Sujet: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Mer 19 Sep - 18:50
Le jeune homme s’était réveillé de bonne humeur. Étrangement de bonne humeur. Un sourire aux lèvres, il s’évapora hors de ses draps pour aller prendre une douche, dont il profita amplement. Il n’avait pas cours. Il avait la journée de libre. Entièrement libre. Et il en profitait. Et il allait en profiter. Mais pas de n’importe quelle façon. Il allait passait du temps avec une fille, qu’il avait rencontré à l’université. Se pressant pour se vêtir d’un jeans et d’une chemise d’un t-shirt, ainsi qu’un gilet gris, dont il retroussa les manches, il chantonna un air des Beatles. N’était-il pas temps de partir à sa rencontre ? Oui. Tous deux se rejoignirent dans le parc. Endroit de verdure. Endroit de paix et de solitude, lorsqu’une légère brise daignait s’élever pour éloigner tous les enfants. Il avait choisi cet endroit par pur hasard. Non. Pas totalement. Il savait surtout que c’était un endroit tranquille, dans lequel il y aurait un minimum de chance pour qu’il rencontre des adolescents. Ils préfèreraient sans doute s’ennuyer chez eux, aller chez leurs potes ou faire la fête comme des ‘ grands ’. Compréhensible ou non, il ne s’en soucia pas plus que ça.
Il était appuyé contre un arbre situé au fond du parc d’Arrowsic. Jambes tendues. À l’ombre. Il avait décidé de ne pas profiter des derniers rayons du soleil avant l’arrivée de l’automne. L’été se terminait, et il ne s’en préoccupait d’avantage. Non. Toute son attention était posée sur la jolie blonde qui était à ses côtés. Rencontrée à l’université. Majeure. Et un corps de rêve. Elle avait strictement tout pour lui plaire. Depuis la dispute éreintante qu’il avait eue avec Mattia et Teddy, il ne côtoyait plus aucun lycéen. Il ne s’approchait plus même de ces fêtes organisées où il savait qu’il en retrouverait. Il avait bel et bien mis un terme, un point final à la relation qu’il entretenait avec Teddy. Et celle avec Mattia, qui était un peu plus délicate puisqu’il faisait soi-disant partie de sa famille. Même si ça n’était pas le cas. Même si ça n’était plus le cas. Les yeux verdoyants rivés sur ce qu’il se passait devant lui, il tourna son visage pour apercevoir la jolie blonde en train de lui sourire. Il le lui rendit, alors qu’elle lui donna un baiser sur la joue. Il se laissa faire. Naturellement. Il ne semblait pas y avoir d’arrière-pensée. Ils s’étaient plutôt bien trouvés en tant qu’amis. Uniquement en tant qu’amis.
Quelques personnes animaient les lieux, ainsi que quelques feuilles jonchant le sol. Des joggers, des hommes d’affaire qui le traversaient pour prendre un raccourci. Rien de bien extraordinaire dans l’ensemble. Un chien traversa les lieux. Vif et joueur. Il était grand, hargneux. Un berger allemand, qui lui rappela aussitôt Kiara. Putain. Le chien de Teddy. Il s’était pourtant promis de ne plus penser à elle, et c’était comme s’il ne voyait plus que ça. À la moindre occasion. Elle refaisait surface. Non. Il avait bon enfouir tous ces souvenirs au plus profond de lui, ça ne fonctionnait pas. Il ne savait pas comment se la sortir de la tête. Fronçant légèrement les sourcils, il retînt un soupire. « T’es sûr que ça va, beau blond ? » Il se retourna, hochant légèrement la tête comme pour lui répondre dans un premier temps. « Oui. Je me demandais juste pourquoi ce chien courait tout seul... » Inventa-t-il comme excuse, bien que ça n’était pas totalement faux. Il finit par hausser les épaules avec désinvolture. Peu important en fait. Dans le fond, ça l’avait. Parce qu’il pensait à elle. Encore.
Accroc ? Siméon ne l’était pas. Non. Il se persuadait qu’il ne l’était et enfouissait toute possibilité de l’être. Il n’était pas le genre de gars à se battre pour une fille à cause d’une amourette de lycée. Il n’aimait pas les bagarres en général, les disputes, les prises de tête. Trop frivole peut-être. Mais Teddy l’avait poussé à bout. Mattia l’y avait fortement aidée. Mais c’était elle qui s’en était pris à lui comme une gamine, au lieu d’en parler calmement. C’était elle qui n’avait pas hésité à sortir sa facette de Psycho Bitch avec lui, alors qu’ils en avaient dépassé le stade. C’était elle, une fois de plus, qui n’avait pas hésité à le retenir après sa connerie. Il lui en voulait. Parce qu’il l’avait pensée différente, différente des autres gamines qui peuplaient le lycée d’Arrowsic, et qu’il s’était laissé berner. Comme un débutant. Tel un novice. Rien de particulièrement satisfaisant. Ce qu’il pouvait la détester sur le coup. Non. Il la kiffait. Il la kiffait même s’il se persuadait du contraire. Sa Teddy. Non. Stop. Il fallait juste qu’il l’oublie, et ça ne serait pas en pensant à ça qu’il y arriverait. Alors qu’il sortit de ses pensées, il s’aperçut que la blonde avait sa tête posée sur ses genoux. Elle était couchée dans l’herbe et profitait. Il eût un sourire. « Je suis confortable ? » Elle sourit à son tour. « Si tu savais… » Une dizaine de minutes plus tard, un portable vibra. Le sien. Il arqua un sourcil et la regarda se redresser. Elle lui fit signe d’être désolée, et partit un peu plus loin, en décrochant et en commençant à parler. Il resta assis. Assis à la fixer, en lui envoyant des regards complices et des petits sourires qu’elle lui rendait. Il ne regardait pas autour de lui. Il ne voulait rien voir d’autre, rencontrer personne d’autre. Inspirant profondément, il sortit une clope et l’alluma. Il la consomma hâtivement. Ressentant ce goût âcre dans la bouche, il le savoura, extirpa la fumée hors de sa bouche, et balança le mégot un peu plus loin après avoir fini. La blonde s’éloigna d’avantage, alors qu’il remarquait qu’elle commença à s’énerver. Contre qui ? Il ne savait pas. À chacun ses coups de gueule, n’est-ce pas ?
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Jeu 20 Sep - 17:51
Siméon & Teddy
« Who would be stupid enough to love someone like me ? »
« Salut Siméon, c'est encore moi. Hum.. ça doit être le centième message que je te laisse, peut-être plus, j'en sais rien.. Juste, rappelle-moi, s'il te plaît. Je suis désolée, je te le dis encore et encore mais je suis désolée. Tu.. tu me manques, Siméon. Et, faut vraiment que je te parle, c'est important, parce que je crois que je t'.. » Bip. Une fois de plus, elle avait trop parlé, trop hésité et elle n'avait pas pu finir son message. Chaque jour se répétait et lui semblait monotone. « Teddy-Rose, viens à table. » Sa mère, sur le pas de la porte, l'observait, les bras sur les hanches. L'adolescente, allongée sur son lit, vêtue d'un jogging troué et d'un débardeur, complètement décoiffée et non-maquillée, elle observait les photos qu'elle avait collé à son plafond. Elle se rappelait chaque moment qu'elle avait eu avec lui, bien qu'elle tentât de l'oublier quand elle se sentait faible. D'abord Fernando, maintenant Siméon. Non, elle ne pouvait en supporter plus. Chaque homme de sa vie semblait l'abandonner. « Teddy, cela fait plusieurs jours que tu ne manges plus ou presque plus, qu'est-ce qu'il se passe ? » Elle s'avança vers elle et prit place au pied de son lit. Elle attendit une réponse mais Teddy n'en fit rien. Bien trop occupée dans ses pensées, elle ne voyait pas la présence de sa mère. À vrai dire, elle parlait à très peu de personne. Seules Jonna, Mattia et Thabyta avait le droit d'avoir de ses nouvelles, bien qu'elle se doutait qu'ils avaient eux aussi leurs problèmes. « Ma puce ? » Les yeux humides, Teddy renifla. Elle sentit la main de sa mère lui caresser les cheveux, puis le visage. Elle se releva et fixa sa mère, les yeux rouges et des cernes grosses comme des bols. « Tu veux vraiment savoir, maman ? Si je te le dis, tu risques de penser ne plus me connaître, peut-être me détester, me punir, mais c'est ce que je suis. C'est ce que je saurai toujours maman et je peux rien y faire. » Le visage de sa mère afficha un air inquiet, ce qui la fit soupirer. « Dis-moi ma chérie. Tu es ma fille, peu importe ce que tu fais ou dis, tu le resteras. Je t'aimerai toujours. Toujours. » Elle lui caressa le visage, un sourire léger au visage. Teddy prit une grande inspiration. « Bien. Je.. je souffre d'hypersexualité, maman. Je.. j'ai besoin d'avoir des relations sexuelles sans cesse, sinon.. sinon, je me sens comme malade. Comme si je ne mangeais plus. Et les garçons de mon âge.. non, je peux pas avec eux. Ils sont brutaux et immatures. J'ai eu ma première fois avec William. J'avais seize ans, il en avait vingt-deux. J'ai toujours été attiré par les garçons plus âgés. Je.. ça peut paraître horrible et illégal, mais c'est mon médicament. Récemment, j'ai posé pour un garçon. J'ai couché avec lui et je lui ai fais du mal, sans le vouloir et je le regrette amèrement, maman. Vraiment beaucoup. J'ai voulu l'oublier. Alors, j'ai rencontré Siméon. Maman, si tu savais comme je l'aimais beaucoup. Pas.. pas amoureuse, non, enfin, je crois pas, je sais pas ce que c'est vraiment, mais voilà.. je l'aimais beaucoup et on étaient bien tout les deux. Vraiment bien je veux dire. Comme le jour où j'ai posé pour ce garçon, il était vraiment beau et gentil. J'ai jamais vu ça. Et avec Siméon, c'était.. presque pareil. Presque, parce que cela à duré plus longtemps et que, contrairement au garçon pour qui j'ai posé, il se fiche que j'ai dix-sept ans. Il m'appréciait, je crois. On passait du bon temps ensemble, on rigolait assez et en plus, Kiara l'adore. Je.. maman, il m'a envoyé bouler, il a coupé le contact avec moi. J'arrive pas, tu sais, sans lui. C'est horrible. Il me comprenait tellement.. Et je l'ai perdu. En plus, il était le seul à savoir pour mon hypersexualité et il m'avait vu. Faire une crise, tu sais. De ce qu'avait dis le médecin. Ma bipolarité ou je sais plus quoi. Et malgré ça, il était resté. Voilà. » Teddy, les yeux humides, observait sa mère. Cette dernière restait figée. Trop d'informations. L'adolescente ferma les yeux et posa sa tête sur les genoux de sa mère, attendant qu'elle réagisse, puis, elle sentit sa main lui caresser les cheveux. Elle ne dit rien sur le moment, elle devait tenter d'assimiler ce qu'elle venait d'apprendre. « Ce n'est rien mon ourson au miel. Je te promets que ce.. Siméon ? Il reviendra. S'il a été capable de te comprendre une fois, il le refera. Et quand ce sera fait, je voudrai le rencontrer. Voir qui est le garçon dont ma fille est amoureuse. » « Je suis pas amoureuse, maman. Je peux pas être amoureuse. Je sais même pas ce que cela veut dire. » Sa mère eut un léger soupire. « Ma fille, une mère sait reconnaître lorsque sa fille est amoureuse d'un garçon et que cela lui fait un grand mal. Peut-être ne veux-tu pas te l'avouer, mais crois-moi, c'est plus que de l'amitié. »
Kiara en laisse, la jeune femme flânait dans les rues, à la recherche d'une occupation particulière. Elle avait troqué son attitude non gracieuse contre une robe corset noire, accompagnée de petites bottines à talons de la même couleur. C'était la tenue parfaite pour profiter de la fin de l'été. Elle regrettait déjà les grosses chaleurs et le Soleil dominant le Ciel. Ses cheveux auparavant libres se réunissaient sur le sommet de son crâne en un chignon soigné, tout comme son visage qui se retrouvait joliment maquillé. Une couche de mascara, un trait fin d'eye-liner au-dessus des yeux et un petit rouge à lèvres rouge. Tout pour la mettre en avant. C'était sur les conseils de sa mère qu'elle avait fait cela, permettant ainsi à sa chienne de s’aérer. Entrant dans le parc, Teddy observait des couples s'embrasser, des adolescents rigoler à vive voix mais aussi des enfants en bas âge courir, nus pieds dans l'herbe. Il y avait une brise légère, l'adolescente aimait la sensation de caresse que la brise lui donnait, elle se sentait rafraîchie et libérée. Le vent lui donnait une grande impression de liberté. Elle avait toujours été en accord avec la nature, ça la fascinait. Voyant qu'il y avait la présence d'autres chiens, la brune ne lâcha pas Kiara. Cette dernière reniflait l'air, comme si elle reconnaissait une odeur familière. Le flaire des animaux a toujours été très puissant et impressionnant, tout comme leur mémoire olfactive. C'est alors que les autres personnes présentes dans le parc commencèrent à partir. Teddy s'avança un peu plus loin dans le parc, lâchant ainsi sa chienne. Elle se mit à courir un peu partout, savourant sa liberté. Bien que Kiara était aimable et incroyablement intelligente et protectrice, elle avait besoin de terrain. Courir, sauter, s'épanouir. Se dépenser. Après tout, c'était un chien loup. Un croisement de berger allemand et de loup de Tchécoslovaquie. Beaucoup les confondaient avec des berges allemands albinos. Pourtant, c'était loin d'être le cas. Elle vit alors sa chienne s'éloigner de plus en plus. « Kiara, reviens ! » La chienne fit la sourde, se tourna vers sa maîtresse et se remis à courir. « Fais chier. » Teddy ôta ses talons, se retrouvant pieds nus dans l'herbe fraîche du parc, elle se mit à courir après sa chienne. L'air lui fouettait l'air et sa robe ne cessait d'onduler, lui fouettant quelque fois la peau, ses joues rosirent assez vite et elle sentait que le souffle allait lui manquer. L'herbe lui chatouiallait les pieds à chaque foulée et l'adolescente adorait cette sensation. Elle se sentait libre, là, maintenant. La distance semblait horriblement longue. Elle semblait foncer tout droit sur un couple. Décidément, le karma s'évertuait à lui faire du mal. Elle accéléra jusqu'à ce qu'elle aperçoive sur qui Kiara avait sauté. Elle ralentit doucement le pas, jusqu'à s'arrêter complètement à quelques centimètres à peine de sa chienne. Léchant son visage, l'animal semblait ravie de retrouver Siméon. « Kiara, viens-là. Laisse-le tranquille. » Elle ne l'écoutait pas, trop occupé à lui faire sa fête. Oui, sa chienne adorait Siméon. Telle maîtresse, telle chienne. L'adolescente s'approcha et repris le contrôle de son animal. Les joues rosies, le souffle court, elle plongea son regard dans celui du beau blond et elle se souvint alors qu'il avait tout interrompu. « Désolée. » Elle s'excusait. Pas pour la chienne, mais pour ce qui c'était passé entre eux. Oui, elle était désolée qu'ils en soient arrivés aussi loin et qu'aujourd'hui, elle en souffre. Elle ne savait pas si c'était pareil pour lui, mais il semblerait que non. Entendant une voix féminine, Teddy tourna le visage et aperçu une blonde, criant au téléphone. Il était passé à autre chose. Son visage se crispa un instant mais elle se reprit rapidement. Attachant de nouveau Kiara, Teddy tentait de calmer sa chienne, mais malgré la laisse, elle semblait vouloir Siméon. Soupirant, elle la lâcha. Elle était tellement heureuse de le revoir, mais elle sentait bien que ce n'était pas réciproque.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Ven 21 Sep - 18:52
Il était perdu. Il ne savait plus quoi penser de ce qu’il s’était passé, d’elle, de leur relation à laquelle il avait mis un terme, pensant qu’il saurait facilement passer à autre chose. Mais il s’était trompé. Il s’était trompé sur toute la ligne, et s’en était rendu compte quelques jours après ce qui avait causé leur rupture, quelques jours après qu’il ait enfin avoué à quelqu’un qu’il tenait à elle plus qu’il ne pouvait y paraître. N’était-ce pas un grand pas dans tout ce bordel qu’avaient engendré ses sentiments dernièrement ? Un grand bordel systématique, dans lequel il n’arrivait pas à classifier, ranger, à savoir ce qu’il ressentait ou pas pour qui, ou pour quoi. Tout était embrouillé. Rien n’était clarifié, et ça le chamboulait littéralement. Il ne savait pas trop comment s’y prendre pour avoir des réponses aux questions qu’il se posait. Perdu. Désorienté. Il pensait pouvoir surmonter ça en passant à autre chose, en trouvant une autre fille à mettre dans son lit. Mais de toute évidence, Teddy était bien trop spéciale pour qu’il ne cesse de penser à elle du jour au lendemain, pour qu’il ne l’oublie ou daigne simplement vouloir se trouver une étudiante pour remplacer cette pseudo gamine. Qu’était-il en train de lui arriver ? Il n’aurait su le dire. Un point d’interrogation se nichait au niveau de son limbique. Teddy, Teddy. Il fallait qu’il arrête de se torturer. Il avait mis fin à cette relation un peu différente qu’il entretenait avec elle. Parce qu’elle avait réagi comme une adolescente en rut, parce qu’ils étaient finalement trop différents que pour être aussi complémentaires. Mais surtout parce qu’il l’aimait, et qu’il le refoulait. Il en avait peur. Inconsciemment. Une angoisse persistante de l’emprise qu’elle avait sur lui, et ça le terrifiait littéralement. Même s’il n’était pas prêt de se l’admettre par lui-même. Alors, dès que l’occasion de s’éloigner s’était présenté à lui, il l’avait saisie et mis une barrière entre eux. Siméon avait d’abord supprimé les messages vocaux ou les textos qu’elle lui avait laissé sur son portable. Trop en colère contre elle que pour daigner écouter quoi que ce soit. Il n’avait pas pris assez de recul que pour se mettre à écouter ce qu’elle avait à lui dire. Jusqu’à ses derniers messages. Jusqu’à ce qu’il ne les écoute, et se rende compte qu’elle ne les terminait jamais. Le laissant sur sa fin. Tentant d’enfoncer sa curiosité pour savoir ce qu’il se cachait derrière les derniers mots. L’amertume était toujours présente. Assis dans le parc avec une nouvelle jeune femme qu’il avait rencontré depuis peu, il ne pensait plus à elle. Pendant quelques secondes. Jusqu’à avoir vu ce berger allemand courir dans tous les sens, qui ressemblait à Kiara. Mais qui ne l’était pas. Il finit par reprendre ses esprits, discutant avec Jill. Leur relation était banale. Ils étaient amis, s’entendaient plutôt bien sur quelques points d’accroche qu’ils s’étaient trouvés à force de discuter. Mais elle ne remplacerait jamais, ô grand jamais sa jolie petite brune. À son plus grand regret.
