était si grand, si intense, si fou. Je ne savais pas que c’est ce que je ressentirai. Sans me laisser répliquer quoi que ce soit, elle m’embrasse à nouveau. Tendrement. Je ferme les yeux, laissant les pensées s’évader, laissant mon corps se plier à ses désirs, laissant mon âme voguer vers la sienne. Je m’abandonne à elle, simplement. Je me sens flotter, je suis bien. Ses mains parcourent mon corps et les miennes parcourent le sien. C’est un échange, une déclaration d’amour par les gestes. Sans se parler, on se dit tout ce qu’on ressent. On se laisse porter par la danse des sentiments. Je suis envahi par une multitude de choses plus extraordinaire les unes que les autres. Je suis bien.

Nos vêtements tombent les uns après les autres, nous sommes en tenue d’Eve, comme au commencement de l’humanité. C’est naturel, c’est beau, c’est agréable. On se touche, on se caresse, on s’embrasse. Nos souffles, nos voix, les palpitations de nos cœurs se mêlent. On se complète, on ne fait qu’un. C’est le bonheur absolu, le paradis.
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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptyLun 14 Mai - 21:42


« En quoi ça peut m'aider de vous dire que je vois son visage à chaque fois que je ferme les yeux? »

Kai ne comprenait pas tout à fait comment une routine pouvait s’installer au milieu du sang, du malaise des familles à qui on annonce votre fille a eu un accident de voiture, on ne savait pas si elle va s’en sortir, comment pouvait-on d’habituer à la lueur de détresse dans les yeux de ses familles ? Là, elle pensait surtout pour son cas personnelle mais, elle savait qu’il y avait bien pire et que ce qu’on retient d’un hôpital c’est toute la douleur qui s’en écoule et non pas les enfants en pleine forme qui sont nés dans la journée ou même les personnes sauvées de la mort. Alors non, elle ne comprenait pas comment une routine pouvait s’installer alors, qu’elle, en tant que simple petite potiche qui vend des mariages, elle ne trouvait pas un calme plat auquel s’accrocher. « Tu sais, avec le con de médecin qui me supervise, j’ai le droit qu’aux mamies qui viennent à l’hôpital uniquement pour papoter en s’inventant des maladies qu’elles n’ont pas. Donc non, mon travail n’est pas très passionnant en ce moment… » Kai mêla son rire au sien, là c’était plus compréhensible, s’il jouait le médecin généraliste –et encore- ce n’était pas forcément ce qu’il y avait de plus passionnant et si en se levant le matin il savait pertinemment qu’il allait remplir des dossiers toutes la journée, c’était un peu problématiques. « Demande à ce que quelqu’un d’autre te supervise, non ? » Elle lui fit un maigre sourire, elle ne savait pas comment ils s’organisaient pour ça mais, il devait forcément y avoir des roulements.

Ma foi, quand le sujet dévia, le jeune homme s’énerva, Kai venant de sortir une grosse boulette aux yeux du brunet qui ne l’avait pourtant pas laissé espérer. Il buvait, à la bouteille, et ce n’était pas de la sangria mais bien de la vodka, c’était croire qu’il n’arrivait pas à prendre son courage à deux mains, que les yeux de la rouquine le faisaient défaillir au point qu’il n’avait pas d’autre solution que de passé par ce liquide qui devait lui brûler la gorge. La petite sirène était bouleversée par un tas d’émotions contradictoire, ne sachant pas que dire ou que faire, elle était prise entre mille feux mais, elle était tout de même sûre d’une chose, elle voulait qu’il s’installe à ses côtés et qu’il cesse de paniquer comme ça parce que très honnêtement, sa peur était communicative et elle avait l’impression qu’elle allait le perdre chose qu’elle n’avait supporté et qu’elle supportait encore moins.

