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 END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli)

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MessageSujet: END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli)   END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli) EmptySam 15 Sep - 10:53


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Lettre à Oliver.

Je vais essayer de te dire tout ce que je pense, tout ce que j'ai là, au plus profond de mon ventre. Je vais tenter de te raconter des choses que je ne t'ai jamais dites, des choses que tu ne voudras peut-être jamais connaître. J'ai réellement le cœur qui saigne quand je pense à ton abandon, tu sais, je me sens comme un corps en putréfaction, j'ai l'impression que des vers me bouffent de l'intérieur et que je vais pas tarder à disparaître. Vulnérable. Sans toi. Sans toi je suis vulnérable. Oui, je me sens vulnérable car tu arrivais à me protéger de mes démons. Maintenant que t'es plus là, ils me hantent, jour et nuit. Et sans toi je ne suis juste que l'ombre de moi-même, je flotte dans un état second, dans une bulle qui me rend sourd et muet. J'ai l'impression de n'être qu'un corps en mouvement, sans substance ni âme. Est-ce que tu te souviens quand je t'ai dis que je tuerais pour toi ? Que je t'aimerais toujours même si toi tu ne m'aimes plus, même si tu pars, même si tu meurs, même si tu tombes, même si tu t'éloignes, même si tu m'oublies, même si tu disparais, même si
Et je t'aime toujours. Et je pense à toi et je t'en veux et je suis déçu et blessé et j'ai mal quand je pense à toi car je me sens si seul, si bousculé, si loin de toi et de tout. Tu sais je ravale toujours mes sanglots, je suis bien trop fier pour pleurer, surtout pour quelqu'un, et même pour toi. Mais si un jour tu vois mes larmes, dis toi que tu es le meilleur et le pire à la fois. Tu sais moi j'avais confiance en toi, t'étais mon ancre en bois au dessus des océans. Ouais t'étais l'aigle et moi l'albatros, et on s'en foutait des autres, parce que c'était nous mais c'était surtout toi.
Parce que t'es bien plus qu'un frère, t'es au delà d'un meilleur ami. T'as cette chose qui vient pas d'ici. J'suis sûr que t'es pas né là, mais que t'es né lors du Big Bang, tu vois de quoi j'parle ? Tu te souviens, t'étais tout le temps à des kilomètres de moi, dans une autre galaxie. J'suis certain que tu connais l'infini, n'est-ce pas ? Mais j'suis tellement en colère, tu sais je crois que j'pourrais pas oublier ce goût amer dans ma gorge quand je penserais à toi. Tu devais être un baume au cœur, au lieu de ça t'es un couteau dans l'âme. Et tu remues la plaie, encore et encore. Laisse moi t'oublier, après tout t'es qu'un fragment du passé. Après tout j'ai le droit de plus t'aimer, j'ai même le droit de te détester.

J'ai le droit, mais j'y arrive pas.

▲▲▲

Le silence des mots, le silence des morts. À mon regard vide j'associe la douleur, à mon cœur hanté la peur, à mon âme torturée le manque. La peur. La douleur. Le manque. La peur. La douleur. Le manque. La peur. La douleur. Le manque. La peur. La douleur. Le manque. La peur. La douleur. Le manque. Le même refrain, depuis tellement de temps. Ou pas tellement, en fait. Je ne compte plus ni les jours, ni les mois. J'ai ce mutisme qui m'enferme, qui m'empêche de communiquer. J'ai la gorge qui se serre quand j'essaye de parler, j'ai les tripes qui se nouent quand je hurle mon désespoir. Il y a des marques sur mes avant bras, écho d'un vieux cauchemar. Mais elles me rappellent que je vis dans ce cauchemars, ou qu'il vit en moi. Peu importe. Je ne peux pas m'en sortir. Je désire des mains tendues, au lieu de cela il n'y a que des moignons, des doigts manquants. Alors je tombe, tombe, tombe. Plus bas encore dans le gouffre. Le fantôme c'est moi, et j'effraie les autres avec ma composition cosmique.

J'étais autrefois un être de chair et de sang, je pouvais avoir la conviction d'être humain. Mais le temps a effacé les beaux souvenirs et ces jolies impressions. Parce qu'il me manque mon maillon fort, celui qui tient le cours des choses, la main tendue, les bras de fer, le silencieux réconfort. Tout ça a disparu, n'est-ce pas ? Tout ça a disparu avec toi, Oli. Les rêves, les rires, les illusions, mon ombre. Allongé sur un banc, une cigarette coincée entre mes lèvres, je fixe le ciel gris, et j'attends. Oli... je marmonne son nom d'un ton suppliant. Reviens, reviens, reviens.


