Sujet: I missed you, bitch | EIRLYS Dim 19 Aoû - 23:14
EIRLYS & EVER
" J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. "
Les chaussures tenaient sur le bout de mes deux doigts. La tête baissée, le regard vide, je marchais. Mes pieds nus ne faisaient qu'un avec le goudron gris. Le long de la route, perdue, je continuais mon chemin. Ma robe était à moitié déchirée. Chaque bruit de voiture me faisait accélérer le pas. Je ne devais pas m'arrêter. Je me sentais... Humilié. Se faire jeter par un homme au réveil parce que madame allait arriver... Donnez votre corps à quelqu'un et c'est ainsi qu'il vous récompensera. Comme toujours. Avec le temps, je ne devrais même plus y penser. Mais au fond, je ressentais comme une gêne. Après tout, n'ai-je pas le droit de bénéficier d'une quelconque attention ? De l'attention, de la tendresse, c'était pas comme si je demandais la lune bordel ! De toute manière, dès qu'ils ont eu ce qu'il voulait, ils t'abandonnent, comme ça, sans une once de regret. Les hommes, tous les mêmes ! Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. La société a bien du soucis à se faire. S'ils savaient mon vrai âge, peut-être qu'ils changeraient d'attitude... Sincèrement, j'en doute. Peut-être qu'ils me traiteraient comme une gamine... Ce que je détestais le plus. Même si j'en suis une, je ne veux pas qu'on me traite ainsi. Je ne le supporte pas. Je relevais enfin la tête. Immobile, devant le seuil de la maison. Si ma mère me voyait dans cet état... Elle me passerait sûrement un interrogatoire. Heureusement pour moi, elle n'était pas là. Hallelujah ! Désespérément, je tentais de retrouver les clés dans le sac... Dans tout ce merdier, comment voulez-vous les trouver ? Tactique numéros une, renverser le sac et tout éparpiller. Trouvé en moins d'une minute. L'inconvénient dans cette tactique, c'est qu'il fallait tout ranger ensuite. Je n'allais pas me casser la tête. Je remettais tout à l'intérieur, ne prenant même pas soin de les ranger correctement. Je fonçais tête baissée en direction de ma chambre. Je jetais sur le sol mes chaussures et, je me laissais tomber sur le lit. Si ça n'avait tenu qu'à moi, j'aurais sûrement pu rester là, tranquillement, en train de sombrer dans les bras de Morphée. Mais en fin de compte, j'optais pour une douche bien froide. Rester des secondes, puis des minutes sous l'eau froide, rien de plus agréable. J'en frissonnais. En sortant de la douche, je m'enroulais dans une serviette. Néanmoins, j'ai pu remarquer cette cicatrice en dessous du nombril. « Merde... Mais je n'avais jamais fait attention à ça... » Non, je n'avais jamais fait vraiment attention à celle-ci. Ce n'étais que maintenant que je découvrais cette cicatrice. Je ne savais pas du tout d'où elle pouvait venir... Sûrement à cause de mon enfoiré de père... Je soupirais avant d'enfiler un short en jean avec un dos-nu noir. J'ouvris en grand ma fenêtre et, avec prudence, je me débrouillais afin de monter sur le toit. Perchée sur le toit de la maison, j'observais. Je me sentais tellement supérieur comparé aux autres. La seule fois où je peux rester seule. Le toit, c'était mon endroit rien qu'à moi. Je sortais de ma poche tout ce dont j'avais besoin pour me constituer un joint. Entre temps, le portable vibra. « Oui maman ? » « Tu as pris tes médicaments ? » « Bien sûr... » « Tu as mangé ce matin ? » Je soupirais. « Comme chaque matin, maman. » « Ok, je risque de rentrer tard ce soir, avec le boulot, prend soin de toi, on se verra demain matin, mais je t'appellerais entre temps. Travail bien en cours ma chérie, bonne journée ! » Et, elle raccrocha aussitôt. C'était tellement facile de lui mentir, pourtant, je ressentais une pointe de culpabilité. Je portais jusqu'à mes lèvres ce joint que j'avais pris soin de faire. Tout en me relevant, je recrachais cette fumée blanche. Je fermais les yeux et, doucement, je me mis à tourner sur moi-même. Je tournais, encore et encore, sans éprouver de mal. Puis, je finis par tomber, de nouveau assise sur les tuiles rougeâtres. J'ouvrais les yeux, le soleil tapait fort, si fort que je décidais de descendre de mon perchoir pour rentrer.
