J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.

Evidemment que je courais pour arriver à temps pour mon prochain cours. C'était un de ceux que Nick dirigeait, pas question de lui faire plaisir, en arrivant en retard. Alors, oui après un détour par la cafétaria pour acheter un de ses délicieux sandwichs au bacon et au fromage, je courais à travers le campus, tout en mangeant, et en tentant de relire mes notes, gribouillés à la va vite. Et même si cela avait toute l'allure du mauvais plan, je n'en faisais que l'amère expérience qu'en me retrouvant, le nez dans la terre, mon sandwich pour seul amortisseur, et la mayonnaise s'étalant légèrement sur mon visage. J'entendis quelques rires, accompagnés d'applaudissement et je me relevais prestamment faisant une courbette à l'assemblée d'étudiants présents, avec un large sourire sur les lèvres. Autant gérer l'embarras avec classe et décontraction. Je me penchais pour fouiller frénétiquement dans mon sac, à la recherche d'un mouchoir, pour m'essuyer le visage, en entendant une voix m'interpellait, alors que victorieux, je sortais un paquet de kleenex. C'est donc le visage enfoui dans le papier blanc que mon regard, rencontré le visage familier d'Ethan. Je ne pouvais m'empêcher de faire une légère grimace, caché derrière ma protection temporaire. Voir Ethan maintenant, alors que j'allais assister d'ici peu au cours de Nick. C'était pire que le coup du manger un sandwich/courir/réviser en même temps. Je devais avouer que depuis les histoires de l'année dernière, j'évitais autant que possible de passer du temps avec Ethan, en tête à tête. Cela me rappelait la déception brûlante, et le début de culpabilité. J'avais peut être été un peu trop naïf, mais je savais qu'il y avait quelque chose de malsain, à avoir eu besoin que je prétendes être son petit ami.

Je le laissais entâmer une conversation, enregistrant qu'il me proposait une sortie avec un groupe d'amis, le samedi soir. Mais je n'eu pas vraiment l'occasion de répondre, que Ethan se faisait bousculer sans délicatesse, je relevais le regard prêt à interpeller la personne mais en reconnaissant le dos, et le crâne de Nick. Les mots moururent dans ma gorge. Mon regard, perçant l'arrière de sa nuque avec véhémence. Pourquoi devait il agir de la sorte ? Pourquoi alors que par moment, je me prenais à oublier toutes ses histoires, agissait il de sorte à me rappeler que l'ami que j'avais, n'était pas celui que je croyais. Un léger goût de bile au fond de la gorge, je laissais Ethan marmonnait avec férocité sous ses lèvres, alors que je grognais une excuse sur mon envie de ne pas être en retard pour mon prochain cours. Peut être que j'aurais du écouté de plus près, peut être que si la déception ne me serrait pas dans ses bras, j'aurais pu faire attention à l'expression d'Ethan et découvrir que cette histoire sentait vraiment le poisson. Au sens métaphorique du terme, quoique le poisson en lui même n'était pas de première fraîcheur.

Quelques minutes, je m'enfouissais dans la salle de cours, évitant soigneusement de regarder l'homme qui hantait mes pensées depuis qu'Ethan avait pointé son nez. J'évitais avec force d'y penser sur mon temps libre, parce que je n'étais pas sur de me rappeler les raisons pour laquelle nous nous étions tant éloignés. En l'espace de quelques semaines, il était après tout devenu, un de mes meilleurs amis sans que je ne m'en aperçoives. Nous avions une vraie connexion, et malgré les apparences, il avait été si simple de parler avec lui, de chercher du soutien auprès ... Et voilà, c'était exactement pour cette raison que je ne pouvais me laisser le luxe de penser à lui. BAM. Distraction efficace, mon capitaine. Nick déposait le dossier qu'il m'avait fait écrire, et qui m'avait fait suer sang et eau, et m'avait coûté une bonne partie de mes nuits de sommeil. Je ne voulais rien d'autres que la perfection. Je regardais le A+ inscrit en rouge avec un air dubitatif, ne me souvenant pas qu'il s'agissait d'un dossier noté, avant de reporter mon attention sur l'homme face à moi.