Lorsque le téléphone de Jill se mit à vibrer, elle s’en alla un peu plus loin pour pouvoir y répondre. Il ne savait pas qui était au bout du fil et ne voulait pas le savoir, bien qu’il se doutait que ça devait être son copain. Ou quelqu’un dans ce genre-là puisqu’elle éleva la voix sans scrupule, attirant les regards des quelques personnes qui se baladaient dans le parc. Le jeune blond se contentait de la regarder, et de laisser voyager son regard sur d’autres individus qu’il ne connaissait pas. Rien d’extraordinaire jusque-là. Jusqu’à qu’un monstre ne lui saute dessus pour se mettre à lui lécher le visage, alors qu’il grimaça. Avant de se rendre compte qu’il s’agissait, cette fois, bel et bien de Kiara. Kiara ? Oui. Et si elle était là, ça voulait également dire que... Teddy était là aussi. Il ne prit pas la peine de relever le visage. Il se mit à caresser le chien, alors qu’un fin sourire apparut sur son visage. Il n’oublia pas de jeter un regard vers Jill, qui semblait toujours occupée. « Kiara, viens-là. Laisse-le tranquille. » Cette voix. Une voix qu’il ne connaissait que trop bien, et qui le transperça littéralement. Il garda son regard rivé sur la chienne qui lui faisait littéralement la fête. Elle était visiblement heureuse de le revoir. Il n’avait jamais compris pourquoi Kiara l’aimait autant alors qu’il n’avait jamais eu de feeling avec aucun animal. Il se souvînt alors de la façon qu’avait fini gracieusement ses poissons dans les toilettes. Triste sort. Il le concevait. La chienne n’obéissait pas à sa maîtresse. Bien au contraire. Elle poursuivait ce qu’elle était en train de faire, sans même se rendre compte du malaise qui l’éprenait lui, sachant qu’elle se situait à mètre de lui. Tout au plus.
« Désolée. » Siméon se doutait qu’elle ne devait pas parler de ce petit dérapage dû à la tête brûlée qu’elle avait pour chienne. Il ne releva pas dans un premier temps, évitant même que ses yeux verts ne se posent sur elle. Comme si ça allait raviver des souvenirs qui lui causeraient une douleur dont il ignorerait la provenance. Il prit son temps avant de répondre. « C’est pas grave. » Répondit-il naturellement. Il avait eu le choix. Soit il se mettait à revenir sur ce qu’il s’était passé chez James, soit il se contentait d’emprunter la voie facile, en pensant qu’elle parlait du chien. Ce qu’il fit. D’où ces mots sans importance. Teddy s’approcha ensuite pour reprendre le contrôle de l’animal, et le rattacha à l’aide d’une laisse. Mais rien n’y faisait, Kiara était têtue. Elle le voulait lui, et sa maîtresse renonça aussitôt, relâchant le bout de corde qui lui permettrait de pouvoir dominer. Il le rattrapa et se redressa, démontrant clairement à l’animal qu’il ne voulait plus jouer. Il posa ses yeux sur Teddy. Pour la première fois depuis qu’ils s’étaient disputés et qu’il était parti. Il l’observa. Dans les moindres détails, s’empêchant de penser quoi que ce soit. Il lui tendit la laisse. « Tiens. » Finit-elle par dire. Simplement. Bêtement.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Sam 22 Sep - 21:53
Siméon & Teddy
« Who would be stupid enough to love someone like me ? »
Elle s'en rappelait, comme si cela s'était passé hier. Elle revoyait Siméon face à Mattia. La marque de son blond, sur le visage. L'attitude silencieuse de son meilleur amie lorsqu'elle était arrivée mais aussi l'attitude plus que généreuse quand il s'était rendu compte de l'attachement qu’éprouvait Teddy pour l'artiste. Oui, chacune de ces images, chacune de ces paroles défilaient, petit à petit, dans son esprit, maladivement fatigué. Sans oublier la révélation. Ou les révélations. Siméon tenait à l'adolescente. Oui, il y tenait vraiment. Avant. Mais ce n'était désormais plus le cas. Et Mattia qui avait appris l'hypersexualité de Teddy. Cette dernière avait pris une claque au visage lorsqu'il avait osé en parler devant d'autres personnes. Non, elle n'avait pas compris son geste. Il avait été en colère. Il avait parlé. Trop. C'était quelque chose de trop personnel qu'il avait révélé. Désormais, trois personnes étaient au courant et la brune sentait que ce nombre n'allait pas cesser d'augmenter, à son plus grand malheur. Depuis, elle n'avait ni revu Siméon, ni Mattia. Sans vraiment s'en soucier. Elle s'était enfermée dans une sorte de bulle imperméable. Elle pouvait recevoir et intercepter, mais elle ne pouvait -et ne voulait- rien envoyer. C'était triste de se retrouver dans un état pareil à cause d'un homme. Cela ne lui était jamais arrivé. Pas avec la même intensité du moins. Teddy avait l'impression d'être dans un cauchemar. Chaque nuit, elle se revoyait, le sourire aux lèvres, brisant le cœur de tout les petits puceaux de la ville, elle se revoyait marchant d'une démarche féline, le regard de braise. Tout ça, elle en rêvait encore. Pourtant, tout ça avec disparu lorsque Siméon était parti. Parce que même si elle ne s'avouerait qu'elle l'aimait. Jamais elle ne le crierait haut et fort, jamais elle lui prendra la main, le regardant dans les yeux pour lui dire ce qu'elle ressentait. Non, c'était trop niais, trop .. d'amour. Là, elle n'avait rien. Pas un regard, pas un message, pas même une phrase haineuse envers là. Ayant quitté le lycée, se retrouvant désormais en première année de droit, elle n'avait plus la même attitude. Oui, l'adolescente restait assurée, féline, inaccessible, mais au fond, ce n'était rien de tout ça. Parce qu'il lui manquait. Terriblement.
En définitive, Kiara était Cupidon. Bien que les deux jeunes gens s'en seraient bien passé aujourd'hui, tout comme un autre jour. Elle avait été toujours été un pilier dans leur relation. - - C'était bizarre, mais c'était vrai. Sa chienne avait toujours été là et voir qu'elle aimait autant Siméon, rappelait à sa maîtresse combien il était difficile de ne pas s'avouer que c'était aussi le cas pour elle. La seule chose à laquelle elle pensait c'était son fichu devoir qu'elle devait rendre pour la semaine prochaine. Elle aurait préféré rester en vacances. Tranquillement. Le jeune homme fit alors comprendre à l'animal qu'elle devenait un peu trop démonstrative. Pourtant, la jeune fille l'avait lâché, finalement agacée de voir qu'elle ne voulait rien entendre. Elle pouvait se montrer très impatiente quand elle le voulait, surtout ces derniers temps alors qu'elle était sur les nerfs. Elle s'excusa. Elle n'aurait pas dû. En fait, elle se dit soudain que c'était de la faute du beau blond. Oui. Pourquoi n'avait-il pas tout simplement arrêté de la voir ? Pourquoi il ne s'était pas éloigné avant ? Pourquoi il ne l'avait pas traité comme si elle ne signifiait rien à ses yeux ? Pourquoi. Oui, on pouvait comme on le souhaitait remettre la faute sur qui l'on voulait. Pourtant, Teddy était encore plus fautive. C'était elle qui avait tout brisé en fourrant son nez là où elle n'aurait pas dû. L'adolescente aurait dû rester chez elle, parler avec son père, profiter de lui pendant qu'il était encore là, mais bien évidemment, elle avait pensé à Siméon en premier. C'était toujours Siméon en premier. Idiote. « C'est pas grave. » Si c'est grave. J'ai tout foiré. J'ai mis fin à tout ça, c'est de ma faute. C'est grave. Je m'en veux. Tellement. Et je t'a..pprécie trop. Oui. Elle n'y arrivait pas. Son regard se porta de nouveau sur la jeune fille aux cheveux dorés. Son regard l'a trahit. On put facilement y voir une once de jalousie mais aussi de tristesse. Jalouse de voir qu'il était avec une autre. Triste de voir qu'il l'oubliait si rapidement. Soupirant, elle reporta son attention sur Siméon qui lui tendit la laisse. « Merci. »
Elle allait partir, et soudain, sans qu'elle ne s'y attende, leurs lèvres se rencontrèrent. Pour la première fois depuis longtemps. Savourant ce goût qui ne lui était pas inconnu, Teddy s'accrocha à ses lèvres comme si elle aurait pu mourir. Plus rien ne la touchait, désormais. Elle n'entendait plus rien. Seul le bruit du vent lui parvenait, elle se sentait défaillir. De nouveau, elle rencontrait la chaleur de son corps. Il glissa une de ses mains dans ses cheveux tandis que l'autre se posa délicatement sur sa hanche. Tout cela était ralentit. Teddy passa ses bras autour de ses bras, faisant ainsi basculer son visage sur la gauche. Se séparant de lui quelques secondes pour reprendre sa respiration elle rencontra ce regard et ce sourire qui lui avait tant manqué. Collant de nouveau ses lèvres aux siennes, ils s'embrassèrent d'un baiser passionné et brûlant, prouvant qu'ils s'étaient manqués l'un à l'autre. Ils se retrouvaient. Comme avant. Cette fois, c'était différent, pourtant. Il y avait quelque chose de plus. Leur baiser se fit plus pressant, plus sentimental. S’allongeant dans l'herbe, ils ne se quittèrent pas. Le contact de l'herbe sur les jambes nues de Teddy la fit frissonner et elle crut un instant rêver. Siméon mit fit à leur baiser, allongé sur elle, il l'observait, toujours ce petit sourire aux lèvres. Il remis en place ses cheveux qui cachaient son joli visage et il déposa des baisers dans son cou, provoquant alors des frissons chez l'adolescente. Elle sentit une de ses mains glisser sur son bras, puis une autre qui effleurait sa clavicule. Elle n'avait plus froid. Elle n'était plus seule. Elle était bien. Elle se sentait en sécurité, elle se sentait aimée. Et c'était le cas. Oui. Elle était aimée. « Je t'aime. » Dit-elle en toute innocence. Fermant les yeux, elle savourait les baisers de Siméon. Mais alors qu'elle ré-ouvrait les yeux, elle se rendit compte que tout ça n'était qu'un simple rêve éveillé. Face à Siméon, assise devant lui, elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle s'était assise face à lui, le regard perdu. Avait-elle dis je t'aime à voix haute ? Elle n'en savait rien et elle n'osait pas regarder le beau blond pour savoir la réponse. De peur qu'il soit partit ou qu'il la fusille du regard.
« Tu me manques, vraiment. J'ai du te le dire presque deux-cent fois par messages et via ta boîte vocale. Mais cette fois, je te le dis en chair et en os. » Doucement, elle releva le visage, le regardant à travers ses longs cils noirs, elle guettait sa réaction. Sa chienne avait adopté la même attitude. Assise face à Siméon, elle l'observait de ses yeux pétillant, la tête légèrement penchée, comme si elle le questionnait. La main de Teddy s'avança vers celle de Siméon, mais elle la retira aussitôt, soupirant. Elle ne savait pas quoi faire face à lui. C'était comme si tout ce qu'ils avaient vécus avait disparu avec la brise du petit matin. Pourtant, elle se souvint de ce que lui avait dis sa mère tantôt. La théorie allait donc être mise en pratique. L'adolescente se mit à remuer et elle réduisit la distance qui les séparaient tout les deux, observant toujours attentivement le jeune homme, pour voir s'il ne tentait pas de fuir. Cette fois-ci, sa main pris possession de la sienne et elle ne le lâcha pas. Ses yeux verts rencontrèrent ceux du blond et elle prit une grande inspiration. « Putain. » Teddy ou l'art de bien commencer ses phrases. « Bordel. Tu me manques. Je crois.. je crois que t'imagines pas à quel point je tiens à toi, Siméon. Oui, j'ai agis comme une adolescente immature, je le reconnais mais.. c'était juste pour te défendre. Quand j'ai vu qu'il t'avais frappé, je sais pas, j'ai ressentis un truc bizarre et c'est ça qui m'as mis hors de moi. J'aurais pas du venir. Je suis désolée. Je t'a.. » Elle baissa le regard, fermant les yeux, elle souffla. Elle n'y arrivait pas. Elle et les déclarations ça faisait dix mille. Elle était nulle pour ça. Elle était trop niaise quand elle s'y mettait et Teddy détestait ça. Pourtant, avec Siméon, elle devenait plus que niaise. Parce qu'elle se sentait bien avec. Parce que. « Parce que je t'aime. Beaucoup. Pas comme un ami, ou comme un plan cul. Non, non. Je t'aime. Ça peut paraître effrayant, niais, moche, gluant, mais c'est vrai. Et j'ai pas envie que tu m'ignores. Non, je veux pas que tu m'ignores bordel. J'arrive pas à m'y faire. Sans toi. Et je sais pas si tu veux toujours de moi, je sais pas si c'est pareil pour toi mais je sais que même si c'est le cas, tu le diras jamais. Et c'est pour ça que c'est moi qui te le dis. Reviens. J'ai besoin de toi, Sim. » Teddy ne laissa pas son regard flancher. Non, elle le regardait toujours. Se pinçant la lèvre, elle l'observait. Parce qu'elle avait peur de sa réaction. Parce qu'elle l'aimait et qu'elle venait tout juste de lui dire. Parce que c'était la première fois qu'elle disait à un garçon qu'elle l'aimait. Parce que c'était la première fois qu'elle ressentait ça. Parce que c'était Siméon. Siméon et Teddy. Teddy et Siméon. C'était unique. C'était eux. C'est niais. C'est nous.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Dim 23 Sep - 13:22
La détestait-elle ? L’aimait-elle ? Voulait-il réellement lui reparler, la reprendre dans ses bras, écraser ses lèvres contre les siennes jusqu’à ne plus avoir de souffle ? Il n’en savait rien. Il était perdu, réellement perdu. Il n’arrivait pas à ouvrir les yeux sur ce qu’il ressentait pour elle. Quelque part, il savait que la réponse était simple, qu’il n’avait qu’à tendre le bras pour l’obtenir. Mais c’était comme s’il se bloquait lui-même, en y mettant des barrages infranchissables. Autrement dit, il se compliquait lui-même l’existence. Un peu comme une barrière protectrice. Il avait peur d’obtenir cette réponse, car il savait que ça bouleverserait quelque chose en lui, ou sa vie toute entière. Une révélation qu’il fuyait visiblement. Il refusait de l’entendre, de la lire, de la découvrir. Non. Pas maintenant. C’était trop tôt. Pas après ce qu’il s’était passé chez James. Sa vision avait changée. Il ne posait plus le même regard sur sa relation avec Teddy, ou même sur celle qu’il avait pu entretenir avec Mattia. À vrai dire, il les avait relégués au rang de simples adolescents qui entraient à l’université. Mais lui-même, comme il n’y allait pratiquement jamais, n’en trouvant pas l’utilité, il n’aurait aucun mal à ne pas les croiser. Simplicité. Fin des prises de tête inutiles. Fin de leur relation. Juste la fin. Kiara. Il fallait toujours que la chienne se mette à bouleverser son monde, autrement dit l’équilibre qu’il s’était créé sans Teddy. Visiblement heureuse de le revoir, il partagea son enthousiasme durant quelques minutes, avant de lui faire savoir qu’elle devenait trop envahissante. Oui. Une fois de plus, ses plans étaient tombés à l’eau. Il ne daigna pas relever les yeux vers elle dans un premier temps, préférant se concentrer sur le chien. Le jeune blond prenait le temps de se préparer à la revoir, à la revoir sans éprouver un sentiment autre que de l’indifférence envers elle. Même s’il savait que ça allait être plus compliqué que prévu. Même s’il savait, au fond, que c’était impossible. Impossible, parce que... Il posa son regard sur elle. Il fouilla dans son regard verdoyant, à la recherche d’une quelconque lueur, d’un quelconque sentiment. Il n’approfondit pas sa recherche, ne voulant finalement pas savoir ce qu’elle ressentait en cet instant. Il l’observa encore quelque seconde dans une robe qui lui saillait si bien ses courbes fines et délicates. Siméon lui tendit la laisse, qu’il avait récupérer au préalable. « Merci. » Il ne releva, balaya sa remarque en lançant un regard à Jill, qui semblait discuter un peu plus calmement. Il ne savait pas ce qu’il se passait, bien qu’il espérait que ça n’allait pas durer encore une heure. Oui. Plus tôt ils partiraient, et mieux il se porterait.
