Sujet: ◮ » we don't even know each other Ven 22 Fév - 5:09
« C'était quoi déjà le dicton? Oeil pour oeil, genou pour pied? »
Phoebe s’était levée du bon pied. Sans réveil matin et à l’aide des rayons du soleil, elle s’était lentement extirpée de son lit, avant d’entreprendre tranquillement sa routine du matin. Tout en s’activant, elle réfléchit à ses plans de la journée. Elle n’était pas d’humeur à la recherche d’emploi, même si celle-ci pressait quelque peu. Elle décida de garder cette journée pour elle-même et d’aller se promener dans la petite ville. Elle commençait de plus en plus à connaître les lieux, elle avait même fait quelques rencontres, mais elle souhaitait découvrir les petites boutiques et restaurants qui se situaient proche de chez elle. Après avoir minutieusement choisit ses vêtements, elle finit de se pomponner et sortit de son appartement.
C’était une journée agréable, avec le soleil qui enveloppait la ville. Certes il faisait froid, mais ce n’était pas un de ces froids mordants qui vous empêche de respirer. C’était plutôt une petite brise qui faisait rougeoyer les joues et le bout du nez. Appréciant les rayons de soleil sur sa peau Phoebe décida de descendre la rue, vers une partie du quartier qu’elle n’avait pas eu la chance d’explorer encore. Elle était encore surprise de la simplicité de la ville, de ses maisons et de ses petits commerces charmants qui étaient tout sauf imposants. Elle appréciait beaucoup cette tranquillité, qui était si peu présente dans les grandes villes. Tout en se faisant ces réflexions, elle entra machinalement dans un petit café sur le coin d’une rue. Son corps avait visiblement besoin de sa dose de caféine !
Elle se mit dans la petite file qui s’était formée devant la caisse et scruta attentivement le menu. Elle avait bien envie de quelque chose de froid, même si cela ne concordait pas avec la température extérieure. Elle hésita un moment avant de se laisser tenter. Au diable le froid hivernale, elle n’avait pas la patience d’attendre les journées de canicules pour déguster un bon café frappé. Elle commanda son café en plus d’une tranche de cake au citron et se rangea sur le côté pour attendre sa commande. Elle parcourra rapidement la pièce du regard avant de s’arrêter sur un visage connu. Ce qui aurait pu faire sa joie fit plutôt le contraire.
Phoebe détourna rapidement le regard de peur que Louis la remarque à son tour. Elle avait fait sa connaissance quelques jours plus tôt, ce qu’elle regrettait amèrement depuis. Louis n’était pas une personne très aimable, de prime à bord. Il semblait froid et sans émotions. Ce n’était pourtant pas ce qui avait le plus dérangé Phoebe. Lors de leur rencontre, Louis s’était montré plutôt insistant sur son passé, croyant avoir décelés les traumatismes qu’avait vécu Phoebe. Elle s’était montrée très fermée, malgré l’insistance de celui-ci. Elle s’était efforcée de ne rien faire paraître, tout en essayant de réprimer la panique qui montait tranquillement en elle. Elle s’était trouvée chanceuse de ne pas avoir recroisé son chemin, jusqu’à aujourd’hui. Une si belle journée annoncée, réduite en miette par cette vision.
Phoebe sortit de ses pensées, dérangée par les paroles insistantes de l’employé qui lui tendait son café. Elle le saisit sans un regard, pressé de sortir du magasin. Elle fit le plus vite qu’elle put, se faufilant entre les gens qui entraient. Elle sentit soudainement un liquide chaud couler sur son dos et son bras. Elle n’avait pu l’éviter.