Dernière édition par Archie Hoeper le Mer 17 Oct - 15:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli)   END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli) EmptyDim 16 Sep - 21:40

C'est l'histoire d'un petit garçon un peu trop sage. Qui a perdu ses illusions trop tôt. Avant l'âge. C'est l'histoire d'un petit garçon adorable qui s'est bien vite rendu compte que la vie est épouvantable. C'est l'histoire d'une âme perdu. C'est l'histoire d'un homme déchu. C'est l'histoire d'un pauvre mec. Qui a aimé, qui aime encore. Qui aimera toujours. C'est l'histoire d'un lâche qui regrette, qui a peur, qui se sent seul. Dans son regard à ce mec la, y a de la haine, contre lui et le monde. Il y a des rêves poussiéreux, des espoirs détruits, atomisés, brûlés, morts nés. Il y a toutes les larmes qui ne peuvent plus couler. Son flot de tristesse à lui est depuis longtemps épuisé. Il ne se sent plus mal. Il ne souffre plus. Il ne ressent juste plus rien. Sécheresse sentimental. Son cœur c'est le désert du Sahara. Maintenant, il n'y a que la minute d'après qui compte. Il y a pas d'objectifs à long terme. Vivre pour vivre. Toujours. Sa vie, c'est sa chute. La chute. Il la ressent. À chaque fois qu'il se maudit de pouvoir réouvrir les yeux, chaque matins. Elle est lente. Interminable. Il voit le monde défiler sous ses yeux. Paradoxe. Elle va à vitesse grand V. Mais la chute n'est pas fini. Il saura sa Fin brutale. Il imagine déjà les boyaux sur l'asphalte. Ils seront noirs. Tout comme son sang. Putréfaction avancé. Il tombera en poussières. Les tripes à l'air. Ses cendres oublié. Dispersé par le Vent. Le sang coulera. Noir ébène. Il s'infiltrera dans le béton. Enterrement improvisé. Y aura pas d'obsèques. Le meilleur des prêtres ne pourras saluer son âme. Trop salie. Trop trouée. Trop mitée. Trop noircie. Pas assez pur. Lui c'est un gang-bang qui l'attend aux portes de l'Enfer. Condamné à se faire baiser éternellement par Satan. Pour lui, pas d'repos possible. Sa vie sera souffrance. C'est comme ça. Y a des gens y sont pas configurés pour être heureux. C'est dans leurs natures. Destiné à souffrir. Il faut bien des martyrs. Sa vie. Sa mort. Tout ce qu'il y a entre les deux. Ce sera le sang mêlé aux larmes. Ce sera les cris mêlé aux sanglots. Les flammes de l'Enfer lui lèche déjà les pieds. La Fin c'est pour bientôt. Il le sent. Il le sait. Mais il ne fait rien pour freiner sa Perte. Non. Il continue à s'abîmer. À se pourrir à l'intérieur. Son corps écartelé, vicié par les fantasmes interdits de milles et uns étrangers. Bafoué. Violé. Fluides corporels qui s'mélange. Qui baise qui ? Qui baise quoi ? C'est rien qu'un amas de chair. Y a plus de plaisir. Y a plus de ressenti. Ça l'rempli. Ça l'détruit.  Son esprit dérangé, étouffé par les vapeurs hallucinatoires de l'absinthe. L'ami des poètes. Destructrice de neurones. Elle a la faculté de tout alléger. Elle dissous tout. La fée Verte. Fausse amie. Tout n'est qu'illusion. Il le sait. Tout. Sa vie et toutes les autres sont des songes, des rêves. Aussi éphémères et indolores que le Vent. Un souffle. Et tout est fini. Dissous. Envolé. Lui il rêve d'une tempête. Lui il veut laisser une empreinte. Il veut laisser la désolation, la mort, la peur après lui. Dernier cadeau qu'il offrira à ce monde de merde. Il crache du sang. Sa santé est déplorable. Il fume encore et toujours. Ces petits clous de cercueils qui s'embrasent. Lui il fume pour mourir. Parfois il s'autorise à pleurer. Dans l'intimité de son lit provisoire. Son oreiller est gorgé de larmes. Témoin de la folle tristesse de son propriétaire. Il devrait se ressaisir. Prendre sa vie en main. Hurler vouloir aller bien. Mais il s'complait dans la débauche, lui, il sait rien faire d'autre. Alors il continue. À s'abîmer encore et toujours. À oublier de manger, de dormir ou de rêver. Il continue à frapper, à subir, à boire, à halluciner, à baiser, à mourir à petit feu. Monstre à tête d'ange. Tyran. Despote. Celui qu'il oppresse, c'est lui. Il se jette lui même dans le four, s'embraser, embrasser la mort. Monter le feu au maximum. Sentir sa chair partir en fumée. Il veut être brûlé vif. Expiation par le feu. Il veut mourir en souffrant. Ce mec est un monstre. Perdu l'innocence. À tout jamais. Ce mec a peur. De ce qu'il est. De ce qu'il fait. Ce mec doit être sauvé. Il en a besoin. D'un bras droit. D'soutien. Il crie son nom tous les soirs. Ce mec est un bâtard. Il pleure Sa perte. C'est pas lui qui a été abandonné. Besoin. Manque. Il a envie de vomir rien que d'y penser. Il a tellement mal. Papillons d'aciers dans l'estomac. Leurs ailes sont coupantes, aiguisés, affûtées. Créés pour tuer. Elles lui cisaillent les tripes. Les boyaux. Les chaires. Illusions. Intérieur en charpies. Bouffé par des papillons imaginaires. L'absurde rythme sa vie. Dans sa tête il y a quelques lettres. Un nom qu'il récite comme une psalmodie. Archie. Archie. À la vie. À la mort. À l'infini.  Archie.

