la violence prend le dessus à Arrowsic .......................................................................................................
Hier encore, on ne cessait d'entendre la jeune femme jurer et insulter tout ceux qu'elle ne portait pas dans son cœur. Aujourd'hui, elle se retrouve derrière les barreaux. La question se pose parmi les habitants d'Arrowsic. Que s'est-il passé ? Nous avons mené l'enquête pour vous.
Alors que notre jeune prostituée se baladait tranquillement dans les rues, elle aurait, selon un passant, assassiné deux personnes sans raison apparente. Voici le témoignage d'un des passants, ayant discrètement assisté à la scène, tandis qu'il était en route pour aller chercher sa petite-fille à l'école. « J'étais en voiture et j'ai voulu m'arrêter pour prendre des pâtisseries pour ma petite-fille, Sirrah, et j'ai entendu un bruit sourd. Vous savez, comme si un sac de linge tombait au sol. Du coup, j'ai été voir un peu plus loin dans la ruelle et c'est là que je l'ai vu. La prostituée. J'ai oublié son nom mais elle est assez connue par ici. Elle les as tués, comme ça. Comme si c'était naturel. Ils n'ont surement pas eu le temps de dire quoi que ce soit, elle a été très rapide et surtout, sans pitié. C'était surement des personnes qui dérangeait son petit buisiness, si vous voyez ce que je veux dire. » Après ce témoignage, on se pose tous la question. Qui étaient vraiment ces deux personnes ? Pour l'instant, la police n'en sait pas plus. Elle est simplement venue sur les lieux lorsque le passant a appelé une ambulance. Cette prostituée aurait assassiné de sang-froid deux personnes gênantes pour ses affaires. Une autre question se pose. Pourquoi est-elle restée sur les lieux ? Cherchait-elle finalement à aller en prison ? La ville se questionne, tandis que les habitants sont de plus en plus effrayés face à la violence qui prospère à vive allure dans leur petite ville tranquille. Si une prostituée peut tuer deux personnes sans aucun mal, sommes-nous vraiment en sécurité ? Et ce n'est pas tout. Elle a été récemment accusée de coups et blessures sur plusieurs personnes ainsi que vol à main armée. La prostituée, dont le doux nom est Luana Leone, est à ce jour, en prison et ne dit pas un mot. Elle ne nie aucun fait mais n'en avoue pas plus. Celle, qui aux yeux des habitants d'Arrowsic, semblait être simplement grincheuse et misanthrope, devient désormais une meurtrière sans cœur. Accusée de double-homicide, de coups et blessures ainsi que de vol à main armé, il paraîtrait que les chefs d'accusation vont plus loin encore. Certains parlent de séquestration et viol sur plusieurs mineurs. Pour l'instant, on n'en sait pas plus. Ne vous inquiétez pas chers lecteurs et chères lectrices, le Journal d'Arrowsic se fera un plaisir de suivre cette histoire de près pour votre sécurité.
Matthew O'Connel.
Bon, ok, c'est ce que dis le bout de papier mais n'oublions pas notre chère RHI qui a aussi pris l'affaire avec un plaisir inimaginable. Vous voulez connaître l'histoire, la vraie ? C'est par ici !
Dernière édition par Anyone le Ven 4 Jan - 23:17, édité 1 fois
BANG BANG, you are dead .......................................................................................................
C'est l'heure. L'heure est arrivé. C'est mon heure. Je suis prêt, tout est prêt. J'enfile mon sweat gris, j'ajoute simplement ma capuche. J'veux être discret. De toute façon, capuche ou non personne ne me remarque. Personne ne jetera un oeil sur moi. Et pourtant, à la fin de cette journée ils vont tous me connaître. Tous, sauf une personne. Elle. Elle elle n'aura même pas le temps de me parler. Elle n'aura même pas le temps de retoucher aux touches de son précieux ordinateurs. Pétasse. Ça y est, c'est ton heure de gloire, bitch. J'vais te démasquer, montrer à quel point t'es pathétique. Et d'ailleurs, t'es pas la seule. Tous ceux qui sont avides de tes potins, eux, ils sont peut-être même pire que toi. Parce qu'ils en redemandent. Encore. Et encore. Ils jouent avec des vies humaines. Moi aussi, j'suis capable de jouer. Et j'compte prouver que je suis un très bon joueur.