Le bruit de verre brisé n’empêcha pas les deux amoureux de retrouver la douceur et la passion des échanges de leur rencontre. Que dis-je ? En réalité l’échange était bien plus intense que lors de cette folle nuit parce qu’il y avait une autre dimension, un autre rapport, ce petit truc en plus qui commençait tout juste à naître l’autre soir et qui avait bien évolué. Kai était amoureuse, victime de ce coup de foudre né dans les draps, elle pouvait bien l’admettre maintenant qu’il l’avait embrassé, elle n’avait plus aucune raison de le nier –si tant est qu’elle est essayée avant- .Et il fallait qu’elle le dise, avant d’entendre son bel amant, elle avait vraiment besoin qu’il sache qu’elle l’aimait et les mots avaient fini par sortir serrant un peu plus le nœud que Kai avait dans l’estomac, elle était morte de trouille à l’idée qu’il la rejette. Elle avait peur de tellement chose, même de ses propres sentiments, l’amour elle n’y connaissait définitivement rien, elle n’avait pas le souvenir d’avoir aimé un jour et depuis son réveil, il lui tournait le dos, l’amour c’était dans les livres, dans les films, Fernando avait certainement plus d’expérience qu’elle et elle ne savait pas trop si elle était capable de répondre aux attentes du jeune interne même avec cet amour débordant.

Toutefois, le tendre baiser que Kai posa sur les lèvres de Fernando lui permit de faire glisser ses pensées, bien loin de son esprit. Elle se sentait plus légère avec elle, dans ses bras, les doigts du jeune homme glissant sur son corps. Ses mains à elle aussi redécouvraient le corps du jeune homme, les regards, les gestes, les baisers, tout ça était la représentation d’une belle déclaration d’amour.

Les vêtements trouvèrent le sol dans ses caresses parfaites mêlées aux souffles courts et aux baisers passionnés sans fin. Complètement nue, Kai se positionna à califourchon sur Fernando et elle s’approcha sensuellement de son oreille, remettant sa crinière de lionne en place, pour ne pas qu’elle chatouille visage de son tendre amant. « J’ai envie de toi… » ses mains glissèrent sous tout le corps du jeune homme alors que dans un baiser fougueux la jeune femme se donnait complètement à lui malgré la position qui se voulait dominatrice.





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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptyMer 16 Mai - 21:24

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Avec Kai, je suis à l’aise, je suis en confiance. C’est pourquoi, lorsque l’on en vient sur le sujet de mon travail à l’hôpital, je lui confis mes soucis des moments et elle écoute, comme elle sait si bien le faire. Je lui parle de Jonhson, et de son incapacité à me superviser. Il prend un malin plaisir à faire tout ce qu’il veut, à me faire chier, à me refiler les pires patients et les pires tâches. Comme j’envie Mike, l’un de mes amis internes, il est avec Priya Meyers. Elle est peut-être strict, mais au moins, il apprend quelque chose avec elle. « Demandes à ce que quelqu’un d’autre te supervise, non ? » J’aimerais bien, vraiment. Si seulement c’était aussi simple. C’est pas comme si je ne m’étais jamais plaint non plus… « Tu sais, Jonhson est pote avec toute la direction de l’hôpital, il fait ce qu’il veut. J’ai déjà tenté de me plaindre, mais on m’a clairement fait comprendre que ça ne servait à rien… Je ne sais plus quoi faire, j’envisage même d’aller me plaindre plus haut. » Plus haut, c'est-à-dire à la direction générale des hôpitaux du Maine. Mais pour qui je passerai, si je déclenche la troisième guerre mondiale dans l’hôpital d’Arrowsic ? Moi qui suis sensé rester discret, moi qui ne doit pas me faire remarquer. Je ferai mieux de ne rien faire, de ne pas agir. Ca vaut mieux. J’ai plus qu’à espérer. Espérer que les choses se passent toutes seules, espérer qu’un miracle se produise, que Jonhson décide de me lâcher moi, ou l’hôpital. Ou alors, il faudrait que je prouve son incapacité au travail. Fournir une preuve irréfutable. Une preuve que même ses amis les directeurs ne pourraient pas réfuter.

