AMELIA&DANNY. ϟ « I like the way you move. »

C'était un samedi soir comme un autre, que dire de plus sur la vie de Danny ? Absolument rien. Après avoir quitté le cabinet, Danny rentra chez lui afin de se doucher, parce qu'il avait décidé de sortir, pour aller prendre un verre au jack's lounge et une fois la soirée finie, il ramènera la jeune femme qu'il à courtiser chez elle, comme à son habitude. Danny était un jeune homme plein de surprise, et c'est en partie sa faute, c'est lui qui se donne cette image, juste pour avoir encore un semblant de virilité mais pour qui après tout ? Mais ce n'était pas le moment pour un parler. Une fois chez lui, il se déshabilla et fila à la douche, il alluma son poste de radio, mit la musique et fila prendre sa douche. Il y traina doucement, la chaleur de l'eau, qui coulait le long de son corps, il passa sa main dans ses cheveux, doucement et resta 5 longues minutes ainsi. Puis quand il eu chaud, vraiment trop chaud, il coupa l'eau, attrapa sa serviette et l'enfila autour de la taille. Avant de se diriger vers sa chambre et son armoire surtout. Il tira une chemise blanche et un jean. Il enfila ses chaussures. Puis avant de partir, il donna un rapide coup de serviette pour essuyer ses cheveux. Il alla vers la porte d'entrée, prit ses clés et prit la route pour aller en ville. Danny était un grand habitué du bar, depuis 2 ans qu'il vivait là, il y venait au moins 2 samedis par mois, ce qui était plutôt pas mal. Beaucoup pensaient qu'il venaient juste pour se trouver une fille. Une fois dedans, il alla prendre un whisky au bar, avant d'aller s'installer un peu plus loin, mais en restant proche du bar, pour que ses commandes soient plus faciles à passer. Une jeune femme s'approcha de lui, une jeune brune, plutôt mignonne, mais bien trop jeune, elle devait avoir 17 ans, ce qui est étrange, elle devait être nouvelle pour pouvoir rentrer sans problème, ou je ne sais pas. Elle aborda gentiment Danny, lui demandant si il avait du feu, parce qu'elle n'en avait plus, il hocha négativement la tête. Une jolie femme comme vous ne devriez pas fumer. La jeune femme poussa un petit rire puis se posa à côté de lui. Ah oui ? Dans ce cas, vous pourriez au moins m'offrir un verre ? lança-t-elle sans gène. Danny tourna doucement tout son corps vers elle, pour lui faire face. J'ai bien peur, ma chère, que vous soyez trop jeune, et je ne voudrais être complice d'une telle violation. Il lui fit un beau sourire pour accompagner sa remarque, à laquelle, la jeune femme tira sa carte d'identité, Sandra. 19 ans. Danny fut convaincu, après tout, il y avait des femmes qui faisaient plus que leurs âges et d'autres qui en faisaient moins, celle là devait faire partie de la seconde catégorie. Il s'excusa, et lui commanda une tequila, puisqu'elle regardait la bouteille avec insistance.

Spoiler:

J’étais arrivée en ville depuis deux semaines, j’avais trouvé un petit boulot de dépannage dans un restaurant du coin. Tous les jours, il y avait les habitués, les jeunes diplômés revenant prendre une bière, la bande au billard, tout l’arsenal d’une ville joyeuse. Je commençais à m’attacher aux habitudes des petites villes comme Arroswic, c’était touchant et amical. En tant que serveuse on devait bien évidemment être respectueuse des lois imposées, c’est pour ça que lorsque j’étais près de la caisse à encaisser, le patron m’avertit d’une nouvelle venue. En connaissant toute la ville, le gérant s’était fait une liste de jeunes filles susceptibles de tricher sur leurs âges. Evidemment, il n’avait pas les photos imprimés sur la liste mais un regard lui suffisait à dévoiler leurs identités. Je me sentais désolée pour ces filles, c’était tentant un bar où des jeunes hommes venaient prendre leurs verres en début de soirée, car attendre vingt et un ans pour consommer, c’est une stupidité, les Européens l’avaient compris. Je me rappelais de mes frères m’offrant mon premier verre pour ‘me transformer en vraie femme’. Ils n’avaient pas attendu ma majorité. La fille qui venait d’entrer était charmante, mais très vite son jeu fut dévoilé, elle ne devait avoir que quelques années de moins que moi, probablement a été récemment diplômée de son lycée. Elle accosta un beau blond en moins de quelques minutes. Le patron insista par son regard, je ne voulais pas me causer d’ennuis dès le début, j’acquiesçais d’un signe de tête. Me retournant je vis le blond plus précisément, je l’avais déjà aperçu à draguer des filles dans les environs, probablement le beau de la ville, ou autre, conquête sur conquête, jamais les filles ne semblaient manquer pour lui. Il fallait dire qu’il n’était pas moche à regarder. J’allais m’occuper d’une table près d’eux quand je surpris une partie de leur conversation. « J’ai bien peur, ma chère, que vous soyez trop jeune, et je ne voudrais être complice d’une telle violation. » L’homme parlait avec l’assurance d’un avocat, ou de quelqu’un du milieu. Je n’étais pas divin, ni rien, mais l’intonation de sa voix percutait avec la voix identique des juges, des avocats de défense. Touchée, je récupérais l’argent du vieux couple, et allais prendre leur commande. C’était la première fois que je le voyais de si près, ses yeux bleus étaient à craquer. « Deux tequilas, s’il vous plaît. » Ce soir, il était déjà tard, étonnamment, on était à une demi-heure de ma fin de service. Je regardais la fille, et allais lui demander sa carte, simplement, sans avoir l’air malpolie, ni rien. Soyons honnête, boire avant vingt et un ans, on l’avait tous fait. « Je peux voir ta carte s’il te plaît. » Un air de frayeur s’empara d’elle, regardant sa proie masculine touchée, gênée, voire embarrassée. Je lus. 19 ans, Sandra. « Je suis désolée, je ne peux pas te servir d’alcool.. Tu voudrais autre chose ? » Gênée, je ne savais pas où me mettre, ce genre d’humiliation me mettait horriblement mal à l’aise, le patron, au contraire, semblait très satisfait.

Danny regarda la jeune femme, pour le moment, il n'y avait qu'elle. Il se demandait dans quel état elle allait finir, et où elle habitait, parce que des filles sans logement, il en avait déjà connu, et ça le mettait toujours dans une position gênante, parce qu'il ne savait pas où les mettre, et il ne se voyait pas la jeter à la rue, donc souvent, il prenait une chambre dans le petit hôtel de la ville, et puis il repartait chez lui. Mais c'était pas une position agréable, comme le moment qu'il vivait actuellement. Pour Danny, la majorité, il la situe à 16 ans, parce qu'aux Etats-Unis, on peut conduire, mais en Russie, c'était 18 ans, et généralement, la vodka, on l a buvait très jeune, quand on avait 15 ans, pour un homme, pour montrer qu'on passait une étape, et du coup, Danny y était passé, même si il était en Amérique à ce moment là. Pour lui la jeune femme qui était présente, était autorisée à boire de l'alcool pour lui, mais pour les habitants de cette ville, la loi était la loi, et c'était 21 ans, quoiqu'il en soit. Quand je commandais ces tequilas, la serveuse s'approcha, c'était une jeune femme blonde, Danny l'avait déjà vu, mais elle venait d'arriver en ville, elle devait être étudiante et devait avoir un étier coûteux à financer, peut-être docteur, Danny la voyait bien comme gynécologue, ou psy. Mais pour le moment elle était serveuse, et prenait son boulot très à coeur. « Je peux voir ta carte s’il te plaît. » Sandra lui tendit, sa main tremblait, elle devait être française et de passage à Arrowsic, pour voir une amie sûrement, et elle ne devait pas être au courant de la légalité. La serveuse prit un air pincé, elle s'apprêtait à lui dire non. Danny l'avait bien compris, et il savait que la jeune femme se ferait rejeter. Il aurait dû la prévenir, mais au moins elle ne tenterait pas d'aller ailleurs, elle ne pourrait pas et finirait dans un bon état. « Je suis désolée, je ne peux pas te servir d’alcool.. Tu voudrais autre chose ? » Sandra semblait gênée, elle s'excusa à plusieurs reprises et secoua la tête. Danny commanda deux jus de fruits, ça serait sadique de narguer la jeune femme avec son verre. La jeune femme lui fit un sourire maladroit, et la serveuse leur apporta leur jus de fruit. Tu n'es pas d'ici, n'est-ce pas ? Sandra secoua la tête, Danny avait raison, il avait comprit quand il avait entendu son accent de français, c'était mignon. La jeune femme prit la parole. Je suis française et de passage à vrai dire, je rends visite à une amie.. Et pour tout dire, je ne pensais pas que ces réglementations étaient sérieuses.. Danny haussa doucement les épaules, ça dépends des villes à vrai dire, à New-York, ces grandes villes ne faisaient pas attention aux personnes, mais dans les petites villes ici, ça comptait. Il tendis son verre pour taper contre le sien, avant de souffler A la tienne.