J'ferme la porte de l'appartement. Je marche, doucement. Histoire de savourer cette belle journée. Je tâte ma poche. Il est là, mon saint graal. Je détaille de mes doigts chaque parcelle de mon arme, mon flingue. Et je jubile, parce que je suis prêt. Enfin. Je te trouverai pétasse. C'est ce que je me répète inlassablement. Je la trouverai, c'est sûr. Elle payera.
Le marché. Tout le monde sait que c'est the place to be à Arrowsic le samedi. Y a du monde, toujours du monde. Et j'suis persuadé qu'elle est là, quelque part, à fouiner. En train de se renseigner sur sa prochaine victime. C'est sûr, elle est forcément là. Il fait beau aujourd'hui, c'est bondé. Il y a des familles, de jeunes couples, des vieux. Y a le tout Arrowsic. Mais j'm'en fous. Je sais ce que j'ai à faire. Je tâte mon arme encore, pour me rassurer. Je sais que grâce à elle, rien ne peut m'arriver. J'regarde partout autour de moi. J'me sens observer. Mais non, personne me regarde. Oui, personne. Tous occupés à leur petites vies pathétiques. Comment pourrais-je les intéresser ? Mon coeur bat la chamade, je perds pas de vue mon objectif, même si je commence à être nerveux. Elle. C'est mon objectif. Je commence à observer les gens. À vraiment les observer. Les détailler, analyser leur comportement. J'me sens presque dans sa peau. J'essaye de penser comme elle, c'est peut-être bien la meilleure manière de la trouver. Oui, elle. Je suis persuadé que c'est une femme.
Je cherche, je cherche quand soudain, je sens un regard sur moi. Ça ne peut être qu'elle. Qui est-ce qui me regarderait sinon ? Évidemment, c'est elle. C'est sûr. J'en suis sûr. Je me retourne. Je lui fais face. Elle me jette ce regard méprisant. Bien sûr. C'est elle. Rumour Has It. RHI. Je t'ai trouvé pétasse. Je m'approche doucement. « Tu croyais que je te trouverai jamais pétasse ? » dis-je tout en sentant doucement la rage monter en moi. Elle, son visage se décompose. Elle a peur. Elle crève de peur. C'est bien. « De... De quoi tu parles Liam ? » Elle connait mon nom, grillée. Et là, en une seconde le bruit retenti. Le bruit de mon flingue, que j'ai dégaigné bien trop rapidement. Le coup est parti. Bruit sourd. Et y a cette blonde qui s'écroule devant moi. Je l'ai eu. J'ai nettoyé Arrowsic de sa pourriture. « MONSTRE ! » J'entends une voix. Des voix. Ils m'appellent, ils hurlent mon prénom, ils m'insultent. Ils doivent tous crever. J'vous ai juste rendu service. Et puis là, je réalise que RHI, c'est pas juste une femme derrière son ordinateur. C'est juste cette putain de ville. Ils sont tous les mêmes. J'entends des cris. Les gens s'échappent. Non, j'veux pas qu'ils s'échappent. Il mérite de connaître la peur, la honte, la souffrance. Tous ces sentiments qui me sont si communs. J'pense à Edward le basketteur du lycée qui m'avait mis à poil dans le vestiaires des filles, j'avais passé la nuit en tôle à cause de cette histoire. J'pense à Daphné, cette fille qui m'a humilié, utilisé. J'pense à ma mère, cette pute qui a rien d'autre à faire que de se choper toute la ville histoire de nous ramener à bouffer. J'pense à mon père, ce connard qui n'a jamais existé dans ma vie. J'pense à mon voisin qui m'insulte à chaque fois que je le croise. J'pense à tous ces gens, qui ne mérite pas d'exister, qui ne mérite pas d'avoir ce pouvoir, ce pouvoir de faire souffrir. J'vais le leur enlever, je vais le prendre ce pouvoir. Alors je tire. Je vise même pas. Je tire juste dans la masse. Des cris, des pleurs, de la souffrance, c'est ce que j'entends. Et je m'en délecte. Vous voyez enfin ce que c'est d'être un Liam. Sans cesse persécuter. Je souffre plus en silence maintenant. J'fais partager mes peines à mon prochain.
Pourquoi tu m'as fait, je suis pas beau .......................................................................................................