Foutu mal de crâne. Migraine. Il y a une forme à côté de moi. Elle bouge. Le cadavre est vivant. De longs cheveux blonds. De longs cils de paille couvrant les deux billes vertes qui lui servent d'yeux. Elle me regarde. Sourire. Je pousse un grognement et lui indique d'un signe de tête la porte. Elle hurle. Pourquoi est-elle si bruyante ? Je couvre ma tête sous l'oreiller. Elle a compris. Ramasse ses vêtements et claque la porte en partant. Pauvre fille. J'ai un goût âcre dans la bouche là. J'ai envie de me retrouver dans les griffes de Morphée. Mais le sommeil ne vient pas. Il est parti. Faudrait que je me lève. Joint à moitié consumé dans le cendrier. Je l'allume. La fumée grisâtre monte. Ondule. Hypnotique. Rien à faire aujourd'hui. L'ennui j'connais par cœur. Tout est si vide en ce moment. Tout a toujours été vide je crois. Le silence. La musique du Rien. Elle rythme ma vie, cette putain de mélodie. Sur cette chanson-ci, personne ne danse. J'ai besoin d'une douche. Chaude. Brûlante. Nettoyer la crasse. En dehors comme en dedans. Mes pieds sur le carrelage froid de la salle de bains. Corps nu. Je l'observe dans le miroir. Cicatrices qui zèbrent ma peau trop pâle. Zigzaguant entre les côtes saillantes et les bleus. On dirait un gribouillage d'enfants. Les pastels étaient des couteaux. L'eau coule. Apaisé. Je me frotte la peau jusqu'au sang. Sale. Trop sale. Le savon n'y fait rien. J'ai beau frotter, rincer, frotter encore, rien n'enlèvera la saleté. Mon corps est souillé. L'eau chaude est épuisé, je sors. Je prends pas la peine de m'essuyer. Je m'enroule dans une couverture de coton et file vers le salon. Le courrier. Comme d'habitude. Factures. À jeter. Publicités. À jeter. Lettre. Lettre ? Expéditeur inconnu. J'déchire l'enveloppe, je reconnais cette écriture. Bordel. J'ai les mains qui tremblent. Le papier me brûle les doigts. Cloques de tristesses qui apparaissent. Mes yeux se posent sur les mots, sur les phrases. Et je pleure. J'ai jamais su comment exprimer mes sentiments. C'est pas mon genre. J'y arrive pas. Archie lui il a un don pour ça. À chaque fois qu'il me parlait, y avait l'émotion qui faisait vibrer sa voix. Et j'ai l'impression de l'entendre. Me parler. Il est à côté de moi en ce moment. Le son de sa voix me berce. Je la relis quatre fois. Je suis un monstre, c'est à cause de moi tout ça. Il y a une adresse au dos de l'enveloppe. J'le fais ou j'le fais pas ? Je m'habille en vitesse. Enfile des chaussures au hasard. J'ai pas la paire. J'en ai rien a foutre. Faut que j'coure. Faut que je le rattrape. Faut que j'aille plus vite. J'ai déjà perdu trop de temps. Si je perds quelques secondes de plus, il s'ra trop tard. Merde. J'ai les poumons en feu. Le cœur qui bat à 200 à l'heure. Boum boum. Boum boum. J'deviens une foutue machine. Surchauffe. Risque d'explosions général. Rien à foutre. Mettez les gaz. Turbo. Force X. Ça fait combien de temps que je coure ? En tout cas je suis arrivé. Putain. Trop tard pour faire demi-tour. Qu'est-ce qui va se passer ? J'en sais rien, je l'ignore. Impossible de prévoir quelque chose. J'sonne juste à sa porte comme un dératé. Ouvre. Ouvre. Dépêche toi. Boum boum. Boum boum. La machine s'affole. Elle part en roue libre. SOS. Tout va s'écrouler à l'intérieur.
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MessageSujet: Re: END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli)   END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli) EmptyMar 18 Sep - 19:01