Assis, adossé contre l’arbre qui le protégeait des derniers rayons du soleil, son regard ne semblait plus quitter sa blonde, comme s’il voulait montrer à Teddy qu’il n’attendait qu’une chose, comme s’il l’ignorait délibérément. Il attendait qu’elle parte, qu’elle passe son chemin pour que chacun reprenne ses petites habitudes. Il ne se rendit pas même compte qu’elle s’était assise en face de lui, ce ne fût que lorsque Kiara daigna se rapprocher de lui qu’il s’en rendit compte. Il la regarda alors. Elle semblait dans un autre monde, plongée dans ses pensées. Étrange. Encore un autre syndrome de toutes les maladies qu’elle enchaînait ? Possible. Après tout, il ne savait jamais à quoi s’attendre avec elle. Entre son hypersexualité, et la crise de larmes qu’elle lui avait fait d’une seconde à l’autre, lorsqu’il était resté chez elle, il ne savait plus trop quoi en penser. Enfin, il se rendait compte qu’il ne la connaissait pas aussi bien qu’il aurait pu le penser. C’était pour ça qu’il avait été déçu de la voir réagir comme une gamine. Il ne la connaissait pas, et la pensait tout autre qu’elle n’était en réalité. « Je t'aime. » Venait-elle réalité de le lui dire ? Avait-il véritablement bien entendu ? Son souffle venait de se couper, et il n’arrivait pas à reprendre une bouffée d’oxygène libératrice, comme si une masse importance se pressait contre son torse, l’empêchait de respirer. Comme s’il avait oublié comment faire. Il la regarda, d’abord surpris, alors que son regard s’assombrit. Elle le disait pour le récupérer. Tout comme elle avait pu le dire à Mattia, ou à il ne savait quel autre connard qu’elle se tapait. Oui. C’était sûrement ça. Il ne savait pas quoi répondre entre une remarque acerbe pour la remettre en place ou l’ignorer et partir avec simplicité. Il aurait même pu trouver la force de se relever pour embrasser Jill et définitivement mettre fin à ce jeu, qui durait depuis trop longtemps. Il ne répondit rien, se contentant de la regarder, alors qu’elle préférait fixer l’herbe sèche du parc.
Elle ne tarda pas pourtant à rétorquer d’autres propos, comme pour soutenir les trois mots qu’elle avait prononcés un peu plutôt. « Tu me manques, vraiment. J'ai dû te le dire presque deux-cent fois par messages et via ta boîte vocale. Mais cette fois, je te le dis en chair et en os. » Il ne savait pas ce qu’il lui prenait de lui balancer tout ça, ni dans quel but elle le faisait véritablement. Elle était en train d’ouvrir une brèche, de démolir les barrages qu’il s’était créé pour accéder à la réponse sur ses sentiments. Et il n’aimait pas ça. Non. Pire. Il détestait ce qu’elle était en train de faire, avec autant de facilité. C’en était déconcertant pour lui. Teddy n’avait pas tort. Il l’avait entendu sur les derniers messages qu’elle lui avait laissés, et qu’il avait décidé d’écouter. Lui, il n’arrivait pas à sortir un simple mot. Il n’arriverait pas même à lui dire que c’était réciproque, et qu’elle avait laissé un vide. Non. Il avait trop de difficultés à le dire. À tel point qu’il ne le disait pas même à Sutton. Trop niais. Pas assez sûr. Il était en train d’avaler un surplus d’information qui lui faisait mal. Oui. C’en était douloureux parc que, parce qu’il se rendait compte à quel point il s’était attaché à sa petite brune. À sa Teddy. La sienne. « Arrête de dire des conneries et retourne batifoler avec tes copains. » Rétorqua-t-il froidement. Il se protégeait. Il niait. Mais il ne voulait pas y faire face. « Putain. » Il fixa le sol. Cherchant désespérément à l’éviter. « Bordel. Tu me manques. Je crois... Je crois que t'imagines pas à quel point je tiens à toi, Siméon. Oui, j'ai agis comme une adolescente immature, je le reconnais mais... C'était juste pour te défendre. Quand j'ai vu qu'il t'avais frappé, je sais pas, j'ai ressentis un truc bizarre et c'est ça qui m'as mis hors de moi. J'aurais pas dû venir. Je suis désolée. Je t'a... » La respiration du blond se faisait plus lente. Il savait qu’ils franchissaient un tournant indéniable dans leur relation. Un tournant dangereux auquel il avait envie de céder. Mais ça semblait juste irréaliste. Elle lui déblatérait tout ce qu’elle avait sur le cœur. Elle était consciente qu’elle le perdait, et qu’il la perdait lui aussi. Peu à peu. Au fur et à mesure. Mais elle, elle se raccrochait. Elle se raccrochait désespérément à lui, au lieu de céder à la pression. Comme lui l’avait fait. Comme lui s’était imprégné à le faire, persuadé que c’était ce qu’il y avait de mieux pour eux. « Tais-toi. » Dit-il brusquement. « Parce que je t'aime. Beaucoup. Pas comme un ami, ou comme un plan cul. Non, non. Je t'aime. Ça peut paraître effrayant, niais, moche, gluant, mais c'est vrai. Et j'ai pas envie que tu m'ignores. Non, je veux pas que tu m'ignores bordel. J'arrive pas à m'y faire. Sans toi. Et je sais pas si tu veux toujours de moi, je sais pas si c'est pareil pour toi mais je sais que même si c'est le cas, tu le diras jamais. Et c'est pour ça que c'est moi qui te le dis. Reviens. J'ai besoin de toi, Sim. » Alors. Oui. Elle l’avait bien dit. Il plongea son regard dans le sien, comme pour y voir ce qu’il se passait réellement, là, entre eux. Elle avait raison. C’était moche, niais, gluant, horrible. Les barrières étaient ouvertes, et non plus fermées. Il n’avait qu’à tendre le bras. Juste tendre le bras pour obtenir ses réponses. Mais la réponse, il la connaissait déjà. Depuis le jour où il s’était attaché, depuis la deuxième fois où il lui avait cédé. C’était évident. « Je ne saurais pas revenir, Teddy. Non. Je ne saurais pas. » Il marqua une pause, s’apprêtant certainement à enfoncer d’avantage le couteau dans la plaie, comme pour l’achever avant de s’enfouir. « Parce que je suis déjà revenu. » Parce qu’il venait de céder à l’instant où il s’était rendu compte qu’il l’aimait lui aussi.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Mer 17 Oct - 19:09
Siméon & Teddy
« Who would be stupid enough to love someone like me ? »
Si un jour on lui avait dis qu'elle ressentirait un quelconque sentiment dépassant le simple désir, envers Siméon, elle aurait surement rit. Rit parce que cela paraissait irréel. Impossible. Et pourtant. C'était en train d'arriver. Tout ça. Ça se passait vraiment. C'était elle et Siméon. Siméon et elle. C'était, finalement, pour lui qu'elle était tombé. Et même si elle ne le crierait jamais sur tout les toits et même si elle ne lui répéterait peut-être qu'une ou deux fois maximum, elle savait ce qu'il se passait, ce qu'elle ressentait. D'une simple relation fusionnelle basée sur les plaisirs du corps, l'adolescente avait finie par s'attacher au blond. Parce qu'elle voyait en lui quelque chose qu'elle n'arrivait pas à comprendre ou même à décrire. Elle savait juste que son cœur avait subitement décidé que ce serait lui qui lui ferait tourner la tête. Parce que oui, elle le savait parfaitement, il allait la rendre complètement folle, plus qu'elle ne l'était déjà. Elle en avait conscience, mais ne l'acceptait pas. Teddy ne voulait pas se retrouver comme toutes ses filles raides dingues d'un garçon qui se jetterait d'un pont à sa place s'il le fallait. Non, elle ne voulait pas d'une niaiserie si dégoulinant. Elle avait vu où tout cela avait mené le couple de Mattia et franchement, elle n'avait pas envie de se retrouver aussi grosse qu'une vache, abandonnée par le père et souffrant le martyr pendant neuf mois et plus de vingt-quatre heures pour faire sortir, ce qui serait le mauvais souvenir d'une aventure terminée. Quand elle y pensait, Mattia avait été vache. Et si, elle aurait été à la place d'Ella, elle l'aurait surement remis à sa place. C'était de sa faute aussi, il devait assumer. Mais il restait son meilleur ami, elle le comprenait. Il ne voulait pas voir sa vie gâché. Et pourtant.
C'était sorti. Teddy l'avait dis. Après sa rêverie passagère qui avait surement surpris Siméon, l'adolescente avait finalement avoué tout ce qu'elle ressentait. Elle s'attendait à ce qu'il parte, qu'il l’envoie bouler ou pire encore, qu'il embrasse son amie blonde. Ce serait un coup dur pour la jeune femme. Son esprit avait imaginé tout les scénarios possibles, même les plus improbables, les seuls qu'on pouvaient voir en film et nul part ailleurs. Sa chienne était assise à côté d'elle, et pourtant, la situation eu raison d'elle, Kiara tira sur la laisse et Teddy la laissa partir, sachant pertinemment, qu'elle n'irait pas très loin. Elle n'allait jamais loin. Elle restait toujours près de sa maîtresse. Un des rares êtres vivants à toujours être à ses côtés, d'ailleurs. L'adolescente se posait des questions. Beaucoup de questions, auxquelles elles n'auraient pas forcément de réponses. Comment en étaient-ils arrivés là ? D'un simple regard, d'un simple baiser, ils étaient arrivés à une relation mi-sexuelle, mi-complice et finalement, tout avait volé en éclat. Peut-être parce que leur relation avait évolué sans qu'ils ne s'en rendent compte. Ils avaient eux-mêmes évolués, d'une certaines manière. Leurs sentiments avaient changés. Peut-être que s'ils en étaient rendu compte avant, tout ça ne serait jamais arrivé. Teddy aurait du s'en douter. Elle aurait du se douter qu'il finirait par partir. Mais est-il vraiment parti ? Pas définitivement. Sinon, il ne serait pas là, face à elle. Il l'aurait envoyé voir ailleurs, il l'aurait ignoré ou il serait partit, en prenant sa blonde par la main. Tournant son visage vers cette dernière, elle se demandait vraiment qui c'était. Jamais auparavant elle ne l'avait vu et encore moins en compagnie de Siméon. « Arrête de dire des conneries et retourne batifoler avec tes copains. » Elle soupira et plongea son regard dans le sien. « C'est pas des conneries. J'ai jamais été aussi franche de toute ma vie. Et.. je peux pas. Batifoler avec les autres. Mais je vais pas me la jouer trop niaise. » Trop tard.
Elle avait dépassé son quota de niaiserie pour le mois. Il ne la regardait pas. Il l'évitait du regard. Il savait que c'était vrai et il ne voulait pas l'affronter. Non. Ça reviendrait à avouer qu'il ressentait la même chose. Et jamais, il ne le ferait. Pourtant, Teddy se raccrocha à sa main, pressant un peu plus, comme pour montrer à quel point elle était franche et déterminée. Non. Elle refusait de le perdre. De le laisser partir. C'était impossible. Pas maintenant. Pas après tout ça, après tout ce qu'ils avaient vécus. Et Teddy continuait de déblatérer un flot incessant de niaiseries pourtant belles et bien, vraies. Elle aurait aimé ne pas avoir à faire ça mais elle le faisait quand même, parce qu'elle avait eu cette révélation. Et elle voulait lui faire savoir. C'était comme une évidence. « Tais-toi. » Mais elle ne s'arrêtera pas pour autant. Non, elle se fichait qu'il n'apprécie pas ce qu'elle était en train de faire, elle se fichait qu'il ne voulait pas l'entendre, elle se fichait qu'il ne veuille pas admettre qu'elle l'aimait et que lui aussi l'aimait. Elle s'en fichait tellement. Elle voulait juste lui dire. Lui dire à quel point il lui manquait, même si ça paraissait moche et débile, puéril, irréel, fictif, impossible. Teddy l'aimait. C'était lui et pas un autre. C'était Siméon. C'était ce blond. Son blond. Et elle le vit relever la tête. Leurs prunelles se croisèrent et c'est grâce à ce regard qu'il compris. Elle le vit dans ses yeux. Inconsciemment, un sourire vit le jour sur son visage. Un sourire qui en disait long. Un sourire qu'elle ne lui avait pas fait depuis plusieurs jours. Pourtant, il restait toujours la jeune fille blonde et la question de savoir qui elle était. Surtout qu'elle semblait toujours se disputer au téléphone. « Je ne saurais pas revenir, Teddy. Non. Je ne saurais pas. » Son cœur se serra. Son sourire disparut. Ses yeux rencontrèrent le sol. Et pourtant. Pourtant, elle espérait qu'il dise quelque chose qu'il la ferrait sourire. Ou quelque chose qui l'achève. Pour qu'elle comprenne vraiment. « Parce que je suis déjà revenu. » Son visage se releva doucement, vers celui de Siméon. Elle l'observa pendant plusieurs minutes avant de se rapprocher de lui. Encore. Mais quelque chose la retint. La blonde. Elle la regarda discrètement et revint à Siméon. Elle n'avait pas envie de l'embrasser devant elle. Ce n'était pas respectueux. Ce n'était pas gentil. Pourtant, la jeune femme n'avait pas remarqué ce qui se passait entre les deux jeunes gens. Remarquerait-elle un baiser ? Surement pas. La brune afficha un sourire, le sourire qui relevait ses pommettes et qui lui donnait un air innocent et charmant à la fois. Sa main vint se poser sur le visage du jeune homme, un geste qui n'était pas arrivé depuis, ce qui lui semblait, être des lustres. Puis elle le fit. Elle posa ses lèvres sur celles de Siméon. Parce qu'elle en avait envie, parce que ça lui avait manqué, parce qu'elle se fichait qu'on la voit, parce qu'elle se fichait que la blonde le prenne mal. Parce qu'elle l'aimait. Et qu'elle l'avait retrouvé.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Ven 19 Oct - 17:59
Il avait toujours eu l’art de tourner les situations, dans lesquelles il se trouvait, en pure dérision. Il n’y avait rien de plus simple pour lui que de balancer une ineptie de par son cynisme et sa capacité à se détourner. Néanmoins, il ne trouvait pas toujours la parade pour contourner les sujets qu’il n’avait pas envie d’aborder. Certaines personnes ne le connaissaient que trop bien. Ils l’empêchaient de le faire et l’obligeait à affronter la réalité. De ses actes. Mais aussi de ses sentiments. Dérision. Il aurait préféré en user, l’ignorer, la détester. Il aurait préféré la haïr de toutes ses forces, d’instinct. Il aurait été prêt à souffrir. À souffrir pour oublier. Mais ça lui était impossible, car il prenait conscience de ce qu’il s’évertuait à refouler depuis plusieurs jours déjà. Le jeune homme restait planté devant elle. Il ne bougeait pas. Stoïque. Il ne manqua pas de remarquer que Teddy semblait ailleurs. Dans ses pensées. Il en profita alors pour la détailler comme s’il la redécouvrait. Comme s’il la découvrait pour la première fois. Avec minutie. Avec engouement. Avec curiosité. Il aurait voulu effleurer sa joue du bout des doigts, les laisser poursuivre leur balade dans son cou, ressentir sa peau douce et sensible. Il se perdait dans les iris colorés de ses yeux. Il avait l’impression d’être seul. Seul avec elle. Seul au monde. Toutes les personnes, qui avaient si tôt animés le parc, semblaient s’être envolées. Elles avaient disparu. Il n’osait pas plus en tourner le visage pour découvrir qu’ils étaient réellement perdus. Siméon tombait. Il tombait dans les abysses infernaux. Il n’avait pas peur. Il ne paniquait pas à l’idée de découvrir ce qu’il y avait dans ce trou noir. Non. Parce que dans le fond, il le savait déjà. Mais ça ne dura pas bien longtemps. Lorsqu’elle reprit ses esprits, il fût comme forcé à détourner le regard et s’aperçut que rien n’avait changé. Il y avait toujours ces sportifs qui couraient par plaisir, ses enfants qui profitaient une dernière fois des chaleurs de la fin d’été. Il y avait toujours Jill qui ne les regardait pas. Trop occupée à s’énerver. Un brusque retour à la réalité. Il ne cautionnait pas les propos qu’elle tenait. Tout ça sonnait faux pour lui. Peut-être parce qu’il pensait réellement que Teddy batifolait avec un nombre incalculable de conquêtes ? Tout comme lui le faisait. Et en un sens, ça lui paraissait normal, banal, anodin. Peut-être parce qu’ils s’étaient amusés ? Un jeu qui était terminé désormais. Il n’aurait trop su le dire. Ou tout simplement parce qu’il ne voulait pas admettre que c’était possible ? Aussi. « C'est pas des conneries. J'ai jamais été aussi franche de toute ma vie. Et... je peux pas. Batifoler avec les autres. Mais je vais pas me la jouer trop niaise. » Si, c’en était. Des conneries. Une erreur. Il en avait faites quelques-unes. Même s’il ne les regrettait pas forcément. Il savait qu’elle était sincère. Quelque part, il le savait parce qu’il la connaissait assez que pour savoir que Teddy n’était pas souvent sérieuse avec lui. Inversement. Ça avait longtemps fait en sorte qu’ils ne se prennent pas la tête. Ce, qui devait arriver, arriva. Tout ça à cause d’un gosse ne supportant pas que sa copine puisse se taper d’autres mecs. Un sourire narquois illumina son visage à cette pensée, et disparut aussitôt. « Tu devrais pouvoir le faire. Ça t’empêcherait d’être aussi niaise. » Il lui disait explicitement de coucher avec d’autres hommes. Lui, après tout, il s’en contrefichait pas mal. Oui. Non. En fait non. Il avait endossé son rôle à la perfection, affichant une mine désinvolte face à ce propos, comme si ce, qu’elle lui avait dit un peu plus tôt, ne comptait pas pour lui.