- Alors qui a regardé le reportage sur la nouvelle médecine hier soir ? Et qui peut m'en parler en espérant que je ne sois ni en présence de gamin dont la débilité se résume au dessin animé ou à des greluches ne jurant que par les soap... C'est pas gagné... Je roulais des yeux, avec une pointe d'exaspération, je laissais un murmure peu discret s'échapper de mes lèvres - Ou peut être qu'on était trop occupé à réviser nos cours de microbiologie expérimentale, plutôt que se poser le cul devant la télé. Je n'étais pas le genre à jouer au insolent, mais je devais avouer que j'avais la mauvaise habitude depuis le lycée d'avoir la réplique un peu trop évidente. Certains de mes profs s'en amusaient, d'autres s'en agaçaient et j'étais prêt à parier que Nick pencherait aisément dans la deuxième catégorie, au vu de nos rapports actuels. Heureusement pour moi, une des groupies de Nick, une rousse pulpeuse, posté au premier rang, me jeta un regard noir avant de rentrer dans le menu détail de l'émission. Je laissais un sourire narquois se peindre sur mes lèvres et je ne pouvais m'empêcher de capter le regard de Nick, pour murmurer silencieusement - Quelqu'un a une touche ...

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- Personne d'autres ? Ou alors vous êtes tous aussi studieux que ce cher Jaxon et vous avez passé votre soirée à revoir votre microbiologie ? Si mon regard pouvait tuer quelqu'un, ma cible serait très précise en ce moment. Je savais que je l'avais cherché, un prêté pour un rendu. Mais je n'aimais pas vraiment être au centre de l'attention, malgré ce que l'on pouvait croire. J'étais embarrassé, quand plusieurs regards se posaient sur moi, un sourire en coin. Mais comme d'habitude, je gérais le tout avec une feinte indifférence. Et puis, en récompense, j'avais le droit à un Nick prêt à exploser mais se contrôlant du mieux qu'il pouvait. Et peut être que pour la plupart des gens, le numéro était vendeur mais je le connaissais bien mieux que je ne l'aurais voulu, et je parvenais à discerner ces petits détails, pas que je m'amusais à me concentrer sur son visage, parce que mon dieu, c'était déjà assez difficile de détester cet arrogant, mais si je me laissais une seule seconde pour penser à ses traits, à son corps ou tout ce qui faisait de lui, un modèle tout droit sorti de GQ magazine, je courais tout droit à ma perte. Je n'étais pas aveugle, et dès notre première rencontre, j'avais pu difficilement le classifier autrement que dans la catégorie, même pas en rêve. C'est dire que je n'avais pas de regrets à avoir, même si il n'y avait pas eu tous ses drames avec Ethan. Enfin pas sur ce plan-là, parce que je regrettais réellement l'ami que j'avais pensé avoir. Je sortais de mes pensées, tapotant mon crayon contre la paume de ma main, mon regard accrochant brièvement le jade du sien. - J'ai pas envie de perdre mon temps... Je ne pouvais pas m'empêcher de laisser un petit sourire en coin s'affichait sur mes lèvres, il avait fini par céder à son tempérament court. Il était loin d'être la patience incarné, et être le centre de regards bovins, devait avoir été un incendiaire suffisant pour ne plus se forcer à jouer les profs sympas ... Quoiqu'en y réfléchissant, il n'avait jamais vraiment joué cette carte là.

" POURQUOI LA MÉDECINE " J'arquais un sourcil, en voyant ce qu'il venait d'écrire sur le tableau, et j'entendais le léger murmure de mes camarades m'entourant, tout aussi étonné que moi. Je me redressais, mais ne calmant pas mon pied qui frappait le sol en cadence, silencieusement. Encore un inconvénient de mon TDAH. - À vous de jouer... ne me dites pas que vous allez rester muer comme des carpes. Je vous promets d'éviter les réflexions méprisantes autant que je le pourrais. Vous êtes ici pour une bonne ou une mauvaise raison cependant il faut vous préparer à ce que vous allez endurer maintenant car après il sera bien trop tard pour revenir en arrière. Pour moi, la médecine a été comme une évidence après tout je voulais tout faire pour devenir prof assistant et menait un véritable enfer aux étudiants de première année.... Et non je ne voulais pas rire, à une de ses blagues, parce que je ne pouvais pas prétendre que tout été comme, cela été quelques mois auparavant, mais j'étais obligé d'enfouir mon poing dans ma bouche, pour étouffer le son. Refusant de laisser mon regard rencontrait le sien, dans un échange silencieux. Diable, il ne me rendait pas la tâche évidente. Il me laissait encore voir, tout ce que j'avais pu apprécié chez lui, comme son humour sarcastique, que la plupart des gens prenaient pour des vérités, ne devinant pas la petite lueur de malice au fond de ses yeux verts.

Certes, c'était une question à laquelle, je ne pouvais pas répondre franchement, parce que c'était privé, c'était mon jardin secret. C'était cet part de moi que je m'efforçais de ne jamais montré. C'était ce gamin de treize ans qui avait perdu sa mère, et qui avait décidé qu'il ne laisserait pas une chance de pouvoir épargner d'autres enfants de cette peine. Je gardais donc le silence, résolument, même si aucun de mes camarades ne semblaient décidés à se porter volontaire pour passer en premier. Le silence s'étendait peut être un peu trop, et je n'aimais pas cette nouvelle atmosphère. Je ressentais le besoin de distraire la foule, de changer cette lourdeur ...