Perdu dans mes pensées, la réplique de Kai me frappe en plein cœur. Le sujet dévie brusquement. Elle lâche ça d’une manière étrange, entre le reproche et la curiosité, je ne sais pas trop. Apparemment, elle a vraiment envie de connaître l’identité de cette fameuse fille. Et elle va la connaître. Plutôt deux fois qu’une. Et là, le show commence. Je me lève. Je bois. Je me donne du courage. Je valse. Je tangue. Je chavire. Je chavire jusqu’aux lèvres de Kai. Et sans comprendre grand-chose, nous nous déclarons notre amour. Ces deux petits mots sortent de sa bouche : Je t’aime. Avant même qu’ils n’aient pu trouver le chemin hors de mes cordes vocales. J’aurai voulu lui dire, mais mes actes, mon regard, tout, prouvent que c’est complètement réciproque. Je l’aime. C’est évident. Et parce que l’amour est profondément lié au désir, nous nous dénudons. Pour ne faire qu’un. Pour se réunir. Pour s’aimer, pour se le montrer. C’est simple, c’est naturel, c’est évident. Kai me chevauche et déclare d’une voix sensuelle « J’ai envie de toi… ». Je souris, elle m’embrasse. Je ne dis rien, puisque déjà, nous sommes partis dans une danse énergique. La belle rousse mène la danse, et c’est bon. J’aime. Je le lui dis, je mumurre d’une voix qui trahit mon plaisir. Je l’embrasse et je reprends le dessus. Parce que moi aussi, j’ai des choses à lui dire, à lui faire comprendre. Et c’est reparti de plus belle et c’est encore plus bon et c’est le summum et c’est l’extase.

Je m’allonge sur le côté. À ses côtés. Je lui caresse le bras, doucement. Nous reprenons nos esprits. Nous haletons. C’était intense, épuisant. Mais comment ne pas aimer être épuisé de cette manière ? Avec Kai, le sexe, c’est différent. C’est logique, c’est… évident. Nous sommes en parfaite communion et j’ai l’impression que je ne pourrais pas être plus compatible avec quelqu’un d’autre. Peut-être que c’est l’amour qui me fait halluciner ? Mais peu importe, je le pense et je le resens. « Je ne sais pas comment j’ai pu me mentir tout ce temps, comment j’ai pu ne pas te dire tout ce que je ressentais… » Oui, je regrette. Mais peut-être que l’attente était nécessaire finalement ? Peut-être que maintenant, nous sommes encore plus heureux ? Parce qu’on l’attendait, parce qu’on le voulait tous les deux terriblement. L’espoir, le désir a du bon. Est-ce que c’est toujours aussi vivifiant finalement, lorsque le désir est atteint, l’espoir dissipé par l’obtention de ce qu’on recherchait ? Je ne sais pas.
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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptyJeu 17 Mai - 1:37


« En quoi ça peut m'aider de vous dire que je vois son visage à chaque fois que je ferme les yeux? »

Kai aurait voulu trouver une solution au problème de Fernando malheureusement, elle passait plus pour une nunuche complètement naïve qui n’apportait pas vraiment de solution. « Tu sais, Jonhson est pote avec toute la direction de l’hôpital, il fait ce qu’il veut. J’ai déjà tenté de me plaindre, mais on m’a clairement fait comprendre que ça ne servait à rien… Je ne sais plus quoi faire, j’envisage même d’aller me plaindre plus haut. » Kai grinça des dents en entendant que ce type était pote à la direction, elle connaissait très bien ce genre de magouille qui plaçait certains hommes au-dessus des lois, parce que son père en tant qu’homme politique faisait partie de ces abrutis. Au moins, ce médecin ne se faisait pas du fric sur le dos des autres – du moins pas aussi directement que le père de la rouquine- mais, il se croyait tout permis, et ça c’était une mentalité que Kai avait vraiment du mal à cautionner. « Je déteste ce genre de type… mais, je suis certaine que sur un plan professionnel, tu peux ridiculiser ce type, ou te mettre un de tes supérieurs dans la poche. » Elle haussa les épaules, elle savait qu’il y avait forcément une solution, le truc, c’est que ce n’était pas forcément très rapide et que le risque d’échec était tout de même assez conséquent, elle aurait vraiment voulu l’aider pourtant mais, elle ne dirigeait pas l’hôpital d’Arrowsic, ni aucun autre.