Dernière édition par Phoebe P. Peaks le Ven 1 Mar - 5:22, édité 1 fois
Sujet: Re: ◮ » we don't even know each other Sam 23 Fév - 18:40
Debout à 8 heures, j'attrape immédiatement mon bloc note et mon stylo. J'ai une idée, la première du jour. Et je la note, parce que je ne pense pas retrouver une phrase aussi bien formulée. Je suis du matin. Je n'aime pas faire la grasse matinée. De toute manière, je pense que je n'en serai pas capable. Dormir est une perte de temps. Une perte de temps qui m'éloigne de mes objectifs, qui m'empêche d'accomplir ma tâche. Parce que oui, j'ai cette tâche, cette tâche de montrer au monde sa stupidité. Cette tâche de m'éteindre un jour en ayant boulversé ce joli petit monde. J'aimerais qu'il ressente bien sa douleur, qu'il en bave comme il est permis d'en baver, qu'il en bave comme j'en ai bavé.
Ma philosophie, ma théorie, c'est tout ce que j'ai, c'est mon seul atout. Mon éloquence, ma manière de tourner mes phrases, mes discours, c'est le seul moyen que je possède pour me faire aimer, lorsque je souhaite me faire aimer. Je décide de tout. Je n'ai pas de mal à mener la danse. De toute façon les gens sont trop stupides pour capté quoi que ce soit. Je les berne aussi facilement que Madeleine a pu berner le jury lors de mon procès. Les manipulateurs sont les meilleurs menteurs. Evidemment, je ne suis pas laid non plus, et avec les femmes, ça aide. Après, forcément lorsqu'elles n'ont rien dans le ciboulot, c'est même pas la peine d'essayer de prétendre que je suis gentil. J'aime les femmes qui réussissent à me capter, mais pas trop quand même, histoire que j'ai toujours un peu de pouvoir sur elles.
Ce matin, c'est sur les femmes que j'écris. D'où me vient cette soudaine inspiration ? Je l'ignore. Peu importe, elles font part intégrante du sujet que je traite « la complexité humaine » pour ne pas dire la « stupidité humaine » - bien que ce soit ce que je pense secrètement.
Il y a un moment où je suis légèrement en manque d'énergie et que l'oxygen me manque. J'ai besoin de prendre l'air, pour m'aérer le cerveau et être capable de réfléchir avec l'entierté de mes capacités. J'aimerais beaucoup rester enfermé dans ma chambre toute la journée, sans sortir, sans être obligé de croiser tous ces gens débiles que forme la ville d'Arrowsic. Mais ma tante et mon oncle capterait que je ne vais pas très souvent à la fac. Ils remarqueraient que je ne suis pas l'élève studieux qu'ils pensent que je suis. Et je préfère faire l'illusion pour le moment. Donc je me dois de sortir de temps en temps, en me persuadant que ça m'aidera à réfléchir. En me persuadant que j'y trouverai des inspirations, de part mes rencontres ou mes expériences dehors. Après tout, peut-être.
Je me rends donc au café du coin. Un peu de caféïne ne me fera pas de mal. Puisque je ne dors pas beaucoup, c'est presque essentiel. Heureusement, je n'ai pas des milliers de kilomètres à faire pour m'y rendre. La maison des Forzwood se trouve à seulement une centaine de mètre. J'entre dans la petite échope et je me presse parmis la foule d'idiot pour prendre ma précieuse boisson. Alors que je m'apprête à sortir à nouveau, je remarque un visage connu: Phoebe. Une fille que j'ai rencontré l'autre jour. Une fille relativement intriguante et que je me ferai un plaisir d'étudier, pas moche en plus. Elle cache quelque chose, j'en suis persuadé. Et mes questions, plutôt directes certes, de la dernière fois n'ont pas semblé lui plaire, ce qui me donne d'autant plus envie de la démasquer. Elle m'a vu. Elle cherche à fuir, mais je ne vais pas lui en laisser l'occasion. Je lui cours presque après, sans qu'elle me remarque cependant et je lui renverse « accidentellement » mon café dessus. « Ouuuups... On dirait que tu me dois un café à te retrouver sur mon chemin. » Je lui adresse un clin d'oeil tout en adoptant une moue faussement désolée. Je fais exprès de mal jouer la comédie. De toute façon, je suis grillé, c'est certain. « Tu ne m'échapperas pas cette fois ma petite Phoebe. »
Sujet: Re: ◮ » we don't even know each other Ven 1 Mar - 5:20
« Ouuuups... On dirait que tu me dois un café à te retrouver sur mon chemin. » Phoebe se retourna lentement à ces mots, dégoulinante de café. Heureusement, elle n’avait pas opté pour le blanc en s’habillant ce matin, ce qui minimisait les dégâts. Jusqu’à un certain point seulement. Le clin d’œil que lui adressa Louis lui fit presque lever les yeux d’énervement. « Tu ne m'échapperas pas cette fois ma petite Phoebe. » Cette fois-ci, l’énervement fit place à la colère. Avait-il vraiment été obligé de lui balancer son café dessus pour la retenir? Oui. Ce n’était pourtant pas excusable. Se souvenant du café glacé qu’elle tenait à la main et prise d’une impulsivité qui ne lui était pas familière, Phoebe lui rendit la pareille. Elle vida le contenu de son verre sur les pantalons de Louis, pile au bon endroit. Son geste resta en suspens, alors qu’elle réalisait ce qu’elle venait vraiment de faire. Une pointe de culpabilité commençait à pointer sous la colère. Bien sûr, il le méritait, mais elle ne se comportait normalement pas de cette façon. Ce garçon ne faisait définitivement pas ressortir ses bons côtés.