Siméon n’en démordait pas. L’avouer reviendrait à en oublier tout le reste, à changer de comportement, de relation. À tout changer. Elle l’aimait. Il lui manquait. Ils avaient probablement dû atteindre le summum des répliques bidons dans ces situations. Il en était conscient et céda. Oui. Il céda et revînt vers elle. Parce que c’était leur première dispute, et que s’ils n’y survivaient pas, ça démontrerait que leur relation n’avait été que superficielle. Hors, il était clair que ce n’était pas le cas. Autant pour elle que pour lui. Mais aussi parce qu’il n’avait cessé de penser à elle depuis lors. Parce qu’il l’aimait. Tout simplement. Et même si cette pensée le révoltait, qu’il trouvait ça totalement débile, inconcevable, niais, naïf, il ne pouvait se contredire sur ce point-là. N’était-ce déjà pas formidable qu’il ose se l’avouer ? Faire face à cette réalité ? Le blond se sentait différent. Un sentiment assez étrange venait de le submerger. Mais il restait planté là, à la regarder, alors qu’elle relevait doucement les yeux. Leurs regards s’ancraient l’un dans l’autre. Un moment intense qu’ils partageaient. Il remarquait les différentes nuances dont ses iris étaient imbibés. Une éternité sembla s’être écoulée, alors qu’elle brisa la distance installée entre eux pour se rapprocher de lui. Siméon ne faisait plus attention à personne. Ni à Kiara, ni à Jill, ni aux personnes présentes dans le parc. Moment de délivrance. Teddy vînt poser ses lèvres sur les siennes. Ils avaient franchi le pas. Ou du moins, ils semblaient l’avoir franchi. Ils avaient passé le cap de cette dispute douloureuse, durant laquelle il l’avait simplement ignorée. Cependant, il ne prolongea pas le baiser et recula sa tête, continuant à la regarder. Un léger sourire s’afficha sur son visage. « Je ne savais pas que t’étais en manque à ce point-là. » Non. Il n’avait définitivement pas changé après cette révélation. Ils auraient certainement dû celer ça par un baiser de cinéma et vivre une relation toute belle, toute nouvelle. Stéréotype. Il les balaya rapidement. Rapprochant légèrement sa tête de la sienne, il vînt frôler doucement ses lèvres et l’embrassa. Lui aussi en avait envie. Comment résister à la belle brune qu’il avait devant lui ? Il avait déjà essayé et ça n’avait jamais été très concluant. Intensifiant d’avantage le baiser, il fit glisser l’une de ses mains le long de sa taille, l’attirant d’avantage vers lui. Ce ne fût qu’en sentant quelque chose sur son épaule qu’il se détourna de Teddy pour poser son regard sur Jill, qui s’était décidée à lâcher son portable. « Je dois y aller, beau-gosse. On se voit plus tard ? » Elle déposa un baiser sur sa joue. « On se voit demain. » Finit-il par dire en guise de réponse, alors qu’elle lui sourit et ne tarda pas à les laisser tous les deux. Le coup de fil avait été expéditif pour elle. Il la regarda partir, reposant toute son attention sur Teddy.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Jeu 1 Nov - 23:02
Siméon & Teddy
« Who would be stupid enough to love someone like me ? »
Elle se souvint alors de sa conversation téléphonique avec Mattia. Son meilleur ami. Celui qui avait frappé Siméon. Une des causes de leur 'rupture', si on pouvait appeler cela ainsi. Il lui avait parler de Lleyton, son neveu. Oui, elle aimait se dire qu'il était son neveu. Elle n'avait ni sœur, ni frère, donc quand ses parents décèderont, elle serait seule. Et après ça, elle devra assurer la descendance. Et c'est là, que son meilleur ami à évoqué le fait d'être enceinte de Siméon. Quelle blague. À ce moment-là, ils ne se parlaient plus du tout, alors tomber enceinte risquait d'être dur. Surtout que Teddy n'en voulait vraiment pas. Non, merci. Puis, il s'était excusé, disant qu'il n'était pas son père, qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Sur le coup, ça l'avait fait rire. Elle avait eu envie de rétorquer une de ses remarques piquantes, mais elle s'était tue. Il voulait simplement la protéger. C'était noble. Et gentil. Et niais. Mais gentil. D'ailleurs, l'adolescente pensait à Ella et Mattia. Eux qui s'aimaient tant et qui filaient le parfait amour, même eux n'arrivaient pas à se remettre ensemble. Alors Teddy et Siméon ? Cela semblait impossible. Pourtant, rien n'est impossible. Surtout quand le manque s'installe. Quand les sentiments ouvrent leur putains de gueule. Puis sa mère était intervenue. « Il reviendra. » Ses mots résonnaient dans l'esprit de l'adolescente. Elle espérait que sa mère ait raison. Puis, Teddy avait aperçu Siméon. Et elle était retombée. Encore. Cela faisait seulement quelques jours qu'ils ne s'étaient pas vus mais pour l'adolescente, cela lui paraissait une éternité. Siméon lui avait manqué. Ses lèvres, son corps, son odeur, ses caresses, ses remarques désobligeantes. Sauf qu'il n'était pas seul. Il était avec une autre. Une jolie blonde. Cela lui rappelait sa couleur précédente, qu'elle avait arboré tout l'été, au plus grand bonheur de Siméon. La blonde semblait occupée. Et c'était tant mieux. C'était maintenant ou jamais.
Puis, elle avait vidé son sac. Elle l'avait fais. Parce que c'est ce qu'elle aurait du faire il y a longtemps, mais elle n'en savait rien. Comme quoi, pour s'aimer toujours, il faut se quitter souvent. Foutu proverbe à la con qui a toujours raison. Surtout qu'il y avait sa chienne, Kiara, qui couinait devant la porte de sa chambre lorsqu'elle entendant sa maîtresse pleurer. Ça, c'était horriblement effrayant. Horriblement niais. Pleurer pour un garçon. Mais pas n'importe lequel ; Siméon. Elle s'attendait à ce qu'il la lynche. Ce qu'il l'achève. Ce qu'il aurait dû faire, en fin de compte. « Tu devrais pouvoir le faire. Ça t’empêcherait d’être aussi niaise. » Elle haussa un sourcil. Il était sérieux ? C'est ce qu'il voulait vraiment ? Mmh. « Non. T'as pas compris. Je veux pas. Comme mon père dis ; une fois que t'as goûté au vin, n'espère pas boire autre chose. » Oui. Elle venait de comparer Siméon à du vin et les autres mecs, à des choses. « Et j'ai pas choisis d'être niaise. » Non, je suis niaise parce que je t'aime, connard. Elle soupira et observa Jill, encore une fois. Teddy se demandait vraiment qui elle était. Pourquoi elle était là. Si c'était la copine de Siméon. Avec qui elle se disputait. Peut-être son petit-ami. Ou sa petite-amie. Ce serait génial. « C'est marrant. Même ton attitude de pseudo-connard m'avait manqué. » Teddy de retour. Face à sa mine désinvolte, la jeune femme afficha un petit sourire. Elle savait qu'elle n'avait pas gagné et qu'elle ne faisait que le provoquer, mais c'était lui qui lui demandait de ne pas être niaise. Alors elle le faisait. Puis, ça lui permettait de reprendre ses habitudes de pseudo-insensible. Une facette qu'elle n'avait pas arboré depuis plusieurs semaines. Et là, elle se retrouvait, en même temps qu'elle retrouvait le beau blond. Son beau blond. Il était beau. Incroyablement beau et sexy. Et là, tout de suite, elle voulait bouffer ses lèvres, comme on bouffait une pomme. Avec avidité.
Et il avait avoué, à sa manière, qu'il ressentait la même chose. Même si l'adolescente avait bien vu qu'il avait hésité à le faire. Et c'est là qu'elle se rendit compte de tout. Elle allait avoir dix-huit ans, lui en avait vingt-deux. Il avait vécu plus de choses. Il avait commencé une vie que Teddy ne commencerait pas maintenant. Elle se rendit compte à quel point elle était jeune, naïve et surtout, minuscule. Surtout à côté de lui. Et elle avait hésité à l'embrasser, à cause de cette fille inconnue qui se disputait au téléphone depuis une bonne demi-heure. Mettant fin à ce supplice, la jeune brune avait posé ses lèvres sur celle de Siméon. Comme si c'était une drogue, un besoin vital. Il n'avait pas prolongé. Il s'était contenté d'y répondre rapidement, de se reculer et de lui sortir ce sourire qui aurait fait craquer une gamine de dix ans. Elle se mit à rire à sa remarque. Oui, elle l'avait retrouvé. Et il n'avait pas changé. Et heureusement. Teddy ne voulait pas que, juste parce qu'ils s'étaient avoués à eux-mêmes qu'ils aimaient l'autre, leur relation change. Du moins, leur façon d'être. « T'as oublié ? Je suis ta groupie #1, tes lèvres et ton toi tout entier sont censés être mon plus grand fantasme. » Elle sourit. Puis, il frôla ses lèvres et cette fois, ce fut lui qui l'embrassa. Oui. Elle lui avait manqué aussi. Ils s'étaient manqués l'un à l'autre. Puis tout recommença comme avant. Sentant sa main descendre le long de ses hanches, elle sentit des frissons lui parcourir le corps, ses caresses lui avait manqué. Leur corps s'étaient rapidement rapprochés. Puis, ils furent interrompus par l'amie inconnue. Teddy l'observa, puis reporta son regard sur le blond. « Toi aussi, t'étais en manque. » Elle balada ses doigts sur son torse et se mit soudainement à rire. Pensant encore aux films qu'elle s'était fait quelques minutes auparavant. La blonde. Sa petite-amie. Son plan cul. C'était débile. Quoi, que possible. Secouant la tête, elle continua de rire bêtement, sans pouvoir vraiment s'arrêter. Bordel. Elle n'avait jamais ris comme ça. Elle avait un rire presque enfantin. C'était mignon. Et marrant à la fois.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Ven 2 Nov - 16:46
Il ne pouvait plus nier l’évidence, dans laquelle il avait cherché à se réfugier durant ces derniers jours. Il ne pouvait plus s’échapper de cette impasse, devant absolument faire face à ce qu’il ressentait pour elle. Le blond était amoureux. Mais qu’est-ce que cela voulait réellement dire ? Il n’en avait aucune idée. Était-ce le fait de sentir les battements de son cœur s’accélérer lorsqu’elle se trouvait à côté de lui ? Était-ce se perdre dans ses yeux, à admirer les différentes nuances de ses iris ? Était-ce ressentir des papillons grésillés dans son ventre ? Les clichés ne l’aidaient pas à obtenir une réponse concrète. Il ignorait ce que ça voulait dire, et n’aurait su même avouer s’il l’avait déjà été par le passé. Mais ce qu’il pouvait affirmer, c’était qu’il se sentait bien lorsqu’il se retrouvait dans ses bras, qu’il ne pouvait s’empêcher de poser ses lèvres sur les siennes dès que le manque se faisait sentir. Et avec toutes ces petites choses, il se rendait partiellement compte que c’était elle. Oui. C’était elle qu’il voulait. Pas une autre. Allait-il seulement le lui dire ? Non. Il ne voulait pas prendre le risque de lui susurrer un ‘ Je t’aime. ’ à l’oreille pour perdre ce petit truc qu’ils avaient. Un truc grâce auquel ils arrivaient juste à être eux-mêmes. Sans ressentir le besoin de déblatérer des niaiseries pour évoquer leurs sentiments.
Il n’aurait su dire pourquoi Teddy tenait absolument à lui dire tout ça. À lui avouer les sentiments qu’elle ressentait pour lui. Par manque. Par impression de ne plus rien contrôler dans leur relation. Le blond n’avait pas voulu y faire face. Il avait effacé ses messages remplis d’amour et de tristesse pour lui. Il avait voulu définitivement l’oublier. Oui. Mais il n’avait pas réussi à le faire. Il avait pourtant essayé, en se laissant aller avec d’autres filles ou en s’occupant l’esprit. Mais quelque part, il faisait toujours en sorte de penser à sa Teddy. Parce qu’il ne pouvait pas plus s’en passer qu’elle ne pouvait. Tentant désespérément d’installer des distances inutiles entre eux, il lui avait clairement fait comprendre qu’elle devrait avoir autant de libertés que lui. S’envoyer un inconnu ou l’un de ses amis. N’importe qui d’autres. Sauf lui. « Non. T'as pas compris. Je veux pas. Comme mon père dis ; une fois que t'as goûté au vin, n'espère pas boire autre chose. » Le comparait-elle sérieusement à du vin ? Il la regarda, assimilant la métaphore qu’elle venait de faire. « Et j'ai pas choisis d'être niaise. » La voyant soupirer, il esquissa un fin sourire. Il était clair que, si elle avait choisi de l’être, il en aurait été blasé. Teddy ne voulait donc plus se faire d’autres hommes. Même s’il avait des difficultés à croire ce qu’elle venait de lui dire, il la voyait déjà atterrir à l’université et regarder de tous les côtés. Il secoua légèrement la tête, gardant ce sourire mi-amusé, mi-exaspéré parce qu’elle disait. « Tu fais des métaphores vraiment bizarres, Teddy. » Déclara-t-il après quelques secondes de silence. Le jeune homme détournait le sujet principal, bien que ça lui était égal. Il finirait par voir si ce qu’elle avait dit était vrai. Ou non. Malgré qu’aucune des deux réponses ne le décevrait réellement. « C'est marrant. Même ton attitude de pseudo-connard m'avait manqué. » Il l’observa esquisser un sourire. Les provocations reprenaient. Elles avaient longtemps rythmé leur relation, ce qui avait eu pour effet de les rapprocher fortement. Jusqu’à en arriver là. Oui, parce que Simdy sans provocation, ça n’était pas Simdy. Il arbora un sourire provocateur à son tour. Son attitude de pseudo-connard était naturelle chez lui. Il lui arrivait de balancer des phrases crues, blessantes, vexantes. Mais il n’y prêtait pas réellement attention. Il balançait ça comme ça. Tout comme il pouvait demander à quelqu’un comment il allait depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. « Ce qui m’a le plus manqué chez toi, c’est le regard, que tu m’envoies, en te mordillant la lèvre pour avoir ce que tu veux. Ça, en plus de tout le reste. » Lui balança-t-il d’un coup, alors que son sourire s’était effacé au fur et à mesure. Il n’avait pas répondu à sa provocation. Non. Pas cette fois. Ils auraient tout le temps de se rattraper durant les jours suivants.
