Chapitre I :: Les premières années

L'enfance est pour la plupart d'entre nous la plus belle période qui soit. Pour Alicia Joanna Starn, il n'y avait pas d'exception à la règle. Née d'un anglais propriétaire d'une boulangerie à Florence et d'une mère italienne caissière dans le commerce de son époux, la petite fille n'est pas réellement née avec une cuillère en argent dans la bouche. Mais bon, ce n'est pas pour autant qu'elle n'eu pas une enfance très très heureuse. Née à Florence à l'hiver 1991, elle eu la chance de tomber dans une famille aimante et attentive. Même si elle était fille unique, ça ne l'a pas empêchée d'être extrêmement proche de ses parents et du reste de sa famille. Les fêtes de Noël étaient les moments les plus déjantés dont se rappelle la jeune femme aujourd'hui, les périodes les plus agréables dont elle se rappelle encore.

Chapitre II :: On grandit tous un peu...

« Allez Ali !! Prêtes-le moi !! » « Non !! Tu ne fais jamais attention à rien d'abord. » « Je ne te le casserai pas ton vibroquet. Allez !! » « Je t'ai dit non. » Ces deux-là semblaient destinés à se disputer à tout bout de champ, et pourtant, ils ne savaient se passer l'un de l'autre. Alicia & Enzo. Enzo & Alicia. Les meilleurs amis du monde. Ils s'étaient tout deux rencontrés au jardin d'enfants, alors qu'Ali était âgé de trois ans et Enzo de cinq. Aussitôt, une très grande amitié les avait liée l'un à l'autre pour ne plus jamais les séparer. Depuis, ils jouaient ensemble, se chamaillaient pour tout et rien, mais étaient tout de même toujours là pour l'autre en cas de besoin. Alicia se souvenait encore parfaitement de cette vilaine écorchure qu'elle s'était faite en courant au parc et de cet instant où Enzo était venu la serrer dans ses petits bras pour la consoler. Ou encore de ce jour où le petit garçon s'était fait voler son vélo et où ça avait été à son tour de redonner le morale à son meilleur ami. Leur amitié était suffisamment forte pour résister à toutes les épreuves, et malgré leur jeune âge, ils s'étaient promis de ne jamais se quitter d'une semelle.

Déjà enfant, Alicia était déjà une très brillante petite fille. L'école, elle adorait ça, et elle ramenait toujours d'excellents résultats à la maison pour le grand plaisir de ses parents. Entre l'apprentissage des chiffres et des lettres et de ses moments qu'elle passait avec Enzo, elle adorait passer du temps à la boulangerie. L'odeur du pain avait toujours été sa préférée. Elle rêvait secrètement de reprendre l'entreprise familiale lorsqu'elle serait en âge de le faire, mais d'ici là, elle s'amusait à aider ses parents dans la confection des pains et confiseries, espérant par la même occasion y prendre suffisamment d'expérience pour se débrouiller une fois adulte.

Chapitre III :: L'adolescence, c'est comme le grand art :: Tout le monde critique, personne ne comprend

Lentement, l'enfance fit place à l'adolescence. Terminée la petite école, il était temps d'entrer au lycée. Certes, Alicia se doutait qu'elle aurait due être terriblement nerveuse, mais bon, le fait qu'Enzo y soit déjà depuis deux ans allait très certainement l'aider à mieux s'intégrer. De plus, elle avait toujours été d'un naturel assez joyeux qui attirait les autres à venir faire sa connaissance, donc pour l'intégration, elle n'aurait très certainement pas énormément de difficulté. Et comme prévue, les choses se passèrent à merveille pour la jeune femme. ses notes ne faisaient que montrer de plus en plus et sa sociabilité était à son maximum. Elle ne tarda pas à devenir l'une des jeunes filles les plus appréciée du lycée. Mais bien entendue, miss Starn préférait encore de loin la compagnie de son meilleur ami. Sa relation avec Enzo n'avait fait que se resserrer. Ils faisaient dorénavant leurs devoirs ensemble, s'aidant dans telles ou telles matières. Puisque le jeune italien avait déjà vu la matière, il n'avait aucun problème à aider son amie dans ses divers travaux. Dans les couloirs, on jalousait leur si belle complicité, ce qui ne faisait que les amuser davantage. C'était ainsi lorsqu'on est amis depuis de très nombreuses années :: on devient carrément inséparables, et c'était bel et bien ce qu'étaient devenus les deux jeunes gens.

Chapitre IV :: C'est dans les dures épreuves qu'on apprend la vraie valeur de la vie

C'est à l'âge de quinze ans que la vie de la jeune femme bascula du tout au tout. Ayant commencé à ressentir de très fortes douleurs un peu partout dans le corps, son père avait décidé d'aller consulter afin de savoir ce qui clochait exactement chez lui. C'est là qu'on lui diagnostiqua une forme avancée du cancer des os. En d'autres termes, le pauvre homme était condamné. Cette nouvelle fût un réel choc pour lui, mais aussi pour toutes les personnes qui l'entouraient, particulièrement sa femme et sa fille. Alicia devenait de plus en plus désemparée. Elle ne riait plus, elle ne sortait plus, elle ne songeait plus qu'à s'enfermer dans un très profonde bulle de solitude. Il n'y avait que ses parents et Enzo pour lui remonter un peu le morale et lui permettre d'espérer un peu. Le mieux qu'elle puisse faire, c'était de profiter au maximum du temps qu'il lui restait à vivre auprès de son père qu'elle aimait tant.

