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 il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM

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MessageSujet: il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM   il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM EmptySam 3 Nov - 21:33

il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM 66288851750957ddc5905fsans_titre_2il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM 135449549950957df581385sans_titre_1
un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.


Regarder dans le vide. Compter les mouches. Regarder dans le vide une nouvelle fois. C'est ce que Priya faisait de ses journées, depuis qu'elle a atterrit sur ce lit d'hôpital. C'était la première fois depuis son arrivée en ville que la belle se retrouvait dans cette position. Pour la première fois depuis un an et deux mois. Elle était maintenant la patiente et non le médecin. Celle qui doit être clouée au lit, à cause de ses blessures. Celle qui devait attendre qu'on la soigne. Non celle guérit. Non celle qui donne des conseils et qui ordonne aux autres de rester allongés. C'était dur, tellement dur. La seule chose qui la faisait tenir était les cheeseburgers. Ce petit bout de bonheur qui avait la forme ronde. Alaric lui en apportait, tous les matins en venant la voir. Ceci aussi l'aider à tenir, le fait que lui allait bien. Elle se souvient de ce jour-là, allongée au sol et priant pour que son meilleur ami ne soit pas coincé avec tous les autres. Priant que tous ceux qui comptaient à ses yeux ne soient pas présents et cette prière fut en partie exaucée. Certaines de ses connaissances ont vécu le même cauchemar qu'elle mais, le fait que d'autres avaient survécu l'aidait à tenir. Cependant, même avec ces petites onces d’espoir qui l’entouraient, Priya n’était plus la même. Toutes les personnes qui étaient là ce jour précis n’étaient plus les mêmes. Elle avait envie de hurler, de crier, et de se libérer de toutes ses images pesantes qui défilaient devant ses yeux à chaque fois qu’elle les fermait. Elle ne le pouvait malheureusement pas. Elle avait aussi envie de partir d’ici, ne plus avoir à se montrer faible face aux autres, face à tous ceux autres qui la connaissaient forte et déterminée. Au fond, la brunette était tout autant capable d’être forte et de paraître forte, mais, elle avait besoin de temps pour guérir. Aussi bien physiquement que moralement.

Les heures défilaient tellement lentement que chaque minute pouvait être comparable à une journée entière et ce sans exagération. C'était véritablement la sensation qu'elle avait. Allongée sans force sur ce lit, ne sachant comment occuper tout ce temps libre. Le fait d'être incapable de bouger sans avoir mal la décourageait. Certains pouvaient la considérer chanceuse, elle n'avait pas perdu un membre, elle ne s'est pas retrouvée morte, une balle dans le crâne ou dans les poumons, mais, pour elle, le fait de se sentir complètement paralysée la troublait réellement. Cette foutue blessure à la cuisse était profonde et la douleur qui y naissait au moindre mouvement s'emparait de tout son être en un fragment de seconde. D'après son médecin son état s'améliorerait avec le temps. Le bon côté des choses, le verre qui lui avait tranché la peau a été entièrement et facilement retiré. Dans quelques jours la brunette se sentirait mieux, mais, jusque-là, Priya devait faire le minimum d’effort possible, au moins jusqu’à ce qu’on lui ôte ses points de sutures. Et c’est là où demeurer son véritable malheur. Il était tenace pour une personne aussi enflammée qu’un curry de rester sans rien faire. Elle espérait du fond du cœur qu’un miracle se produise, que quelque chose se déroule à l’intérieur de cet hôpital qui soit capable de la divertir, ou du moins, qu’il la pousse à penser à autre chose que ce qu’elle avait vécu à peine quelques jours plus tôt. Pauvre petite chose, elle était bien loin d’imaginer que cette fois aussi, son souhait allait devenir réalité. Qu’un changement était en train de se préparer pour toquer à sa porte et s’imposer dans sa vie, à nouveau, après un an de distance.

Ce changement qui s’approchait avait un nom. Et un nom qu’il ne lui était pas inconnu. Liam Meyers.