Si ma mère pensait réellement que j'allais aller en cours, elle pouvait se mettre les doigts dans le nez. Pour rien au monde j'irais dans ce foutu lycée. Oui, aujourd'hui, j'avais décidé de sécher, comme d'habitude en fait. Après tout, ça ne changeait pas grand-chose de mon quotidien. J'écrasais le joint sur la rempart du balcon. En face, posé sur une commode, se trouvait mes médicaments que je devais absolument prendre pour je-ne-sais plus quoi... Deux par jour. Deux petites pilules par jour. Mais, si seulement ma mère savait, je ne les prenais plus depuis un moment et, bizarrement, je me sentais bien. Sincèrement, je ne sais pas ce qu'il a inventé ce médecin, mais je me portais comme un charme ! Dans une main, je disposais deux petites pilules. Je les jetais aussitôt dans les toilettes. Je les regardais disparaître. Par précaution, je préférais faire semblant de les avoir pris et d'en jeter deux dans les toilettes, afin que ma mère y croit dur comme fer. En même temps, tu peux tout lui faire gober. Un jour j'ai eu le malheur de balancer une connerie en disant que le prince Charles habitait à côté de chez nous... Et bien, c'est dans des moments comme ça que je me rends compte que je ferais mieux de me taire... Oué, il y a cru... Je traînais des pieds dans toute la maison en soufflant. En fait, je préférerais être en cours... Pourtant, je ne m'ennuie jamais... Je décidais de sortir d'ici, me sentant trop oppressé par cette grande maison vide. Je pris mes clics et mes clac et, en une seconde, j'étais déjà dehors. Prête à entamer un long chemin vers je-ne-sais-où. Oué, je n'avais pas encore réfléchis où j'allais aller.
Sur le long de la route, les écouteurs correctement placé dans les oreilles, la musique forte, je ne faisais plus attention à rien. Si une voiture m'avait foncé dessus, je ne m'en aurais même pas rendu compte... Alors, c'est pour vous dire. Non, plus rien ne comptait à cet instant. Seulement ma musique et moi. J'avançais, tête baissée, ne me préoccupant de rien. J'errais telle une âme perdue. En fait, je connaissais parfaitement Arrowsic. Sur le bout des doigts. Mais bizarrement, j'avais une folle envie de m'y perdre. Comme ça, oué, juste pour rire. Parce que j'en avais envie. Rire, profiter de la journée avant que la nuit arrive. Non, ce ne sera pas pareil ce soir. J’accélérais le pas. En harmonie avec la mélodie qui sortait de mon Ipod. Le rythme allait vite, tellement vite, qu'au final, je me suis retrouvée à courir. Courir comme une attardée... C'était comme ça que je me voyais, en ce moment même. Nous étions en fin de matinée et, le soleil tapait tellement fort qu'il réussit à brûler mes yeux. J'arrêtais la musique, stoppant ainsi le rythme que j'avais adopté pendant un petit instant. Je tentais de reprendre mon souffle. Très vite, mon regard fut attiré par un endroit. Le parc. Qui dit parc, dit arbre. Qui dit arbre, dit ombre. Qui dit ombre, dit le lieu parfait pour me reposer. Je suis si intelligente et parfaite. Oh god, je me surprenais moi-même... Je m'envolais donc jusqu'à ce magnifique endroit, paisible, sympa et, surtout tranquille pour se fumer un petit joint en paix. Oué, c'était mal de fumer autant, mais je m'en foutais complètement. Je m'avachis sur un banc, la chaleur me tuait, mais au final, ça me faisait une excuse de plus pour mon absence d'aujourd'hui au lycée. J'observais, balayant le parc du regard. Oué, j'aimais bien observer chaque faits et gestes des personnes. J'aimais les regarder du regard tout en leur inventant une histoire. Bon, j'avais que ça à faire, mais au pire, on s'en fout ? Subitement, mon regard fut attiré par une personne en particulier. « Eir... Eirlys... Non c'est une blague... » Je ne cessais de cligner des yeux, sait-on jamais, si j'étais en train de rêver... Je ne voulais pas prendre le risque de me ridiculiser, admettons, ce n'était pas elle. Pourtant, je la reconnaîtrais entre mille. Sa longue chevelure brune ne trompait personne. Assise sous un arbre, à l'ombre, en train de fumer. Avait-elle lu dans mes pensées. En fait, Eirlys, c'est un peu moi, sauf que contrairement à elle, je suis blonde, toujours lycéenne et, véritablement sexy... Non je n'ai pas les chevilles qui gonflent. Puis ça va, je peux bien m'accorder quelques secondes d'attention, personne ne le fait alors, bon, faut bien un début à tout... Une envie soudaine me vînt. J'avais envie d'aller la voir, histoire de la charrier un peu. Je m'avançais, d'un pas léger. Tout à fait l'aise, bien que je ne comprenais pas ce soudain retour. C'est vrai quoi ! Ça fait un moment que je ne l'avais plus vus dans le coin. Elle a miraculeusement disparu, et elle réapparaît comme ça. Je sais pas comment elle fait, mais c'est magique. Faudrait que je pense à demander le numéros des agents secrets qui l'ont entraîné. Oué, ça m'intéresse tout ça. Plus je me rapprochais d'elle, plus j'étais convaincue que c'était la vraie Eirlys. « Tiens, tiens, tiens... Ça fait un moment que je ne t'avais pas vu ! » Un petit sourire, qui ne voulait absolument rien dire, en fait, lui aussi était apparu comme par magie ! « Je sais que j't'ai manqué, alors pousse ton gros cul que je puis m'asseoir. » Je m'installais, sans gênes, tranquillement. Après tout, c'était pas comme si on ne se connaissait pas. Tout en me reconstruisant un joint (oué, j'vais finir une pro de pro à force), je lui jetais des petits regards. Elle avait pas vraiment changé, à ne pas prendre méchamment. « Alors sale bitch, t'étais passée où ? Oué parce que tu disparaît et réapparaît comme ça, tu pourrais me prévenir. Enfin, c'est pas pour autant que le monde s'est arrêté de tourné... dis-je en levant les yeux au ciel. C'est pas de la méchanceté, enfin... Je crois... Au pire, elle le prend comme elle veut, si ça l'a fait chier ou que ça l'a vexe, c'est pas pour autant que je vais culpabiliser. Je dis seulement ça, parce qu'elle m'avait manqué, mais entre nous deux, j'allais sûrement pas lui dire, donc fallait que je balance un petit truc pour casser l'image de bisounours. Mais au fond, j'avais beau dire le contraire, sa présence m'avait manqué. Un petit peu, beaucoup...