Enfin. Ce fût la délivrance. Elle était venue poser ses lèvres contre les siennes pour l’embrasser. Siméon en avait profité, s’était contenté d’y répondre avant de se reculer pour lâcher l’une de ses fines remarques. Ou pas. Il lui avait souri et elle s’était mise à rire. Ils s’étaient retrouvés et pouvaient de nouveau être cette gamine de dix-sept ans qui rigolaient en goûtant de nouveau au bonheur instantané d’une simple parole venant d’un idiot, qui avait des étoiles dans les yeux lorsqu’il était avec elle. « T'as oublié ? Je suis ta groupie #1, tes lèvres et ton toi tout entier sont censés être mon plus grand fantasme. » Il rigola à sa remarque, réprimant son rire jusqu’à venir l’embrasser. Le rapprochement physique fût net. Il avait fait glisser ses mains sur elle, collant son corps contre le sien. Comme s’ils fusionnaient l’un avec l’autre. Mais ça ne dura pas plus longtemps qu’une simple petite minute, car Jill vînt lui annoncer qu’elle devait partir rapidement. Ils se reverraient. Quand ils en auraient le temps. Il l’observa partir, tout comme Teddy le fit à son tour. Reposant son regard sur elle, il s’attendait à ce qu’elle lâche une connerie. « Toi aussi, t'étais en manque. » Et elle se mit à rire, après avoir fait balader ses doigts sur son torse. Il marqua une moue amusée, sans rire avec elle. « En manque de toutes ces petites choses que je ne nommerais pas pour éviter de tomber dans les clichés et niaiseries. On a dépassé notre cota avec toi. » Lâcha-t-il en se moquant d’elle. Il vînt ensuite déposer un baiser sur joue, la gardant tout contre lui.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Ven 2 Nov - 22:46
Siméon & Teddy
« Who would be stupid enough to love someone like me ? »
Tout s'était pas si vite. Très vite. Trop vite. Teddy se revoyait encore devant le lycée, discutant avec Thabyta et d'autres amies. Puis, son regard s'était tourné vers un garçon qui était avec Mattia, son meilleur ami. Il était beau. Très beau. Et il la fixait aussi. Et quelques minutes après, ils s'étaient retrouvés sur le capot de la voiture, à s'embrasser, devant tout le lycée, sans vraiment y faire attention. Puis, ils avaient remis ça, une fois, deux fois, trois fois et ainsi de suite. Et finalement, leur lien d'amitié améliorée avait évolué. Ils étaient devenus plus proches, plus complices. Et plus francs. Ils n'avaient plus aucune gêne entre eux, ils disaient ce qu'ils pensaient, peu importe ce que ça voulait dire, peut importe les conséquences. Puis, ils s'étaient trop attachés. Mattia s'en était mêlé et tout avait été finis du jour au lendemain, sans que la jeune femme ne puisse rien n'y faire. C'était le choix de Siméon, après tout. Elle avait tenter de le faire revenir, avec ses messages vocaux et ses sms, mais ça n'avait pas fonctionné. Alors, elle s'était enfermé dans sa chambre. D'abord Fernando, pour qui elle avait craquer, avec qui elle avait posée nue et avec qui, elle avait finit par coucher. Il l'avait ensuite supprimé de sa vie, puis, ils avaient repris contact pour des explications, et bien que leur relation ait évolué, il n'en restait pas moins que Fernando avait été le premier à repousser Teddy. Et Siméon, était le deuxième. Comme s'ils s'acharnaient sur elle. C'était toujours la même rengaine, le même refrain. L'âge, la maturité, pas envie de relation sérieuse, pas de sentiments, juste du cul. Et vas-y que je te saute et que je te laisse en chienne. Oui. L'adolescente avait vu ça sous cet angle pendant plusieurs jours. Parce que c'était toujours comme ça, à vrai dire. Au début, on se disait que c'était de notre faute, puis après, on se disait que l'autre était fautif et que c'était le pire connard du monde, puis on murissait et on se rendait compte que les deux étaient fautifs et qu'il fallait réparer ça. Et c'est ainsi qu'elle s'est retrouvée face à Siméon, dans le parc. En tête-à-tête.
« Tu fais des métaphores vraiment bizarres, Teddy. » Joli changement de sujet. Haussant les épaules, un sourire aux lèvres, elle arracha des herbes, les faisant voler en l'air, à quelques centimètres du sol, seulement. C'est vrai. Elle utilisait des expressions bizarres, elle faisait des trucs bizarres, elle était bizarre. Elle était folle. C'était Teddy. « C'est vrai. Mais c'est pour ça qu'on m'aime. Toutes les filles ne te compareront pas au vin. » Elle baissa le regard, amusée par sa remarque. En fait, la plupart des filles ne le compareront à rien. La plupart des filles, ça n'existait pas. C'était Siméon. Le sien. L'adolescente n'était pas partageuse. Sauf quand il s'agissait d'ami(e)s, mais là, c'était différent. En fait, elle se demandait s'il serait capable de ne pas aller voir ailleurs, de ne pas en draguer une autre. Teddy en était capable, ça, oui. Mais lui ? Elle n'en savait rien. Surtout que la présence de la blonde près de l'arbre ne la rassurait pas vraiment. C'était peut-être une amie, mais aussi une ex ou un plan cul. Un tas de scénarios virent le jour dans son esprit et elle tenta de les balayer aussi rapidement qu'ils étaient apparus. Elle détestait ça. Être dans un état pareil à cause d'un garçon. Toutes ces conneries sur la jalousie, la possessivité quand on aimait. De la merde en boîte. Et le pire, restait les soit disant papillons dans le ventre, les battements accélérés du cœur, l'adrénaline qui monte, les yeux remplis d'étoiles. N'importe quoi. La jeune femme ne voulait pas ressembler à ça. Pas du tout. C'était trop niais, trop commun, trop .. pas Teddy. Cela lui fit penser à une citation d'un de ses auteurs préférés, Katherine Pancol. « Je serais devenue quoi ? Une fille amoureuse ! On sait ce que ça donne ! Des cruches qui sanglotent sur un lit. » C'était exactement le résumé de la pensée de la brune. C'était exactement ce qui lui était arrivé. Elle avait pleuré sur son lit, comme une pauvre cruche. Puis, s'était finie. Elle avait compris. Face à sa remarque, Siméon afficha un sourire provocateur. Simdy ; les provocs' le retour. En fait, le jeune homme avait une attitude bien particulière face aux gens, c'était naturel chez lui. Et c'est bien pour cela qu'elle avait précisé 'pseudo-connard', montrant qu'en théorie, il n'était pas vraiment méchant. Ou pas. Et au lieu de répondre à sa provocation, il lui répondit autre chose. Oui. Sa moue et son regard à la Teddy. Elle releva les yeux vers lui, une expression neutre au visage. Parce qu'elle ne savait pas si ça entrait dans la catégorie niaiserie ou trucs sexuels. Et sans même réfléchir, elle se mordilla la lèvre, tout en faisant son regard aguicheur et mielleux à la fois, plongeant ce regard dans les yeux du beau blond. « Celle-ci ? » Puis, elle changea d'expression, laissant sa moue Teddy pour lui faire une grand sourire amusé.
Et elle l'avait embrassé. Puis, il l'avait embrassé. Et leurs corps s'étaient rapprochés, comme deux aimants. Ils étaient une fusion parfaite de deux corps humain. Comme si, ils étaient fait pour fusionner. Pour s'emboîter. Comme des Lego. C'était beau. C'était bon. C'était leur réconciliation. Parce qu'ils s'étaient manqués l'un à l'autre. Et cette journée avait été forte en émotion et surtout, chargée niveau révélations. Face à sa remarque, il se mit à rire, un rire qu'il tenta de réprimer en l'embrassant de nouveau. Ils étaient collés, l'un à l'autre, Siméon baladait ses mains sur le corps de la jeune femme et elle n'allait pas tarder à en faire de même, sauf qu'ils furent interrompus par la fille. Pourtant, elle partit assez vite. « En manque de toutes ces petites choses que je ne nommerais pas pour éviter de tomber dans les clichés et niaiseries. On a dépassé notre cota avec toi. » Il se moquait. Teddy fit mine d'être vexée, même si ce n'était pas le cas et qu'elle savait qu'il avait raison. Puis, il l'embrassa sur la joue. Il ne se recula pas, restant ainsi collé à elle. Elle afficha un petit sourire. « J'ai cru que c'était ta copine. Et, je te permets pas de te moquer de moi. C'est la présence de la chienne qui me rend guimauve. » Excuse bidon. Posant sa tête dans son cou, elle déposa quelques baisers sur sa peau, ressentant des légers coup de jus, lorsque la température entre ses lèvres et la peau de Siméon était trop flagrante. « C'est bizarre. Vraiment. » C'était ce qu'elle avait voulu dire depuis le moment où leurs lèvres s'étaient de nouveau rencontrées après une longue séparation. C'était bizarre de voir que leur séparation, les avaient finalement rapprochés. Bizarre de voir que leur relation, en théorie, basée essentiellement sur du sexe et de l'amitié, avait complètement changé de bord. Bizarre de se retrouver ici, dans les bras du beau blond. Comme si rien n'était jamais arrivé. Bizarre de ressentir, ça.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Sam 3 Nov - 12:05
Il avait eu une multitude de relations sans lendemain. Le mot ‘ relation ’ ne convenait pas forcément pour décrire le lien purement sexuel qui l’entretenait avec ces femmes. Le jeune homme n’avait jamais pris la peine de reprendre contact avec l’une d’entre elles, d’aller boire un verre pour remettre leur coucherie d’actualité. Non. Comme évidence, ils savaient pertinemment tous les deux que ça ne durerait qu’une simple nuit. Ni plus ni moins. Excepté pour celles qui se mettaient à avoir des rêves pleins la tête après l’acte. Mais avec Teddy... Une fois de plus, c’était différent. Lorsqu’il avait appris pour son hypersexualité, il en avait clairement profité. Oui. Et ils avaient remis ça une fois. Une deuxième, troisième, quatrième fois. Ainsi de suite. Sans crier gare. Ils avaient tissé des liens dépassant la relation sans lendemain. Il ne pouvait pas dire ce qui lui avait pris de continuer à la voir. Il ne savait pas si c’était parce qu’elle ne cessait de le défier, en le poussant à revenir, ou si c’était parce qu’il en avait tout simplement envie. Il n’en savait rien. Mais ça avait grandi. Ça s’était développé jusqu’à prendre de plus en plus de place dans sa vie. Et quand il avait voulu tout arrêter, l’oublier, il s’en était retrouvé incapable. Pourquoi ? Parce qu’il était tombé amoureux d’elle. Siméon avait fait des conneries durant la courte période où il avait tenté de l’oublier, de l’effacer indéniablement de sa vie. Il s’était terré dans des soirées d’étudiants à prendre des pilules de toutes sortes, à snifer des lignes, à s’envoyer des verres d’il ne savait trop quoi. Mais surtout à s’envoyer des filles qu’il n’aurait jamais dû toucher. Triste sort. Il avait plutôt apprécié ces longues nuits de débauche, à ne plus se rappeler ce qu’il s’était passé. Non. Ce qui l’avait gêné, c’était plutôt la réapparition de ses problèmes à chaque fois, en plus du mal de crâne, qui le menaçait de le faire exploser. Tout ça à cause d’une fille. Aucune ne l’avait mis dans cet état auparavant. Pas même Sutton. Quoi qu’elle avait toujours eu des dons particuliers pour lui faire passer d’agréables soirées avec ses pilules du bonheur. Mais Teddy n’était pas n’importe qui. Teddy... C’était Teddy. La seule qui arrivait à faire des allusions délicates avec des fruits. La seule qui arrivait à faire cette moue qui le faisait littéralement fondre, bien qu’il ne lui avait jamais dit. La seule qui arrivait, parfois, à avoir le contrôle sur lui. Oui. Teddy… C’était Teddy. Et putain ce qu’il l’aimait.
Elle haussa les épaules. Elle esquissa un simple sourire, en arrachant les brins d’herbe du parc. Teddy semblait concentrée sur son activité des plus passionnantes. Lui, il se contentait de la regarder faire, détaillant parfois son visage. Un sourire s’immisçait sur ses lèvres. Puis il disparaissait aussi vite qu’il était venu. Lorsqu’enfin, la jolie brune daigna reposer son attention sur lui, il observa la couleur sombre de ses iris. « C'est vrai. Mais c'est pour ça qu'on m'aime. Toutes les filles ne te compareront pas au vin. » Teddy avait raison. Toutes les filles ne lui balanceraient pas des métaphores étranges pour dire qu’il comptait plus qu’un autre. Non. La plupart se contenterait de mots doux, de baisers. Bref, le genre de trucs niais que l’on voyait seulement dans les films à l’eau de rose. « T’as raison. Kiara préfèrerait me comparer à un os. » Il esquissa un sourire amusé. Toujours le mot pour rire, Siméon ne pouvait pas rester sérieux plus de dix minutes. La situation devenait trop intense pour lui, alors il détendait l’atmosphère avec des pseudo-remarques débiles, qui avaient tendance à faire rire.
