Sujet: Ce sera quoi aujourd'hui? Une simple course ou un meurtre à la hache? ✘ -priya Jeu 13 Déc - 14:59
priya ∞ pacey
Pacey, assis au volant de son taxi, jeta un œil au tableau de bord. Celui-ci indiquait une température extérieure de 12 degrés, ce qui eut pour effet de déclencher un sourire sur le visage du jeune homme. Une belle journée ensoleillée s'annonçait. 12 degré en plein mois de décembre, c'était le bonheur en petite bouteille ! Non seulement le soleil faisait plaisir à voir, mais en plus, les clients étaient plus décontractés. Ils ne montaient pas dans le taxi en tirant une gueule de quatre mètres de long, en râlant sur le temps et en lui parlant sèchement. Là, même si les discussions tournaient autour du beau temps, ils étaient plus relaxes, plus gentils, plus bavards. Et ça, ça change la journée.
Il avait d'ailleurs entamée celle-ci avec un adorable client. Un petit jeune, de tout juste la vingtaine aux premières vues, et qui était plutôt sociable. Il lui posait des questions sur son job, sur Arrowsic, sur les habitants. Pacey prit un plaisir infini à répondre à toutes ses interrogations, aussi incongrues soient-elles parfois. Celui-ci était là pour un concours. Un concours à dieu-se-souvient-quelle école. Cinquante places pour six cent participants, qu'il disait. Quel bordel, tout de même. De plus, il fallait payer pour pouvoir participer. Instantanément, Pacey ne put se retenir la remarque classique du : « eh bien, dans les grandes écoles, ils se font vraiment pas chier. »
Et puis, il était parti. Déposé devant les escaliers de l'école en question. On n'était pas à Arrowsic même, la ville était bien trop petite pour avoir une si belle école. Il avait disparu dans le flot des passants, comme tous ses clients avant lui. Il ne le reverrait sûrement jamais, mais Pacey ne regrettait ni cette rencontre, ni de le voir disparaître. C'était comme ça, c'était son métier.
Il attendit quelques minutes, sur l'emplacement des taxis. Moteur arrêté, il en profita pour ouvrir la fenêtre conducteur et allumer une cigarette. A peine avait-il entamé celle-ci que son téléphone l'interrompit. On réclamait ses services, devant l'hôpital d'Arrowsic. « Très bien, j'y serais dans une quinzaine de minutes. ». Etant à l'extérieur de la ville, il lui fallait le temps de revenir jusque dans le centre. Il se mit donc aussitôt au travail et commença à faire ronronner le moteur avant de jeter sa clope tout juste entamée par la fenêtre.
Comme il l'avait dit à son client, il ne fallut pas plus d'un quart d'heure pour voir le taxi se garer devant l'entrée de l'hôpital. Il ne sortit pas, à vrai dire, il n'en sortait presque jamais, et ne se ralluma pas de cigarette. Il en avait envie, mais son client devait déjà l'attendre, il ferait donc cela après. D'ailleurs, son client, à la voix entendue dans le téléphone, était une jeune femme. Mais ce n'était qu'un détail, après tout. A peine avait-il éteint le moteur qu'un bruit de portière se fit entendre, et qu'un « Bonjour ! » avec une jolie voix douce retentit dans la voiture. En jetant un simple regard furtif dans le rétroviseur, il lui répondit la même chose en souriant. Plus qu'un mot de politesse, cela était vraiment essentiel pour lui. « Bonjour! » Après avoir tourné la clé pour rallumer le moteur de la voiture, il jeta un œil plus longuement dans le rétroviseur, afin de regarder un peu plus sa cliente. Quelle ne fut donc pas sa surprise lorsqu'il la reconnut. Il laissa échapper un mot de surprise et de méfiance à la fois. « Encore vous ?... C'est une blague ? » Il la fixait toujours à travers le rétroviseur, fronçant les sourcils et attendant une réponse. Cette femme... Cette femme lui en faisait baver depuis quelques semaines, bien qu'il ne connaisse même pas son prénom. Elle lui en voulait, il ne savait pas pourquoi. Elle faisait tout pour l'embêter, il n'essayait même plus d'en comprendre les raisons. D'abord surpris, il était désormais tout à fait agacé par ce petit bout de femme qui lui en faisait voir de toutes les couleurs.
Sujet: Re: Ce sera quoi aujourd'hui? Une simple course ou un meurtre à la hache? ✘ -priya Jeu 27 Déc - 22:26
l'amitié est lente à mûrir, et la vie la confirme avec le temps.