Elle n’attendit pas de réaction de la part de Louis avant d’aller chercher des serviettes de papier pour essuyer les dégâts qu’ils venaient de causer. C’est seulement à cet instant qu’elle remarqua toute l’attention dirigée vers elle, y compris celle du caissier qui n’était pas ravis à l’idée de ramasser son dégât. Elle lui fit un signe gêné avant de poursuivre son chemin jusqu’au présentoir. Elle empoigna la moitié du contenant de serviette avant de retrouver Louis et de lui en tendre une partie. Elle nettoya rapidement la flaque de café amassée à ses pieds et en profitât pour essuyer ses vêtements. Une fois les traces de cette petite scène effacées, elle considéra s’en aller, avant de se ravir. Louis la laisserait probablement partir, mais elle savait bien que ce n’était pas la fin de tout ça. Si ce n’était pas aujourd’hui, cela allait être à un autre moment. Elle ne voulait surtout pas passer son temps à l’éviter, ou à avoir peur de le croiser. Il était mieux d’en finir le plus tôt possible. Si ça pouvait finir, bien sûr.
Sans dire un mot de plus, elle s’installa à une table dans le fond du café, près d’une fenêtre. Elle attendit qu’il vienne s’asseoir en face d’elle, contemplant le paysage de la petite rue. Elle passa un moment à scruter l’extérieur, avant de se retourner vers Louis. « Et le chat attrapa la souris. En lui jetant un café bouillant à la figure. » Ce n’était pas vrai. Elle ne se considérait pas comme une souris. Elle n’était pas une victime, elle voulait seulement être laissée tranquille. Peu importe, Louis serait content d’être considéré comme le chasseur ayant attrapé sa proie. Phoebe continua donc à jouer le jeu. « Maintenant que les rouages de ton piège se sont enclenché, es-tu prêt à commencer ton interrogatoire? » Elle n’avait pas dans l’idée de tout lui raconter, ou même de lui dire quoi que ce soit. C’était le jeu de la patience et de la persuasion.
Malheureusement pour elle, ce n’était pas dans ses forces, mais ne sait-on jamais, peut-être Louis lui fera découvrir ce côté d’elle-même qu’elle ne connaissait pas.
Sujet: Re: ◮ » we don't even know each other Mer 6 Mar - 17:42
Je ne peux pas laisser Phoebe filer cette fois-ci. Cette fille m’intrigue bien trop et j’ai vraiment envie de la percer à jour. J’ai besoin de savoir ce qu’elle cache. Le mystère me plaît et lorsque je le flaire, j’en fais ma principale mission. Je ne m’intéresse jamais à ces gens qui dévoilent tout d’eux à la première rencontre. J’aime creuser, j’aime embêter, investiguer. Et je vois en Phoebe mon nouveau passe-temps.