Et le sujet dériva, menant les deux amants dans une tornade soudaine qui balaya tous les faux semblants sur son passage, le beau mensonge de Fernando, la vérité était mise à nue, la passion était libérée, cette tornade c’était leur début et leur fin. La fin de cette attente qu’ils avaient eux-mêmes mis en place et de cette danse de nuits blanches à penser l’un à l’autre. Le début de l’exposition de la passion et des cœurs à vifs, sensibles au moindre contact, geste, ou regard. Oui, une seule phrase de Kai les avait conduit à s’avouer par les mots et par les gestes leurs sentiments réciproques, une seule phrase et les voilà dans une danse envoutante au goût de la perfection. C’était l’apogée du plaisir, une barrière presque interdite, quelque chose d’infranchissable qu’ils avaient pourtant fini par atteindre, c’était le paradis, le septième ciel, c’était tout ce qui était défendu et qu’ils s’étaient autorisés. C’était le cri de l’amour prouvé par l’acte qui venait de s’entendre dans l’appartement.

Plongée dans ses prunelles, le souffle court, Kai abordait un délicieux sourire, reflétant le moment intense qu’ils venaient de passer. Il lui caressait doucement le bras alors qu’elle était perdue dans pensées, repensant à cet instant magique qu’elle avait tant aimé, c’était pire que la première fois, elle avait affreusement du mal à retrouver terre mais, en même temps, ce n’était pas sûr qu’elle le veule vraiment. « Je ne sais pas comment j’ai pu me mentir tout ce temps, comment j’ai pu ne pas te dire tout ce que je ressentais… » La peur peut-être ? Après tout, il n’était peut-être pas prêt, il avait peut-être choisit la dernier recourt pour ne pas affronter tout ça parce que Kai devait l’admettre il y avait quelque chose d’affreusement effrayant dans cette communication parfaite, dans cette sensation de ne faire qu’un avec l’autre de n’être qu’un corps. C’était d’autant plus effrayant, qu’elle n’avait pas le souvenir d’avoir connu ça mais, en tout cas, elle n’était pas prête à y renoncer, elle était prête à lui offrir son cœur mais, elle ne voulait pas se passer de lui – étrangement, à chaque fois qu’elle le voyait, cette pensée lui venait à l’esprit, comme quoi, elle était vraiment mal sans lui-. « J’étais jalouse… » De cette fille qui n’était d’autre qu’elle finalement, elle était jalouse, elle avait dû mal à digérer les choses et c’était pour cette raison qu’elle ne l’avait pas appelé plus tôt. Elle caressait lentement son visage alors que son corps encore dénudé se rapprochait un peu plus de celui de Fernando. Elle était bien, dans ses bras, elle se sentait en sécurité et, cette nuit, elle était certaine de pouvoir dormir puisque l’objet de tous ses désirs étaient à ses côtés.

Quand le sommeil quitta le corps de la petite sirène, elle refusa catégoriquement se sortir du lit, préférant mille fois rester allongée, à côté de Fernando que de prendre le risque de sortir de ce lit. Elle ne se souvenait que trop bien de leur première et elle avait peur qu’une fois de plus le réveil soit synonyme de désillusion et c’était stupide de croire qu’en restant dans ce lit, elle avait une chance d’y échapper, mais, elle avait besoin de ça, besoin de croire que tout ne venait pas de sa tête, que Fernando l’aimait vraiment.