Et une journée de plus. Une journée de plus s'ajoutait aux deux semaines que la brunette a passé sur ce lit d'hôpital. Priya n'avait cessé de réclamer à chaque instant qu'on la laisse partir, qu'on lui redonne sa liberté pour qu'elle puisse enfin renter chez elle. Aujourd'hui, alors qu'il ne lui restait que trois jours à passer ici, son souhait fût enfin exaucé. Son médecin l'avait d'ailleurs bien fait mariné avant d'enfin lui avouer, « Meyers, vous pouvez rentrer chez vous dès aujourd'hui ! », lui annonça-t-il. Il avait l'habitude d'appeler toujours ses collègues par leurs noms de famille, de ce fait, il appelait la brunette comme ça également, même si elle était en ce moment une patiente comme une autre. « Et n'oubliez pas : reposez-vous et ne faites aucun effort jusqu'à votre total rétablissement. ». Répondant par un simple sourire, sans rien dire ou ajouter, la belle était tellement soulagée. Enfin, elle allait pouvoir tourner la page sur ce cauchemar. Sa blessure était certes ici pour le lui rappeler tout le temps mais, elle se disait qu'au moins, si elle était chez elle, entourée des gens qu'elle aime, elle y pensera peut-être moins. Puis, à l'extérieur il y avait toutes ces personnes qui comptaient pour elle et avec qui la jeune indienne aurait l'occasion de passer plus de temps. Alaric. Et Anton aussi. Rien qu'à cette pensée, la brunette ne perdit pas un instant avant d'appeler un taxi. Ne souhaitant déranger personne, et voulant surtout être seule pour un petit moment encore, c'était la seule option qui lui restait... ceci pouvait paraitre contradictoire mais, sa vie, était en ce moment totalement chamboulée et à la minute où elle aurait posé les pieds chez elle, elle n'aura peut-être pas l'occasion de réfléchir tranquillement pour savoir comment surmonter toutes ces histoires... Elle ne s'en plaignait pas, tout au contraire, elle était on ne peut plus ravie de reprendre sa vie, toutefois, Priya avait eu cette soudaine envie de souffler, prendre l'air, et se vider complètement la tête !
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Après exactement quinze minutes, la belle était changée, son sac était rangé, et s’appuyant sur une béquille, elle s’était doucement frayé un chemin jusqu’à la sortie de l’hôpital. Sur place, le taxi l’attendait déjà. Au moins cette ville avait l’avantage de ne jamais connaître d’embouteillage ! Arrivant enfin à sa hauteur, elle ouvrit la porte en adressant poliment un bonjour au chauffeur. Mais, soudain… « Encore vous ?... C'est une blague ? ». Ah mais quelle conne ! Elle avait complètement oublié ce petit détail en passant son coup de fil toute à l’heure. Arrowsic n’avait qu’un seul taxi. Pacey était un chauffeur de taxi. Conclusion, il était le seul chauffeur de taxi dans le coin. Si seulement Priya y avait songé plutôt, elle aurait peut-être pensé deux fois avant de faire appel à ses services… Peut-être aurait-elle demandé à Alaric ou Anton de venir la chercher. Elle ne l’a pas souhaité, voulant être seule pour un moment, sans discuter, sans parler, pour réfléchir à tout ce que se passait dans sa vie en ce moment. Peut-être serait-elle restée à l’hôpital finalement, sans presser son médecin pour la laisser rentrer chez elle trois jours avant. Non. Elle ne l’aurait pas supporté. Détournant son regard de lui, avec une moue extrêmement adorable, elle murmura enfin. « Désolée ». Après tout, elle avait une occasion là de s’excuser sincèrement, de tout le mal qu’elle a pu lui faire durant ces dernières semaines. En réalité, cet homme avait toutes les raisons du monde pour lui en vouloir. Sa réaction était totalement appropriée et mettait la jeune femme réellement mal à l’aise. Parce qu’elle ne savait pas quoi dire d’autre, parce que même si elle le voulait, elle n’était pas en mesure de lui expliquer en toute honnêteté les raisons qui l’avaient poussé à agir ainsi. A le traiter comme un sale type alors qu’il s’était avérait être le contraire. Elle ne pouvait pas parce que pour se faire, la belle serait obligée de lui dire la vérité sur son ex-fiancée. Elle ne le pouvait pas parce qu’elle était tenue au secret. « Désolée, je le suis sincèrement. Je comprends que je sois la dernière personne que tu veux voir maintenant et si tel est ton souhait, tu peux t’en aller je ne te retiendrais pas. », il avait le droit de refuser de l’accompagner. Enfin, peut-être pas, dans cette situation précise elle était sa cliente et le client est roi mais, si sa présence le gênait à ce point, elle comprendrait, et le laisserait tranquille. Quitte à rentrer chez elle sur un pieds et une béquille. Au pire, elle ferait de l’autostop, hein.