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MessageSujet: Re: il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM   il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM EmptySam 10 Nov - 2:46

il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM Tumblr_m0vy27q15n1qi5lu7o2_500
« I was supposed to take care of you, and believe me, I tried. But, I failed.
I failed you »

« Je fais installer votre bureau dans le living-room. Je dois encore reporter vos rendez-vous de demain et d'après-demain. » me dicta une voix féminine d'une voix monotone, légèrement énervée sur les bords. « Si vous avez prévu de rester plus longtemps, songez à m'en faire part le plus vite possible, Monsieur. » Puis, sans autre forme de procès, la jeune femme tourna les talons, le nez toujours fourré dans sa tablette tactile. Amusé, je la suivis du regard, sans ajouter un seul mot. Sevltana Tex, mon assistante personnelle depuis presque trois ans. La seule qui a tenu aussi longtemps d'ailleurs. Concernant les cinq autres, disons que j'ai eu ... quelques soucis personnelles avec. Oui, avec chacune d'entre elles. Traduction dans le dictionnaire Meyersien: elles sont toutes passés dans mon lit (ou sur mon bureau, contre un mur, au sol... liste non exhaustive). Au grand désespoir de mon vice-président d'ailleurs. Alors il a fini par me dégoter Tex - une jeune prodige biélorusse, aucunement intéresser par les hommes de mon genre. Je la soupçonnais d'ailleurs de ne pas s’intéresser aux hommes tout court. Oui, j'étais prétentieux à ce point là. Bref. Donc en ce moment, ma secrétaire bien aimée me tirait la tronche comme pas possible. Il est vrai que je lui avais fait voir des vertes et des pas mûres depuis son premier jour de boulot... mais aujourd'hui, j'avais tout simplement fait exploser mon record dans la catégorie #AttentionMeyersPéteUnCable. En l'appelant à quatre heures du matin pour qu'elle se prépare à venir aux USA avec moi. Je l'avais réveillée pour foutre en l'air tous ses plans de la journée - ou devrais-je dire, nos plans? - et l'expédier à l'autre de bout de la planète sans une seule explication. J'en avais faite des conneries, mais celle-ci devait être le summum à ses yeux. de quoi faire carrément planter son disque dur personnel. Alors là voilà, en train de me crucifier dans sa tête, depuis qu'elle a ouvert les yeux ce matin. « Sev...?» l’interpellais-je, d'une voix soudainement bien mielleuse. La brunette, qui avait presque atteinte la porte, se retourna vers moi, me lançant un regard plein de soupçon. Elle avait appris à me connaître, à déchiffrer chacune de mes expressions, devinant aisément le coup foireux qui pouvait se cacher derrière chacun de mes sourires ou de mes propos pseudo candides. Et quand c'était le cas, ma très chère Tex me le faisait savoir d'avance, souvent avec ce même rictus mauvais qui s’installait sur ses si jolies lèvres. Un vrai gâchis. « Pourriez-vous chercher quelqu'un pour moi, s'il vous plaît? Je dois...» « Laissez-moi juste une demi-heure, le temps de me renseigner. J'ai des relations dans la plupart des villes où nous allons d'habitude, mais là, vous m'avez pris de court. Dois-je aussi réserver une table quelque part? » « Euh... Oui. Pourquoi pas. Mais, il faut... » « Je chercherais moi-même leur background. Mais je doute que vous vous retrouviez face à la même qualité que d'habitude. Le désavantage à venir dans une si petite ville. Pour être franche, je ne suis même pas sûre de trouver ce que vous voulez ici. » Fronçant les sourcils face à mon incompréhension, elle arqua les siens à son tour. Visiblement, nous ne parlions pas de la même chose. « Que cherchez-vous exactement, Monsieur? » « Priya, ma fille. Elle habite ici. » « Votre...» Elle s'interrompit, prenant bien le temps d'enregistrer l'info. Gênée, elle se leva, toussa un peu, puis reprit. « Bien. Avez-vous une adresse? » « Non, sinon je ne vous le demanderais pas. De quoi parliez vous exactement? » demandais-je, bien curieux. Je n'aurais peut-être pas dû. « D'escort-girl, Monsieur. » me répondit-elle, sans broncher. Ah. D'accords. A ce niveau, on ne parlait même plus le même langage. Je ne pus m'empêcher de grimacer, presque écœuré du fait que ma secrétaire ai pu confondre ma fille avec une escort-girl, bien malgré elle. Enfin, ce n'était pas comme si c'était la première que ça m'arrivait. « Juste... trouvez là moi, s'il vous plaît. Je sais qu'elle est médecin et qu'elle est là depuis un peu plus d'un an. » soufflais-je, presque pour moi-même. Elle me fixa quelques secondes, avant de s'effacer discrètement. Parce qu'elle avait lu sur mon visage quelque chose qu'elle ne voyait presque jamais dessus. L'anxiété de me retrouver face à ma propre fille. La peur de me faire rejeter tout bonnement.