Mais avant que je ne me ridiculise un peu plus, en provoquant un truc, n'importe quoi. Une de mes camarades se décida à ouvrir la bouche, et à répondre. Ouvrant les vannes, et chacun s'exprimant. Différents motifs s'élevant. Vocation d'enfants, argent, hasard ... Les raisons étaient ce qu'elles étaient, et je ne les jugeais pas. J'étais le seul à rester silencieux, maltraitant ma lèvre, avant de m'apercevoir que le silence s'était fait et que la plupart des regards se portaient sur moi. J'étais probablement le seul à ne pas avoir donné de réponses. J'inspirais rapidement, et laissait un sourire quelque peu narquois se dessiner sur mes lèvres avant de lâcher, d'un ton mielleux, tout en fixant Nick - Mes raisons ? J'ai toujours rêvé d'avoir un professeur assistant me maltraitant sans pitié. Bien évidemment, le résultat escompté arriva, quand quelques personnes éclatèrent de rire. J'avais réussi ma mission en les distrayant de la vraie réponse, ne leur donnant pas l'occasion de creuser. Quand à Nick, je devais probablement l'avoir énervé un peu plus mais peut être que mes penchants masochistes n'étaient pas un tel mensonge. Mais même si il était remonté, lui aussi oublier et c'était mon but premier.

- Pendant qu'on y est ... Je ne laissais cependant aucune chance au destin, et décidait de moi même de changer la conversation. - Je sais que je n'ai pas regardé ce passionnant reportage, et que je ne suis peut être pas le mieux placé pour répondre à vos hautes attentes, monsieur Hodges ... Tout le sarcasme possible dans ce petit bout de phrase, ce n'est pas comme ci, je ne l'avais pas appelé Nick pendant plusieurs mois. Pas juste son prénom, mais un surnom familier et amical. - Je suppose que le sujet était la médecine nouvelle germanique ? Je n'attendais pas la réponse et enchaînait - Si l'idée que toutes les maladies, en soit, ne soit que la réaction d'un désordre psychologique est intéressante en soit. Et peut être vrai ... Qui sait ? Je trouve que de demander à un patient d'abandonner son traitement, le temps de la résolution du dit désordre, c'est de la connerie totale. Parce que même si il en est la cause première, une fois la maladie dans le corps de la personne, il n'est plus que secondaire. C'est mettre la vie des patients en danger, pour prouver un point qui n'est qu'hypothèses. Je pense que je serais le genre de médecin, à laisser la santé de mon patient passer avant mes désirs de reconnaissances. Et peut être aussi que j'avais besoin de lui prouver que malgré nos relations, malgré ma réponse à sa question précédente, je n'étais pas juste un fumiste.

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Nick reprenait la parole, et je ne pouvais réprimer un léger sourire en voyant qu'il partageait mon opinion. C'était réconfortant quelque part de voir qu'on arrivait toujours à voir les choses d'un oeil similaire ... Sur le point de la médecine en tous les cas. C'était peut être ce qui nous avait rapproché au début, c'était peut être la raison pour laquelle Ethan n'était pas forcément souriant quand il se retrouvait au milieu d'une conversation sur le domaine médical entre nous deux. Mais les choses avaient cliqués, c'était mis en place, et à l'époque nous pouvions parler et échanger nos idées pendant des heures sans nous lasser. Et mon coeur se serrait un peu, en constatant que certaines choses auraient pu ne pas être perdu, si on occultait tout le pan, violent son of a bitch, qu'était apparemment Nick. Même maintenant, j'avais du mal à laisser mon cerveau englober cet image, malgré les traits faussement menaçant sur son visage. - Dans ce dossier, vous trouverez trois cas concret de diagnostique qui sont erronés. À vous de trouver l'erreur que ces médecins ont pu faire sur leurs conclusions. Je ne veux pas entendre quoi que ce soit sur le fait que c'est impossible. Si je vous les donne c'est que je vous en crois capable. ça me permettra de voir ou vous en êtes même si je dois vous dire que ça me permettra de voir aussi qui est à sa place dans cette classe et qui devra revoir ses projets d'avenir. Je sortais de mes pensées en entendant cela, je devais admettre que avoir des projets, des leçons ne me gênaient pas. Je n'étais pas le genre d'étudiants à ne vivre que pour les fêtes, et l'alcool à flot. J'aimais vraiment ce que je faisais, j'aimais pouvoir m’immerger et en apprendre plus sur la matière que j'apprenais. - Vous travaillerez sur ce projet par deux, et vous me rendrez vos conclusions au prochain cours. Si jamais vous avez besoin de moi vous savez ou me trouver... Dans ma tête, je cherchais déjà la personne idéal, capable de m'aider à monter un minimum de travail efficace, mais mes espoirs furent vite interrompus. Je levais le regard pour voir Nick, juste devant moi. Mon coeur ratant bizarrement une impulsion, probablement la peur. Oui, oui rien de plus, rien de moins. - Vous êtes le petit chanceux qui bossera tout seul Mr Osbourne. Enfin même si j'y mets une condition je veux que vous veniez me faire part de l'avancement de se dossier en fin de semaine...