Lui renverser ma tasse de café dessus, sans même essayer de feindre l’accident, je dois avouer que ça doit être parmis mes coups les plus bas. Mais peu importe. Cette fille à du répondant. Ni une, ni deux, mon entre jambe se retrouve couvert du contenu de son verre. Et là, je fais beaucoup moins le malin. Ça brûle et je ne peux retenir un petit cri de surprise. J’entrouvre la bouche pour dire quelque chose, mais déjà, elle est loin. Partie à la recherche de serviettes pour limiter les dégâts que j’ai fait à ses vêtements, elle me laisse seul face à tous les clients du café qui ne cesse de me dévisager. Un petit sourire s’inscrit sur mon visage. Cette fille me plait de plus en plus. Décidemment, elle ne se laisse pas faire comme ça.
Elle revient à moi, sans afficher une once de remord. Et ça me va. Elle n’a pas à s’en vouloir. Après tout, je l’ai amplement mérité. « Et le chat attrapa la souris. En lui jetant un café bouillant à la figure. » Je ricane. J’imagine que je suis le chat, et elle la souris. En principe, dans les histoires, c’est toujours la souris qui gagne. Mais moi, je suis là pour inverser la tendance. « Maintenant que les rouages de ton piège se sont enclenché, es-tu prêt à commencer ton interrogatoire? » Elle m’a cerné. Elle a tout compris à mon petit manège. Et elle ne feint même pas l’idiotie. Je suis impressionné. Et un peu dérouté, aussi. Je n’aime pas quand on me capte directement. J’en suis presque un peu vexé. « Je vois que, cette fois, j’ai trouvé une adversaire de taille. »
Je lui fais signe de s’asseoir à la table qui s’est libéré à côté de nous. « Tu n’es pas comme toutes les filles. Je suis obligé d’user de certaines ruses pour te forcer à prendre un café avec moi. » Je fais un signe à la potiche de serveuse qui nous observe depuis toute à l’heure. Elle s’approche tout en soupirant de manière très peu discrète. « Rends toi utile, chérie. Apportes un café à la jolie demoiselle. » dis-je sans chercher à être très correct et surtout, en ne quittant pas Phoebe des yeux. « J’aime pas trop le fait que tu sois aussi perspicace. Par contre, ça me plait ton côté mystérieuse. Moi aussi j’ai des secrets, mais je percerai les tiens le premier. » dis-je avec un clin d’oeil.
Sujet: Re: ◮ » we don't even know each other Dim 10 Mar - 5:36
« Je vois que, cette fois, j’ai trouvé une adversaire de taille ». Phoebe prit place à la table que pointe Louis, non sans un petit soupir de réticence. Elle, une adversaire de taille ? Elle n’y aurait jamais cru. Elle détestait jouer à ces petits jeux, savoir qui serait le plus fort, le plus patient, le plus perspicace. Pourtant, elle s’y laissait prendre. Elle était tellement terrifiée à l’idée qu’on puisse découvrir son passé qu’elle se retrouvait sans aucun autre choix. La peur elle-même dirigeait ses actes. Ce n’était pas une question de faire bonne figure ou d’éviter de passer pour une pauvre enfant naïve. Dans le pire des cas, elle pouvait vivre avec ça. « Tu n’es pas comme toutes les filles. Je suis obligé d’user de certaines ruses pour te forcer à prendre un café avec moi ». Phoebe ne pu s’empêcher de lever les yeux au ciel. Pas comme toutes les filles ? Parce qu’il les avait toutes rencontrées ? Louis était tellement imbu de lui-même, elle avait peine à y croire. Il se croyait au-dessus de tout, plus fort. C’était peut-être vrai, elle ne le connaissait pas assez pour en être certaine. Tout ce qu’elle espérait, c’était qu’elle soit plus forte.
