Sujet: Priya & Lexie • Il est passé ou mon mari ? Jeu 6 Sep - 23:55
Voilà à peine deux jours que j'étais revenue en ville et j'étouffais déjà. Après un an d'absence, rien n'avait changé. Je trouvais cette ville encore plus déprimante qu'à mon départ. Enfin, j'étais là et je devais m'y faire. Par moment, j'avais des moments de lucidité qui me donnait envie de retourner à Los Angeles, près de mon père. Là ou devrait être ma place. Mais la plupart du temps, je pensais à Anton, au mal que j'avais pu lui faire. Et puis, voir ce jeune couple vivre dans notre ancienne maison, m'avait fichu un coup. Du coup, je voulais absolument le revoir. Je le devais, c'était indispensable.
Deux mois plus tôt j'avais dû subir une intervention chirurgicale à la suite d'une fusillade, ou j'avais pris une balle dans l'épaule. Je devais donc me rendre à l'hôpital pour ma rééducation et me trouver un chirurgien pour vérifier si tout s'était bien remis en place et autre vérifications. J'y connais rien, je ne suis pas docteur moi. J'entrais dans l'hôpital de la ville. Pas très grand et plutôt vieillot comparé à celui ou j'avais été opérée à New-York. Au moins, ici j'avais l'avantage d'être l'ex femme du chef des chirurgien. Perchés sur mes talons de 20 cm, en tailleur Chanel, je savais que les regards étaient braqués sur moi. A croire, que dans cette campagne, on ne connait rien à la mode. Foulé le sol de cet hôpital, celui d'Anton, me dit frissonner. A l'époque, nous étions heureux en ménage. Et lui, était loin de s'imaginer que je pouvais le tromper.
J'arrivais à hauteur du comptoir et je vis une femme d'origine mexicaine. Je voudrais voir le docteur Jonhson. Elle me regarda avec les yeux ronds. Je soufflais, tout en tapant frénétiquement sur les touches de mon téléphone. Elle ne répondait pas. Allô, vous comprenez quand je parle au moins ? Le docteur Jonh … Le docteur Jonhson quoi ? Allez, on y va on prends son téléphone et on l'appelle et vous lui dites que l'ex madame Jonhson a besoin d'une consultation. Je me retournais et soufflais, mon épaule me faisait horriblement mal, je n'avais plus de médicament et le voyage ne m'avait pas aidé à aller mieux. De plus, j'étais maintenant complètement énervé, par l'incapacité de cette infirmière. J'étais loin de me douter à ce moment là, que, Anton ne travaillait plus et que sa vie avait explosée, après mon départ. J'aperçus au loin Priya Meyers, la collègue et très bonne amie d'Anton. Merde, elle est encore là cette sorcière. C'était bien la dernière personne que j'avais envie de voir. Et je savais que c'était réciproque, avec un peu de chance, elle ne viendrait même pas me parler. En même temps, elle pouvait être mon accès pour voir Anton.
Sujet: Re: Priya & Lexie • Il est passé ou mon mari ? Sam 8 Sep - 19:41
un peu de mépris épargne beaucoup de haine.
Une semaine. Une semaine s'était écoulée depuis que l'hôpital a perdu un de ses médecins. Enfin, perdu, c'est plutôt tragique comme terme. Personne n'était mort. Tout ce qu'il y avait c'est qu'Anton n'était plus ici. Il ne travaillait plus ici. Fernando avait gagné et grâce aux témoignages de plusieurs personnes, Priya y compris, le conseil avait décidé de virer Johnson. C'était pour le bien de tous. Ou plutôt, pour le bien de tous sauf lui. Au fond, la jeune femme s'en voulait de temps à autres, se disant qu'elle aurait peut-être dû le soutenir plus que ça mais, elle ne pouvait pas mentir. Elle ne pouvait pas nier le mal qu'il a pu causer aux autres. Il avait également besoin d'avouer ses torts de temps à autres et si tel était le moyen pour qu'il le fasse, tant pis. Cela dit, elle était persuadée que s'il existait bien une personne à en vouloir dans toute cette histoire c'était Lexie. Cette peste à l'état pur. Qui est partie sans assumer les conséquences de son acte. Fernando et tous les autres internes n'étaient qu'un souffre-douleur. Un moyen qu'avait trouvé Anton pour se défouler et se soulager de sa colère, sa douleur. La brunette ne justifiait pas pour autant ses actes. Il n'avait pas eu raison de le faire, mais, si quelqu'un devait être tenue responsable, c'est l'autre ingrate.
Mais, elle n'était plus là. Elle avait fui le chaos qu'elle avait enclenché. Personne n'aurait jamais cru qu'un jour elle décidera de revenir, et pourtant, voilà qu'aujourd'hui, tandis que Priya se dirigeait vers la sortie pour aller déjeuner, elle aperçut Lexie à l'accueil. Aller vers Lexie et la provoquer était très tentant. Extrêmement tentant. Priya devrait-elle y céder ? Oh et puis, qu'elle aille au diable. L'époque où la brunette prenait en considération les émotions de cette cruche était finie. « Tiens, tiens. Toujours en vie ? Tu ne t'es pas étouffée avec un Chico à Hawaï. Quel dommage. ». Si l'ex-madame Johnson s'attendait à une quelconque gentillesse de la part de n'importe qui dans cet hôpital, elle se trompait. Encore moins si elle s'attendait à ce que cette gentillesse vienne de Priya. Personne dans cette pièce ne semblait digérer sa présence, non seulement elle était hautaine et méritait qu'on lui casse ses hauts talons pour essayer de la faire revenir sur terre, elle était également l'ex-femme d'Anton. La personne qui en ce moment était la moins appréciable aux alentours. Aujourd'hui, elle n'avait aucun pouvoir. Personne n'allait se soucier de ce qu'elle disait. Personne n'allait obéir à ses ordres. Plus maintenant. Mais, elle ne semblait pas le savoir. Peut-être croyait-elle qu'Anton était toujours chef ? Qu'elle allait recevoir un traitement de faveur et que tout le monde allait la traiter comme une princesse par peur d'agacer le grand chef ? Pauvre petite. Elle avait bien raté des choses. Peut-être qu'elle le savait. Mais, non. S'il le savait, c'est chez Priya qu'elle aurait décidé de se rendre, et non à l'hôpital. Parce qu'Anton vivait chez elle maintenant.
« Alors, quel mauvais vent t’emmènes ici, dis-moi ? ». Elle s’ennuyait peut-être avec son petit brésilien et était venu se chopper un petit américain peut-être. A vrai dire, Priya n’en avait que faire, sa question était un moyen comme un autre pour enclencher une discussion. Rien de plus.
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