WTF !!!! Je m'interdisais de lui répondre avec rage, parce que même si nous avions été plus, nous étions tout de même dans une salle de classe, et il n'en demeurait pas moins, la personne en charge. Mais je bouillonnais littéralement, encore une fois, il faisait exprès de m'acculer et de me laisser avec deux fois plus de travail que les autres. J'en étais fatigué d'avance, je voyais déjà les nuits blanches que cela allait me coûtait. J'étais a peu près sûr qu'il voulait ma mort ... Je m'efforçais de ne pas regarder dans sa direction pendant le reste du cours. Boudant comme un gosse, mais c'était surtout pour m'éviter de dépasser le stade de clown bon enfant, à celui d'insolent. Combien je haïssais son besoin de jouer les mâles alphas à ce moment, ne valait pas le risque de ternir mon dossier d'étudiants. Mon avenir était plus important que toute rancoeur qu'il pouvait avoir à mon égard. Soudain, j'avais l'idée précise que mon avenir d'étudiants valaient bien plus que mes restes d'amitié pour Ethan. J'avais déjà sacrifié beaucoup pour lui. La colère ne faisais que doubler et une fois, que la fin du cours arriva, j'attendais en rangeant tranquillement mes affaires que les derniers étudiants sortent de la pièce. Me retrouvant seul avec Nick.

Soudain, je me relevais et me diriger d'un pas sur vers le jeune homme, laissant tomber pour quelques instants mon masque de pitre et le toisant avec une légère grimace méprisante - Tu sais quoi, j'en ai marre de vos conneries à vous deux ? Tu m'entends ? Je ne mérites pas que tu t'acharnes sur moi alors que tu es le seul fautif de la dégradation de ta relation avec Ethan ! Je soufflais bruyamment, la rage sortant de moi, par vagues alors que je me reculais me rendant compte finalement que j'étais beaucoup trop dans son espace personnel. Que nos visages étaient trop proches, et que ... Je laissais l'embarras couler la fureur, et je jouais avec la bretelle de mon sac à dos, baissant mon regard à terre, légèrement défaitiste, et me rendant compte que je n'aurais pas du parler de ce dont nous ne parlions jamais, à savoir la relation de Nick et Ethan, mais j'en avais marre d'être celui qui en faisait les frais.

- Ecoute, vos histoires me regardent pas ... Juste ... Je passais une main frustrée dans mes cheveux, et je renonçais l'espace d'un millième de seconde à m'expliquer. Mais nous n'étions qu'au mois d'Octobre, j'avais encore au moins jusqu'aux prochains partiels à supporter ses TDs et avec ma chance, jusqu'à la fin de l'année complète. Si il me menait la vie aussi dure, je n'allais probablement pas y survivre mais d'un sens, je n'avais pas envie d'abandonner, je n'avais pas envie d'être celui qui lâcherait le morceau. Je devais lui prouver que malgré ce qu'il pouvait penser de moi, j'étais assez fort pour supporter toute cette pression qu'il m'infligeait.

- Tu sais quoi, laisse tomber, je vais le faire ton foutu dossier, et je vais tellement m'appliquer dessus, que je ne vais pas faire non seulement le travail de deux personnes, mais encore mieux ... Je laissais mon regard se reposait dans le sien, le défi au fond de mes yeux bruns, clair comme de l'eau de roche. Qu'est-ce que c'était que le sommeil et une vie sociale après tout ? Rien du tout. Je n'allais pas lui laisser la main mise pour me faire renoncer à mes rêves. - Tu vas pouvoir voir que j'ai parfaitement ma place dans cette classe, espèce de connard à l'égo démesuré qui se croit meilleur que tout le monde.