« Celle-ci ? » Elle s’était remise à la faire, et ça lui avait manqué. Teddy se mordillait la lèvre, lui balançant ce fameux regard, dont elle seule avait le secret. Le blond la regarda un bref instant, avant de détourner son regard, évitant ainsi de craquer littéralement. Il observa alors les nombreuses personnes se baladant dans le parc par ces derniers rayons du soleil. Les enfants profitaient de leur ballon. Les adolescents se roulaient des pelles ouvertement, quoi qu’il pouvait le comprendre. Il y avait de vieilles femmes qui promenaient leurs chiens ou des joggeurs qui faisaient dix fois le tour du parc d’Arrowsic. Rien d’extraordinaire. « Oui. Celle-là. » Lâcha-t-il quelques secondes plus tard, sans même prendre la peine de la regarder. Tout redevînt à la normale entre eux. Ils s’embrassèrent durant de brèves minutes, jusqu’à ce que Jill ne vienne annoncer son départ. Il la salua, lui faisant sous-entendre qu’ils se reverraient plus tard, ce qui allait forcément être le cas. Il la regarda partir, et ne s’en préoccupa pas plus, reposant toute son attention sur sa Teddy. Alors que Siméon se moqua ouvertement d’elle et de ses niaiseries, qui l’avaient pourtant touché, elle marqua une moue vexée. Il arqua un sourcil, amusé, alors qu’il la serrait un peu plus contre lui. Elle sourit. « J'ai cru que c'était ta copine. Et, je te permets pas de te moquer de moi. C'est la présence de la chienne qui me rend guimauve. » Il ne put s’empêcher de rire à sa remarque. Jill ? Sa copine ? Pourquoi pas. Mais le coup de la chienne qui la rendait guimauve, il fallait repasser. Il ne tarda pas à reprendre un semblant de sérieux, bien qu’il gardait un sourire amusé aux lèvres. « Comment qu’elle est mignonne la p’tite Teddy. » Il poursuivit. « Eh, Kiara. Faut continuer à la rendre guimauve, on pourra la faire fondre sur le feu et la manger. Mais je te préviens, je garde son cul de bombasse et ses cuisses. » Dit-il en regardant la chienne, qui préférait regarder sa maîtresse. Teddy vînt poser sa tête au creux de son cou, déposant quelques baisers dont il profita. Il se mit à lui caresser le bas du dos sensuellement. Un vrai couple amoureux, bien qu’il ne pensa pas vraiment à l’image qu’ils pouvaient donner. « C'est bizarre. Vraiment. » Peut-être. Mais c’était bon. Prêt à lâcher une autre bêtise, il se retînt. « Qu’est-ce qui est bizarre ? » Se contenta-t-il de demander.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Dim 4 Nov - 14:57
Siméon & Teddy
« Who would be stupid enough to love someone like me ? »
Bien qu'elle se sentait affreusement seule et complètement abandonnée par celui qui comptait le plus, elle avait tenter de l'oublier. Tenter. Pas réussi. La journée, elle restait enfermée dans sa chambre, allongée dans son lit, observant le plafond et tentant de réfléchir à tout et n'importe quoi. Puis, le soir, elle sortait. Parce qu'elle en avait besoin, finalement. Et surtout que ses amies l'y forçait. Sa mère s'y était même mise un soir, en lui proposant d'aller passer quelques jours à Los Angeles. Et c'était impossible pour Teddy de dire non à une telle offre. Los Angeles était sa ville natale, là où elle était devenue qui elle est, il y avait ses anciens amis, le reste de sa famille. Il y avait tout. Pendant quelques jours, elle avait réussi à ne pas penser à Siméon, elle avait revu ses amies, elle avait retrouvé ces bars dans lesquels elle avait eu l'habitude d'aller et elle avait vu sa grand-mère aussi, à l'hôpital. C'était un peu le portrait craché de Teddy. En plus vieux et en moins.. sexuel. « Il est où ton petit-ami ? Je veux le voir et voir s'il est mignon et s'il a des jolies fesses. » Teddy avait rit. « Mamie, j'ai pas encore de petit-ami mais je connais pleins de garçons qui sont mignons avec de jolies fesses. » ; « J'espère qu'ils ne sont pas tous comme ce.. comment il s'appelle déjà ? Justin Boder ? » ; « Justin Bieber, mamie. Et non. Heureusement. » Sa grand-mère se releva légèrement et plongea ses yeux dans les yeux. « J'espère bien pour toi ma petite, parce qu'on dirait vraiment que ce petit est en manque de virilité, tu as entendu sa voix ? J'ai pensé que c'était une fille, puis ton grand-père m'as dis que c'était un garçon. » La mère de Teddy les observait, attentivement, puis elle lui fit un signe, lui indiquant de parler d'une personne en particulier. « Oui. Mmh.. tu sais, j'ai pas de petit-ami mais il y a quand même quelqu'un. » ; « Ma petite-fille est amoureuse ? » Elle se retourna vers sa fille. « Et t'aurais pu me le dire quand même hein, grande cruche ! » La mère de Teddy soupira et leva les yeux au ciel, avant de sortir de la chambre. « Allez, dis-m'en plus. J'aime les histoires d'amour des petits jeunes. » Soupirant, la jeune femme pris une grande bouffée d'air. « C'est pas.. c'est pas une histoire d'amour, mamie. C'est.. bref. Il est plus vieux, déjà. » ; « Ton arrière-grand-mère avait pour habitude de dire ; l'âge, ce n'est qu'un chiffre, l'amour c'est tout un art. Et moi, ce que je te dis, c'est que même si tu as du mal à en parler, et je le vois que tu es blessée, mais je vois aussi dans tes yeux, des étoiles et de grand espoirs et ça, ma petite, ça, c'est l'amour. Ce n'est pas avoir mal au ventre ou avoir le cœur qui bat la chamade. C'est des conneries d'auteurs ça. C'est juste.. des étoiles et de l'espoir. » L'adolescente affichait un air songeur, tentant de comprendre ce que voulait dire sa grand-mère. Comme si ce n'était pas évident. Comme si ce n'était pas vrai. Pas possible. Pas envisageable. « Tu crois que je l'aime ? » Sa grand-mère se mit à rire et lui caressa la joue. » ; « À toi de me le dire. »
Et quand elle y repensait, elle n'avait ni gazouillis dan l'estomac, ni le cœur qui bat la chamade, sauf quand il l'embrassait, mais ça, c'était normal. Elle n'imaginait pas de futur avec lui, non parce que ça portait toujours malheur, elle ne voyait pas ça comme un parfait amour, tout rose, sans encombre. Non, elle voyait ça, comme tout le monde le voyait. Parfois, de la tendresse et de l'amour et d'autre fois, de la colère et des écarts. Il n'y a pas de couple parfait, il n'y a pas d'amour parfait. Tout ça, c'est des conneries. De la guimauve qu'on sert aux petites filles de dix ans pour qu'elle continue d'espérer et de croire au prince charmant. Et peut-être qu'il existe. Mais pas comme on nous le décrit dans les contes de fées. Votre prince charmant, c'est vous qui le choisissez. Il ne sera peut-être pas parfait, peut-être qu'il préférera regarder un match de foot plutôt que de prendre sa douche avec vous, peut-être qu'il préférera s'enfiler une pizza avec vous en tête-à-tête, plutôt que de se ruiner pour un restaurant trop chic où vous ne mangerez pas à votre faim, peut-être aussi qu'il ne sera pas du genre à vous offrir un bouquet de fleur tous les jours. Il sera peut-être gentil et attentionné, mais parfois, il vous engueulera, parfois, il claquera la porte pour revenir seulement deux heures après Peut-être qu'il n'aura pas une super voiture qui coûte plus que votre maison, peut-être qu'il aura simplement une petite voiture, toute simple. Il rentrera surement à vingt-trois heures après avoir été au bar du coin pour boire un verre avec ses amis, pendant que vous, vous regardez une énième fois Titanic. Il ne rêvera pas de vous épouser ou de vous faire un enfant, il ne rêvera pas non plus de regarder Desperate Housewives avec vous, il ne vous dira pas qu'il vous aime à longueur de journée, mais au moins, il sera là. Et il vous aimera. Et c'est tout ce qui compte. Parce que personne n'est parfait et que personne ne peut l'être. « T'as raison. Kiara préfèrerait me comparer à un os. » Et peut-être qu'il aura tendance à faire de l'humour quand il se sent gêné. Et ça, c'était mignon. Teddy afficha un sourire, secouant la tête. « Non, elle te comparerait à une bonne entrecôte et les autres mecs, seraient les os. Elle aime pas les os. C'est pas assez tendre. » Amusée de sa remarque, elle affichait un sourire débile, se retenant de se mettre une claque pour avoir balancer une telle connerie.
Puis, elle s'était moquée de Siméon. À sa manière. « Oui. Celle-là. » À la minute où il avait vu son visage, il avait détourné le sien, pour ne pas craquer. Il avait observé les gens présents dans le parc. Souriant, Teddy arrêta et se retint de rire. C'était amusant de voir à quel point elle pouvait avoir de l'emprise sur lui, rien qu'en faisant cette expression. Pourtant, elle préférait ne pas l'utiliser pour tout et n'importe quoi, c'était un peu son arme secrète, son arme fatale et à force de trop l'utiliser, elle n'aurait plus aucun effet. Et ce serait bien dommage. Ils s'étaient finalement retrouvés et c'était tant mieux. Les lèvres du beau blond lui avait terriblement manqué, elle en avait presque oublié le goût qu'elles avaient. Et une fois de plus, il se mit à rire face à sa remarque. Elle enchaînait les débilités à la chaîne, sans même le vouloir et s'en rendre compte. C'était Teddy après tout. S'il y avait un quota de débilités autorisées, elle le dépasserait en quelques minutes, seulement. Il avait cet air mi-sérieux, mi-amusé et grand Dieu, elle adorait quand il était comme ça. Tout comme l'expression qu'il avait tendance à arboré, sans vraiment s'en rendre compte, c'était un air à la fois sexy et amusant. Comme s'il se sentait supérieur et qu'il savait pertinemment qu'il était incroyablement sexy. « Même pas tu prendrais mon visage, hein. » Elle sentit la main de Siméon lui caresser le bas du dos et son corps fut assaillit de frisson. Cela faisait longtemps que ce n'était pas arrivé. Teddy se recula, affichant une expression qui montrait qu'elle réfléchissait. « Je sais pas. Tout.. ça. » Elle fit un geste vague qui englobait les deux jeunes gens. Plongeant son regard dans le sien, elle fit remonter une de ses mains sur son torse et afficha un petit sourire en coin. « Mais j'aime bien. C'est nouveau. » Puis, elle vint déposer un baiser, qui n'avait rien de chaste, sur ses lèvres, laissant une de ses mains se balader sur son torse, l'autre étant occupé à passer sous son haut. Dans son esprit, c'était la fête. Dans son corps, c'était la guerre.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Dim 4 Nov - 18:55
L’amour, c’est con, stupide, débile, idiot. Un engrenage auquel des millions de personnes croient sous prétexte qu’il n’y a qu’une âme-sœur faite pour elles. La souffrance en résulte la plupart du temps. Après un mois, deux mois, un an, cinq ans ou encore trente ans parfois. Toujours pour les mêmes raisons. D’où les stéréotypes majeurs sur les garçons et les filles. Si une fille te plaque pour un autre, c’est une salope. Si un gars te plaque pour une autre, c’est un connard qui ne pense qu’à son pénis. Vrai ou faux ? La plupart des personnes répondraient vrai. Tout simplement parce qu’elles ne conçoivent pas un changement de sentiments ou l’acquisition d’une liberté soudaine. L’amour, ça craint. Alors oui. Quelque part, Siméon avait raison de penser ça. Mais il ne pouvait pas nier une évidence pareille : C’était tellement bon. Bon de savoir qu’il allait pouvoir ouvertement profiter de sa Teddy. Quand il en aurait envie. Bon de savoir qu’il allait pouvoir dire aux autres : Elle est à moi. Touche pas. Toutes ces petites choses qu’il pourrait se permettre de dire, de faire, de penser sans gêne. Parce que oui. Elle était à lui, comme il était à elle. Teddy lui avait avoué ce qu’elle ressentait pour lui. Implicitement, il y avait répondu. Comment aurait-il pu lui dire qu’il l’aimait alors qu’il avait refusé d’y croire lui-même il y avait encore quelques dizaines de minutes de cela ? Impossible. Il épargnait, par la même occasion, les niaiseries primaires, dont ils ne raffolaient pas particulièrement. Ni elle. Ni lui. C’était ce qui avait permis de les faire avancer, quelque part. Alors oui. Il l’aimait. Certes. C’était un fait, qu’il s’était résolu à accepter maintenant. Mais il n’était pas prêt de lui dire. Un peu comme s’il allait se sentir vulnérable à cette idée. Comme si, en sachant ça, elle allait volontairement le blesser, le faire souffrir. Et ça, il ne voulait pas. Il n’allait donc pas lui en donner l’occasion aussi simplement. Ou du moins, pas maintenant. C’était trop tôt. Siméon avait toujours tenu ce côté introverti, qui refusait d’exprimer ses sentiments. Un véritable HDS. « Non, elle te comparerait à une bonne entrecôte et les autres mecs, seraient les os. Elle aime pas les os. C'est pas assez tendre. » Entre la comparaison du vin et celle de l’entrecôte, Siméon commençait à se dire qu’il serait un vrai repas nutritif à lui tout seul. Teddy affichait un sourire idiot sur ses lèvres, et avait cet air amusé, qui voulait bien dire que rien n’avait changé. Il lui fit une moue, renfrognant son nez pour faire une grimace. Puis il finit par rire. « Tu me vends du rêve avec tes comparaisons. » Finit-il par lui rétorquer.
Tout lui avait manqué chez elle. De son attitude de garce à ses moues « innocentes » qui lui faisaient toujours avoir ce qu’elle voulait de lui. Lorsqu’elle la refit, il ne put s’empêcher de détourner son regard. Parce qu’il savait pertinemment l’effet que ça allait lui faire. Il allait vouloir lui sauter dessus, l’embrasser jusqu’à n’en plus pouvoir respirer, en laissant ses mains glisser doucement sur son corps. Oui. La belle brune avait un don pour le faire craquer. Même quand il tentait de lui résister. Après avoir passé leur temps à se rapprocher, à se retrouver furtivement par des remarques amusantes et des provocations saisissantes, Siméon n’avait pas hésité à se moquer d’elle pour son côté un peu trop niais. Un peu trop guimauve. « Même pas tu prendrais mon visage, hein. » Il arqua un sourcil, alors que toute la malice, dont il allait faire preuve, se retranscrit dans son regard amusé. « Non. Avec tous tes cheveux, ça ne serait pas bon à manger. » Lui répondit-il dans un premier temps. Puis, doucement, alors qu’il caressait le bas de son dos, il vînt placer sa bouche à quelques centimètres de son oreille. Elle pouvait certainement entendre son souffle qui se faisait plus lent, parce qu’il s’adorait à la faire languir de la sorte. « Puis, je peux déjà me perdre dans tes yeux et goûter à tes lèvres quand je veux. » Il recula ensuite son visage pour observer sa réaction, esquissant un grand sourire sur ses lèvres.
« Je sais pas. Tout... Ça. » Elle fit un geste qui les montrait tous les deux. Eux ? Ils étaient bizarres ? Oui, enfin, quelque part, elle avait raison. Voilà plusieurs mois qu’ils se tournaient autour, couchaient l’un avec l’autre, se saisissaient de provocations pour se rapprocher d’avantage. Toutes ces petites choses qui les avaient conduits à se rendre compte qu’ils s’aimaient. « Mais j'aime bien. C'est nouveau. » Elle vînt lui donner un baiser sulfureux, l’empêchant de répondre quoi que ce soit. Il sentit alors l’une de ses mains se promener sur son torse, et l’autre passer sous son haut. Le jeune homme répondit avidement au baiser, la faisant reculer jusqu’à la bloquer contre un arbre. Il fit glisser l’une de ses mains de sa taille jusqu’à sa cuisse, passant doucement sa main sous sa robe. Il se mit alors à lui caresser la cuisse, la bloquant contre l’arbre de son autre main. Oui. C’était ça Siméon et Teddy. Teddy et Siméon. Simdy. Ils s’étaient retrouvés et ne pouvaient pas s’empêcher de profiter l’un de l’autre. Comme un besoin vital. Il en était accroc. À côté de ça, il oubliait toutes les autres filles, qui ne lui arrivaient pas même à la cheville. D’un coup, sans crier gare, il se détacha complètement d’elle. Il sentit la chaleur le quitter pour faire face au froid. C’était assez étrange. Ou pas. Elle lui donnait chaud. Tout simplement. « T’aimes bien trop ça. » Finit-il par lui dire, avec une touche de provocation dans la voix.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Lun 5 Nov - 14:50
Siméon & Teddy
« Who would be stupid enough to love someone like me ? »
Qu'est-ce qu'elle pouvait détester ça. Les couples. L'amour. C'était dégoutant. Moche. Gluant. Guimauve. C'était bon pour ceux qui ne s'aimaient pas. Enfin. C'est ce qu'elle pensait. Bon. On s'entend, l'amour c'est gluant et guimauve, niais et con, que vous le vivez, ou non. Teddy n'était pas fait pour être niaise. Elle n'était pas fait pour dire 'je t'aime' à un garçon, elle n'était pas faite pour filer le parfait amour avec un garçon, elle n'était pas faite pour le mariage, les enfants ou tout ce qui se rapportait à l'amour et le partage. Elle haïssait cette idée de se retrouver un jour, une bague au doigt, enfermée à la maison pour s'occuper des enfants. Et même si elle travaillait, quand elle rentrerait, elle aurait des tâches à faire. Mais pas pour elle, pour son mari ou ses enfants et ça, elle n'en avait pas envie. Vraiment pas. Une histoire d'amour était déjà assez compliqué comme ça et en plus de ça, il faudrait bâtir un avenir à deux ? Hors de question. Elle préférait tomber dans la niaiserie plutôt que de penser à un futur avec un garçon. Surtout avec Siméon. Elle avait juste envie de vivre l'instant présent. S'amuser, l'embrasser, profiter de son corps, passer du temps avec lui sans trop en passer. Bref. Teddy le voulait et l'avait, mais elle n'en serait pas pour autant une guimauve qui le collera vingt-quatre heure sur vingt-quatre. Et lui non plus. C'était pas leur genre. Ils n'étaient pas comme ça. Mais ça ne les empêcheraient pas d'être ensemble, de ressembler à un couple et d'avoir leur côté mignon, eux aussi. Comme Ella et Mattia. Même s'ils n'étaient plus ensemble, ils restaient mignons. Un proverbe disait ; Un amour sincère ne se termine jamais, il connait des virgules mais jamais de point. Ella et Mattia n'en n'avait pas finis. Teddy en était persuadé. Elle aimait bien trop leur couple pour croire que c'était finis. Maintenant, elle espérait qu'avec son blond, elle ne subirait pas le même sort. Elle l'aimait. Se séparer de lui, serait impossible. Déjà, quelques jours elle n'a pas tenu alors pour toujours, ce serait dur.
« Tu me vends du rêve avec tes comparaisons. » La jeune femme afficha un sourire. C'est vrai quel avait un don pour choisir ses comparaisons et ses métaphores. Elle avait un esprit assez créatif et ça donnait des choses explosives, parfois. C'était assez amusant de l'entendre comparer quelqu'un ou quelque chose, car, elle n'utilisait jamais les comparaisons des autres. Elle s'en faisait elle même. Sa mère lui avait souvent dit qu'elle tenait ça de son père, bien qu'elle n'ai jamais entendu son père dire une phrase foireuse ou vulgaire. Mais après tout, c'était son père, il lui cachait beaucoup de choses. Qui sait. Elle l'observa pendant un moment, s'attardant sur chaque détail de son visage. Il était beau. Et elle l'aimait. C'était difficile pour elle de se l'avouer. La seule fois où elle redirait le mit 'je t'aime' serait dans son esprit, au lieu de le dire tout haut, elle le penserait tout bas. Et encore. Comme Siméon, Teddy était un peu une HDS. Elle ne s'imaginait pas du tout dire à son petit-ami qu'elle l'aimait, qu'il lui manquait -quoi que ça, ça passe déjà mieux- où qu'il était l'amour de sa vie Ah ça, jamais de la vie. L'adolescente n'était pas du genre à balancer des conneries pareilles, surtout qu'elles servent, la plupart du temps à donner un faux-espoir à l'autre et finalement, quelques semaines après, vous vous rendez compte que vos sentiments ont étrangement disparus mais que de nouveaux apparaissent pour un autre. Et oui, votre karma vous punis pour avoir osé dit quelque chose que vous ne pensiez pas et dont vous n'étiez pas sûre. Toujours réfléchir avant de parler. « Y'a pas qu'avec ça que je te vends du rêve. » Elle se mordit la lèvre et sourit.
