Sujet: Re: Nobody said it was easy, but no one said it would be this hard ∞ LENNY&QUINN Sam 29 Déc - 15:48
Tous les gestes que Lenny esquissait en direction de Quinn lui paraissaient tellement naturels qu’il en venait même à oublier leur « altercation ». Et pourtant, ce sont tous ces petits différents qui l’avaient poussé à fuir, et à l’abandonner lâchement pour venir se terrer au fond se cette forêt et ne plus entendre parler d’elle. Mais il avait eu beau mettre en œuvre tous ses efforts, pas une seule journée ne s’était passée sans qu’il ne pense à elle, sans qu’il ne voit son visage en rêve. Alors lorsqu’il l’avait vue arriver près de lui, Lenny s’était senti investi d’une mission. Ils avaient tous les deux beaucoup de temps à rattraper, de choses à mettre au clair et de sentiments à éclaircir. Et même si a priori, la tâche ne s’annonçait pas particulièrement aisée, le jeune homme n’avait pas hésité à relever le défi. C’était désormais avec une certaine satisfaction qu’il constatait que ses efforts avaient payé. Quinn était là, dans ses bras, et répondait aux baisers qu’il lui offrait avec toujours plus d’entrain et de désir. Décidément, cette forêt prenait de plus en plus des airs de paradis !
Néanmoins, Lenny n’oubliait pas que Quinn n’avait pas été la seule personne de qui il avait voulu se détacher. Son frère faisait aussi partie du lot et plus que tout, il craignait sa réaction. Car si ces deux là s’étaient embrouillés aussi sérieusement, c’était également « à cause » de Quinn. Ou plutôt, à cause de tout ce qui avait bien pu se passer entre Lenny et elle. Et le fait de ne pas avoir été mis au courant plutôt avait, très légitimement, mis Rudy hors de lui. Alors oui, Lenny craignait le moment où il allait refaire surface en ville, et où il allait devoir expliquer à son frère bien aimé qu’il était bel et bien en train de vivre quelque chose avec Quinn. Celle qui avait toujours été sa meilleure amie et qu’ils connaissaient tous les deux depuis le bac à sable. Même si le jeune homme ne pouvait t ne voulait pas mettre un nom sur ce qu’il ressentait pour elle, il n’en était pas moins conscient de l’importance et de la profondeur de la chose. Sans se poser plus de question, Lenny constatait seulement qu’à chacune des apparitions de la jeune femme dans son champ de vision, son sœur se mettait à battre la chamade alors que sa tête lui dictait des idées à peine avouables. Mais quoi qu’il en soit, la crainte qu’il éprouvait semblait être largement partagée par Quinn qui avoua qu’elle n’était pas particulièrement douée avec les secrets… chose que Lenny ne put qu’approuver, en connaissance de cause. « Mais je suis d’accord. Je n’ai pas forcément envie que… Tout le monde soit au courant, tu vois ? » finit-elle par déclarer tout doucement. Oui, il voyait très bien. Un peu à la manière d’un adolescent, il avait lui aussi envie de garder une sorte de jardin secret. Il voulait que leur histoire reste entre eux, pour qu’ils puissent la vivre exactement comme ils l’entendaient. Alors tout en caressant de nouveau le visage de Quinn, Lenny acquiesça d’un hochement de tête, ne pouvant s’empêcher d’aller déposer un baiser rassurant sur les lèvres de sa belle.
Alors qu’il s’évertuait à chercher ses lèvres avec toujours plus de tendresse et que ses mains se faisaient de plus en plus baladeuses, Lenny sentit s’abattre dans son dos une goutte. Puis deux, puis une multitude de gouttes de pluies. Trop absorbé par la venue de Quinn, il n’avait même pas remarqué le ciel menaçant et ne put que constater qu’il était trop tard en levant les yeux. Amusé, Lenny ne bougea pourtant pas, se contentant de reprendre son baiser là où il l’avait laissé. Mais il ne fallut que quelques instants à la pluie pour redoubler d’intensité, et avoir raison de la détermination du jeune homme. Tout en riant, il se redressa et entraina Quinn avec lui en direction de son van. Il ouvrit la porte arrière, fit monter la jeune femme et se projeta littéralement à sa suite pour venir s’échouer sur le matelas qui lui servait de lit non sans avoir refermé la portière. Un bref regard en direction d’une des étagères lui permit de constater que John était toujours là en bonne place, bien l’abri de tous les dangers que constituait cette forêt comparé au salon dans lequel il avait l’habitude d’évoluer. Consciencieusement, Lenny poussa les quelques affaires qui trainaient là pour faire une place à Quinn sur son matelas, et lui adressa un large sourire alors que ses cheveux dégoulinaient déjà sur son visage. « On est pas bien là ? Bon… on ne va pas tarder à avoir froid… mais j’ai des couvertures ! » lança-t-il fièrement en désignant le monticule de couettes qui trônait à l’autre bout du van.