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Dans la pénombre de l'appartement, à l'abri des regards indiscrets, à l'abri des fantômes qui me blessent, je me tiens là, tapi comme une bête. Et j'attends. J'attends la fin, j'attends que tout cela se finisse, j'attends la nuit, j'entends le jour. Des cadavres de bouteilles jonchent le tapis sous mon lit, une odeur de tabac froid subsiste, éternelle. Puis on sonne à la porte. Je me raidis, j'hésite ? Ouvrir ou pas. Secrètement j'espère qu'un flingue m'attends derrière cette porte, que quelqu'un va pouvoir appuyer sur la gâchette, et puis boum. Redécorer les murs avec ma cervelle, redécorer le salon de mes chairs, poser mes empreintes ici. Finalement je m'avance vers la porte et l'ouvre, l'air amorphe. Puis là, c'est le choc. Une droite dans ma gueule déjà cassée. J'entendrais presque les os de la mâchoire craquer. Oli. Oli. Oli. Oli. C'est impossible. Pincez-moi, dites moi que je ne rêve pas. Je reste là, sur le pas de la porte, immobile, incapable d'un moindre geste. Mon cerveau tourne à deux mille à l'heure. J'hésite entre deux options. La première, le descendre avec mes poings, cracher sur son visage, l'engueuler, hurler que j'le hais, qu'il peut repartir, que de toute manière j'ai plus envie de le revoir. La seconde, le prendre dans mes bras, chialer comme une nana parce que j'suis trop ému, parce que j'avais jamais pensé voir ce jour dans ma vie. Mais la première option, elle est pas crédible. Parce qu'il a reçu ma lettre. Parce qu'il a posé ses yeux sur mon écriture tremblante, parce que lui aussi il avait peut-être les mains qui tremblaient, parce qu'il s'est dit que ça en valait la peine. Que malgré mes erreurs, j'en valais la peine. Parce que, parce que, parce que.

Mais il est là. Et sa présence m'ôte les mots de la bouche. Je sais pas comment réagir, je sais plus quoi lui dire. J'voudrais pouvoir être heureux, j'voudrais pouvoir lui dire merci d'être venu, j'pourrais tellement. Mais j'y arrive pas, c'est trop dur, trop difficile de sortir les mots. Ils sont coincés là, au fond de ma gorge, et ils m'étouffent, m'étouffent, m'étouffent, jusqu'à presque me faire mal. J'aimerais pouvoir vomir mes pensées à ses pieds, qu'il comprenne que je suis malade. Malade de son absence trop longue, malade de son abandon, malade d'être moi. Mal. Il est là, essoufflé, le corps tremblant par une course effrénée. Il est là et c'est le principal, il ne mérite pas que j'sois comme ça, immonde, inamical. Parce qu'il a fait l'effort de revenir, parce qu'il mérite tellement mieux qu'un pauvre mec comme moi. On me dirait que je vaux pas mieux qu'une mouche à merde, j'irai jamais contredire ce genre de paroles. J'étais un danger pour mon entourage, un boulet de démolition. Puis je le regarde, un sourire d'excuse sur le visage. En fait si, j'crois que je suis heureux, parce qu'il est là. En silence, je m'approche de lui, et le serre contre moi. Comme un ami. Comme un frère. Comme le meilleur. Étreinte fraternelle. J'aimerais lui prouver à quel point il est important pour moi, lui dire que je l'ai jamais oublié. Merci d'être revenu. je me dégage, de lui, ému. C'est ridicule d'être ému pour ça, mais je l'ai attendu si longtemps. Je le laisse entrer puis ferme derrière moi. Je me dirige vers le frigo, sors deux bières. Comme au bon vieux temps, je me laisse penser avec amertume. Fais comme chez toi. T'es le bienvenu, t'as toujours été le bienvenu. pourtant, j'aimerais le traiter de connard, j'aimerais écraser mes phalanges contre son nez pour ce qu'il m'a fait. Mais j'me tais, et je me contente d'un sourire presque naïf. Presque heureux.
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MessageSujet: Re: END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli)   END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli) EmptyDim 23 Sep - 20:00