« Monsieur, vous ne pouvez pas... » « JE NE PEUX PAS QUOI? HEIN? LAISSEZ-MOI PASSER OU JE VOUS BOUFFE SUR PLACE ! » Un heure et treize minutes plus tard, me voilà dans le seul hôpital d'Arrowsic, en train d'incendier une infirmière. Vingt minutes. C'était tout ce qu'il avait fallu pour me faire littéralement péter un plomb comme jamais. Au point où je faisais peur à Sevltana même, alors que c'était d'habitude le contraire. Elle était partie chercher une adresse comme prévu, mais était revenue avec une nouvelle qui l'avait rendu blême au seuil de ma porte. Pour la première fois de ma vie, j'avais entendu Sevltana Tex bafouiller devant moi, elle qui était capable de me reporter des pertes en milliards sans même ciller. Priya Meyers avait été victime d'un tueur fou, un jeune garçon dérangé qui avait tué des dizaines de personnes, quelques jours auparavant. Elle avait apparemment survécu, mais impossible de savoir dans quel état. Sûrement la pire chose qu'on puisse à un parent. Surtout quand celui-ci était un salaud de ma hauteur. Quel genre de père ignorait les malheurs de son enfant? Quel genre de père étais-je pour ne même pas être au courant de ça? Et si j'étais arrivé trop tard? Rectification: et si j'arrivais trop tard? Maintenant, vous comprenez pourquoi j'étais à deux doigts de décapiter celle qui me barrait la route. Elle ne devait son salut qu'à une Sev qui tentait bien que mal de retenir son patron, me tirant sans ménagement par le bras. « Les heures de visites sont terminés. Revenez demain. » « Mais bon sang, je suis son père! Je veux la voir, immédiatement! » « Vous n'avez aucun justificatif! On vous a jamais vu, on ne vous connait pas. » Ou comment bien remuer le couteau dans une plaie déjà bien béante. Oui, j'étais le connard qui ne lui avait jamais rendu visite et qui se pointait des jours après son hospitalisation. Mais hors de question de lui céder le moindre terrain. Je m'avançais dangereusement vers mon interlocutrice. « Ecoutez-moi, écoutez-moi très bien parce que croyez moi, c'est dans votre intérêt. Vous allez me laisser passer, parce que sinon dans deux petites heures exactement, je fais en sorte d'être dans le conseil d'administration de ce bâtiment et la première chose que je ferais, sera de vous virer sur le champs. » Et j'en étais capable. L'argent ouvre facilement toutes les portes, même si pour cela, il fallait user des moyens les moins orthodoxes. J'étais capable de faire le meilleur comme du pire avec mes comptes en banque. Spécialement quand il s'agissait de ma fille. Ma menace fit vaciller mon adversaire du moment pendant quelques secondes. Des précieuses secondes durant laquelle je la bousculais presque pour reprendre ma course à travers l'hôpital. Ignorant les brimades de la pimbêche qui me poursuivant, n'écoutant en aucun cas les vaines tentatives de Sev pour me calmer, faisant abstraction de tous ces regards qui se tournaient vers moi, je fonçais droit devant moi, examinant vaguement les occupants de chaque chambre passé devant. Peu importe si j'y passais toute la nuit, je retrouverais Priya. Je m'arrêtais soudainement. Figé. Je reculais de quelques pas, presque téléguidé tel un pantin. Machinalement, je tournais la tête pour regarder à l'intérieur de la chambre. Oui, je n'avais pas rêvé. Priya. Tétanisé, je regardais ma petite fille allongée sur ce lit d'hôpital. On avait blessé mon enfant. Et ça, croyez-moi, c'était ce qu'il y avait de pire pour un parent. J'aurais pu la perdre, sans même que je le sache. Tout ça parce que j'avais été un connard égocentrique pendant pratiquement toute ma vie. Elle méritait mieux. Je vous le jure, elle méritait tellement mieux. Je me retrouvais face à ma fille pour la première fois depuis un an, pour une bien piètre occasion. Vous savez ce qui le pire dans toute cette situation? Le fait qu'elle ne m'ai pas appelé. Elle avait été grièvement blessé, mais ne m'avait jamais appelé. Il fut un temps où je chassais les monstres sous son lit. Une époque belle et bien révolue.