La jeune fille était perturbée de ne pas avoir son verre, mais le garçon trouva la solution pour garder sa conquête de ce soir. Quand il commanda les deux jus de fruits, je le trouvais presque élégant, quoi que, je me demandais comment il pouvait être intéressé par ce genre de fille, l’accent français devait faire l’affaire en réalité. J’étais toujours surprise par la séduction masculine, même si parfois elle était particulièrement prévisible, voire trop. Je me mis à l’oeuvre, leur servis leurs verres, et retournais à mon travail ; de loin je les observais avant de retourner à mon travail. Servir, ramener, ranger, payer, rembourser, amener, marcher, le métier de serveuse devenait de plus en plus ennuyant. Je m’étais décidée à trouver mieux, ou à changer de ville. Rester inconstante me faisait perdre l’avantage, j’avais besoin de cet argent pour survivre, mais je perdais mon temps précieux à percer dans le métier d’avocat, chaque semaine passée, une opportunité s’étouffait. Quand le bar commençait à se vider peu à peu et que le nombre de client baissait, j’en profitais pour m’installer au bar et lire le journal de la ville. On y parlait des activités organisées par la mairie, des travaux futurs, d'un mariage important à venir ; bref, les histoires de petites villes. J’ouvrais à la station de recherche de job, décidée à trouver une solution, le patron me narguait ‘à quoi ça sert, c’est bien le job de serveuse’ ; mais si je voulais être serveuse, je serais restée à Nashville. J’avais beau cherché, il n’y avait rien d’intéressant pour moi. Vétérinaire ? J’avais peur du sang. Boulangère ? Faire un gâteau au chocolat devenait une épreuve en quelques minutes ; il était clair que je ne savais rien faire qui puisse servir à cette petite ville. Je pouvais en revanche trouver un travail dans un garage mais je le considérais comme une passion, pas un travail ; quant aux chevaux, c’était toujours un plaisir et j’étais déjà une famille amie avec Hanna ; alors j’attendais. Décidément je ne trouvais rien. J'avais un diplôme qui m'était inutile, c'était la crise économique.