J'ai les poumons qui crament. L'air devient aride. Souffle souffle. Tiens le coup. Cours plus vite. Tu n'as plus de temps à perdre. Oublie les membres endoloris. Oublie le point de côté qui te vrille les côtes. T'es plus fort que ça. T'es grand. Accroche toi au vent. Laisse le te porter. Regarde Archie, je cours, je vole pour toi. Pour te revoir. Freine. Je suis arrivé. Mes pensées n'arrêtent pas d'tourner à l'intérieur de mon cortex défoncé. La sonnette me brûle les doigts. J'le fais ou j'le fais pas ? Trop tard. Les dés sont jetés. L'acide de la nervosité me ronge l'estomac. La porte s'ouvre. Dites moi que c'est pas un rêve. Pincement au corps. Brutal et délicieux. C'est la réalité. C'est bien ses deux yeux bleus qui m'fixent, étonné. C'est bien lui. Archie. Boum boum. Je peux pas parler. Les mots sont bloqués. Puis il me prend dans ses bras. Ça sonne tellement bien, ce moment. Ça sonne tellement vrai. Tellement comme avant. Il y a la Chaleur. Le bien-être. J'le ressens. Ça fait longtemps. Boum boum. Je veux pas que ce moment cesse. Je veux qu'il dure. J'le serre fort. Fort fort fort. C'est mon cœur qui s'accroche au sien. J'veux pas le laisser s'éloigner. Merci d'être revenu. Il se décolle de moi. Pourquoi est-ce que je suis parti déjà ? Je me sens un peu trop bien. Le sourire collé aux lèvres. J'ai envie de pleurer. De faire couler la peur, les inquiétudes, le manque. Les faire sortir de moi, ces sentiments dégoûtants. Les laisser couler dans la gouttière. Les laisser sombrer dans l'oubli. Bordel, j''ai l'impression d'être une gonzesse. Faudrait que je sois fort. Mais là, tout ce que j'ai envie de faire, c'est de me noyer dans l'ivresse de ses bras. De pleurer, pleurer encore et encore. De me laisser bercer par sa respiration. D'oublier ces trop longs moments de non-existence, sans lui. Je veux me saouler à sa présence. Il me fait entrer. C'est bizarre. Je m'installe, sans trop y réfléchir. Les gestes sont naturels. J'ai l'impression de ne pas être parti tant je me rappelle de tout ici. Fais comme chez toi. T'es le bienvenu, t'as toujours été le bienvenu. J'la sens, l'émotion qui fait vibrer sa voix. Je sais que c'est pas aussi facile. Je sais qu'il m'accueillera pas comme ça, à bras ouverts. On peut pas faire une croix sur l'passé. On peut pas totalement l'oublier. J'ai pas envie d'y penser. Là, je veux juste retrouver ces gestes qui m'ont tant manqué. Retrouver la légèreté.
J'aimerais me taire. Savourer l'instant. Mais il faut parler, il faut cracher les sentiments, les rancoeurs. Faut s'vider. Pour pouvoir reconstruire, recommencer. J'ouvre la bouche. Et les mots sortent. Tremblants. Hésitants. Tu sais. Sans toi, c'est pas pareil, Archie. Je sais que j'ai été qu'un pauvre con. Je sais que j'mérite rien d'mieux que tu me pètes les dents, parce que j'ai été un lâche et que je t'ai pas soutenu. Je pourrais te dire des centaines de désolé là, ça changerais rien. Parce que putain, tu peux pas savoir à quel point je m'en veux. J'ai été un bâtard, un enculé, une pauvre tâche, un raté. J'ai brisé notre promesse, Archie. Je l'ai éclaté, en des centaines de petits morceaux. J'ai été incapable de te protéger. J'ai même pas pu freiner ta chute; je t'ai regardé tomber. Je suis resté sur le côté. Mais tu sais, j'ai beau m'être éloigner, t'as toujours été là. Ta silhouette voletait dans l'air. Le vent était ton souffle. T'étais là. Autour de moi. T'étais mon Tout. J'ai pas pu t'oublier une seconde. Parce que sans ton image j'aurais pas tenu le coup. Sans ton image j'me serais déjà foutu en l'air, j'aurais encore essayé. Parfois tu sais, je rêvais de toi. Et quand je me réveillais, c'était comme si on m'avait planté deux millions de pieux dans le cœur. Qu'on s'amusait à les retourner, à les enfoncer encore et encore. La douleur qui n'existe pas, c'est la pire. C'est celle qui t'étreint de l'intérieur. Qui te brise les côtes. C'est celle qui te fais perdre conscience, tellement elle est forte. Celle qui fait exploser la dynamite à l'intérieur de ton crâne. Qui fait couler de l'acide sur tes organes. Qui capture ton inconscient et qui le tord à sa guise. Qui s'approprie ton corps et qui se nourrit de tes cris. Le chaos aux milles couleurs. Ça me hantait, ça me hante encore. Y a que toi qui réussi à l'apaiser un peu à l'intérieur de moi. Tu vois, t'es mieux que tout les médicaments du monde. Parce que toi, t'es pas une illusion. Que toi t'existe réellement et t'es pas juste une réaction chimique dans mon cerveau malade. Toi t'es plus puissant, t'es plus grand que ça. Tu entres au plus profond de moi. T'es le maître de mes sentiments. Tu m'contrôles, je sais pas si tu t'en rends compte. T'es l'astre autour duquel je tourne, Archie. T'es une partie de moi, t'es mon souffle. T'es tout ce qui m'importe. Les autres ne sont que des chimères. J'veux revoir ton regard azur se poser sur moi, avec la beauté de l'insouciance. L'étincelle est toujours dans tes yeux, j'en suis sûre. J'ai besoin de la revoir, parce que c'est la seule chose qui m'ait jamais sauvé, des charmes de l'auto-destruction. Archie, tu m'détruis et tu me sauves. Tu me tues, tu me fais renaître. Cracher ces mots, qui t'restent en travers de la gorge. Je suis là, maintenant. T'inquiètes pas. Je serais toujours là.
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MessageSujet: Re: END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli)   END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli) EmptyMar 25 Sep - 18:45