FLASH-BACK
DÉCEMBRE 2011. △ Assis sur un des bancs du lycée, je les observe. Ils rient. Ils flirtent. Et moi, je fais quoi ? Je ne fais que les observer. Je ne suis que simple spectateur. Dans cette grande comédie de la vie, je n'ai pas de place. Aucune place. Sauf celle du misérable, du dégueulasse, du repoussant Liam. Oui, je suis petit, je suis gros, je suis moche, je suis gay. Je suis tout ce qu'ils veulent que je sois. Puis, un groupe s'avance vers moi. J'espère, un instant. L'espace d'une seconde je pense mon calvaire fini. Pourtant, lorsque j'aperçois la silhouette du capitaine de l'équipe de football, mon espoir disparaît. J'attends, patiemment. « Eh Liam ! Tu vas être content cette année à Noël. Ta mère va surement t'offrir une grosse dinde ou une poupée gonflable. A moins qu'elle ne soit trop occupée dans la rue. » ; « Ferme-là ! Laisse ma mère tranquille espèce de blond sans cervelle. » Et je regrette ce que je dis. Je ferme les yeux et je protège ma tête, attendant les coups. Pourtant, rien ne viens. Qu'est-ce qu'ils font ? Je les entends rire. Leurs rires s'éloignent et soudain, en ouvrant les yeux, je vois une jeune fille brune. Qu'elle est belle. « On s'en prend pas aux plus faibles le jour avant Noël. Tu m'en devras une. » Puis elle s'éloigne, avec sa bande de copine. J'aperçois Mattia au loin, qui me regarde du coin de l'oeil. Teddy juste à côté. Sans oublier Ella, à l'autre bout de la cour avec quelques une de ses amies. Everleigh qui se pavane devant un abruti de quarterback. Ils m'observent tous. Ou presque. Parce qu'ils n'ont que ça à faire, parce qu'ils aiment faire ça. Leur vie tourne autour de ça. De moi.
MAI 2012. △ « Liam ? » Je relève le visage vers mon professeur de mathématiques. Il me regarde, un air intrigué au visage. « Mmh ? » Je vois toute la classe rigoler. Ils gloussent, ils se glissent des mots dans l'oreille en me fixant. « Nous sommes en cours de mathématiques, pas de dessin. Veuillez-vous débarrasser de ces barbouillages, je vous prie. » Je ne comprends pas. Je ne vois pas de quoi il parle ; Je ne comprends pas. Je tourne le visage vers la vitre et là je comprends. Des dessins. Mon visage est recouvert de dessin en tout genre. Hamburger. Pénis. Ours. Moustache. Violemment, mon corps entier se tourne vers les autres, je les observe. Le regard haineux, je pousse un cri de rage et je renverse ma table. « Liam, calme-toi. » « Fermez-là ! Allez vous faire foutre bande de petits merdeux ! » Je donne un coup dans le mur et je sors de la salle, je sens mon cœur battre la chamade, ma respiration se fait de plus en plus courte et je sens que mon corps tombe. Oui, il tombe au sol. Le sol frais. Et j'entends des cris. J'entends des voix qui m'appellent. J'entends des moqueries. Des insultes. J'entends. « Qu'il crève, on sera mieux sans lui. » Et mes yeux se ferment.
SEPTEMBRE 2012. △ Fichu blog. Salope. Enfin, il y en a bien un qui aimerait pouvoir l'imiter, n'est-ce pas Liam ? Tu aimerais les changer en sushi, tout tes petits camarades. Tout ces abrutis de professeurs. Oh, oui la rentrée fut dure pour toi. Personne n'a oublié le râteau que tu t'es pris l'année dernière par Teddy même si elle n'est plus au lycée. Ni même ton adoration pour Mattia. Et tes tentatives désespérées pour lui ressembler. Pauvre bébé ! Seul au monde dans la cours. Ils rient, ils parlent, de tes cheveux gras, de tes vêtements troués, de tes boutons, en même temps ce n'est pas en te goinfrant de chips devant ton ordinateur que les choses vont s'arranger. Allez, reste calme, ce soir tu pourras jouer à Light of legend et te plaindre auprès de tes amis virtuels. Geek, cet adjectif te va si bien ! Je donne un coup sur mon clavier. Qui est-elle ? Personne ne le sait. Mais je le découvrirais. Cette petite écervelée me le paiera. Ils me le paieront tous. Personne n'a le droit de faire du mal aux autres. Personne n'a le droit de se moquer des autres. Personne.