Sujet: Re: I missed you, bitch | EIRLYS Mar 21 Aoû - 14:11
« On est pas sérieux quand on a dix-sept ans . A dix-neuf ans non plus ! »
J'en avais marre de voler , j'avais envie de me reposer pour une fois . J'allais me poser et vraiment rien foutre , pas de plans , pas de vol , pas besoin de réfléchir , rien . Il faut bien parfois se reposer et ne rien faire , même pas réfléchir . Une journée réservée exclusivement à l'oubli . Oublier qui on est , juste quelques secondes . Oublier , ce que l'on est , ce que l'on a vécu , tout oublier . Je me rappelle quelques fois que j'ai de la chance , que je n'ai jamais affronté l'adversité seule , qu'il y avait toujours cette personne avec moi pour cela . Mais dans notre de bonheur , on ne veut aucun faux pas , aucune maladresse , aucun tâche . Je n'échappe pas à la règle , j'aurais bien aimé une petite vie tranquille , paisible , pas d'emmerdes , pas de problèmes d'argent , pas de malheur , juste de la joie . J'avais juste l'impression de trop demander , de demander la lune , de vouloir boire toute l'eau à la mer , de vouloir donner des cheveux à tous les chauves de ce putain de monde pourri . Alors c'était dans cet espoir , celui d'oublier que je m'étais retrouvée au parc sous un arbre . J'allumai une cigarette . Il n'y avait que ça à faire . A part dormir mais j'avais pas envie de dormir , il faisait trop bon pour ça . Je recrachai la fumée . Non , la cigarette n'allait pas arranger mes problèmes , non la cigarette n'allait pas m'aider à dormir mais j'en avais besoin . Les chants des oiseaux ne m'aidaient pas à me calmer , de toute façon j'arriverais jamais à oublier , fallait bien que je fasse avec . J'avais pas envie , pas envie de vivre avec ce fardeau , pas envie de le voir dans mes rêves , pas envie de fermer les yeux et de voir toute ma conne de vie défiler . J'avais pas envie , j'avais seulement envie d'une nouvelle vie . Mais je savais très bien que malgré tous mes efforts , un comme je l'ai dit j'allais jamais rien oublier et de deux , j'avais tellement un caractère de merde , trop ancré maintenant que le déloger c'était même plus envisageable . Je tirai sur ma cigarette . Ouais , j'allais devoir vivre le restant de ma vie embourbée dans mes problèmes miteux . " Tiens, tiens, tiens... Ça fait un moment que je ne t'avais pas vue ! " Qui est la salope qui a osé me déranger ? Je levai les yeux . Ce visage , ses longs cheveux blonds , ses yeux bleus . Everleigh-Skye McQueen . Encore une connaissance d'il y a deux ans . " Je sais que j't'ai manqué, alors pousse ton gros cul que je puisse m'asseoir. " Non j'crois pas mais bon vas-y installe-toi je vais rien te dire surtout . Je la regardai . C'était qu'elle était armée la petite . Une latte de plus sur ma cigarette . " Je te proposerai bien de ma cigarette , je suis une bonne âme mais visiblement t'as beaucoup mieux . " J'avais pas envie de la saluer , pas le moral et puis c'était Ever' quoi . Pas besoin de grand discours , son sourire en disait assez . Le mien aussi . Sourire qui n'apparut que quelques secondes . Le temps de porter encore une fois la cigarette à mes lèvres . J'avais regardé les mégots tombés . J'avais pas envie de mourir brûlée -et surtout de passer l'éternité en enfer avec Ever'- , j'avais encore d'autres personnes à énerver sur cette foutue Terre . Et puis j'pouvais pas abandonner mon frère , je pouvais pas partir . Tout simplement . Même si parfois j'en avais plus qu'envie ! " Alors sale bitch, t'étais passée où ? Oué parce que tu disparaît et réapparaît comme ça, tu pourrais me prévenir. Enfin, c'est pas pour autant que le monde s'est arrêté de tourner... " Je sortis mon portable . C'était quand même tôt pour moi . Trop tôt , j'avais vraiment eu un problème aujourd'hui . J'étais pas franchement d'humeur et le "bitch" était sûrement en trop . " Tu fous quoi ici ? Un de tes gigolos t'as posée un lapin ? J'imagine qu'en deux ans t'as pas changé , quand on est une bitch , on le reste . " Et un nouveau sourire apparut sur mon visage . Oh là ce n'était rien d'amical , un simple sourire en coin . Je recrachai la fumée prise précédemment dans sa direction . Elle avait pas qu'à me saouler , j'étais pas d'humeur et voir sa tronche ne m'avait pas du tout illuminé la journée . C'était une simple constatation . Au pire , elle le prend comme elle veut . Après tout le monde ne s'arrêtera pas de tourner si elle part . Bien au contraire . Cela serait même mieux .