Le pauvre homme finit par faire un an et demi avant de sombrer pour l'éternité. L'épreuve fût un réelle choc pour Ali. Elle se souvient encore aujourd'hui de toutes les larmes qu'elle a versée ce soir là, incapable de regarder sa mère en face. Se tournant et se retournant dans son lit, elle avait finit par se relever, enfilant un jeans et un pull afin de sortir à l'extérieure. S'enfonçant dans la nuit, elle avait marché d'un pas rapide jusqu'à la maison d'Enzo. Il était un peu plus de trois heures et demi du matin. La petite famille devait très certainement dormir à l'heure qu'il était. La jeune fille était donc montée dans la cabane dans l'arbre dans laquelle ils avaient toujours eu l'habitude de se réfugier tout les deux étant petits. De là, elle arrivait juste vis-à-vis de la fenêtre de la chambre d'Enzo. Attrapant quelques cailloux qui traînaient par là, elle les lança soigneusement dans la fenêtre afin de réveiller son ami tout doucement. Ça avait marché. Le jeune homme finit par arriver à la fenêtre, l'ouvrant d'un air à la fois ensommeillé et inquiet. « Ça ne va pas ?? » « Non, je n'arrive pas à dormir. » « Allez viens. » Il l'avait doucement aidé à entrer dans sa chambre, la serrant délicatement dans ses bras. Les pleures d'Alicia repartir de plus belle. Elle pleurait de tristesse à cause de cette souffrance qu'elle ressentait à l'instant même, mais également de soulagement de sentir son meilleur ami près d'elle au moment où elle en avait le plus besoin. Ils s'étaient tout deux allongés sur le lit du jeune homme, celui-ci la gardant toujours dans ses bras. Elle avait continuée de mouiller son torse de ses larmes pendant encore un petit moment avant de s'endormir, blottie dans ses bras.

Chapitre V :: Certaines erreurs sont parfois irréparables

La dernière année de lycée d'Alicia se déroula d'une manière assez étrange. Après les vacances d'été, on se serait attendue à ce qu'elel revienne encore complètement démoralisée de la mort de son père, mais en fait, c'était tout le contraire. Elle était plus transformée que jamais, agissant comme la fille la plus garce qu'on puisse connaître. Elle se rendait à des fêtes, fumait, buvait énormément et en profitait parfois pour abuser de certaines substances illicites qu'on ne lui aurait jamais imaginée. Sa pauvre mère devenait de plus en plus désespérée. En plus de devoir supporter la vie sans son cher époux, elle devait jongler avec une adolescente de plus en plus difficile et son travail à la boulangerie qui lui prenait énormément de temps. Elle n'avait plus d'autres choix que de téléphoner à Enzo qui était désormais déménagé à Rome histoire d'y poursuivre ses études. Le jeune homme avait toujours eu une très bonne influence sur sa fille, ce qui ne pourrait que l'aider à redevenir elle-même. Et tel que promit, la jeune homme retourna faire son tour à Florence le temps d'un week enf, souhaitant également remettre sa meilleure amie sur le droit chemin. C'est sur la plage de Florence qu'il lui avait donné rendez-vous. Alicia était arrivée en retard, une bouteille de vodka déjà bien entamée dans son sac. « Je vois que ce que ta mère m'a dit était bien vrai. Qu'est-ce qui te prend au juste ?? » « Ohh foue-moi la paix, tu veux ?? » « Qu'est-ce qui se passe avec ma petite Ali ?? » « Bah tu vois bien, elle n'est plus là. » Elle vint pour s'allumer un cigarette, recevant immédiatement une légère giffle sur la main qui la fit lâcher son briquet. « Non mais c'est quoi ton problème !? » « Mon problème c'est que ta pauvre mère se fait du mauvais sang pour toi et que tu sembles complètement t'en balancer. Je ne te reconnaîs plus. » « Ahh non ?? Pourtant, mon nouveau moi plaît à pas mal de personnes pourtant... » Elle devint instantanément beaucoup plus aguicheuse, venant effleurer Enzo de ses mains délicates. « Qu'est-ce que tu fais ?? » « Laisses-toi faire... » Les choses déboulèrent assez rapidement. Au moment où leurs lèvres s'effleurèrent, Ali ressentie pour la toute première fois un tel frisson, et encore davantage au moment où Enzo lui rendit son baiser. Ils s'embrasèrent d'abord d'une manière curieusement timide, puis un peu plus passionnément. Ils firent l'amour sur la plage pour la toute première fois, s'endormant l'un contre l'autre après un petit moment. Ce n'Est qu'à son réveil qu'Alicia réalisa ce qui s'était passé. Enzo et elle, de cette manière, c'était complètement impossible. C'Est donc sans dire mot qu'Ali quitta les lieux après s'être revêtue. Lorsqu'Enzo tenta de lui téléphoner, elle refusa de lui parler. Elle reprit doucement les choses en mains afin de terminer ses études de manière à rendre sa mère, mais également son défunt père fière d'elle. Son passé de garce, il était temps de l'oublier pour mieux grandir.

Chapitre VI :: Et maintenant...

La vie a suivit son cours depuis. Alicia a reçue son diplôme du lycée, choisissant par la suite d'étudier en médecine dans le but de devenir onccologue et de soigner des cas qui, comme son père, pourraient être évités. Pour se faire, elle décida de partir dans le Maine, plus précisément à Arrowsic. Après un an de travail à la boulangerie afin de gagner suffisament d'argent, la demoiselle se paya donc un billet d'avion. Il y a donc à présent deux ans qu'elel vit ici, espérant se créer une vie qui lui plaira réellement. Enfin, un jour..