Spoiler:

Danny regardait furtivement la serveuse quand elle lui donna leurs jus de fruits. Elle était mignonne et très jeune, peut-être 2 ans de moins que lui, à tout casser, ce qui allait en fait. Sandra parlait de son voyage, ce qui l'avait poussée ici, sa visite à New-York, et son envie de vivre ici, Danny l'écoutait, sans lui prêter une grand attention, il lui fit un petit sourire, sans savoir quoi dire, et elle comprit, car elle s'arrêta. Avec son mauvais accent, il ne comprenait pas très bien ce qu'elle lui disait, c'était des mots mâchés, ce qui était sûr, c'est qu'elle avait pas assez pratiqué l'anglais pendant sa jeunesse. Elle lui demanda ce qu'il faisait là un samedi soir, Danny lui montra son verre, et elle sourit. Mauvaise question, devait-elle se dire, quel homme ennuyant, il m'ignore. Mais Danny n'en avait pas grand chose à faire, elle n'allait pas se bourrer la gueule, il n'aurait pas à s'occuper d'elle, donc elle lui devenait inintéressante. Sandra s'intéressait à lui, et n'avait pas l'air de vouloir le lâcher, et elle reprit de plus belle en lui demandant ce qu'il faisait dans la vie. Danny posa son verre, commençant à lui raconter qu'il était avocat, pourquoi il faisait ce métier et ce qui lui plaisait. Être avocat était un beau métier, on avait beaucoup de reconnaissance, on pouvait venir en aide aux innocents qui se faisaient abusés par des malfrats, ou encore venir en aide aux personnes les plus démunies, qui se font abusés par la société. Quand Danny exerce son métier, il se sent fier, il sait qu'il fait une bonne action et cela le réjouit. Sandra le regardait, puis soupira, elle sortit son paquet et lui fit un triste sourire avant de partir. Elle prononça quelques mots que Danny ne comprenait pas, sûrement un juron français pour le traiter de goujat parce qu'il s'est moqué d'elle en faisant semblant d'être intéressé au début, pour finir par l'ignorer. Danny s'en moquait, elle était partie, il allait pouvoir boire. Il s'empressa donc de commander un cognac.

Le patron m’envoyait dans l’arrière du bar, nettoyer. Encore. J’obéissais, je n’avais pas le choix ; je subissais les foudres du grand méchant, en repensant à mes derniers mois. Comment avais-je fait pour en arriver là ? Il y a peu, j’étais une étudiante pleine d’entrain pour commencer à se venger des vilains, et protéger les innocents. Certes, je n’avais pas été la première dans ma promo à l’université, mais que dire, l’école, ça m’avait toujours ennuyé à un point dramatique ; mais je n’avais jamais pensé à payer des milliers de dollars pour rentrer dans une école, et finir serveuse. J’étais déçue, c’était sans doute. Qui ne l’était pas, dans ce genre de situation ? Après avoir rangé l’arrière-salle, je retournais dans la grande salle. Le patron était toujours posté au même endroit, il semblait ne pas avoir bougé d’un cil, prenant plaisir à ne rien faire ; l’avantage des gérants. Je ferais la même chose à sa place. Il n’y avait plus grand monde, ça s’était pratiquement vidé, les personnes âgées étaient rentrées, les jeunes sortaient autre part ; les gens finissaient. Sauf le blond, il était là, mais la fille était partie. Les verres de jus de fruits étaient finis. Il commanda un cognac ; enfin il avait la possibilité de boire, il ne semblait pas hésiter entre ce choix. Je lui amenais. « Tenez. » Je faillis faire une remarque sur le fait de boire seul, mais je trouvais ça malvenu juste à temps ; j’aimais bien boire seule, pourquoi ferais-je des commentaires déplacés à ce pauvre jeune homme ? ‘On ne fait pas autrui ce que l’on ne veut pas qu’on nous fasse.’ enfin, quand mon père disait ça, c’était plutôt vis-à-vis de ses machines chéries ; mais ça s’appliquait dans toutes sortes de situations. A force de squatter chez Hanna, je perdais mes habitudes, ma routine ; je ne me sentais pas vraiment à l’aise dans tout ça. J’avais besoin de me trouver mon endroit, avec mes bouteilles, et mes outils. Et puis, probablement un vrai travail, mais je ne voyais pas où le trouver dans les environs ; il me semblait que la chose la plus honnête à faire, c’était d’économiser pour le moment.