Sujet: Re: I missed you, bitch | EIRLYS Sam 15 Sep - 15:22
EIRLYS & EVER
" J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. "
" Je te proposerai bien de ma cigarette , je suis une bonne âme mais visiblement t'as beaucoup mieux . " Je ne savais pas pourquoi, mais je n'ai pûs m'empêcher de rire à sa réponse. Peut-être serait-ce le fait qu'elle se voit comme une bonne âme. Elle ? Non j'crois pas non. J'veux bien qu'elle ait des qualités mais sûrement pas ça. Et j'dis pas ça pour faire ma méchante, une fois de plus, seulement je pense que je la connaissais suffisamment pour pouvoir la juger sur certaines choses. Mais sinon elle bien cette petite. Elle m'amuse. Entre caractère de merde, on s'entend bien même si parfois on a tendance à se détruire. Minutieusement, je terminais ce deuxième ou peut-être troisième joints. Je ne faisais pas vraiment attention, après tout, on est jeune et quand on est jeune, faut en profiter un maximum. " Visiblement, t'as tout compris. dis-je en tirant une latte, puis une deuxième. Tout en posant mes deux mains sur la pelouse et m'appuyant dessus, je la regardais en recrachant la fumée dans sa direction. " T'en veux ? " dis-je en lui tendant le joint. Puis après une courte réflexion, pourquoi j'serais d'humeur généreuse, surtout avec Eirlys. Après tout, c'était pas comme si elle était gentille avec moi. Puis être gentil, c'est être con. Or, je ne suis pas débile. Je rapportais le joint à mes lèvres avant même qu'elle pût le pendre. Je tirais une nouvelle fois dessus avant de lever les yeux au ciel. " En fin de compte, c'est pas bon pour ta santé alors j'le garde..." J'me demande bien quelle mouche m'a piqué d'aller la voir, de m'asseoir avec elle est surtout de lui adresser la parole. Et quand bien même elle m'avait manqué, un petit peu, j'aurais dû rester là où j'étais, seule. Après tout, vaut mieux être seule que mal accompagné. Non loin que la brunette soit une mauvaise fréquentation, mais sa présence commençait un peu à me taper sur le système, surtout son petit air de madame je me la joue à la rebelle. A la rebelle d'Arrowsic, pire, à la rebelle des montagnes. Bien sûr, j'ai envie de te dire que t'a encore de la marche à faire avant d'être une rebelle de la montagne. Enfin, je soupirais. Peut-être que j'aurais mieux fait d'aller au bar, me chercher quelqu'un avec qui passait du bon temps, étant donné que là, je m'emmerdais sérieusement. Les joints c'est bien, Eirlys c'est pas mal, mais bon, avouez vraiment que je perds mon temps. Je soupirais une nouvelle fois de plus avant de tirer de nouveau sur mon joint. Je ne prenais même plus la peine de regarder la brunette. Même pas du coin de l'oeil. Si j'avais séché pour ça, franchement, je retournerais bien en cours, même si je m'emmerderais autant. Enfin... Même le ciel était plus amusant à regarder que l'autre demoiselle qui se donne des airs de je ne-sais-quoi. Je ne la reconnaissait plus vraiment, c'est vrai, d'habitude, on s'amuse plutôt bien, enfin façon de parler. Mais là, plus plat tu meurs !
" Tu fous quoi ici ? Un de tes gigolos t'as posée un lapin ? J'imagine qu'en deux ans t'as pas changé , quand on est une bitch , on le reste . " Mademoiselle Huxley c'est enfin décidé à ouvrir la bouche, mais pas vraiment pour sortir quelque chose d'intelligent. Si elle voulait jouer avec mes nerfs, c'était gagné, mais je ne lui donnerais pas raison, après tout, elle n'en vaut pas assez la peine. Un de mes gigolos... Prétendait-elle que j'étais une traînée ? Indirectement, ça c'était sûr. J'avais envie d'applaudir à sa connerie démesurée, à sa stupidité infinie. Oh oui qu'elle le faisait exprès, parce qu'au fond, elle aime bien me titiller, elle aime bien me mettre hors de moi-même. Lui donner ce plaisir ? Sûrement pas. Ce n'était pas parce que c'était Eirlys que j'allais lui faire ce plaisir, au contraire. Elle veut jouer ? On allait jouer. Rien à foutre si je la blesse, après tout, elle venait de le faire. La deuxième personne à l'avoir vraiment pensé que j'étais une traînée, c'était elle. Puisqu'elle venait de me le dire. Indirectement, certes. J'suis peut-être blonde, mais j'suis pas débile, détrompez-vous. La première personne à l'avoir pensé c'était mon père et c'était pour ça que là tout de suite, je n'avais envie que d'une seule chose, lui crachait en pleine gueule et lui sautait dessus, lui arracher son joli minois, mais pas pour l'instant. Je vais me contenir, la jouer fine. Après tout, elle veut jouer, donc j'vois pas pourquoi jtla laisserais gagner. Je finis par la regarder et afficher un léger sourire au coin de la bouche. " Qu'est-ce que je fous ici ? Bah j'me détends, ça se voit pas ? dis-je en soupirant. Je tirais une dernière fois sur le joint avec de jeter le mégot sur la pelouse, à quelques mètres de nous. " Enfin mon chou, t'as dû te tromper de personne parce que la seule personne qui pose des lapins c'est moi. Tu devrais le savoir depuis le temps. Puis t'en fais pas pour mes gigolos, ils vont très bien. " répondis-je en fronçant légèrement les sourcils. " J'imagine que tu n'as pas changé non plus en deux ans. Oué et alors ? J'le vis très bien, t'en fais pas pour ça. En même tu n'as pas à me donner de leçons ou de moral, parce qu'à ce que je sache, tu n'es pas mieux placé