« Sortez immédiatement où j'appelle la sécurité. » D'un air mauvais, je me retournais vers l'infirmière. « Vous savez quoi, espèce de dégénérée mentale? Allez vous faire foutre. Et pendant que vous y êtes, commencez donc à vous chercher un boulot hors de cette ville. Parce que croyez-moi, dans très peu de temps, vous allez goûter aux joies du chômage. » J'étais furieux. Mais principalement contre moi. La culpabilité me rongeait, au même titre que la peur ou la tristesse. Un ensemble de sentiments qui formait un chaos terriblement mal organisé à l'intérieur de moi et qui m'explosait à la figure. Voilà pourquoi je dirigeais toute ma fureur contre cette pauvre femme qui semblait de plus en plus terrorisée, au point où j'en oublie presque ma fille. Gageons que cela ne restera pas indéfiniment ainsi.


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MessageSujet: Re: il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM   il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM EmptyMar 13 Nov - 21:21

il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM 66288851750957ddc5905fsans_titre_2il est grand, il est beau et c'est mon père ☂ LIAM 135449549950957df581385sans_titre_1
un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.




Réalité ou simple chimère, Priya allongée sur son lit arrivait à entendre le ton mécontenté de sa voix. Liam Meyers. Où l'homme qui lui a donné la vie. L'homme qu'elle avait idolâtré étant enfant. L'homme qui s'était éloigné d'elle au fil du temps. L'homme qui l'irritait le plus au monde aujourd'hui. L'homme dont elle s'est, à son tour, éloignée. L'homme qu'elle aimait au fond malgré tout, même si elle n'arrive plus à le lui avouer. Son père, tout simplement. Croyant à une simple illusion, la brunette n'y prêta pas plus attention. Son imagination lui jouait bien des tours dernièrement, à chaque fois qu'elle se retrouvait seule dans cette chambre, complètement isolée du reste du monde, des images lui revenaient à l'esprit. Continuellement. Parfois des souvenirs. Parfois des rêves. Elle était persuadée que cette fois-ci c'était un rêve, ou une illusion qui traduisait son envie de le voir. Parce que oui, malgré tout, elle voulait le voir mais, elle n'osait pas le dire ni le lui demander. C'était la triste vérité. Priya Meyers avait atteint ce point où elle pensait son père incapable de l'aimer, incapable d'être là pour elle. Pour un homme dont le travail et les conquêtes -surtout ce second point à vrai dire- représentaient tout, pourquoi diable chercherait-il à se soucier de sa fille ? Les liens de sang diriez-vous... Mais, Liam Meyers s'enfichait assez, du moins c'est ce que Priya pensait. C'est ce avec quoi elle a appris à vivre depuis la mort de sa mère. Etait-il réellement si insoucieux ? Peut-être pas, peut-être qu’au plus profond de son esprit, il est toujours ce père formidable qu’il était autrefois. Hélas, depuis, consciemment ou inconsciemment, il avait tout fait pour éloigner son propre enfant de lui. Il l’avait tellement écarté qu’aujourd’hui elle doutait sincèrement si un jour il l’avait véritablement aimé. C’était triste mais, c’était ainsi. Elle n’exagérerait guère en disant que s’il y avait une personne qu’elle serait étonnée de voir ici aujourd’hui, c’était lui. Et pourtant, il était là, à l’autre bout du couloir. C’est justement pour cette raison, à cause de cette idée qui s’était immiscé en elle, que Priya ne lui avait rien dit sur sa condition actuelle. C’est pour ça qu’en réalité, elle ne lui disait plus rien sur sa vie, et ce même avant d’avoir quitté Londres. Elle avait arrêté de partager ses joies et ses malheurs avec son père il y a bien longtemps. Elle avait peur qu’il ignore une nouvelle fois, qu’il ignore son malheur alors qu’elle était dans son état le plus vulnérable. Elle ne l’aurait pas supporté et elle a ainsi préféré ne rien lui dire.