Louis fit signe à la serveuse alors que Phoebe concentrait son regard sur ses mains. Elle sentait bien qu’il la fixait et elle ne voulait surtout pas croiser son regard. On dit souvent que les yeux sont le reflet de l’âme et elle ne voulait prendre aucune chance. Avant, elle était comme un livre ouvert. Elle ne cherchait pas à cacher ses émotions, ses envies ou ses détresses. Elle se considérait comme quelqu’un d’honnête, mais elle pouvait aussi être très naïve. Elle avait l’habitude de faire confiance à n’importe qui, ce qui avait fortement contribué aux événements qu’elle tentait d’oublier. Inutile de mentionner qu’elle avait bien appris de ses erreurs. Allant d’un extrême à l’autre, elle était maintenant très méfiante face à toute nouvelle rencontre. Avec Louis, ce n’était pas très difficile. « J’aime pas trop le fait que tu sois aussi perspicace. Par contre, ça me plait ton côté mystérieuse. Moi aussi j’ai des secrets, mais je percerai les tiens le premier ». Le clin d’œil que Louis lui lança ne fit que renforcer l’image qu’elle se faisait de lui. Elle esquissa pourtant un sourire, sachant qu’elle irritait un tant soit peu Louis.
« Tu m’as mal compris, je n’ai aucune envie de te percer à jour ou de découvrir ce que tu caches. Maintenant, si tu pouvais me rendre la pareille, ce serait parfait, ne penses-tu pas ? » lui lança-t-elle avec sarcasme. Phoebe était bien consciente que ce n’était pas de cette manière qu’elle parviendrait à se débarrasser de Louis, mais elle continuait à jouer le jeu le plus longtemps possible. Peut-être qu’avec le temps, il se découragerait ? Elle ne comptait pas vraiment là-dessus non plus. Entre temps, la serveuse vint déposer un café brûlant devant elle. Machinalement, sans même y goûter, elle versa deux sachets de sucre dans celui-ci. Après quoi elle continua à le fixer sans faire un mouvement pour le boire. Phoebe releva la tête, croisant rapidement le regard de Louis. « En plus, si ça se trouve, j’étais un homme avant. Là ça te plairait bien, pas vrai ? ». Elle lui fit à son tour un clin d’œil.
Sujet: Re: ◮ » we don't even know each other Lun 25 Mar - 20:50
Je me plais à provoquer, à sonder les gens qui m’entourent, les gens qui m’intriguent et qui me plaisent. Phoebe est de ces gens là, évidemment. Elle a ce petit truc, ce petit mystère que je chercher à percer. Et quelque part, j’ai envie de la mettre sur la piste du mien. Qu’elle le veuille ou non à la base, j’ai envie de la tenter, de la forcer s’il le faut à investiguer elle aussi. Je veux qu’on joue au cluédo elle et moi, qu’on y joue jusqu’à ce que l’un de nous gagne. Et ce sera moi, évidemment.
« Tu m’as mal compris, je n’ai aucune envie de te percer à jour ou de découvrir ce que tu caches. Maintenant, si tu pouvais me rendre la pareille, ce serait parfait, ne penses-tu pas ? » C’est si simple de se dérober, de décliner poliment le défi. Mais avec moi, il n’y a pas de place pour la simplicité, pour la facilité. Je ne l’accepte pas. Et elle a bien tord si elle croit pouvoir s’en tirer comme ça. « Je ne crois pas non. Mais je dois dire que tu me déçoie, jolie Phoebe. J’imaginais que tu aimais les défis. En tout cas, tu ne nies pas avoir quelque chose à cacher, ce qui veut dire que tu as bel et bien quelque chose à cacher. Je trouverai. Si tu ne veux pas creuser de mon côté, libre à toi, je disais simplement ça pour équilibrer les choses. J’ai le sens du jeu tout de même. » dis-je avec un petit sourire en coin.