que moi, alors si j'étais, je me tairais deux fois avant de balancer ce genre de choses. T'as de la chance que ça soit moi, après tout, t'aurais bien pût rencontrer une autre personne qui l'aurait pris différemment et t'aurais sûrement abimé ta petite face. Enfin..." Je levais de nouveau les yeux au ciel. Désespérant, oui, vraiment. " Et sinon, comment va ton jumeau. Fais-moi penser qu'il faudra que je l'appelle..." dis-je en souriant malicieusement. Je savais très bien que son frère était son point faible et ça, elle ne peut pas le cacher. Surtout à moi. Je savais très bien que selon ce que je dirais, Eirlys pourrait très bien s'emporter, mais entre nous, rien à foutre. Au contraire, je n'attends que ça. Seulement pouvoir rire de sa réaction. Puisqu'on a toutes les deux le point faible de l'autre et c'est dans ces moments comme ça, qu'on préfère se détruire plutôt que d'agir comme des personnes tout à fait normal. En fait, nous ne sommes pas normal, mais anormalement normal.
Sujet: Re: I missed you, bitch | EIRLYS Dim 16 Sep - 14:59
« On est pas sérieux quand on a dix-sept ans . A dix-neuf ans non plus ! »
Un monde sans Everleigh-Skye c'est juste le Paradis . Sans son horrible voix , sa tête de mangouste , ses manières de princesse et son caractère de chieuse . Elle fait la belle , elle fait la fière , elle fait sa grande mais qu'est-ce que je fous avec elle ?! C'est encore une gamine ! Retourne dans ton bac à sable , lâche-moi , va montrer aux autres qui t'es vraiment avec ton joint . Va montrer tes nibars à quelqu'un qui s'y intéresse vraiment ! Arrête de me faire râler avec ton chiant imbécile , en plus de tous les défauts cités plus hauts , t'es conne , on peut plus rien pour toi , achète-toi une corde c'est la seule solution . Déranger une Eirlys qui déprime avec un joint alors qu'elle n'a qu'une simple cigarette c'est un des meilleurs moyens pour signer ta mort . L'enterrement sera gratuit t'inquiètes pas , je suis une bonne âme je te l'ai dit . Même trop avec toi , je devrais pas mais bon avec les bons moments qu'on a passées toutes les deux , toutes nos conneries , tous nos délires ensemble je te fais un petit cadeau . J'avoue c'était bien tout ça mais bon , on dirait pas mais j'ai quand même changé en deux ans , j'veux dire il s'est passé certaines choses qui m'ont faite légèrement changée . Légèrement quand même car je suis toujours moi quand même . Je suis toujours Miss Connerie , Miss Je M'en Fous des Mecs , Miss Je Fume , Miss Monde . Y'a juste une partie de moi qui a changé , qui s'est légèrement je dirais assombri . Mais bref je m'en fous des autres , je suis bien comme je suis actuellement , je m'amuse c'est l'essentiel . Après tout . Il n'y que ça qui compte avec le frangin . Mais profiter de la vie c'est sans Ever . Cela a toujours été sans elle alors pourquoi ça changerait ? Comment vous dire... En fait , oui on a passé de bons moments ensemble , on a rigolé , c'était trop cooool mais c'était rien pour moi . Oui , Ever c'était une bouche trou , quand malheureusement t'as personne tu vas la voir , tu tapes la discut' avec elle style elle t'intéresse , une soirée avec elle - elle a le sens de la fête , c'est sa seule qualité - et hop fini cette pseudo belle amitié , cette pseudo bonne entente . " Visiblement, t'as tout compris. " Je levai les yeux au ciel . Encore une parole dénuée de toute intelligence , à force je m'y habituais avec elle j'avais même l'impression de rivaliser avec Einstein . C'est peut être pour ça que je restais avec elle . En restant avec cette clocharde je me mettais naturellement en valeur même si croyez-moi j'avais pas trop besoin d'elle pour le faire . " T'en veux ? " Non , connasse je dis ça mais tu vois j'aime saliver , j'aime me faire du mal . Mais bon , plutôt crever de le dire et de partager ma salive avec toi même si j'en ai vraiment envie . Elle me le tendit . Je détournai le regard . Sors cette chose blasphématoire de mes yeux de sainte , ta perversion risque de me les brûler ! Il fallait bien que je me trouve une raison pour évitez de craquer , la cigarette c'est très bien aussi même si la mienne était bientôt finie . Merde , elle allait encore me faire envie et me saouler cette salope . Elle avait que ça à foutre , elle aurait pu pour une fois bouger sa viande et aller en cours , qu'elle se cultive ! Elle en avait bien besoin ! " En fin de compte, c'est pas bon pour ta santé alors j'le garde..." Cool ta vie . Je tirai sur ma cigarette avant de la regarder dans les yeux . " Si tu tenais vraiment à ma santé tu fermerai ta grande gueule . " Avant de retourner à l'observation de l'herbe . Elle était vraiment très belle cette pelouse , verte . De la pelouse quoi . Enfin c'était toujours mieux que le regard idiot de la blonde . J'avais pas envie de soutenir son regard . J'avais envie de rien . Enfin si qu'elle se casse mais je radote là non ? Je me répète c'est vrai mais c'était vraiment ce que je voulais le plus à ce moment précis . Être seule . Pas de petite salope blonde dix-sept ans , pas de passants , rien , personne , juste moi . Moi et mes problèmes . Problèmes qui allaient sûrement jamais se régler mais j'avais besoin d'être seule et elle , là avec sa tête de pétasse , ses manières de pétasse , ses trucs de pétasse , ses phrases d'idiotes elle sabotait tous mes plans . En gros , elle me courrait sur le champignon , elle polluait mon oxygène , elle me faisait chier quoi ! Va en cours , trouve-toi d'autres amies mais t'es tellement aveuglée par ta petite personne que tu ne vois même pas que la dernière chose que je veux c'est toi ?! Il lui faut quoi pour qu'elle comprenne , que je lui annonce carrément , elle était si stupide que ça ? " Qu'est-ce que je fous ici ? Bah j'me détends, ça se voit pas ? " Je continuai de la snober mais en arquant quand même un sourire . On avait visiblement pas la même vision du verbe se détendre . Dernière latte de ma cigarette , je l'écrasais contre la terre , prenant mon temps . Parce qu'un je n'avais rien de mieux à faire et deux , le matin j'étais pas au top de ma force surtout dans ces moments là . Ceux de vide absolu . " J'appelle ça faire chier son monde mais chez toi ce sont des synonymes visiblement . " Synonyme . J'avais sorti un mot assez intelligent . Je me félicite bravo mais je me mis à douter . Est-ce qu'elle comprendrait au moins la signification de ce mot ? J'en doutais mais bon , au pire elle saura quoi faire à la place de se rouler un joint , aller à la bibliothèque ou mieux en cours comme ça Eirlys-Dawn sera tranquille toute la journée sans se soucier de voir Miss Chiante dans les environs . " Enfin mon chou, t'as dû te tromper de personne parce que la seule personne qui pose des lapins c'est moi. Tu devrais le savoir depuis le temps. Puis t'en fais pas pour mes gigolos, ils vont très bien. " C'est bien . Tu veux que je te félicite aussi peut être ou que je continue à te faire la morale comme tu le dis si bien ? Et puis si je disais rien , j'ai pas envie de tomber au même niveau que toi je serais devenue bien misérable . Et puis en deux ans j'avais failli oublier que t'avais un palmarès de mec plus long encore que celui de toutes les filles d'Arrowsic réunies . J'avais presque oublié que t'étais une nympho' , en fait je l'avais totalement oublié , je savais bien que salope c'était pas suffisant pour te définir il faut bien que je me trompe parfois . Et puis non je me trompe pas de personne la seule traînée qui habite dans ce trou paumé c'est bien toi . Enfin , je dis rien , j'avais pas envie de gaspiller ma précieuse salive pour elle . J'avais même envie de me coucher sur l'herbe et de dormir sauf qu'elle , elle avait pas fini de m'emmerder . Jusqu'au bout ! Et bien sûr avec sa voix en fond sonore impossible de dormir , sa voix de crécelle me perturbe au plus haut point . " J'imagine que tu n'as pas changé non plus en deux ans. Oué et alors ? J'le vis très bien, t'en fais pas pour ça. En même temps tu n'as pas à me donner de leçons ou de morale, parce qu'à ce que je sache, tu n'es pas mieux placée que moi, alors si j'étais toi, je me tairais deux fois avant de balancer ce genre de choses. T'as de la chance que ça soit moi, après tout, t'aurais bien pût rencontrer une autre personne qui l'aurait pris différemment et t'aurais sûrement abimé ta petite face. Enfin..." Je soupirai . Tant de mots , tant de temps pour dire des choses totalement inutiles . Je lui adressai même pas un regard . Mon regard se méritait . " Non je n'ai pas changé mais je n'ai jamais été une salope . Contrairement à toi . Et puis si ça avait été quelqu'un d'autre que toi , il aurait été un minimum intelligent pour ne pas me voir et ce n'est pas ton cas . " Blablabla . Elle avait toujours quelque chose à dire celle-là ! Si elle réfléchissait avant de parler peut être qu'au moins ses paroles pourraient devenir un minimum intelligents , au moins digne d'être écoutées avec un peu plus d'attention . Au moins , elle gagnerait ça et pour elle c'était déjà un bon début . " Et sinon, comment va ton jumeau ? Fais-moi penser qu'il faudra que je l'appelle..." Je ne pus m'empêcher de tourner brusquement la tête vers elle . La... perfide , son sourire malicieux voulait tout dire , elle savait que s'il y avait une chose pour laquelle je serais prête à me sacrifier ça serait mon frère . Elle savait mon point faible ou l'un d'eux en tout cas . Et pour vous dire que venant de sa bouche , ses paroles m'enflammaient . Elle avait approché une cigarette d'un baril d'essence . Explosif . " Il va bien t'inquiètes pas pour lui , de toute façon tous les gens loin de toi se portent à merveille incroyable non ? Enfin bref , sache que lui comme moi on ne parle pas avec des traînées dans ton genre donc tu me rendrais la vie beaucoup plus facile si tu dégageais sans que je m'occupe personnellement de ton cas . " Elle n'avait plus aucune excuse pour se tirer d'ici . Aucune , elle me laisserait tranquille , moi et mon frère . Et on sera très heureux qu'elle ne s'inquiète surtout pas je ne voudrais surtout pas qu'elle vienne prendre de nos nouvelles ! Elle avait eu un échantillon de ce que je ressentais , ma colère non feinte quand elle a nommé mon frère , elle avait eu ce qu'elle voulait , elle était fière d'elle . La novice des rebelles allaient pouvoir se retirer le sourire aux lèvres en espérant qu'elle serait fière de sa prestation qu'elle ne pourra même pas s'endormir ce soir . De toute façon ça m'étonnerait qu'elle dorme vu qu'elle allait se taper un autre pauvre malheureux ce soir .