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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptySam 19 Mai - 18:08

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Parler de Jonhson, c’est pas vraiment mon sujet de conversation préféré. Ca me chiffone, ça m’énerve. Ce n’est pas maintenant, alors que je suis avec Kai, que je dois rager contre ce sale type. Je me force à rester stoïque. Et j’aimerais changer de sujet de conversation. « Je déteste ce genre de type… mais, je suis certaine que sur un plan professionnel, tu peux ridiculiser ce type, ou te mettre un de tes supérieurs dans la poche. » Moi aussi je déteste ce genre de type, il me fait penser à mon père tiens. Le mec intouchable, qui a du pouvoir. Finalement, mon père s’était fait prendre à son propre jeu. J’espère que ce sera pareil pour Jonhson. Non, je ne veux pas le voir mort, ça ne va pas jusque là, j’aimerais juste qu’à force d’excès, il se fasse prendre la main dans le sac. Et je vais y veiller. « Je suis pratiquement sûr qu’il vient au boulot après avoir pris une cuite, il a un comportement d’alcoolique ce type, je vais le coincer, il le faut. » Je le dis plus à moi-même, qu’à Kai. Je murmure, je ne la regarde même pas, je ne sais même pas si elle a pu comprendre mes paroles.

Kai sent bien le mal aise, puisqu’elle change de sujet de conversation. Mais, sur ce coup-là, elle manque un peu de tact. Au lieu de venir sur un sujet drôle, joyeux qui améliorerai l’atmosphère, elle choisit de me questionner sur la fille que j’ai en vue. Et ça m’énerve. Vraiment. J’étais déjà un peu blasé, mais la c’est le summum. Je décide que c’est le moment de me lancer. Mais pas sans une gorgée de vodka. Je ne me l’explique pas, mais j’en ressens la nécessité. Je me lance, je l’embrasse. On s’embrasse, on s’échange quelques brèves déclarations d’amour, puis on recommence à s’embrasser. Parce que c’est bon, parce que c’est agréable, parce que c’est ce pour quoi nous sommes fait : être ensemble. Quand je suis avec Kai, je me surprends à croire en l’âme sœur, elle me semble si parfaite pour moi, c’est une évidence. L’amour rend peut-être fou, l’amour rend peut-être naïf, idiot, bête ou même aveugle. Peu importe, je suis heureux. Je suis heureux et même fier de porter ces défauts. Peu importe ce qui peut se dire, peu importe ce qu’on peut croire.

Ensuite, ce qui doit arriver… arrive. C’est peut-être rapide. Peut-être. Mais notre relation est comme ça, rapide, facile, évidente. On s’est rencontré, on s’est embrassé, on s’est amusé, on a couché ensemble, on s’est aimé. Tout ça en une nuit. Et là, plus de raison de prendre son temps, plus de raison d’aller doucement comme avec quelqu’un d’autre. On s’aime, on se comprend, tout est réciproque, pas la peine d’apprendre à se connaître avant. On pourrait se marier tout de suite, faire des enfants. C’est tellement facile. Alors là, après n’avoir fait qu’un, après avoir partager un plaisir commun si intense, allongé l’un contre l’autre en tenue d’ève, je ne peux lui cacher mon regret d’avoir attendu pour me déclarer. J’avais si peur qu’elle ne veuille pas de moi. J’en avais l’impression. Vraiment. « J’étais jalouse » elle murmure. Jalouse ? De qui ? Pourquoi ? Ca m’étonne, mais je l’embrasse, comme pour la rassurer pour lui montrer qu’il n’y a qu’elle dans ma tête. « Tu n’as aucune raison de l’être Kai… » Je souris et je caresse son visage, lentement, doucement, amoureusement.