Elle place son regard dans le mien. Je sens que, mine de rien, elle prend plaisir à cette petite entrevue. « En plus, si ça se trouve, j’étais un homme avant. Là ça te plairait bien, pas vrai ? » Elle me fait un clin d’oeil. Je sens qu’elle se sent plus puissante tout à coup, comme si elle menait la danse, comme si elle avait pris le contrôle de la situation. Erreur, miss Peaks. « Les transes, ça me fait bander. » dis-je d’un air provocateur. Je n’ai pas grand chose à faire de ce qu’elle peut penser de moi. Qu’elle me prenne pour un gros con ou pas, ça ne m’empêche pas de dormir la nuit. Mais sortir ce genre de réplique, ça m’amuse. Ça m’amuse parce que ça choque, la plupart du temps. « En tout cas, si c’était vrai, tu serais vraiment bien réussie. » dis-je avec mon petit air charmeur. Séduire est ma deuxième passion, juste après le sarcasme et le cynisme. « Mais franchement, je sais que ce n’est pas ça. »
J’avale quelques gouttes de mon café et je plante à nouveau mon regard dans le sien. Je pose ma main sur la sienne et je la caresse doucement avant de dire: « Allez, racontes moi, d’où viens-tu jolie Phoebe ? Ne mens pas, je le saurai, si tu mens. »
Sujet: Re: ◮ » we don't even know each other Ven 29 Mar - 23:52
« Je ne crois pas non. Mais je dois dire que tu me déçois, jolie Phoebe. J’imaginais que tu aimais les défis. En tout cas, tu ne nies pas avoir quelque chose à cacher, ce qui veut dire que tu as bel et bien quelque chose à cacher. Je trouverai. Si tu ne veux pas creuser de mon côté, libre à toi, je disais simplement ça pour équilibrer les choses. J’ai le sens du jeu tout de même. » Phoebe leva de nouveau les yeux au ciel. Elle n’en croyait presque pas ses oreilles. Comment Louis pouvait-il être si imbu de lui-même ? Elle était surprise qu’il n’ait pas déjà de coquard pour défigurer son visage trop fier, tant elle avait elle-même envie de le frapper. Il avait dû croiser des gens moins patients qu’elle, pourtant, et il avait dû y goûter. Ce petit sourire en coin qu’il affichait toujours ne laissait tout de même rien paraître de tout ça. Phoebe détourna le regard, essayant de calmer ses pulsions. Elle devait se contrôler, sinon c’était fichu.
« Les transes, ça me fait bander. » En plus, il était vulgaire. Phoebe ne se laissa pas surprendre par la réplique déplacée de Louis, qui devait seulement chercher à la provoquer. Elle ne se laisserait pas faire aussi facilement. Ne sachant trop quoi répondre, quoi regarder ou quoi faire, elle commença à fouiller dans son sac à main. Elle en sortie un petit miroir de poche dans lequel elle se refit une beauté, ignorant complètement Louis. Il voulait tellement de son attention, elle avait décidé de ne pas lui en donner. Il continua tout de même la conversation. « En tout cas, si c’était vrai, tu serais vraiment bien réussie. » Fermant d’un coup son miroir, elle le regarda dans les yeux et, avec un petit sourire, lui répliqua : « C’est gentil, mais je suis certaine que je ne te plais pas autant que tu te plais à toi-même. Je croirais avoir la réincarnation de Narcisse devant moi. » Elle savait bien que ça ne lui clouerait pas le bec, car il trouvait toujours quelque chose à dire, mais elle avait tout de même l’impression d’aller de l’avant.