Sujet: Re: Nobody said it was easy, but no one said it would be this hard ∞ LENNY&QUINN Jeu 3 Jan - 17:45
NOBODY SAID IT WAS EASY, BUT NO ONE SAID IT WOULD BE THIS HARD.
∞ LENNY&QUINN
Je n’étais pas prête à clamer haut et fort notre relation. Il n’était pas prêt non plus. A vrai dire, nous n’étions pas encore prêts pour mettre de véritables mots sur ce que nous étions devenus, nous n’avions jamais été programmés pour être en couple, pour être un couple standard et comme les autres. Même cette appellation raisonnait fausse dans mes oreilles. Ces simples mots me semblaient incohérents avec notre situation, avec ce que nous avions toujours été. Ce fût donc avec douceur que je lui confiai que je préférais que personne ne soit au courant pour l’instant, mes paroles légèrement confuses, la mine soucieuse. Je savais que j’avais bien du mal avec les secrets, je savais que cacher tout cela n’était pas la meilleure solution ; cependant je ne voulais pas qu’Arrowsic soit au courant. Je ne voulais pas que des presque-inconnus aient connaissance de toute l’histoire et parlent de nous alors que nous n’avions pas même eu le temps de nous rendre compte, par nous-même, de ce qu’il nous arrivait et de ce qu’il était en train de se produire dans nos vies. Nous allions donc garder le silence. Garder le silence tout en veillant à ne pas répéter les mêmes erreurs. Garder le silence en essayant de ne pas se faire découvrir, en espérant que notre secret reste enfermé dans nos propres esprits. Nous aurions à reparler de Rudy – j’en étais persuadée – et ce principalement pour éviter ce qu’il s’était passé la première fois. Mais pas maintenant. Tout simplement pas maintenant. Finalement, je poussai un petit soupir, puis il finit par se pencher au-dessus de moi pour déposer un nouveau baiser sur mes lèvres, plus tendre, plus protecteur. Comme s’il me sous-entendait que tout irait bien. J’avais envie de le croire. Et pour la première fois depuis de longues semaines, je le croyais. Nous restâmes là, allongés par terre. Je ne savais pas combien de temps s’était écoulé depuis que j’étais arrivée. Je n’avais même pas remarqué que le ciel avait fini par s’assombrir pour finalement se faire envahir par de lourds nuages menaçants. A vrai dire, j’étais bien trop occupée pour réellement me rendre compte de ce qu’il se passait autour de moi. Tous mes sens m’avaient littéralement abandonnés pour porter toute leur attention sur Lenny et Lenny uniquement. Mes lèvres se faisaient joueuses, mes caresses se multipliaient, mes doigts traçaient lentement des chemins invisibles sur son corps avec la douceur d’une plume. Je m’interrompis uniquement lorsque les gouttes d’eau se firent plus nombreuses, quand finalement la légère pluie qui frappait Arrowsic se transforma en averse. Lenny se mit à rire. Je protégeai mes yeux avec ma main, souriant face à son hilarité, tendant une main dans sa direction pour qu’il m’aide à me relever. Il m’entraina à sa suite, puis nous finîmes par nous engouffrer dans son van, à l’abri de gouttes qui s’écrasaient sauvagement contre la terre. Il s’affala sur le matelas, faisant de la place pour que je puisse le rejoindre. « On est pas bien là ? Bon… on ne va pas tarder à avoir froid… mais j’ai des couvertures ! » Son regard traduisait de la fierté, et je ne pus que me mettre à rire en allant mettre la main sur une couette qui trônait dans le coin qu’il venait de m’indiquer. Je retirai mes chaussures, puis sautai presque littéralement sur le lit, manquant d’écraser Lenny sur mon passage. « J’avoue qu’on est pas trop mal. » admis-je lentement. « Mieux que par terre à se faire tremper par la pluie, en tout cas. » Je lui donnai un petit coup dans les côtes, joueuse, alors que je prenais tout mon temps pour m’installer à ses côtés. Je mis la couette correctement afin que nous puissions en profiter tous les deux puis, emmitouflée dans la couverture, je levai les yeux vers lui sans rien dire. Je restais là sans prononcer un seul mot, ne pensant même plus à rien. Lentement, je remontai tout contre lui, pour finalement déposer un dernier baiser sur ses lèvres. Je me nichai dans son cou, puis fermai les paupières. J’étais bien. Tellement bien que je ne pensais pas que cela puisse être un jour possible. Tellement bien que, lentement, je me sentis partir. J’étais dans ses bras. J’étais sereine.
(sujet terminé.)
Nobody said it was easy, but no one said it would be this hard ∞ LENNY&QUINN