Vous imaginez donc à quel point la brunette fût surprise de l'apercevoir finalement, à l'autre bout de la porte. Il était là. Il était vraiment là. Non, impossible. Ça ne pouvait pas être lui. Secouant la tête dans un premier temps, elle sentit son coeur s'accélérer et chaque muscle de son corps se crisper. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ici ? Lui qui n'a jamais supporté s'éloigner de son travail ou des grandes villes, se retrouver ici, à Arrowsic, un endroit si loin de Londres et qui était une ville tout sauf sophistiquée. Bien trop concentré à gueuler sur une pauvre infirmière, Liam ne remarquait même plus Priya qui était à seulement quelques pas de lui. Etait-il venu pour ça ? Pour démontrer son immense pouvoir face aux gens qui lui étaient inférieur ? S'il y a bien une chose qui insupportait l'indienne c'était ceci. Ce comportement la contrariait au plus haut point, surtout en sachant quel homme Liam Meyers était, et ignorant en réalité que s'il faisait ceci, c'était pour elle. Et si seulement elle le savait ! La brunette avait la certitude que si elle parlait, les deux ne l'entendraient pas. Mais, elle devait attirer leur attention, leur montrer qu'elle était toujours là... Un verre d'eau. Mais, oui c'est ça. Un verre d'eau. Sans y pensait un instant, elle le saisit avec le peu de force qu'elle avait pour le fracasser contre le sol... Bruit d'éclat de glaces qui fit régner un silence immédiat. « Je ne vous dérange pas j’espère ? », », s'adressa-t-elle à son père mais, également à l'infirmière qui avait l'air complètement apeurée, d'un côté à cause du ton contrarié du quadragénaire, d'un autre à cause du bruit inattendu qui en réalité l'avait fait sursauter. « J’essayais d’expliquer au monsieur qu’il n’avait pas le droit d’être ici… », dit-elle, la voix légèrement tremblante face à la terreur qu’était Liam. « Ce n’est rien, il peut rester. Vous pouvez nous laisser quelques minutes ? », demanda-t-elle, la voix beaucoup plus calme que celle de son père. Après tout, elle, elle avait le droit de demander ce genre de faveur. Priya était peut-être malade mais, elle était tout de même médecin ici. « Mais… les heures de visites… », la belle indienne l’interrompit aussitôt, en élevant un peu plus la voix cette fois-ci. « J’ai dit qu’il pouvait rester ! »

Et un silence gênant s'installa. L'infirmière ne sachant pas comment réagir décida enfin d'obéir, laissant Priya et son père seuls... Seuls pour la première fois depuis, oh depuis longtemps. Peut-être bien, des années. Il est vrai que la jeune avait arrêté de parler à son père depuis un an mais, même avant son départ, les seules fois où ils se voyaient, ils étaient entourés de beaucoup d'autres personnes. C'était tellement étrange, tellement troublant, qu'elle ne savait pas comment commencer la discussion. Pourtant, ce n'était pas les sujets qui manquaient... Elle avait beaucoup de questions. A commencer par que faisait-il ici ? A Arrowsic surtout ? Pourquoi criait-il sur cette femme ? Jadis, étant petite, elle arrivait facilement à deviner les comportements de son père, à les analyser et les comprendre... mais, c'est maintenant une époque révolue. Face à lui, Priya était complètement perdue. Une partie d'elle espérait qu'il était là pour elle, alors qu'une autre partie contestait. Cela faisait quatorze-ans qu'il ne l'était plus, pourquoi aujourd'hui ? Etait-ce à cause de cet incident, ce cauchemar qu'elle venait de vivre ? Peut-être, mais, ça pouvait signifer qu'en réalité il avait tout simplement pitié... Elle était perturbée et ne savait pas quoi penser, ni dire, le silence était à ses yeux le meilleur moyen dans cette condition sans semblable. Evitant le regard de Liam dans un premier temps, Priya se décida finalement à le fixer des yeux, peut-être qu'ainsi il décidera lui-même de se jeter à l'eau, sans qu'elle ne dise quelque chose !


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