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- Qui t'a dit que j'avais des doutes sur le fait que tu sois parfaitement à ta place dans cette classe ? Okay, bien joué pour me couper dans mon élan de machisme plein de défi, Nick. J'étais à peu près sur que ma bouche était ouverte dans une espèce de ridicule O. Mes joues cramoisies par sa façon de me répondre avec ... Un sentiment que je n'arrivais pas bien à définir. Pas vraiment, ou peut être un sentiment que je n'avais pas envie de définir. Il était clair qu'il n'avait probablement pas apprécié mon petit speech, digne de Rocky, face à son prochain adversaire sur un ring. Mais malgré la froideur, il semblait sincère. - C'est toi qui va m'écouter car je ne te le redirais pas deux fois Jaxon. Quand je suis dans cette classe je suis professeur assistant et rien d'autre. Alors peut être que tu penses que je m'acharne et je crois que tu n'as pas forcément tort seulement ce n'est pas pour les raisons que tu penses... Je suis peut être un connard à l'égo démesuré mais toi dis moi est ce que tu te poses les bonnes questions, ouvre les yeux Jaxon tu es d'un naïf. J'avalais péniblement ma salive, en hochant la tête d'un air qui était probablement assez débile. Mais j'étais un pro de l'adage, le ridicule ne tue pas, il ne fait qu'accentuer le fossé géant entre nous deux. J'étais dégonflé, quelqu'un avait défait le noeud de mon ballon de baudruche, et tout le souffle, l'air, l'énergie. Tout c'était envolé, et si j'avais écouté mes impulsions, je me laisserais tomber assis sur le sol. Mais je ne le ferais pas, alors je me contentais de fixer, son dos alors qu'il reprenait la parole.

- Le hic avec toi c'est que si je te mettais en binôme, l'autre aurait pu facilement se reposer sur toi pour que tu fasses tout le boulot à sa place. Alors peut être que ça te prive mais demande toi pourquoi je t'ai choisi toi et pas quelqu'un d'autre. Et wouah, like WOUAH ... Je mettais mes mains dans mes poches, j'avais l'air d'un bel imbécile maintenant, et surtout je m'en voulais de ce sourire idiot qui menaçait de percer sur mes lèvres. Le fait de savoir qu'il avait une aussi haute opinion de moi, me rendait stupidement fier. Comme ci, il était important pour moi de le rendre fier, et c'était ridicule parce que nous n'avions plus rien à voir l'un avec l'autre et parce que ... - Tu mériterais que je te donne le double de boulot pour ton insolence... Oh, je crois que mon coeur a encore eu un autre dératé. Arrête stupide idiot, arrête de me faire oublier que je suis censé te détester, arrête de me faire oublier que même si je n'étais pas censé le faire, je suis pas censé tombé sous ton charme. Je laissais mon regard se reposait sur mes chaussures, parce qu'elle était vachement belle, et j'étais super heureux de la bonne affaire que j'avais fait et pas du tout parce que j'avais probablement d'une belle tomate bien mûr à cet instant là.

- Je suis sur que je suis un chiot, niveau insolence comparé à toi ... Je maugréais doucement, avant de laisser un sourire narquois, s'affichait sur mon visage. Le genre de sourire que j'aurais pu lui faire quelques mois auparavant, quand nos échanges verbaux, n'était qu'une couverture de l'amitié que nous éprouvions l'un pour l'autre. - Et vu que tu nous la joue encore mannequin au teint frais ... Je suppose qu'on te refile pas le double de travail dès que tu ouvres la bouche. Ce serait probablement totalement mérité, vu le niveau d'âneries qui peut en sortir. Je faisais une petite moue, avant de rajouter d'un air pensif - Quoi que si on fait une compétition, sur celui qui dit le plus de débilité à la seconde, je suis sur que je serais probablement le vainqueur mais qu'est-ce que je peux dire pour ma défense, c'est un trait bizzarement charmant qui fait totalement parti de ma personnalité de vainqueur ...

Oh mon dieu, mais qu'est-ce que je faisais ? C'était absolument le pire ... Ce genre de situation, c'était celle que j'évitais à tout prix, foutues mauvaises habitudes. Elles avaient vraiment la peau dure, et je devais vraiment commencer à travailler sérieusement à les achever. Parce que si je continuais dans cinq minutes, je lui proposais de venir boire une bière avec moi, dix minutes après je commençais à partir dans un débat sur les mérites de batman versus superman, et dans une demi heure, je souffrais d'une amnésie totale, et j'oubliais que ce type avait posé les mains sur Ethan, d'une manière totalement totalement impardonnable, malgré tout ce qu'Ethan pouvait me faire sentir mal à l'aise par moment. Je passais une main sur ma nuque, et me mordais la lèvre avant de rajouter, pour tenter de rattraper le tir dangereux.