Sujet: Re: I missed you, bitch | EIRLYS Sam 20 Oct - 22:57
EIRLYS & EVER
" J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. "
Eirlys-Dawn ou la première pauvre fille qui pollue le plus cette Terre. Que dis-je ! Ce monde. Elle ne sert strictement à rien... C'est vrai quoi, elle ne pourrait même pas faire un pot de fleur. Un pot de fleur, c'est joli. Elle, c'est tout le contraire. Regardais-moi ça ! Trop maigre. Tête de droguée. Au visage de cochon d'inde et un balai profondément planté dans le cul. Cette fille... Je ne sais pas. Aucune expression. Aucun sentiment. Limite repoussante. Encore, la seule belle chose, que j'arrive à admettre, qui rend bien chez elle, c'est ses cheveux bruns retombant sur sa face de bouledogue. Je m'amusais à dépenser de ma salive simplement parce que je la faisais chier. Simplement parce que je savais que je l'agaçais au plus haut point. Qu'elle souhaitait mon départ. Seulement moi, je n'étais pas d'accord. Parce que j'aime la regarder bouillir d'impatience. Parce que je pouvais déceler sur son visage son mépris. Je savais pertinemment qu'elle me haïssait depuis toujours. Je savais que si elle restait avec moi ce n'était que par intérêt. Mais vous savez quoi, j'ai beau être blonde, j'ai beau être de temps-en-temps stupide, je ne l'étais pas autant qu'elle. Naïve. C'est tout ce que je peux dire. Elle ne s'est pas aperçue que je la manipulais moi aussi. Elle veut jouer au jeu du plus fort. Elle perd. Mais je préfère la laisser croire qu'elle a tous les pouvoirs. Qu'elle est plus intelligente ou maligne que moi. Stupide. Sans intérêts. Mais ça me faisait rire de la voir user de toute son intelligence qui lui restait pour me faire partir. Oui. Intérieurement, je me marrais bien. Inconsciente. Elle ne me connaissait pas vraiment. Pourtant, elle pensait réellement connaître tous mes points faibles. Tout ce qui pourrait me faire partir au quart de tour. Naïve. C'était bien ce que je disais tout à l'heure. Petite sotte. T'y crois tellement fort que t'es prête à balancer n'importe quoi pour me faire déguerpir. Mais tu vois, j'aime te voir me haïr. Me haïr au point de vouloir te jeter sur moi et me tuer. Parce que le mot détruire, nous le connaissons parfaitement. Parce que nous aimons nous détruire petit-à-petit. Parce que te voir souffrir me procure un bien fou. Tu ne peux même pas t'imaginer à quel point, petite saloperie. Je détachais mon regard de son horrible mine repoussante. Si je m'étais attardée sur celle-ci, cela aurait été de lui donner trop d'importance. Hors, je ne lui en donnais aucune. Puisque pour moi elle ne le méritait pas. Non. Elle n'avait aucune importance à mes yeux. Elle faisait partie de mes nombreux joujou. Pour passer le temps. Et encore, je trouve qu'elle est pas mal privilégiée. Elle me servait à passer le temps quand j'avais rien à faire. Quand je voulais la voir ressortir toute sa colère sur moi. Je souriais. Pas un de ces sourires amical. Seulement un sourire désespéré par avance de ses propos sans répartie, sans aucune intelligence. Pas suffisamment en tout cas pour que j'y réponds. Je préférais accorder de l'important à l'herbe. Cette herbe si verte. Si fraîche. Bien tondu. A point même. Je la regardais du coin de l'oeil. Pauvre petite, c'est tout ce que tu peux dire ? J'ai envie de dire que tu parles pour rien dire, pauvre imbécile. Je n'y répondrais pas. D'abord, ça serait répondre à sa provocation et je pense qu'elle n'a pas suffisamment donné de sois pour que je fasse l'effort de rétorquer. Ensuite, je préférais la laisser croire qu'elle m'énervait déjà et que j'allais foutre le camp. Que j'allais partir. Bye-bye chérie. Ciao. Mais non, je ne ferais pas ça. Parce que c'est tout ce qu'elle attend. Me voir partir, énervée, blessée par ces remarques dénuées de toute signification, de toute intelligence. Comme elle en fait. J'ai envie de dire que ça ne m'étonnait même pas venant d'elle. Même son frère jumeaux est plus ingénieux que ça. Elle était tombée bien bas. Vas-y chose repoussante, continue à te fatiguer pour un rien. Tu m'amuses. Tu me fais rire avec tes belles paroles. Tu ne me blesses même pas. Tu ne m'atteins même pas. Rien ne peut m'atteindre. Et ça ne commencera pas aujourd'hui. Surtout pas avec toi. Je lui ai tapé sur le