Sans m’en rendre compte, je m’étais endormi, tout près d’elle, dans ses bras. Je me réveille. Elle a déjà les yeux ouverts. Je souris, elle semble inquiète, préoccupée. « Ca va pas ? Tu as mal dormi ? » Je passe mes doigts dans ses cheveux, comme la veille. Je dépose un petit baiser sur ses lèvres, ça la fait sourire, donc je suis content. Nous restons là, couchés, à se regarder dans les yeux, à se sourir, à s’échanger de temps en temps quelques petits baisers. Au bout d’un certain temps, je me rappelle que c’est une nouvelle journée qui commence, que je n’avais pas prévu que notre soirée se transforme en nuit ensemble. J’avais prévu des trucs pour aujourd’hui, notamment un rendez-vous chez le coiffeur dans une heure que j’avais complètement zappé. « Merde… J’ai complètement oublié, mais j’ai un rendez-vous de coiffeur dans une heure… Je suis désolé, j’ai pas envie de te chasser, hein, mais t’as vu la tignasse que j’ai ? » dis-je en riant. Je me lève du lit, elle m’imite. J’attrape quelques vêtements, une serviette de bain et je l’embrasse une dernière fois. « Je me dépêche de prendre une douche, fais comme chez toi en attendant. »
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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptyDim 20 Mai - 21:41


« En quoi ça peut m'aider de vous dire que je vois son visage à chaque fois que je ferme les yeux? »

Alors que les deux jeunes gens venaient de partager la plus parfaite des déclarations, ils restaient allongés dans le lit, complètement dévêtus. Fernando s’en voulait d’avoir fait attendre Kai et de n’avoir rien dit alors qu’elle, elle s’en voulait d’avoir osé être jalouse et surtout de ne pas avoir vu qu’il pouvait ressentir quelque chose pour elle. Le bel espagnol semblait surpris de cette révélation, comme si c’était complètement saugrenu et qu’il ne comprenait où elle avait pu puiser sa jalousie. Certainement qu’il voyait les choses ainsi puisque pour lui son amour était comme une évidence, mais, Kai, elle ne l’avait vu que ce soir, que le jeune homme l’aimait alors, forcément, avant, elle avait douté. « Tu n’as aucune raison de l’être Kai… » Il l’avait embrassé pour appuyer ses dires, faisant naître un beau sourire sur le visage de la rouquine. Le jeune homme posa sa main délicatement sur son visage afin de le caresser avec tendresse, amour.

Finalement, les deux amoureux avaient fini par s’endormir. Kai s’était réveillée dans les bras de son bel amant, elle le regardait dormir, songeuse. Elle nageait entre les souvenirs de leur dernière nuit – et notamment du réveil- qu’elle craignait particulièrement et les souvenirs de cette nuit qu’ils venaient de passer, celle qu’elle aimerait vivre encore et encore. Le jeune ouvrit les yeux avec un petit sourire sur le visage. « Ca va pas ? Tu as mal dormi ? » Fernando passa ses doigts dans la crinière rousse avant de voler une baiser à la demoiselle la faisait esquisser un beau sourire. « Je ne vois pas comment j’aurais pu mal dormir avec toi, je vais très bien ne t’en fait pas. » La petite sirène lui offrit un très beau et très large sourire avant de l’embrasser à nouveau pour le rassurer, elle s’était simplement perdue, dans ses pensées et aussi –surtout- ses souvenirs, rien de plus. Ils restent dans les draps, entre sourire et baiser, Kai oubliait le temps, la vie, le monde extérieur, il n’y avait que Fernando et le jeune homme semble soudainement prit d’une illumination, à croire que le monde extérieur et que l’idée de vivre en dehors de ce lit lui était revenu, en tout cas, Kai fronça les sourcils, surprise de le voir soudainement si agité. « Merde… J’ai complètement oublié, mais j’ai un rendez-vous de coiffeur dans une heure… Je suis désolé, j’ai pas envie de te chasser, hein, mais t’as vu la tignasse que j’ai ? » Kai ria le rire au sien en passant sa main dans les cheveux de son Fernando. « Je l’aime ta tignasse, moi. » Elle lui fit un tendre sourire avant de déposer un petit baiser sur ses lèvres.