- Et tu as raison, je suis désolé. J'avais pas à te parler de cette manière et cela ne se reproduira plus. Tu es le faux enseignant sous payé, et je suis l'élève. Point à la ligne, rien de plus. C'était comme tenté de me prouver que je serais fort, que je n'oublierais pas les limites que je m'imposais moi même. - Mais, si tu me traites d'un iota de manière injuste, n'attends pas de moi que je reste sagement les bras croisés à supporter sans rien dire. Tu as beau jouer les grands méchants loups, je suis pas le petit chaperon rouge, et j'ai pas peur de toi.

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- Le petit chaperon rouge ? Really ? Le grand méchant loup d'accord mais on ne peut pas dire que tu t'avantages Jaxon. Enfin je ne veux surtout pas que tu arrêtes de me dire ce que tu penses quand tu le penses. Je ne dis pas que ça me plaise mais je préfère encore ça à tout ces idiots incapables de réfléchir par eux-même qui te servent de camarades de classe. Et non, monsieur plan diabolique, hors de question que je rougisses une fois de plus. Non, non tu ne m'auras pas. Je préférais me concentrer sur la légère douleur que me procurer le besoin instinctive de mâchouiller ma lèvre avec force. Dieu merci, l'univers semblait avoir un peu de pitié sur ma pauvre carcasse, et la sonnerie du portable de Nick, rompait le silence un peu gênant que je laissais s'installer, faute de mots pour lui répondre. J'étais vraiment pas doué quand il s'agissait de compliments, même détourné, à mon égard. J'étudiais ma main, jetant un regard discret à Nick qui ne semblait pas ravi du quelconque message qu'il venait de recevoir. Et je me refusais à laisser ce petit pincement au creux de mon estomac, s'exprimait comme un soupçon de jalousie, en me disant que c'était peut être une de ses nombreuses conquêtes qui annulait leur plans. Mais la vérité, c'était que je ne connaissais pas beaucoup d'amis de Nick. Pas qu'il soit incapable d'en avoir mais peut être que ... Non, rien de tout cela ne me concernait à présent. Je lui avais dit avec férocité et je me devais de me le rappeler. En tous cas, notre discussion semblait finit alors qu'il enfilait sa veste et me glissait un dernier - Si tu as besoin de moi pour ton dossier tu sais ou me trouver même si à mon avis ça ne sera pas le cas. Enfin si tu me trouves injuste tu as juste à me le dire et alors je te lâcherais pendant mes cours. Ce qui serait dommage car là je pense que je m'ennuierais ferme. Oui je dois bien te l'avouer, ça me distrait...

Je ne pouvais m'empêcher de répondre à son sourire, je m'indulgeais ce moment, quelques secondes avant de resserer mon emprise sur la lanière de mon sac, et reprendre mon apparence plus détaché. Même si j'avais probablement été totalement grillé, mais je pouvais parfaitement faire semblant que ce n'était pas le cas. Lors de mes meilleurs jours, je parvenais à faire totalement semblant que la mort de ma mère ne me touchait plus, alors un petit truc comme ça. TOTALEMENT dans mes cordes. Je me décidais à partir, en le voyant glissé une cigarette entre ses lèvres, réprimant un reproche sur le fait que fumer était un comble pour un futur médecin, car nous n'étions plus dans ce genre de relations. - On termine cette discussion dehors... Quoi ? Comment ? Elle était pas fini cette discussion ? Et puis de quel droit, il me donnait des ordres, le cours était fini, il était mon égal. Et je n'étais peut être pas le joueur le plus fair play de la ligue, je devais l'admettre. Cependant, il ne me laissait pas le temps de répliquer, et sortait de la classe, ne me laissant pas vraiment d'autres choix que de le suivre. Ce n'était certainement pas pour lui donner le plaisir de lui obéir, mais juste pour prouver mon point. Il n'allait pas avoir le dernier mot.

- Hey ... Je l'interpellais en accrochant son bras, alors que nous arrivions près de la cour. - Tu n'as pas à me donner d'ordre. Et va pas croire que je t'ai suivi, juste histoire d'obéir sagement ... Tu n'es pas mon patron. Et je tenais à te le dire, c'est l'unique raison pour laquelle je t'ai suivi. Je croisais mes bras contre mon torse, un petit air résolu sur le visage, et la satisfaction d'avoir fait entendre mon point de vue, qui en y réfléchissant été peut être totalement ridicule. Peut être que la vrai raison, je refusais de la dire, parce que la vrai raison, c'était que passer du temps en sa compagnie me manquait. Même si j'avais des amis formidables, la connexion que j'avais crée avec l'homme, face à moi été totalement différente. Il avait peut être quatre ans de plus que moi, mais nous avions une relation d'égaux.