Sujet: Re: Ce sera quoi aujourd'hui? Une simple course ou un meurtre à la hache? ✘ -priya Sam 5 Jan - 19:47
priya ∞ pacey
En prenant son service ce jour-là, Pacey n'aurait jamais pu se douter qu'il allait tomber sur la jeune indienne. Après tout, il n'était pas devin, comment aurait-il pu ? Bien qu'il avait l'impression de la voir régulièrement ces temps-ci, il ne pouvait douter qu'elle l’appellerait pour une course. Après tout, si elle lui cherchait des noises à ce point, c'était qu'il avait forcément fait quelque chose, non ? Il ne savait pas du tout ce que ce "quelque chose" pouvait être, mais il savait que ça ne devait pas être qu'une simple bousculade à la caisse du supermarché... Ce devait être énorme. Et puis, si elle arrivait à le poursuivre de la sorte, à le retrouver et à le harceler presque, elle devait savoir qui il était. Et donc qu'il était chauffeur de taxi. Et donc cet appel était prémédité. Forcément! Ce ne pouvait être que ça. Élémentaire mon cher Watson.
Pacey avait le cerveau qui chauffait. Il lui semblait beaucoup trop réfléchir à des choses absurdes sur le moment. Il avait le regard plongé dans celui de la brunette et n'en démordait pas depuis quelques minutes. A vrai dire, depuis qu'il lui avait adressé la parole en sous-entendant qu'il demandait si elle allait l'éjecter sur l'autoroute en pleine course, il ne l'avait pas quitté des yeux, le regard méfiant et les sourcils froncés. C'était qu'elle lui faisait presque peur, à force. Le pire ce n'était pas ses croche-pattes et autres accidents de cafés en fait, avec la force de la jeune femme, il ne sentait pas grand chose ; c'était plutôt qu'il était pris d'angoisse du fait qu'il ne connaissait pas la raison de sa hargne. Elle semblait lui en vouloir terriblement, et il n'avait aucune idée du pourquoi du comment.
Mais la belle semblait différente de d'habitude. Enfin, "d'habitude" était un bien grand mot... Mais soit. Elle avait l'air triste, et exténuée. Alors que Pacey l'avait toujours vue porter un petit sourire narquois et mesquin sur son visage, ses yeux étaient brillants et aucun sourire ne se montrait sur ses lèvres. De plus, elle se mit à prononcer un petit mot d'excuse, l'air gêné et le regard pointé vers ses pieds. Qu'est-ce qu'il se passait ? Était-ce une dimension parallèle ? Rien n'était moins sûr. Il n'osa pas prononcer un mot, de peur de briser tout cela. Et puis, il ne savait pas quoi répondre à son excuse. Il la fixait toujours, à travers le rétroviseur. Il avait le sourcil droit arqué, perplexe devant la situation qui s'imposait à lui. Maintenant, elle s'excusait une nouvelle fois en faisant mine de partir si il le désirait. Mais qu'est-ce qui se passait ? Il fronça distinctement les sourcils mais n'osa pas se retourner complètement vers elle. Il avait distingué par le rétroviseur qu'elle n'était pas au mieux physiquement, béquilles en main. Il détourna le regard quelques secondes, semblant réfléchir à ce qu'il y avait de mieux à faire. Il ne se demandait pas si il allait la laisser en plan ou non, vraiment pas, ce n'était pas son genre. Même si elle avait tenté de tuer son chien (chien qu'il n'avait pas), il n'aurait jamais laissé une jeune femme blessée sur le bord de la route. C'était trop impensable pour lui. Il songeait simplement à ce qu'il pourrait lui dire, là, tout de suite. « Je... » Il commença à parler, mais se tut immédiatement. Non, ce n'était pas la bonne chose à dire. Il ne savait pas vraiment ce qu'il allait prononcer, mais il était sûr qu'il valait mieux se taire. « Où est-ce que je vous emmène ? » Il avait fini par prononcer ces quelques mots, quelque peu penaud. Il était totalement en droit de la refuser, mais il ne pouvait pas. C'était hors de question. Bien qu'elle semblait le vouloir torturé et laissé pour mort sur une aire d'autoroute, pas question de la faire sortir. Plus que le client roi dans cette situation, c'était le caractère même de Pacey qui dictait cette décision. Il était rancunier, certes, mais pas à ce point là. D'ailleurs, il remarqua que la jeune femme semblait perplexe vis à vis de son enclin à la ramener quand même. Il jeta un œil vers elle à travers le rétroviseur, en souriant. « Je m'appelle Pacey, au fait... Mais vous devez sûrement déjà le savoir! » Il lui fit un clin d’œil amusé tout en allumant le moteur. Détendre l'atmosphère. C'était un premier pas.