( lien pour la musique. )

On est tous les deux là, dans un silence quasi religieux. Heureux. Ébahis. Muets. Joyeux mais tristes à la fois, le cœur lourd d'amertume, pas tout à fait conscients. Ouais, c'est ça le mot. On était pas conscients. On avait le cœur qui tambourinait dans tous les sens, on se rendait compte de rien. Comme un coup de masse dans la nuque, comme un grand trou noir dans la mémoire. Oli c'était un grand trou noir dans mon cœur en miette. Et moi j'étais tombé dans le trou. Idiot, idiot, idiot. J'suis sûr que quand je me suis rendu compte qu'il était plus là, qu'il était parti comme un maître qui abandonne son chien à un poteau sous la pluie, j'ai ressenti le manque. Le réel manque. Pas ce truc ridicule, mais le vrai manque. Comme celui que les camés ressentent, en fait. Le genre de truc qui te rend réellement fou. J'sais pas si c'est de l'amour, si c'est bien plus ou moins. Mais Oli, je l'aime réellement. C'est pas pour faire semblant. Tu sais. Sans toi, c'est pas pareil, Archie. Je sais que j'ai été qu'un pauvre con. Je sais que j'mérite rien d'mieux que tu me pètes les dents, parce que j'ai été un lâche et que je t'ai pas soutenu. Je pourrais te dire des centaines de désolé là, ça changerait rien. Parce que putain, tu peux pas savoir à quel point je m'en veux. estomaqué, surpris, la gorge nouée, les tripes en sang, je le fixe. Pour masquer ma nervosité, je fais rouler une cigarette entre mes doigts. Mais je l'écoute. Parce que quand il parle, j'me tais. Une grimace déforme mes lèvres. Il s'en veut. Il s'en veut, et c'est bien. Au fond c'était ce que je voulais. Je voulais qu'il se rende compte que moi j'ai eu mal. Que chaque jour sans lui, c'était un couteau remué dans la plaie. Mais j'ai rien à répondre à ça, j'ai vraiment rien à lui dire. Je me contente de le regarder en murmurant un merci. Merci d'être revenu. Merci de t'en vouloir. Merci pour tout ce que tu as pu m'apporter. Juste merci.

Je suis là, maintenant. T'inquiètes pas. Je serais toujours là. et là, je sais que je peux pas m'empêcher de me réjouir. Je m'approche de lui, abandonne la cigarette sur la table. C'est une promesse ? je demande, les yeux brillants mais un peu méfiant. Si il repart c'est fini. Si il repart, je l'attrape, puis j'le frappe et je balance ma haine dans son visage. Puis là, il aura la souffrance physique en plus de la souffrance morale. Il verra, il verra. Parce que dis moi juste que tu repartiras pas. Promets juste moi ça. J'avais tellement besoin de toi, et t'es parti. Tu m'as regardé tomber, et t'es parti. Moi je t'avais promis que je serais toujours là. ma voix vibrait d'émotion. Je colle presque mon visage à celui d'Oli avec précipitation. Alors pourquoi t'es parti, bordel ?! je hurle presque, je me dégage puis donne un violent coup de poing sur la table. Je souffle fort, j'ai envie de chialer et de hurler en même temps.
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MessageSujet: Re: END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli)   END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli) EmptyDim 30 Sep - 16:34

comme un con, j'ai tout effacé. LOL END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli) 2382.


Dernière édition par "Oli" O'guns le Mar 9 Oct - 21:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli)   END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli) EmptyDim 30 Sep - 19:26


( lien pour la musique. )

tu me laisseras comme ça.
comme un con sans abri,
comme on laisse derrière soi,
comme un chien dans la nuit,
tu me laisseras comme ça.