Et j'avais envie de lui crier que je lui en voulais d'avoir merder de cette manière, de me forcer à le détester parce que c'était la dernière chose au monde dont j'avais envie. Une petite boule d'angoisse dans le ventre, à l'idée que je serais probablement capable de le faire, connaissant mon manque de restreinte et ma pauvre capacité à retenir ce que j'avais sur le coeur. Je sentais l'hyperactivité se réveillait, et je commençais à gigoter, nerveusement sur moi même. Mes pieds bougeant d'eux même, pour imprimer une sorte de cadence. Je savais que les crises étaient plus forts quand mes nerfs étaient mise à rude épreuve, et soudain, j'avais un besoin irrationnel de gigoter.

- Tu sais ... J'ai prouvé mon point là. Et je devrais partir, non ? Au lieu, de ne pas pouvoir le quitter du regard, de sentir de nouveau mes joues me chauffaient. J'étais d'un pathétique, et j'étais pratiquement certain que déjà à l'époque, il avait du noté le crush énorme que j'avais sur lui, malgré le gros interdit. Il n'avait jamais rien dit, mais j'étais a peu près sur que lui et Ethan avait du bien rire de moi, avant que tout ne vire à l'enfer. Le pauvre Jaxson, comme ci, il pouvait avoir une chance avec des types comme eux. L'humiliation interne que je ressentais, me laisser un peu vide. J'étais concentré à serrer mes poings avec force, pour m'éviter encore plus d'humiliation quand un bras se glissa autour de mes épaules, me faisant presque hurler de surprise. Je tournais la tête pour voir Ethan, à mes côtés, un sourire presque cruel et satisfait sur les lèvres, regardant Nick. - OH MY GOD ... Je gémissais pathétiquement, c'était reparti pour un tour. J'allais encore me retrouver au milieu, alors que j'avais dit à Nick, quelques minutes auparavant que je ne voulais plus rien à voir dans leur affaire. Je pressais mon visage dans mes mains, en me détachant du jeune homme. - Non, non ... Je ne pouvais décemment pas prendre le parti de Nick, je connaissais l'histoire mais je ne pouvais pas ... - Ethan, qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que ... Je lui lançais un regard accusateur, n'avait il pas prétendu avoir peur de Nick, que c'était la raison pour laquelle j'avais du prétendre être son petit ami ? Je n'aimais pas cela, pas le moins du monde. Et j'avais du dire quelque chose, parce qu'il semblait me contempler une seconde avant d'exulter la nervosité. Il s'empressa d'ouvrir la bouche, comme pour me couper dans mon élan. - Jax ! Je ... Tu sais que ce n'est plus la même chose ... Okay, et là je piges plus rien, sauf que si il comptait sur moi pour le défendre, ce serait stupide ? Je veux dire, je n'étais pas le mec le plus musclé au monde, et les deux gaillards à côté de moi, avait bien vingts kilos de muscle de plus que moi. - ... J'ouvrais la bouche, incapable de formuler la moindre syllabe cohérente avant de regarder entre les deux hommes. Mes épaules s'affaissaient, défaitiste. Soudain, la fatigue physique semblait une partie de plaisir à côté de la fatigue morale.

FICHE PAR CENTURY SEX

J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.

Je grinçais des dents, je me doutais que l'échange qui allait avoir lieu serait vraiment le pire. Et la vérité ? C'était que je n'étais franchement pas à l'aise. J'avais horreur de mentir, et j'avais horreur de me sentir tellement en conflit avec moi. Mais ce que je détestais le plus ? C'était de voir le visage de Nick se transformait de cette manière. Je ne comprenais pas les motivations d'Ethan. Il m'avait dit être mort de peur mais bizarrement il venait chercher une espèce de confrontation. Alors je serrais les dents alors que Nick lui parlait et le toisait. Je savais que beaucoup de personnes pensait que de voir le meilleur en tout le monde, faisait de moi quelqu'un de naïf, mais c'était comme ci il oubliait que j'étais intelligent. Que j'étais plus perspicace que mon air indolent ne le laissait paraître. Et les gestes, la nervosité d'Ethan. La vérité ? C'et que cela raisonnait comme faux. Même à mes propres yeux, même après avoir vu les bleues recouvrir son corps. - Calmos mon gars, je vais pas te frapper même si ta face de rat me sort par les yeux. Ce n'est qu'une cigarette j'ai laissé mon poing américain dans mon autre pantalon. Je jetais un regard à Nick, les yeux légèrement exorbités ... Parce que soit c'était vraiment un salaud de la pire espèce qui se vantait devant témoin de ses tendances sadiques soit ... Il plaisantait. A sa façon, certes tordu, cynique mais que je connaissais de première ligne. Plus que jamais, je sentais qu'il me manquait des pièces et que ... Je n'avais pas le temps d'analyser plus, la scène suréel auquel j'assistais ne m'en laissait pas vraiment l'occasion. Nick, essayant de me parler, Ethan lui coupant la parole. Je commençais à me sentir mal, et j'avais envie de fuir, de m'éloigner de tout cela, et de retourner dans ma chambre, pour probablement y penser pendant des heures, et en venir à la conclusion que je n'avais vraiment aucune réponse. Je n'avais pas voulu en parler à quiconque, parce que je ne pouvais me résoudre à laisser Nick avoir des problèmes, et puis Ethan n'avait jamais porté plainte. Mais il était peut être temps pour moi, de demander une autre opinion.