△
Elle continue. Encore et encore. Elle ne s'arrête plus. Une fois qu'elle est lancée, c'est finis. Je vais l'arrêter. Je vais tous les arrêter. Un à un, je les ferais taire. Je lis encore ce fichu blog. Parce qu'il faut que je sache, il faut que je vois. En tout cas, j'en connais un que cet article va faire bander, n'est-ce pas Liam ? Tu tuerais pour découvrir le sexe, ne dit pas l'inverse, je le sais. Mais bon, vu ton look c'est pas prêt d'arriver... Je crois que même si tu le voulais tu pourrais même pas devenir zoophile, voit les choses en face, même eux, ils ne veulent pas de toi. « FERME-LÀ ! » Je prends mon visage entre mes mains, je tire mes cheveux et je crie. Je crie pour évacuer tout ce que je ressens. Je ne peux pas faire autrement. Soudain, je relève la tête. Oui. C'est ça. C'est ce que je vais faire. Plus jamais ils ne se moqueront de moi. Ils se mettront à genoux devant moi. Ces petites putes d'adolescentes en chaleur crieront mon nom pour que je les épargne, ces petits cons de sportifs pleureront leurs mères, pendant que moi, moi je serais grand. Invincible. Intouchable. Et ils m'aimeront. Ils me respecteront. Parce qu'ils me le doivent !
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Et cette fois-ci, s'en est trop. J'y pense depuis longtemps. Oui, cela fait longtemps que ce plan s'échafaude dans mon esprit. Et il est parfait. Presque. Il me manque quelques détails, des petits trucs de rien du tout. Et ce sera parfait. J'aurais enfin ce que j'ai toujours voulu. La paix. Le calme. Le respect. Tout ce que je voulais sera à moi. Désormais, plus personne ne m’appellera Petit gros, ou Calculatrice. Non. Désormais, on m'appellera Liam. Parce que c'est comme ça qu'on m'a appelé. Et ils le feront. L'arme à la main, je prends soin de glisser chaque balles à sa place, je nettoie l'arme, je l'observe, je l'embrasse. Dans mon sac, des recharges, des tonnes de recharges. La capuche sur la tête, je m'apprête à leur faire voir ce qu'ils ont fait de moi. Dans quelques jours, ils verront. Ils verront à quel point ils m'ont torturés, humiliés, rabaissés. Que ce soit cette petite conne de RHI, ces petits cons de sportifs, tous. Pas de pitié. Je suis leurs traces. Je deviens ce qu'ils veulent que je devienne.
BANG BANG, I'M DEAD .......................................................................................................
[justify]Je ne compte plus les victimes. Je ne compte plus les corps que j'ai vu tomber. Tomber après que j'ai appuyé sur la gachette. Ils sont morts. Je les ai tous assassiné. Ils hurlent. Ils disent que je suis un monstre. C'est eux les monstres. Ils m'ont fabriqué. Ils m'ont rendu comme ça. Ils m'ont rendu fou. Jamais je ne me serai procuré une arme. Jamais je n'aurai planifié tout ça dans ma tête. Jamais ça ne me serait, ne serait-ce que traverser l'esprit s'ils ne m'avaient pas pousser à le faire. C'est clairement leur faute. Ils le méritent tellement. Oui Liam, ils le méritent, tu as bien fait.
Mais pourquoi ma tête me brûle, pourquoi le nombre de victime croissant ne fait qu'accroître ma douleur ? J'ai mal, si mal. Ca ne m'aide pas, pas une seconde. Je me sens juste plus mésirable. Parce qu'au fond, ils ne comprendront jamais mon geste. Au fond, ils ne se remettront jamais en question. Jamais. Je serai toujours le fautif. Je serai toujours celui qui a tué tout le monde injustement. J'voulais simplement les remettre à leur juste place, leur montrer qu'ils ne valent pas mieux que moi. Mais maintenant, je suis le taré. Mais c'est eux les tarés. C'est eux.