Sujet: Re: Ce sera quoi aujourd'hui? Une simple course ou un meurtre à la hache? ✘ -priya Sam 9 Fév - 23:20
l'amitié est lente à mûrir, et la vie la confirme avec le temps.
Si seulement elle pouvait expliquer son comportement à ce monsieur. Si seulement. Hélas elle ne pouvait pas. Tenue par le secret, Priya ne pouvait aborder ce sujet sans parler d'Elyana, l'ex-fiancée de Pacey, et une patiente de l'indienne. Tout ce qu'elle pouvait faire maintenant était de s'excuser en toute sincérité. Elle avait pensé bien faire en martyrisant la petite vie de ce chauffeur de taxi, elle réalisait aujourd'hui que c'était tout sauf juste et qu'elle avait tort . Alors elle s'était excusée, priant que le jeune homme ne lui pose aucune question concernant les raisons qui l'avaient une fois poussé être très désagréables à son égard. « Je... ». Les yeux grands ouverts, la belle resta attentive, attendant impatiemment ce qu'il avait à lui dire et priant pour qu'il ne lui pose aucune question par peur de ne pas savoir lui répondre.... « Oui... ? », murmura-t-elle finalement, quand l'attente fut trop longue à son gout. « Où est-ce que je vous emmène ? ». Forçant finalement un sourire, la brunette ne pouvait masquer son soulagement. Elle avait cru pour un instant qu'il allait réellement lui demander de s'en aller. Qui lui en voudrait franchement ? Pas elle en tout cas. Timidement, la jeune femme répondit à sa question. « Chez moi, c'est ici. », lui tendant un bout de papier où était inscrite son adresse.
Le beau brun avait devant lui une toute autre Priya. Elle était différente, étrangement calme et même son naturel sourire semblait aujourd'hui forcé. Pacey n'allait surement pas remarquer tous ces changements, après tout, ils ne se connaissaient pas du tout, et tout ce que le jeune homme a vu d'elle ne montrait en rien sa véritable personnalité. « Je m'appelle Pacey, au fait... Mais vous devez sûrement déjà le savoir! ». Un clin d'oeil bien sympathique auquel la brunette répondit avec un large sourire. Au moins, elle se sentait un brin plus à l'aise maintenant, même si être à l'aise était une bien grande expression pour la décrire actuellement !. « Effectivement. J'imagine que savoir comment je le sais vous intrigue. », dit-elle. Si ce n'était pas le cas, il serait un bonhomme anormal. Quand une personne qui nous est totalement inconnue se met à nous embêter à tort et à travers, la première question que nous pourrions nous poser est : d'où est-ce qu'elle nous connait ?, ou en général, qu'avions-nous fait de mal ?. Les deux questions n'avaient pas de réponses précises dans cette situation. La belle indienne le connaissait parce qu'elle connaissait son ex, et aujourd'hui, elle avait réalisé que, lui, n'avait rien fait de mal, c'était plutôt elle et ses notions de féminisme surdimensionné. « Je m'appelle Priya... et vous devez surement ne pas le savoir. ». Ça l'étonnerait, qu'il connaisse son identité. Les deux individus n'avaient jamais eu de réelles conversations, Priya ne s'est jamais présentée à lui, elle ne faisait que l'attaquer. Pauvre petit bout d'homme qui ne voyait jamais rien venir. Il devait certainement la prendre pour une diablesse. Ceci dit, le vouvoyer lui semblait extrêmement étrange. Elle, habituée à le tutoyer comme s'il était son copain d'enfance, comme s'il était le fils du voisin à qui petite enfant Priya s'amusait à tirer les cheveux tout le temps. Ce changement soudain risquait de le rendre encore plus curieux, et encore plus troublé mais, c'était trop tard. Ce qui est dit, est dit, elle ne pouvait pas revenir dessus. « J'imagine que ce n'est pas tous les jours que vous tombez sur un spécimen pareil, hein... ». Ajouta-t-elle après un instant de silence. C'était une phrase à la fois sérieuse et ironique. Mais, c'était la vérité !
Accueil