Fernando se décida à se lever, suivit de Kai, le brunet attrapa une serviette ainsi que cette vêtement, Kai le regarda avec un large sourire alors qu’elle aussi attrapait des vêtements, histoire de ne pas rester complètement nue dans l’appartement de son amoureux, Kai n’était pas mal à l’aise avec son corps mais, bien loin d’être du genre exhibitionniste. « Je me dépêche de prendre une douche, fais comme chez toi en attendant. » La rouquine déposa un baiser sur ses lèvres avec un sourire serein, le laissant aller à sa douche. Faire comme chez soi, c’était facile à dire mais, Kai, n’aimait pas trop faire ça, elle avait peur de faire quelque chose qu’il ne fallait pas, alors, elle prit tout simplement son sac à main pour récupérer son portable et vérifier que personne n’avait cherché à la joindre – et notamment sa mère qui ne supportait pas qu’elle découche- et ça n’avait pas manqué. Quinze appels en absence, messagerie vocale saturée et à peu près une cinquantaine de sms, il fallait vraiment que sa mère apprenne à couper le cordon, elle avait un sérieux problème.

La rouquine, révolter contre sa maternelle décida de l’appeler et de lui balancer quelques vérités qui font mal à entendre que ce soit les yeux dans les yeux ou au téléphone – Kai acceptait mal d’avoir quelqu’un sur le dos, encore plus sa mère pour qu’il elle n’éprouvait que mépris et pitié, le mélange des deux était d’ailleurs assez étonnant-. La jeune femme entra dans la première pièce qui s’offrait à elle, et s’apprêtait à appuyer sur la touche d’appel quand son regard se posa sur ce qui composait la pièce. En fait, c’était un atelier de peinture, purement et simplement. La rouquine s’approcha des toiles, surprise d’apprendre comme ça que Fernando faisait de la peinture. Cette révélation aurait pu être anodine et même très plaisante si Kai était resté à l’entrée sans aller voir plus loin que le bout de son nez. Elle se retrouva face à la représentation d’une femme nue – ce qui suffisait déjà à Kai pour se faire des films- elle observait attentivement le tableau, persuadée d’avoir déjà vu la demoiselle se balader dans les rues d’Arrowsic sans pour autant pouvoir mettre un nom sur son visage – non pas que le tableau était mal fait, au contraire, il était trop bien fait mais, Kai ne connaissait rien de cette fille, elle l’avait simplement déjà vu, elle en était certaine-. Des tonnes de « et si… » faisaient leur chemin dans la tête de la rouquine, il larme roula le long de sa joue et elle baissa les yeux, honteuse d’être dans cet état et de s’être encore fait des illusions, d’être aussi naïve. Et là, elle en était persuadée, parce qu’en baissant la tête, pour bien enfoncer le clou, elle aperçut un emballage de préservatif. Le portable de la rouquine se fracassa au sol, elle était à présent en sanglot et désireuse de partir alors que des jambes restaient figées, devant de tableau qu’elle rêvait de brûler.


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MessageSujet: Re: keep me closer and closer.   keep me closer and closer. EmptyDim 20 Mai - 23:14

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KAI AND I WERE MADE TO BE
THE LOVED AND THE LOVING ONES.

Le sommeil, le rêve, le bonheur, la douceur. Quelques fois pendant la nuit, je me réveille, parce que la chevelure rousse de Kai me chatouille le nez, je la sens bouger un peu à côté de moi, émettre de petits bruits adorables. Ca ne me dérange pas, au contraire. Je reste de longues minutes à la regarder, à épier le moindre de ses petits mouvements. Elle respire doucement, calmement. Elle est belle, je l’admire, je la dévorer des yeux. J’aimerais l’embrasser, déposer un léger baiser sur ses lèvres, tout doucement, tout simplement, mais j’ai peur de briser son doux sommeil, j’ai peur de gâcher l’un de ses rêves. Donc je la laisse, et je me rendors et ce même processus recommence plusieurs fois dans la nuit. J’ai du mal à y croire, à réaliser qu’elle est vraiment là, tout près de moi, à quelques centimètres, qu’enfin on s’est tout dit, que c’est réciproque, qu’on s’aime, qu’on peut être ensemble, qu’on peut être un couple. Je suis persuadé que cette fois, rien ne pourra briser cette merveilleuse illusion – qui d’ailleurs, à mes yeux n’en est pas une.