Il m'a réduit en bouillie, Oli. Il a fait de moi de la chair à corbeaux, il a explosé mon cerveau de remords et de tristesse et il a écrasé mon cœur entre ses doigts. J'suis terriblement idiot, moi aussi. Des siècles que je l'attends, que j'attends de voir son visage, et quand il est là, quand il est près de moi, j'arrive juste à lui hurler dessus et à le détester plus. Pourtant j'ai envie de m'excuser, j'ai envie de serrer son corps disloqué contre moi, j'ai envie de le tenir dans mes bras et que l'on se fasse la promesse silencieuse éternelle qu'on se quittera plus jamais. Que notre amitié elle était faite pour la vie. Que tout ça, c'était écrit. Moi j'ai jamais voulu croire aux contes de fées, j'ai jamais voulu prendre de remèdes, parce que la désillusion a été encore plus présente que ma mère, parce que la vie m'a écœuré. Essoufflé, les yeux qui brûlent à cause des ces larmes qui refusent de sortir. J'ouvrirais pas les vannes devant lui, j'attendrais d'être tout seul. Et puis après j'irais vider deux bouteilles, je m'éclaterais le foie, et je rêverais de monter en haut du toit de l'immeuble et de sauter. C'est plus qu'une promesse là Archie. Là je te donne ma vie. Je t'assures, je partirai plus. Jamais. Je serai plus jamais un lâche, parce que t'es la chose la plus importante, tu vois, t'es le seul. J'suis parti parce que j'avais peur et que je suis un con ! Mais pour que tu me pardonnes là je te jure, je ferai tout ce que te voudras. J'me battrais avec tout les pauvres mecs qui essayent de te faire du mal, j'avalerais des putains de lames de rasoir, mais je t'en supplie, bordel, pardonne-moi. il crie presque, Oli. Et je sens la tristesse évidente dans sa voix qui se brise, mots après mots. Et y a d'la franchise dans ses paroles, elle est tellement là que j'pourrais la prendre dans mes mains. Je peux pas dire si je suis rassuré, je peux même pas exprimer mon ressenti, j'me sens gonflé de larmes, de haine, de froid, de joie, de colère, de triste, de tout. Maelström d'émotions. Ça me donnerait presque envie de gerber. Et ses mots comme un coup de poing supplémentaire dans mon nez, une nouvelle plaie sur la peau. J'essaie d'avaler ma salive, mais j'ai la gorge bien trop nouée. Comme un coup de pied dans les genoux, je me laisse tomber sur ces derniers, et je m'effondre sur Oli. Mes doigts tremblants agrippent son dos et le serrent fort, fort. Je tiens Oli contre moi. J'ouvre les vannes. Vas-y Archie, chiale, chiale. Je sens les perles salées rouler sur mes joues, je sens le trop plein d'émotion sortir par mes yeux trop humides. J'ai le cœur qui saigne, et ça fait tellement mal que j'en oublierais la douleur dans ma tête. C'est comme les cicatrices invisibles sur mes bras, c'est comme mes phalanges écorchées, c'est oublier le mal par le mal. Je le serre un peu plus fort, le nez enfoui contre son épaule. Excuse moi d'être odieux, excuse moi d'être un bouffon, pardonne-moi d'être qui je suis. Excuse moi pour tout ce que je t'ai fais. je me dégage, me laisse tomber à genoux à ses pieds. Mes yeux trempés se lèvent vers lui. Tu m'as tellement manqué, Oli. Je t'aime. ma voix étouffée par les sanglots. J'n'avais jamais osé le lui dire, je n'ai jamais osé le dire. Tu sais Oli si on tombe, on se relèvera ensemble. Tu seras le cassé, je serais ta béquille. Je serais le faible, tu seras le fort. Tu seras mes mains, mes yeux, mon dos. Mon jumeau spirituel. Oli j'ai un grand vide en mon moi, un profond vide. Dedans il y a le silence, celui qui rend sourd. Je sais que tu peux combler ce vide. Les larmes sèchent sur mes joues, mes poings se serrent et je me recroqueville sur moi même. Tremblants, usé, trempé de sel et de sale. J'entoure mes jambes de mes bras. C'est tellement dur. Mais tu es là maintenant. Pour toujours.
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MessageSujet: Re: END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli)   END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli) EmptyMar 9 Oct - 21:26