système dès que je me suis assise ici avec elle. Je l'ai énervé dès que j'ai ouvert ma grande gueule. Elle me haïssait depuis notre première rencontre. Depuis toujours. Parce que pour une fois, elle a trouvé quelqu'un qui lui tiendrait tête et qui ne partirait pas à la première réflexion. Parce que pour une fois, Eirlys peut avoir peur. Elle pense être invincible. Mais je vais vous dire une chose. Personne ne l'est. Même pas moi. Même pas Everleigh-Skye. Impressionnant hein ? Je sais. Je l'assume entièrement. On a tous des failles bien cachées. Même Eirlys-Dawn. Celle qui dit être plus intelligente que les autres. Celle qui se croit supérieur à tout le monde. Mais c'est là que tu te trompes. Comme toujours. C'est pour ça que tu me fais rire. Tu crois tellement fort en tes illusions que ça devient désespérant. Mais j'adore ça. Moi je connaissais sa faille. En tout cas, l'une de ses failles. Je savais qu'entendre son prénom sortir de ma bouche l'énerverait. La mettrait hors d'elle. Je savais que parler de Jayden l'agacerait encore plus. Je savourais ce moment. Le moment où j'ai osé parler de lui. Le moment où j'ai enfin fait sortir le monstre de ses gongs. Le moment où j'ai pût ressentir toute cette haine, cette colère envers moi. Le moment où j'avais signé mon arrêt de mort. Ce moment-là, je le savourais pleinement. Parce que ça me faisait encore plus rire. Je la regardais. Affichant un sourire emplit de malice. Viens sweet bitch. Viens et entre dans mon jeu. Cet éternel jeu où on se déchire. Où on se fait mal. Mais on adore ça. Parce que détruire c'est notre première nature. " Il va bien t'inquiètes pas pour lui, de toute façon tous les gens loin de toi se portent à merveille incroyable non ? Enfin bref, sache que lui comme moi on ne parle pas avec des traînées dans ton genre donc tu me rendrais la vie beaucoup plus facile si tu dégageais sans que je m'occupe personnellement de ton cas. " A cet instant. Mon sang ne fit qu'un tour. Pour une fois, ses paroles ont eu un certain impact sur moi. Une traînée, moi ? Une traînée... Je ne cessais pas de me répéter ces mots comme une sensation de déjà entendu... Elle semblait tellement sincère. Jusqu'ici, ça ne m'avait jamais affecté. A part quand ce fût lui qui me dit ces mots. Papa... Eternel souvenir de souffrance. De douleur. Une boule au ventre en repensant à lui. A ce moment. A... Ces coups. J'arrivais presque à ressentir, de nouveau, cette douleur atroce quand il me frappait violemment. Je me sentais oppressée. Sans oxygène. Comme quand j'étais allongée par-terre, recevant continuellement ses coups. Pourtant, je tentais de reprendre mon calme. De garder le contrôle. Un point qui venait de me toucher. Ne dévoiler aucune émotion. Même pas un froncement de sourcils. Pourtant, je n'y étais pas arrivée. Un échec ? Non. Une vengeance. Personne n'a le droit de m'insulter de traînée. Je sautais sur Eirlys, en lui donnant des coups. Je me foutais qu'elle ait mal. Au contraire. Qu'elle soit défigurée ou non, elle resterait repoussante. Seulement, je me doutais qu'elle n'allait pas se laisser faire. En même temps, elle aurait été plus stupide que je ne l'imagine. Je ne faisais pas vraiment attention aux coups que je lui donnais ou que je pouvais recevoir. Ceci allait d'un étirement de cheveux à un coup dans le ventre. Puis on dévalait la pente tout en continuant à se donner des frappes. Des coups. Les plus violents les uns que les autres. Arrivait en bas de la pente, j'avais réussi à prendre le contrôle sur elle. Assise au-dessus d'elle, essoufflée, je la dévisageais, tenant ses mains. " En tout cas, c'était pas ce qu'avait dit ton frère la dernière fois qu'on s'était vu. J'crois même qu'il avait pris son pied avec moi. J'dois te faire une confidence, moi aussi j'ai bien aimé ce moment avec lui. Incroyable au lit. " finissais-je par lui dire en lui crachant en pleine face. Puis, le coup parti tout seul. Un poing dans son horrible nez de cochon d'inde. " Oh et ça, c'est pour avoir osé m'insulter de traînée, espèce de salope sans cervelle ! " Je savais que ce n'était pas fini. Que j'allais sûrement en prendre encore plus qu'elle. Je savais que tout cela allait finir mal. Mais nous le savions pertinemment. La partie venait de débuter. Le jeu ne faisait que commencer.