« Liam, t'es pire qu'une merde. » me hurle une fille la voix encombrée d'un flot de larmes. Le coup part. Elle s'effondre. C'est devenu un réflexe. Je fais même plus attention à connaître l'identité de mes victimes. Mais là, quelque chose fait tilt dans ma tête. Cette voix, cette voix je la connais. Cette voix hante tous mes rêves depuis l'école primaire. Mélina ! Je m'approche de son corps sans vie. Une larme roule sur ma joue. Je suis parcouru de frissons, je tremble. « Espèce de batard tu l'as tué ! » Le petit ami qui court sur moi. Méchanisme d'auto défense, je tire. Et encore une victime, une autre, un corps de plus à terre. L'ex petit couple fare du lycée allongé sur le bitume. Blancs, pissant le sang, deux cadavres à l'image de ce qu'ils étaient: quelque chose qui me dégoûte. Surtout lui... Mais Mélina... Mélina, j'ai tué Mélina. Celle que j'aime depuis toujours. La seule qui était mon amie à l'école primaire. Celle qui m'a laissé tomber. Celle à qui j'ai pu tout pardonné. Celle qui m'obsédait nuit et jour. J'ai tué Mélina. Elle me détestait. Sa voix résonne encore en moi. La douleur se fait intense. « Liam, t'es pire qu'une merde. » Liam Liam Liam, merde merde merde, pire pire pire. Ca résonne. Ca me frappe de l'intérieur, si fort.
Je sers mon flingue contre ma poitrine. Mon dernier espoir, mon échappatoire. Je ne nie pas cette possibilité. J'aurai plus à les voir, j'aurai plus à les entendre crier. Oui crier, leurs cris m'étouffent, ils me prennent à la poitrine et ils m'étouffent. « ARRÊTEZ DE CRIER ! » Moi aussi je crie. Puis je jette un autre coup d'oeil au corps sans vie de Mélina. « Je voulais pas te tuer. » Et là, c'est tout décider. J'irai la rejoindre, peu importe où elle se trouve. Un geste, un tire et tout est terminé.
Fusillade à Arrowsic .......................................................................................................
Quarante-deux morts, soixante-dix blessées tel est le bilan déposa aujourd’hui par les autorités de la ville. Mais, la réelle question est : combien de personnes traumatisées ? Détruites ? Combien de familles brisées ? La furie de Liam a sévit sans faire de différence, personne âgée, enfants, adultes, adolescents, il a tiré « machinalement » d’après la majorité des victimes interrogées. Aujourd’hui, Liam a plongé Arrowsic dans un deuil.
La ville pourra-t-elle comprendre un jour ce geste fou ? Liam, un adolescent mal dans sa peau est descendu avec une arme dans la rue sans que rien ne puisse le stopper provoquant la stupéfaction, l’horreur et l’incompréhension des habitants. Une adolescente de quinze ans qui a préféré garder son identité secrète témoigne : « J’ai croisé son regard, je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie. Il était froid et sans sentiment, il semblait vouloir tuer tout le monde, je voulais courir mais, j’étais pétrifiée et là, il a tiré sur un homme face lui. Mon dieu ! C’était la scène la plus atroce que j’ai vu, il s’est entendu devant lui, dans une mare de sang et il semblait tellement insensible, ce geste n’était qu’un mécanisme affreux, comme une fille qui remet sa mèche de cheveux derrière son oreille(…). Je sais bien qu’il était le bouc émissaire de RHI et c’est franchement dégueulasse mais, de là à tuer des innocents, à détruire des familles ? C’est impardonnable, c’était une victime mais, on ne résout pas la violence par la violence, c’est bateau de dire ça mais, aujourd’hui en tuant autant de personne il a prouvé encore une fois à quel point cette phrase pouvait être vrai. Certain l’on blessé, l’on détruit, oh oui, ça je peux le comprendre, étant moi-même une adolescente, je sais que le lycée c’est la jungle et que personne n’est tendre avec personne, la pitié…elle n’existe pas dans l’enceinte du lycée, avoir pitié c’est prendre le risque de prendre le rôle de victime justement et … je ne dis pas qu’il l’avait mérité mais, il a rien fait pour arranger son cas. Il n’est pas tout à fait coupable, ni tout à fait innocent… c’est ce que disait Racine à propos de Phèdre, c’est un peu ça pour ce type. ». En effet est-ce qu’on se mal être pardonne tout ? Est-ce que son mal être peu pardonner ce deuil ? Ces larmes ? Cette souffrance ? Il semblerait que cet adolescent voulait faire ressentir un peu de sa douleur, qu’on comprenne sa souffrance, la seule souffrance que les habitants comprennent aujourd’hui c’est celle de l’injustice mêlée à celle de la perte.
Le maire et les autorités ont mis en place une cellule d’aide psychologique mais, peut-être faudrait-il agir contre celle qui a incité cet adolescent à la haine, qui a animé sa rancœur ? Je pense Mesdames et Messieurs, qu’il ne faut pas oublier que RHI n’est pas une blanche colombe dans cette histoire…