Teddy ne pouvait pas s'en empêcher. Elle ne pouvait pas se contrôler. C'était elle, simplement. Elle avait tendance à aguicher, à chauffer, mais ça faisait partie d'elle et rien ne pourrait la changer. Seule une chose changerait ; au lieu d'en aguicher plusieurs, elle en aguicherait un seul. Siméon. Certes, quand on la draguera, si cela arrive, elle ne sera pas vilaine au point de briser les espoirs des garçons, mais ne vous attendez pas à ce qu'elle saute sur le premier venu et encore moins à ce qu'elle le cherche. Même pas en rêve. Elle avait beau être une garce hautaine, mesquine, manipulatrice et carrément barge, elle n'irait pas tenté le diable. Déjà que son karma lui en voulait, aller voir ailleurs lui causerait trop de tort. Elle ferait du mal à Siméon, d'une certaine manière, son karma lui bousillerait la face et en plus, elle aurait une mauvaise action de plus sur la conscience. Et sa conscience était déjà assez lourde avec Fernando, elle ne voulait pas en rajouter. Elle ne savait toujours pas si un jour, il lui pardonnerait, elle ne savait pas si un jour, il allait disparaître de son esprit, elle ne savait pas si un jour ou l'autre, elle allait arrêter de regretter. Elle n'en savait absolument rien. La seule chose qu'elle voulait savoir, qu'elle avait besoin de savoir, c'était si Siméon allait rester avec elle. Elle et ses problèmes. Teddy toute entière. « Non. Avec tous tes cheveux, ça ne serait pas bon à manger. » Elle eut un petit rictus. C'est vrai, les cheveux, ce n'était pas forcément très bon. Continuant de caresser le bas de son dos, lui procurant des légers frissons, il s'approcha de son oreille et lui susurra des paroles qu'elle n'attendait pas. « Puis, je peux déjà me perdre dans tes yeux et goûter à tes lèvres quand je veux. » Il se recula, laissant apparaître un grand sourire sur ses lèvres. Teddy, quand à elle, resta bouche bée et l'observait. Et au bout de quelques secondes, elle eut un petit sourire et revint à elle-même. Comme si elle s'était perdu dans ses paroles. Pour elle, c'était l'équivalent d'une déclaration d'amour. C'était gros. C'était beau. Elle ne répondit pas. Elle ne savait pas quoi répondre.
Elle lui avait avoué qu'elle trouvait cette situation bizarre. Eux. Leurs sentiments. Tout ça était bizarre, mais tellement bon, qu'elle s'en fichait. Elle pouvait de nouveau savourer le goût de ses lèvres, admirer son corps, le parcourir de ses doigts fins. Teddy pourrait l'observer pendant des heures. Il avait vraiment touché quelque chose. Il avait juste ouvert les portes. C'est tout ce qu'il avait fait. Et c'était déjà un grand pas quand on connaissait la jeune brune. Puis, elle l'embrassa de nouveau, avec une envie qui se faisait sentir, tandis qu'une de ses mains se balade sous son haut. Siméon, répondant avidement à son baiser, vint la coller à l'arbre, passant une de ses mains sous sa robe, provoquant une série de frissons incontrôlables. L'intérieur de Teddy s'agitait. Il savait comment faire. Il savait en jouer. Elle était bloquée contre l'arbre par la main de Siméon et elle ne quittait pas ses lèvres, elle s'amusait avec sa langue, parce que ça lui avait manqué. Il était le seul à lui faire cet effet. Et elle en savourait tout les avantages. Pendant quelques secondes, l'adolescente connut le facteur de l’ascenseur. Qu'est-ce que c'est ? Vous montez dans un ascenseur, vous faites en sorte qu'il vous emmène au sommet, ce qu'il commence à faire et soudain, sans savoir comment, ni pourquoi, il redescend. Aussi vite qu'il est monté. Voir plus vite. Et c'est ce que ressentait exactement la jeune femme là, tout de suite, après que Siméon ait tout interrompu. Il adorait faire ça. Ce n'était pas la première fois. Teddy afficha un air insatisfait. Elle détestait quand il faisait ça. Sauf que lui, ça l'amusait. « T'aimes bien trop ça. » Oui. C'est vrai. Mais elle n'avait pas dis son dernier mot. Elle se décolla de l'arbre, l'observa avant d'en faire le tour, un sourire malicieux au visage. Puis, elle s'approcha de Siméon, en faisant la moue qui le faisait craquer. Lui, c'était ça qu'il aimait trop bien. « T'as raison. Mais je suis pas la seule. » Elle fit descendre ses doigts le long de son torse, descendant doucement, gardant toujours cette moue, observant la réaction du beau blond. Sa main s'arrêta sur son jeans et comme pour pousser le vice plus loin, elle s'amusa à passer un doigt à travers le jeans, effleurant son bas ventre. Le parc se vidait petit à petit. Mais qu'il soit vide ou plein, l'adolescente en avait vraiment rien à foutre.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Dim 11 Nov - 0:00
Il y avait toujours eu ce truc entre eux. Quelque chose sur lequel il n’arrivait pas à mettre un mot, auquel il n’arrivait pas à donner une signification spéciale. Mais il était certain que Teddy comprenait, qu’elle le comprenait et savoir de quoi il voulait parler, parce qu’elle le ressentait aussi. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Une telle alchimie ne pouvait se rompre pour ça. Il y avait une synergie. Aussi bien sentimentale que physique. Avec ça, Siméon sentait les battements de son cœur s’accélérer lorsqu’il avait envie d’elle, ou lorsqu’elle lui faisait ressentir tous ces sentiments qu’il éprouvait pour elle. C’était étrange mais bon à la fois. Il aimait cette sensation. Il aimait cette nouveauté qui s’éprenait de lui, parce qu’il se sentait terriblement bien et qu’il en voulait toujours plus. Parce qu’il la voulait elle. Ils étaient loin de ressembler à tous ces couples amourachés. Ils étaient loin d’être parfait, d’être fou l’un de l’autre au point d’en oublier de respirer ou de se sentir mourir lorsque quelque chose n’allait pas entre eux. Ils étaient Simdy. Et c’était bien pour ça que tout paraissait bien mieux que ces idéalisations. Oui. Le blond savait que Teddy souffrait d’hypersexualité, et d’une autre maladie, qui la faisait s’effondrer en quelques secondes pour lui faire reprendre un grand sourire. Elle souffrait de bipolarité. Quoi qu’il n’était pas sûr que « souffrir » d’hypersexualité était une vraie souffrance pour elle. Mais peu lui importait. Siméon était à peu près sûr que, même si elle se mettait à pleurer et s’engouffrait dans ses bras, ça ne l’empêcherait pas de lui donner quelques baisers dans le cou pour la calmer. Ça ne l’empêcherait pas de la calmer et de lui faire retrouver ce beau sourire qui parvenait à ses lèvres, qui montrait qu’elle était heureuse. Au fond, il était amoureux, ou peut-être pas. C’était peut-être de l’amour ou seulement une relation amicalement sexuelle. Il s’en contrefichait du moment qu’il l’avait elle. Et Teddy avait des comparaisons réellement bizarres. Ou pour le moins étrange selon son point de vue. Quelque chose qu’il n’avait jamais entendu. Elle avait toujours été spéciale et différente des autres. « Y'a pas qu'avec ça que je te vends du rêve. » La jolie brune se mordit la lèvre et esquissa un sourire. Siméon ne pouvait pas vraiment le nier. Nier une évidence pareille ne serait pas franchement crédible. Elle-même était sûre de ce qu’elle avançait. Et il était vrai qu’elle n’avait aucune raison d’en douter. « Que tu dis, belle brune. » Rétorqua-t-il. Parce que s’il ne pouvait pas nier, il pouvait au moins laisser un léger doute, un léger mystère planer au-dessus d’eux. Tant était-il que ça fonctionnait un minimum.
Il avait cette manie de faire monter la température et de la faire redescendre tout aussi vite, en revenant à la réalité. Une fois de plus, il avait usé de son espèce de don pour lui montrer qu’il pouvait aussi lui donner envie et la laisser sur sa fin. Ils s’étaient alors embrassés chaudement et il avait laissé traîner ses mains sous sa robe, sur son corps, la laissant profiter de quelques caresses bien placées… Avant de se retirer. Avant de la laisser là, contre l’arbre, à la regarder le supplier du regard pour qu’il revienne et continue ce qu’il avait commencé. Evidemment, Teddy ne resta pas longtemps sans rien faire. Lorsqu’elle se décolla du tronc, elle vînt tourner autour de lui, avec ce sourire malicieux qui le laissait voir qu’elle avait une idée derrière la tête. Elle s’était rapidement rapprochée de lui, et usa de ses atouts. La jolie brune se mordit la lèvre, lui lançant ce regard de braise. Touché, coulé. Elle ne connaissait que trop bien son point faible et n’hésitait pas à en user contre lui. Voulant se détourner, elle capta rapidement son attention. « T'as raison. Mais je suis pas la seule. » Elle posa son doigt sur son torse et le fit descendre lentement jusqu’à son jean, où elle effleura le bas de son ventre. Elle avait conservé sa moue. Comment était-il censé résister à ça ? Il ne pouvait pas. Personne ne le pouvait. Même le garçon le plus chaste d’Arrowsic, s’il y en avait un, n’aurait su résister à cette tentation. Il rapprocha alors doucement son corps du sien, venant effleurer ses lèvres. Leurs souffles se mélangeaient doucement. Il sentait la chaleur qui émanait d’eux. Parce qu’il en avait envie. Parce qu’elle en avait envie. Parce qu’ils en avaient envie. Le jeune homme vînt poser ses lèvres contre les siennes, et l’embrassa sensuellement, mélangeant sa langue à la sienne pour se livrer en une danse envoûtante. Putain ce que c’était bon. Alors qu’il fit glisser l’une de ses mains sur ses cuisses, il s’écarta subitement de Teddy.
Elle avait toujours su comment s’y prendre avec lui. Surtout pour obtenir ce genre de choses. Et là, il était prêt à répondre à ses pulsions, à se laisser aller dans le parc. Un parc, qu’il fréquentait depuis toujours avec ses amis. N’étaient-ils pas en train de faire une connerie ? Sérieusement ? Le parc ? Qu’est-ce que ça changeait ? C’était la fin de l’été. Ils allaient tous les deux rentrés à l’université pour poursuivre leurs études. Enfin, Teddy allait seulement commencer sa première année. Et lui allait commencer sa dernière année. Mais qu’importait. Il posa son regard verdoyant sur elle, un léger sourire aux lèvres. « Il est hors de question que je profite de toi dans le parc. C’est mal, Teddy. » Il avait prononcé la dernière phrase sur un ton purement enfantin, démontrant bien sa désinvolture par rapport à la situation. Il s’en fichait pas mal tout compte fait. De nouveau, il s’approcha d’elle pour venir goûter à ses lèvres, avec d’avantage d’intensité. Le parc, ou un autre endroit, c’était la même chose. Excepté qu’il était incapable d’attendre.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Sam 17 Nov - 20:38
Siméon & Teddy
« Who would be stupid enough to love someone like me ? »
FLASH-BACK
« Dis-moi que tu m'aimes. » Elle l'observa. Pendant quelques secondes elle se perdit dans ses yeux. « Dis-le. » Ses yeux marrons profonds étaient remplis d'étoiles. D'espoir. D'amour. « Putain, dis-le ! C'est pas.. difficile à dire. Juste, dis-moi que tu m'aimes, c'est tout.. tout ce que je te demande putain ! » Ses yeux s'humidifièrent et elle attendait sa réponse. Sa main tenait la sienne, elle la serrait, comme si en le lâchant, elle allait tomber. Et lui, il resta planté là, face à elle. Il ne savait pas quoi dire, il ne bougeait pas. Ses yeux étaient sombres et vides. Elle n'y voyait rien. Absolument rien. Tout avait disparu. « Je ne peux pas, Teddy. » Elle eut un petit sourire, puis baissa la tête. Elle le savait. Elle l'avait remarqué. « Ouais. Je m'en doutais. T'es.. » Puis, elle fondit en larmes. C'était William. C'était sa première fois. Son premier vrai petit-ami. C'était son premier amour. Son amour de gamine. Elle sentit ses mains se poser sur ses épaules et dans un mouvement rapide, elle se recula et le poussa. « Ne me touches pas. Ne me.. » La jeune fille releva le visage et le toisa, de ses yeux humides et noirs de colère. À cet instant précis, elle le haïssait. Au plus haut point. Comme jamais elle n'avait haït quelqu'un. « Ce n'est même pas la peine de venir me chercher au lycée, ce n'est pas la peine de m'appeler ou d'essayer de me contacter, ce n'est pas la peine de t'excuser. T'es un connard et tu le resteras pendant très longtemps. » Elle essuya ses yeux et lui pris la main avant de se coller à lui. Pendant quelques secondes, elle se perdit une fois de plus dans ses yeux. Mais c'était la dernière fois. Puis, elle posa ses lèvres contre les siennes, sentant les larmes rouler sur ses joues. Teddy le poussa et se dirigea vers la porte. Elle ouvrit la porte et le regarda. « Moi, je t'aime. Mais ça, tu t'en fous. » Il fit quelques pas, tandis qu'elle ne bougeait pas. « Attends.. Je.. Je t'aime. » Elle leva les yeux au ciel et fronça les sourcils. « Ouais. C'est ça. Va raconter ça à ta prochaine.. pute. » Et elle partit, en claquant la porte. C'était sa première rupture. Sa première déception amoureuse. Et ce n'était pas la dernière, mais elle ne serait pas celle qui souffrirait le plus. Non. Plus jamais.
FIN DU FLASH-BACK
Et maintenant, elle était face à Siméon, dans le parc. Le jour commençait à laisser place à la nuit et la plupart des personnes présentes dans le parc commençait à partir. Le temps se rafraîchissait et la plupart des gens détestaient rester toute une journée assis au même endroit. Et quand elle le voyait, elle repensait à cette scène. Entre William et elle. Leur séparation. Et c'était exactement ce qui était arrivé avec son blond. Lui aussi, il ne l'aimait pas. Ils s'étaient quittés. Et elle en avait souffert. Parce que cette fois, ça avait été différent. Qu'elle l'aimait mais qu'elle n'oserait pas lui dire -bien qu'elle l'est fait une fois-, qu'il savait pratiquement tout d'elle. Il restait avec elle malgré les problèmes qu'elle engendrait, les problèmes qu'elle avait. Il restait avec elle et sa grosse valise remplie de merdes en tout genre, qui était pourtant accompagné d'une valise remplie de bons vieux bibelots heureux et lumineux. Et ils étaient là, face à face. Les yeux dans les yeux, ils s'observaient, se taquinaient. C'était Siméon et Teddy, quoi. Et la jeune femme ne lui demanderait pas de lui dire qu'il l'aimait. Non. Elle n'en avait pas besoin. Elle se sentait bien avec lui. Elle savait qu'il l'aimait plus qu'il ne le voulait. Elle savait qu'il était, tout comme elle, un handicapé des sentiments. Incapable de se plonger dans la niaiserie des sentiments, ils préféraient les tourner en railleries, c'était plus simple. Vous ne les verrez jamais se faire des bisous papillons, partager une barbe-à-papa, s'amuser avec de la peinture et se dessiner des cœurs un peu partout, vous ne les verrez peut-être même jamais se tenir la main comme un couple, vous ne les verrez jamais se dire je t'aime. Vous ne les verrez jamais être un de ces couples qui roucoulent sous la Lune. Parce que ce n'était pas leur style, tout simplement. Bien qu'un baiser sous la pluie pourrait arrivé.