Les oiseaux chantent, le soleil se lève, une nouvelle journée qui commence. Kai est déjà réveillée et malgré son petit sourire, elle me semble soucieuse. Je lui demande donc si quelque chose ne va pas. « Je ne vois pas comment j’aurai pu mal dormir avec toi, je vais très bien ne t’en fais pas. » Je souris, rassuré. Je ne sais pas ce qui m’en a donné l’impression. Peut-être simplement la peur, que quelque chose ne vienne briser notre doux paradis. Mais non, tout allait bien, ce reveil était le premier d’une longue série, j’en suis sûr. Elle m’embrasse et je ne quitte pas ses bras avant un moment, avant de me rendre compte que malgré notre bonheur, la vie continue, et qu’aujourd’hui j’ai des obligations. J’ai un rendez-vous chez le coiffeur. Bon, je pourrais très bien l’annuler, mais j’ai déjà eu beaucoup de peine à l’obtenir pendant un de mes jours de congé et mes cheveux sont déjà bien trop longs. Je ne compte pas non plus réitérer l’expérience de me les couper moi-même parce que la dernière fois, c’était une vraie catastrophe. « Je l’aime ta tignasse, moi. » J’étais persuadé qu’elle me dirait quelque chose comme ça, ce compliment me fait sourire. Elle m’embrasse encore. J’adore.

J’embarque quelques vêtements, ma serviette de bain et je fonce vers la douche, laissant Kai dans ma chambre. Je suis bien décidé à me dépêcher, car j’ai peu de temps pour me préparer et je compte profiter encore un peu de la présence de mon amoureuse. Notre soirée est passée trop vite, j’ai le sentiment de ne pas avoir assez profiter d’elle, comme si elle allait me filer entre les doigts. Mais non, il faut que je me resaisisse, j’ai peut-être galéré, mais maintenant, c’est bon, c’est dans la poche ! Je sens l’eau couler sur mon corps et je me remémore notre première nuit, dans le bain. C’était magique, torride, incroyable. Malgré mon état second, je ne me souviens que trop bien du bonheur que j’avais éprouvé à cet instant. C’était parfait. Je me savonne rapidement, je me rince et je sors de la douche. Je m’habille en vitesse, manquant presque de tomber en enfilant mon pantalon, tellement que je suis pressé de la retrouver. J’ai le sourire aux lèvres quand je passe la porte de la chambre. « J’ai essayé de faire vite pour… » pas de Kai dans la chambre. Je me dirige donc vers le salon, où je ne la vois pas non plus. Mais j’entends un bruit, provenant de l’atelier. L’atelier ? Merde. Je me hâte dans la pièce et je trouve Kai, plantée devant l’une des toiles de Teddy, pleurant à chaudes larmes… « Kai… » Elle se retourne, avec un regard noir que je ne lui avais jamais vu, elle doit surement croire que je me fous d’elle, que je suis un homme à femme qui couche avec tout ce qui bouge, que Teddy n’est qu’une de mes nombreuses conquêtes. Enfin, je ne sais pas, mais elle est dans un état pas possible. Mais, quand je vois l’emballage de préservatif, par terre, pas loin du fauteuil où j’ai couché avec Teddy, je sais qu’elle a compris, je sais qu’elle doit surement se faire des films. « Kai… Je vais t’expliquer. » Je m’avance vers elle, paniqué, tendant une main vers elle. Mais la rouquine, visiblement dégoûtée, ne pipe pas un mot. Elle ne me regarde même pas. Elle attrape ses affaires et elle fuit. Elle part de la pièce en courant, et déjà, j’entends ma porte d’entrée se claquer. À mes oreilles, le bruit semble assourdissant, la porte claque, détruit mes belles illusions, brise notre bonheur. Je me laisse tomber sur le sol. Assis par terre, je me prends la tête dans les mains, incapable de réfléchir, incapable ne serait-ce que de tenter de la rattraper…
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