Euphorie indolente et furieuse de ses bras. L'acide de ses larmes qui me brûlent délicieusement. Pleure pas, pleure plus, Archie. Parce que je suis là. Parce que j'empêcherai le trésor de tes larmes encore couler. Parce que mon deuxième nom est Loup. Et la vie, je la croquerai. Je la mâcherais de mes crocs éternels, pour la recracher en poussière d'étoile à tes pieds. La vie, cette putain décadente; les malheurs ne seront plus des obstacles. Mes griffes les lacèreront. On les laissera en charpie, sur le bas-côté de la Route. Et on vivra. Le loup et l'Albatros. Je ferai tout pour que ton envol soit sans peine. Je me rattraperai. Tu verras. Excuse moi d'être odieux, excuse moi d'être un bouffon, pardonne-moi d'être qui je suis. Excuse moi pour tout ce que je t'ai fais. Pardon ? Pardon de m'avoir fait vivre ? Pardon d'avoir été ma bouée ? Pardon d'avoir été la seule chose qui m'ait empêcher de m'foutre en l'air ? Navré d'être mon monde, ma terre ? T'as rien à te faire pardonner. Rien du tout. J't'accepte tout entier. Archie. Oli. Ça rime avec infini. Double-infini. Route interminable. Ton futur sera mon éternité. Arrête ses larmes, renferme les. Elles n'ont plus raison d'être. Je serre ta main comme une bouée. Le plus fort possible. J'veux être sur de ne pas rêver. Sers moi plus fort. J'veux m'étouffer de toi. Je t'aime. J'ai encore envie de pleurer. Mais cette fois de bonheur. J'ai jamais entendu ses mots. Archie a été le seul. Toujours. Cœur en miettes. Retrouve les pièces, Archie, je t'en supplie. Recolle-les. Il ne battra jamais plus que pour toi. Redis le moi encore une fois. C'est plus fort que toutes les promesses du monde. J'repartirai pas. Jamais plus. Je serai là. Tous les inconnus qui oserait essayer de violer ta beauté : je les tuerai. Brisons nous à deux. Et tu sais, quand on aura rendu Dieu jaloux de notre bonheur. Quand on aura affronter le monde avec pour seuls armes nos cœurs. Quand on aura fait le tour du monde, le tour de la Terre, de l'Univers. Même quand on tombera en cendres, malmenés, au bon vouloir du vent. Alors je serai là. Encore. Notre amitié, tombeau de l'éternité. J'ai envie de danser, de hurler, de chanter. Tout ça à la fois. Cerveau et cœur malmené. Trop d'émotions en même temps. Cortex surchauffé. Mais je m'en fiche d'avoir du mal à respirer. Archie est dans mes bras. C'est tout ce qui compte. Ouais. Qu'il soit là. 
Comme noyé par l'écume de la joie. Balayé par la vague de l'improbable. J'aimerai te les dire aussi, ces mots si précieux. Mais c'est comme du diamants qui m'sortent de l'estomac, des diamants bien trop polis et aiguisés. Impossible de les sortir. Ils me déchirent les chaires. Mes yeux le crient, le hurlent. J'veux regarder ces mots danser. Ardents et cuisants. J'veux que ce moment soit parfait. À tout prix, réussir à percer l'aphonie. À faire taire ces non-dits. Je t'aime aussi. J'ai l'impression de cracher un boulet. Un boulet de destruction à l'envers. Au lieu de démolir, il reconstruit. Une brique de recoller à chaque fois que je les prononcerais, je te construirai un château. Un château de milles couleurs. Un donjon pour nous protéger. D'la vie et de ses coups bas. Depuis combien de temps on est plantés là ? Par terre, coincé dans tes bras. Cinq minutes. Deux heures ? J'en sais rien. Mais je passerai bien toute ma vie là. À écouter ta respiration. À m'enivrer de ton odeur. À m'émerveiller devant tes yeux, oasis de beauté. Je m'éloigne légèrement de lui et lui tend le petit doigt. Cinq ans d'âge. Pas envie de grandir. À bas les soucis. Je lui lance un grand sourire. Renvoie le moi ton sourire à toi. Archie. Fais moi voir le soleil. On s'abandonnera plus. Promis ?
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MessageSujet: Re: END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli)   END ▲ et si ta main tremble dis-toi qu'il faut juste partir. (oli) EmptyDim 14 Oct - 11:04


( lien pour la musique. )

Je t'aime aussi. Trois mots. Qui me prouvent l'impossible, qui me prouvent qu'il sera vraiment toujours là. Pour de vrai. Plus de mensonges, plus de colère, de haine, de tristesse. Juste la certitude de sa présence pour un jour, pour toujours. On s'écarte l'un de l'autre, il me tend le petit doigt, un demi-sourire sur son visage cassé. On s'abandonnera plus. Promis ? Je le serre du mien. Promis. un sourire sur les lèvres. Parce que je pourrais lui promettre tout ce qu'il veut, tout ce dont il a envie, évidemment que je pourrais faire tout ça. Parce que c'est Oli, nom de Dieu, et même si j'ai été haine et rancœur envers lui, je ne peux m'empêcher de l'adorer, de l'aimer très fort. À présent, je me sentais bien mieux, plus apaisé. Il n'y avait plus le doute de devoir avancer sans lui, de me traîner dans la boue sans le savoir à ses côtés. Je me relève, puis lui prend le poignet pour le relever à son tour. Oliver. Je pourrais parler de lui des heures durant, clamer haut et fort qu'Oli sans Archie, c'était comme une histoire inachevée, comme un corps sans cœur. C'était juste impossible, inconcevable. Je voulais juste le serrer très fort dans mes bras, et profiter de sa présence comme si c'était la dernière fois que je le verrais, et je ne voulais plus prendre le risque de me séparer de lui. Je n'attendais qu'une chose ; que l'on vive comme avant. Dans l'esprit rois de la rue, avec des trucs bizarres dans le sang, à parler de tout et de n'importe quoi, encore et encore, jusqu'à nos vieux jours. Ouais, j'ai une vision un peu trop utopique des choses, mais je n'ai plus envie de vivre avec les pieds sur terre. J'ai envie de surfer sur les galaxies maintenant, bouffer des étoiles jusqu'à l’écœurement total, gerber de la poussière de rêve et cracher des astres. Quand je serais à ce stade là et qu'Oli sera toujours là, j'pourrais bien dire que j'aurais tout gagné, tout réussi.

( RP terminé ? I love you )
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