- Je disais si tu as besoin de moi pour ton dossier tu sais ou me trouver ou tu peux même m'appeler enfin si tu as encore mon numéro de portable... Je hochais la tête, silencieusement. Oui, pour une fois, le silence me semblait de bon escient même si j'étais une véritable machine à mots en temps habituel. Je me contentais juste de regarder, d'analyser, de ... - Tu te fou de moi c'est ça ? Jax, c'est ton boy friend qu'est ce que tu en dis il me cherche là ? Je sursautais mais avant que je n'ouvres la parole, pour dire à Nick que avoir physiquement abuser quelqu'un pouvait le rendre un peu craintif, et que NON je n'étais pas son boyfriend. Ethan et moi avions convenu d'arrêter les frais de cette comédie. Ethan attrapa mon bras, pour glisser le sien en dessous, un sourire désolé sur son visage, le venin glissant de ses lèvres me figeant sur place - Tu as eu ta chance, Nick. Et tu sais bien que tu l'as gâché. Tu sais bien ce qui s'est passé ? Ne t'en prends pas à Jaxson. Je fermais les yeux, inspirant une profonde bouffée, et un peu transi pour l'atmosphère glaciale. Je l'avais dit à Nick, et je comptais mettre les choses au clair, une bonne fois pour toute. Je n'allais pas ruiner mes études pour leur vulgaire querelle d'amoureux.

- Ca suffit vous deux ... Je m'échappais de l'emprise d'Ethan, avec un peu plus de fermeté, et de froideur que ce qui était mon caractère habituel. Mais j'en avais ras le bol, ras le bol d'être le porte à faux, de tout ce qui avait pu cloché dans leur relation. Je n'étais pas un héros, et je n'avais pas envie d'en être un. Nous étions en public, et je doutais que Nick lève la main sur Ethan, en public ... Si il l'avait jamais réellement levé, une petite voix pernicieuse me sifflant aux oreilles. Une petite voix que je savais probablement être celle qui personnifié tous ses sentiments confus que je refoulais à l'égard du brun duquel je soutenais le regard, un instant. - Vous savez quoi ? J'en ai fini avec tout ça ... J'ai des études sur lesquels j'ai besoin de plancher durement. La charge de deux étudiants parce que ... Je me retenais, la boutade facile menaçant d'ourler de mes lèvres, mais ce n'était ni le lieu, ni l'endroit. NI LE MOMENT surtout. J'avais besoin que pour une fois dans ma vie, on me prenne au sérieux.

- Nick, je n'excuse pas ce que tu as fait subir à Ethan, et j'espère vraiment que ce n'était qu'une folie passagère ... La déception de savoir que ... Je passais une main sur mon visage, pour me focaliser, je n'allais pas épancher mon sentiment de trahison, alors je me retournais vers Ethan qui était une proie beaucoup plus simple pour moi. Il ne m'inspirait pas la même fureur mélangé à la passion que Nick. Il n'était pas la source de beaucoup de mes tournants. - Quand à toi ... Je ne comprends pas ce que tu cherches, si tu m'as bel et bien dit la vérité alors ... Qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi tu t'amuses à ... FUCK. J'ai dit que j'avais bien voulu prétendre le temps qu'il digère la séparation ... Je laissais ma main vers un geste vague vers Nick, mais ne quittant pas un Ethan qui semblait visiblement mal à l'aise. - Mais c'est tout. Tu n'as pas besoin de faire semblant d'être éperdument amoureux de toi, et d'ailleurs ... Teddy est bien plus drôle dans le rôle de ma fausse amante. On est tous les deux, d'accord pour s'amuser de ses rumeurs stupides.

- Jax ... J'imitais le geste de Nick, un peu plus tôt plaquant ma main sur la bouche du jeune homme. - Chut, tais toi ... J'ai dis que j'en avais fini et sur ceux, messieurs, je retournes à ma vie tranquille d'étudiant sans problème. Je resserrais ma bretelle de sac à dos, et le remonter légèrement pour commencer à m'éloigner d'eux. Peut être que j'aurais du me sentir coupable de laisser Ethan avec Nick, mais après tout, il l'avait cherché en venant s'immiscer entre nous deux.

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