Phoebe s’en voulait un peu de participer aussi avidement à son jeu, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Il voulait se prendre pour Sherlock Holmes et elle ne voulait surtout pas faire d’elle un Dr Watson. Elle se devait de protéger son secret. « Mais franchement, je sais que ce n’est pas ça. » Oups, loupé. S’il n’était pas aussi perspicace qu’il le disait, il n’était pas non plus à l’image de l’idiotie humaine. La fixant toujours, Louis posa sa main sur la sienne. Son premier réflex fut de la retirer rapidement, mais elle se retint. Phoebe ne voulait pas qu’il sente sa peur ou même son aversion grandissante pour lui. À tout coup, il allait réussir à le faire jouer en sa faveur. « Allez, racontes moi, d’où viens-tu jolie Phoebe ? Ne mens pas, je le saurai, si tu mens. »
« Voilà, j’ai droit au détecteur de mensonge ambulant ? Est-ce que ton nez va se mettre à clignoter en rouge si je mens ? Je pense que tu n’es pas si intéressé que ça à savoir mon secret… admettant que je cache quelque chose bien sûr. Je pense que tu cherches désespérément l’attention des autres. Tu veux que je creuse moi aussi, que j’ai envie de savoir tout sur ton passé. Mais qu’est-ce qui a bien pu arriver à Louis ? Pourquoi est-il si dur, si direct, si vulgaire ? Il a été blessé peut-être ? Une méchante, méchante fille lui à briser le cœur ? Je ne suis pas comme toi, je cherche à me fondre dans la foule au lieu de m’élever au-dessus. Tu te penses supérieur, et peut-être que tu l’es. Mais cette illusion, cette confiance, elle finira par te jouer des tours. Peut-être pas avec moi, peut-être pas avec ta prochaine proie, mais, comme on dit, qui crache en l’air reçoit le crachat. Ou dans ton langage : karma is a bitch. »
Sujet: Re: ◮ » we don't even know each other Mar 2 Avr - 19:12
Phoebe, anciennement un homme ? Ça ferait un beau poisson d’avril. J’en profite pour lui glisser un petit compliment, histoire d’afficher mon côté charmeur qu’elle n’avait pas encore forcément pu remarquer. « C’est gentil, mais je suis certaine que je ne te plais pas autant que tu te plais à toi-même. Je croirais avoir la réincarnation de Narcisse devant moi. » Un point pour la femme ! C’est vrai, je suis narcissique. Je ne le nierai pas, ça n’en vaut pas la peine. Et je ne suis pas du genre à mentir. J’assume tous les côtés de ma personnalité. Cependant, je me dois de sortir une petite remarque cinglante. Rien que, parce que si je ne l’avais pas fait, je suis persuadé que la belle Phoebe aurait été un peu déçue. « Comme le dit cet adage bien connu: Il faut déjà savoir s’aimer soi même avant d’aimer les autres. » Inutile donc de préciser les choses un peu plus. J’aprécie la brune, elle m’intrigue et je ne m’en cache pas.
J’ai envie d’en savoir plus. J’ai réellement envie de creuser, de comprendre ce que cacher cette mystérieuse jeune femme. Je n’y vais pas par quatre chemins. De toute façon, je sais qu’elle ne me donnera pas ce que je veux tout de suite et là tout est l’intérêt. « Voilà, j’ai droit au détecteur de mensonge ambulant ? Est-ce que ton nez va se mettre à clignoter en rouge si je mens ? Je pense que tu n’es pas si intéressé que ça à savoir mon secret… admettant que je cache quelque chose bien sûr. Je pense que tu cherches désespérément l’attention des autres. Tu veux que je creuse moi aussi, que j’ai envie de savoir tout sur ton passé. Mais qu’est-ce qui a bien pu arriver à Louis ? Pourquoi est-il si dur, si direct, si vulgaire ? Il a été blessé peut-être ? Une méchante, méchante fille lui à briser le cœur ? Je ne suis pas comme toi, je cherche à me fondre dans la foule au lieu de m’élever au-dessus. Tu te penses supérieur, et peut-être que tu l’es. Mais cette illusion, cette confiance, elle finira par te jouer des tours. Peut-être pas avec moi, peut-être pas avec ta prochaine proie, mais, comme on dit, qui crache en l’air reçoit le crachat. Ou dans ton langage : karma is a bitch. » Je ne dis rien. Je suis sans mot. Cette fille a du répondant et bien plus de caractère que je le pensais. Mais ça me plait. Ça me plait énormément. Je la sens perplexe, elle ne sait pas vraiment pourquoi j’agis ainsi, pourquoi je m’intéresse tellement à elle. « Mon secret ? Je n’ai pas vraiment envie que tu le découvres. » C’est vrai. Je fixe mon regard dans le sien et je parle très sérieusement. « Même pas du tout. » Rester silencieux sur la raison de mon départ de France, sur mon exil aux Etats Unis, c’est pour laisser planer le mystère sur mon comportement, sur ma personnalité. Je ne veux pas passer pour la victime que j’ai été. Je ne veux pas que les gens s’attristent sur mon sort. Je préfère qu’ils me prennent pour le bourrin, pour le méchant. Ce que je peux être aussi. « Crois le ou non, ce qui m’intéresse, c’est bien toi. »