Elle l'avait cherché. Chauffé. Comme il le faisait. Teddy avait tourné autour de l'arbre, caressant de ses doigts fins l'écorce de l'arbre, avait cet air malicieux et séducteur au visage. Oui, elle avait une idée derrière la tête. Comme toujours. Puis, elle s'était approché de lui, se mordant la lèvre, le regard aguicheur. Son arme secrète. Bien qu'il l'ait vu plusieurs fois faire cela, l'effet restait toujours le même. Et il le resterait. Elle avait réussi à le tenir, pendant plusieurs secondes. Ses doigts avaient glissés le long de son torse et s'étaient doucement glisser dans son jean, effleurant son bas ventre. Et il craqua. Rapprochant son corps du sien, il effleura ses lèvres, ce qui la fit sourire. Et leurs lèvres se rencontrèrent, d'une façon sensuelle et passionnée. Leurs langues entamèrent une danse enflammées, faisant grimper la température assez rapidement. L'envie se faisait de plus en plus pressante, plus intense. Ça pouvait se sentir. Leurs corps chauds étaient collés l'un à l'autre, les chauffant encore plus. La main de Siméon avait glissé sur une de ses cuisses, après quoi, il s'était écarté. Il avait recommencé. Elle eut un air renfrogné. « Il est hors de question que je profite de toi dans le parc. C'est mal, Teddy. » Il avait un sourire aux lèvres. Elle ne le croyait pas. Puis, elle sentit une goutte sur son visage. La brune leva le visage vers le ciel et elle sentit la pluie tomber sur son visage, souriant. Puis, elle baissa les yeux vers Siméon. Mon dieu. Il était beau. Il était bon. Il était Siméon. Son Siméon. Elle afficha un petit sourire sur les lèvres, sentent l'eau ruisseler sur son visage, elle passa sa main dans ses cheveux, pour dégager son visage. Puis, sans vraiment le prévenir, elle se colla à lui, l'embrassant avec passion. Un parc ? Et alors ? Ce n'était pas si grave. Leur désir était bien trop fort. Ils en avaient besoin. Maintenant. Ses mains s'accrochèrent à son cou, tandis que sa langue s'introduisit dans sa bouche.
Oui, il pleuvait. Oui, Teddy avait envie de Siméon. Oui, Siméon avait envie de Teddy. Cette dernière recula légèrement, l'observant quelques instants. Son visage était trempé, mais ça ne lui enlevait en rien son charme. Ses yeux le dévorèrent, de haut en bas, la lèvre mordue par ses dents. « Je suis le mal, Siméon. » Ses mains s'aventurèrent sous son haut, puis, d'un geste pressé, elle lui retira. Ils allaient sûrement être malade. Tant pis. Puis, son regard resta quelques minutes sur le haut de son corps. Cette vue lui avait manqué. Sa main effleura son torse, un sourire aux lèvres. Elle adorait poser sa tête sur son torse, fermer les yeux et le caresser du bout des doigts. Ses lèvres se posèrent sur le haut de son torse, avant de remonter à son cou, puis à son visage, là, où elle s'arrêta. La pluie commençait à se calmer, mais ce n'était pas garanti que cela resterait ainsi. Peut-être que la pluie allait disparaître, ou reprendre. Qui sait. Finalement, Teddy posa ses lèvres sur celles de Siméon, le poussant contre l'arbre, tandis qu'une de ses mains tentait de défaire son jean mouillé. Ce n'était jamais facile d'enlever quelque chose de mouillé. Il lui avait manqué. Elle avait envie de lui dire. Que tout ça, lui avait manqué. Mais elle avait peur que ça ne gâche ce moment de retrouvailles intense et elle ne voulait surtout pas le gâcher. Pas encore une fois. Elle caressa son visage avant de lui mordiller la lèvre, une lueur amusée et excitée, dans les yeux. Près de lui, elle n'avait pas froid. Il lui donnait chaud. Très chaud.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Sam 17 Nov - 21:49
Il savait que tout allait changer, que tout allait être différent dans sa vie. Il ne penserait plus qu’à lui, et uniquement à lui. À ses besoins primaires, matériels ou sociaux. Non. Il ne penserait plus forcément au fait qu’il n’avait aucune envie d’aller à l’université, mais plutôt au fait qu’il allait pouvoir la voir là-bas. Le jeune homme allait arrêter d’être individualiste et égoïste. Quoi que non, en fait. Il était hors de question qu’il la partage avec un idiot. Ou quiconque d’autres d’ailleurs. Oui. Tout allait changer dans sa vie, parce que leur relation s’officialisait entre eux. Il n’allait plus pouvoir se déchaîner idiotement aux fêtes d’étudiants, aux soirées entre potes où il s’amusait à coucher avec la première inconnue qui passait dans ses bras. Il avait déjà fait une erreur en couchant avec Jona à cause de la drogue, de l’alcool et d’autres conneries dans le genre. Siméon allait-il seulement réussir à devenir plus sage ? Était-ce seulement possible, finalement ? Non. Les conneries seraient toujours présentes. Il avait toujours ce don pour emmerder les gens ou cette inconscience qui lui permettait de monter sur le toit d’un building alors qu’il avait bu. Ça, Teddy ne pourrait rien y changer, et elle n’essayerait sans doute pas même de le rendre plus responsable. Même s’ils étaient une bonne chose l’un pour l’autre, ils pouvaient également être nocifs. Le paradoxe de leur relation. Ils s’aimaient. C’était indéniable. Au point d’être raide dingue l’un de l’autre ? Il l’ignorait. Mais il était clair que peu de personnes les verraient marcher l’un à côté de l’autre main dans la main. Il était plus probable de les croiser en train de se sauter mutuellement dessus. Non. Ils n’avaient rien d’un couple niais, follement amoureux, qui comptait les étoiles le soir. Ils étaient eux. Bourrés de spontanéités, d’envies pressantes et de regards provocateurs. Teddy et Siméon. Siméon et Teddy. Impossible de devenir niais, au point de croiser Teddy avec l’une des chemises de Siméon. Ou de le croiser avec l’écharpe de Teddy autour du cou. Quoi que... Ils se tenaient debout, dans un coin reculé du parc. Ils étaient probablement cachés par la multitude d’arbres qui les entouraient. Une fois de plus, l’envie de se faisait ressentir. Cette dispute était passée. L’ouragan s’était estompé. Il n’en revenait pas d’avoir réussi à lui en vouloir. En vouloir à cette déesse qui était pourtant si craquante, si… Il n’y avait pas de mots pour la décrire. Voilà. Il était accroc. Mais il l’était depuis longtemps à son corps. S’en rendait-il compte maintenant ? Non. Il le savait depuis longtemps. Alors qu’ils profitaient encore innocemment l’un de l’autre, à se voler des baisers, à les prolonger, à s’éloigner de l’autre pour pouvoir redevenir encore plus proche, ça vacilla. Le jeune homme s’était éloigné une première fois, et était revenu vers elle, collant son corps contre le sien. Quand elle avait commencé à d’avantage le chauffer, il s’était de nouveau reculé.
Et la pluie fût. Voilà pourquoi il aimait tant l’automne. Parce qu’il pouvait se mettre torse-nu et profiter des gouttes d’eau qui ne cessaient de perler sur son corps. Il se laissait parfois aller à ce genre de fantaisie en dansant comme un débile. Il aimait ça. Il adhérait. Une goutte. Puis une autre. Et ainsi de suite. Ça avait commencé calmement. Et précipitamment, ça s’était déversé de plus en plus vite. Le soleil commençait à se coucher. Le jour disparaissait petit à petit, alors que le parc se faisait de moins en moins bruyant. De plus en plus vide au fur et à mesure que le temps passait. La jolie brune n’hésita pas à se jeter sur lui. Et ce qu’il pouvait aimer ça… Ils se délivrèrent un baiser empli de passion, alors que sa langue dansait avec la sienne comme si elles essayaient de se trouver. Encore et encore. Pour leur plus grand bonheur. Corps collés. Il sentit ses mains glisser autour de son cou, alors qu’il redécouvrait chaque petite parcelle de son corps avec sensualité. C’était bon. C’était beau. C’était eux.
Elle se recula, brisant ce moment si intense. Elle le dévora des yeux, alors qu’il soutenait parfaitement le sien. Un sourire naquit au coin de sa lèvre, tant tout ça ressemblait à un pur jeu de séduction. « Je suis le mal, Siméon. » Il sourit, alors qu’elle se rapprocha de lui. Caressant ses cuisses, il dût s’arrêter sous l’empressement qu’elle avait de lui enlever son t-shirt. Elle effleurait son torse, lui donnait quelques baisers, alors que, de temps en temps, il cherchait simplement à capter les siennes pour lui délivrer un baiser. Elle tentait de lui enlever son jeans mouillé par la pluie, qui ne cessait de tomber. Le jeune homme réprima un rire sur la difficulté qu’elle avait à le lui retirer, alors qu’elle n’avait eu aucun mal à le pousser contre l’arbre. Il ne prit pas même la peine de l’aider, alors qu’il dénuda complètement son épaule pour y déposer de doux baisers, remontant vers son cou, et ensuite jusqu’à ses lèvres. La pluie cessa. Mais pour combien de temps ? Il savourait sa peau mouillée, s’attardant à remonter vers ses lèvres pour les capter de nouveau. Il l’arrêta un instant et lui enleva sa robe, qui se retrouva au sol en deux en trois mouvements. Sous une nouvelle pluie fine, ils se retrouvèrent nus. L’un face à l’autre, alors que le soleil disparaissait et signait une fin d’été plutôt chaude. Il n’hésita pas. Pas maintenant. Il en avait beaucoup trop envie que pour pouvoir s’arrêter. Même si c’était mal après tout. Alors ce fût une toute autre danse qu’ils entreprirent, goûtant au plaisir charnel de deux corps s’imbriquant parfaitement l’un dans l’autre. Un peu comme s’ils avaient trouvé leur partie manquante. Ils en profitaient. Tous les deux. Sous un rythme auquel aucun des deux ne flanchait. Il l’embrassa. Il n’arrivait plus à décoller ses lèvres des siennes tant c’était bon, intense, merveilleux. Il goûtait à son corps, à elle. Et ça lui avait manqué.
Sujet: Re: TEDDY&SIMÉON – Reconciliation. I love you a bit much though. Dim 25 Nov - 1:27
Siméon & Teddy
« Who would be stupid enough to love someone like me ? »
Elle avait imaginé maintes foins de quelle façon elle allait s'excuser. S'excuser d'avoir dis ce qu'il ne fallait pas. S'excuser pour avoir été là au moment. S'excuser pour avoir voulu le défendre. Elle avait imaginé leur retrouvailles. Puis, elle avait oublié tout ça. Elle s'y était forcée. Teddy avait juste tenté de passer à autre, de l'oublier et de côtoyer d'autres hommes. Sauf qu'ils n'avaient pas ce que Siméon avait, ce qu'il pouvait lui donner. Et c'était ce qui la repoussait à chaque fois, c'est ce qui l'empêchait de coucher avec d'autres. Elle en avaient draguer certains, elle les avaient allumé, tandis qu'elle était saoule comme un tonneau ou stone comme les Sex Pistols. Thabyta l'avait poussé à aller voir ailleurs, elle l'avait poussé à oublier le blond, elle avait utilisé sa maladie pour la faire réagir, lui répétant sans cesse que c'était presque un besoin vital, chez elle. Mais elle n'avait pas écouté. Pas jusqu'à la fin. Son esprit finissait toujours par en revenir à Siméon. Ou à Fernando, d'ailleurs. Deux hommes. Deux histoires. Deux combats. Deux défaites. Un coeur brisé. C'était triste à dire. Mais c'était ainsi. Elle avait juste perdue la partie, elle avait perdu le jeu. Il avait réussi à lui résister, à la repousser. Le jeu n'avait plus lieu d'être. Il n'y avait plus rien. Nada. Juste du vide et des fichus sentiments à la cons, aussi niais que les bisounours. À la base, le jeune homme avait été celui qui lui avait presque fait oublié l'interne en médecine, car oui, il lui arrivait encore de penser à lui et c'était normal. On ne se débarrasse pas d'un coup de foudre, ainsi. D'un amour d'adolescente. Et aujourd'hui, il n'était plus là. Il avait pris plus d'importance, plus de place dans sa vie et maintenant qu'il l'avait laissé, il y avait un trou. Et il lui fallait quelqu'un pour le combler. Quelqu'un qu'elle ne trouvait pas. Teddy s'était alors rabattue sur sa chienne et son trop plein d'affection qui faisait qu'elle l'aimait tant et qui lui redonnait souvent le sourire. Puis, elle avait tout simplement abandonné. Elle avait laisser couler. Teddy ne cherchait plus d'excuses, elle ne cherchait plus un moyen pour le voir, elle lui avait juste, envoyé un dernier message vocal. Un seul. Qui résumait tout ce qu'il y avait à dire.
Finalement, on leur avait donné une seconde chance. Ils s'étaient revus, dans le parc, tandis qu'il était accompagné d'une jeune fille blonde, et elle, de sa chienne collante et heureuse de le revoir. Et l'adolescente avait décidé qu'il était temps. Qu'il était temps de lui avouer ses sentiments. Car, oui, pendant leur "séparation" elle avait compris quelque chose. Ce n'était pas qu'un jeu et de la complicité, du moins, ça ne l'était plus. C'était tout autre. Bien que le jeu et la complicité resterait un des piliers de leur relation. Et quand vous réalisez finalement que vous tenez à une personne, plus que vous ne le pensiez, vous sentez comme un sentiment de liberté. Vous êtes libérés parce que vous avez ouvert les portes et laissé sortir ce poids qui vous pesait. Et cela avait été tellement dur pour elle, de se l'avouer. Avouer qu'elle s'était attaché à Siméon ? Bien trop dur. Son orgueil l'avait contrôler pendant tellement longtemps qu'elle avait finis par exploser. Et c'était son côté et-vas-y-que-je-séduis-tout-le-monde-pour-jouer-et-sans-sentiments qui avait surtout pris le dessus. Car elle était avant tout, une séductrice qui aimait s'adonner aux plaisirs du corps, sans se soucier de l'attachement qu'un homme pouvait avoir à son égard. Ce qui était ironique, c'était le fait qu'elle ai repoussé chaque homme qui s'était attaché à elle et que chaque homme à qui elle s'attachait, la repoussait. Comme dirait Thabyta ; une fois qu'on t'a planté le bâton, c'est fichu. Et rapidement, les deux jeunes hommes s'étaient réconciliés. Du moins, ils étaient en marche pour la réconciliation finale, car il y avait toujours de petites étapes avant la grande finale. Et cela avait commencé par les déclarations. Les révélations. Et, s'ajoutant à cela, il y avait eu le baiser de retrouvailles. Des lèvres qui s'étaient de nouveau rencontrées, après une longue attente. Il était étonnant de remarquer à quel point certaines choses pouvaient nous manquer, à nous et notre corps, à quel point, en fait, nous avions besoins de petites choses qui dans le fond, était bien plus importantes qu'on ne le pensait. Et après tout ce moment presque niais et dégoulinant d'amour et de papillons volants sur un arc-en-ciel, ils étaient de retour. Siméon et Teddy. Ils avaient retrouvés leur petit jeu. Chien et chat. Chat et la souris. Souris et le fromage. Le jeune homme l'avait chauffé, puis refroidie et à son tour, la brune l'avait chauffé.
Et ils avaient celés cette réconciliation par un acte corporel, qui, sans mentir, procurait un plaisir jouissif. Bien que Teddy ait rencontré quelques difficultés à lui ôter son jean, lui, n'avait eu aucun mal à lui retirer sa robe et surtout, à savourer le goût de sa peau mouillée par la pluie. Et bien qu'ils auraient pu tomber malade, ils continuaient. Leur chaleur corporelle augmentait petit à petit, augmentant ainsi la sensation de plaisir. Leurs lèvres se rencontraient à plusieurs reprises et permettaient à leur langue de s'engager dans une danse endiablée et sensuelle. Les deux jeunes gens se retrouvaient dans un parc, complètement nus, à s'adonner à une plaisir corporel partagé qui les rendaient ivres de passions. Et dans un coup de grâce, Siméon s'unit à elle, provoquant en elle un plaisir intense qu'elle n'avait plus goûté depuis un temps. Aucun des deux ne flanchait, le rythme restait le même et ils en profitaient pleinement. Même si c'était malsain et bizarre de faire l'amour dans un parc. Mais elle s'en fichait. C'était Siméon. Le sien. Et elle l'avait retrouvé. Elle se fichait des conséquences, de l'endroit où ils se retrouvaient, du moment qu'elle pouvait être avec lui et goûter à ses lèvres, encore et encore. Et c'est ce qu'ils faisaient. Leurs lèvres ne se quittaient plus, les mains baladeuses de la jeune femme s'accrochait désespérément aux épaules du blond, tandis que leurs corps menaient une danse sensuelle, s’emboîtant parfaitement. Comme s'ils avaient été conçus pour être imbriquer ensemble. Chaque pièce à sa place. Lèvres contre lèvres, buste contre buste et bas ventre contre bas ventre. C'était jouissif. Magnifique. Puis, elle quitta ses lèvres pour enfouir son visage dans son cou et y déposer mille baisers, tout en lui mordillant le cou, de temps à autres. Et pendant quelques minutes, ses lèvres parcoururent la peau de son cou, puis celle de son visage, tandis que ses mains, quittèrent ses épaules pour caresser le haut de son torse. Puis, tout avait ralenti. Leur danse touchait à sa fin, ils devaient, dans un dernier souffle, rendre cette danse inoubliable et extérioriser, témoigner leur plaisir. Et ça lui avait manqué. Son corps. Sa façon de lui donner du plaisir. Oui. Siméon lui avait terriblement manqué.