Sujet: Re: ◮ » we don't even know each other Jeu 11 Avr - 22:26
Alors que je devrais ressentir de la fierté face au silence de Louis, ce n’est pas le cas. Toutes ces remarques cinglantes, ces répliques et ces belles paroles commencent à me taper sur les nerfs. Cette conversation n’aboutit à rien. Il creuse, il cherche un moyen pour que je m’ouvre à lui et je lui claque à chaque fois la porte au nez. N’a-t-il pas encore compris qu’il n’y arriverait pas ? Ce n’est pas en insistant à tout bout de champs que je vais finir par tout dévoiler. Si je ne tenais pas tant que ça à mon secret j’aurais tout déballé bien avant, ce qui semble être évident seulement pour moi. Honnêtement, je suis fatiguée de jouer le jeu. Je n’agis pas habituellement de cette manière et ça me fatigue de me faire passer pour une autre. Peut-être que j’ai réussis à gagner un peu de son estime, mais est-ce que ça peut vraiment mener à quelque chose ? Au fond de moi, ce que j’aimerais vraiment, c’est qu’il me laisse tranquille et qu’il aille butiner ailleurs. Franchement, il n’a rien de mieux à faire que de creuser mon passé, moi, une fille qu’il connaît à peine ? « Mon secret ? Je n’ai pas vraiment envie que tu le découvres. »
C’est quand même une drôle de tactique. Mentionner ouvertement qu’on a quelque chose à cacher pour ensuite faire l’ignorant ? Il cherchait sûrement à piquer ma curiosité. À me donner une raison pour lui raconter ce que je sais dans l’espoir qu’il m’en dise plus. Je suis de nature curieuse, mais j’ai tout de même mes limites. Après, à quoi est-ce que cela me servirait de savoir ses plus sombres pensées ? Je pourrais toujours m’en servir contre lui, mais encore une fois, ce n’est pas moi. Je ne vais pas contre les gens, même lorsqu’ils sont aussi agaçants que Louis. « Même pas du tout. » Son ton sérieux détonne avec les moqueries qu’il me lance depuis le début de cette conversation. Ses yeux plongés dans les miens, je n’ai pas de mal à cerner l’émotion qui se cache derrière cette affirmation. Il ne veut pas que ça se sache, presque comme une honte. Pendant quelques secondes, j’ai de la compassion pour lui. Seulement quelques secondes.
« Crois le ou non, ce qui m’intéresse, c’est bien toi. » Cette phrase résonne dans mon esprit. Il me le répète depuis le début. Pourtant, contrairement à ce à quoi je m’attendais, c’est moi qui commence à m’intéresser à lui. Pas d’une façon aussi brusque et impolie qu’il tient à m’aborder, ça non. Je ne vais pas le menacer à me révéler quoi que ce soit. Seulement, je crois avoir perçu un petit trou dans cette carapace, cette façade. Enfin, si s’en est réellement une. Parfois on se fait croire des choses et on ne réalise même pas qu’on se ment à soit même. Il suffit d’un petit coup de pioche et le trou s’agrandit. Je ne m’acharnerais pas, tout de même. J’aimerais bien pouvoir percer ce personnage à jour, mais je ne souhaite pas y perdre toute mon énergie. Je n’ai pas cette ferveur qui me pousse à faire le chasseur, à dévorer ma proie.
« Cela doit bien faire vingt minutes qu’on discute et qu’as-tu découvert, dis-moi ? Je suis plutôt tannée de ces petits jeux et si ça ne mène à rien, je préfère m’en aller. Si tu veux me retenir, tu vas devoir être original, beaucoup plus que tu l’es maintenant. » En prononçant ces paroles je fais mine de me lever, sans précipiter mon geste. Je veux quand même lui donner une chance de me rattraper, non ? Et voilà que le jeu continu, malgré moi. Je dis malgré moi, mais c’est moi qui continue, pas vrai ?
Spoiler:
Je suis désolée si le changement de pronom te mélange! J'avais simplement plus d'inspiration comme ça...
Sujet: Re: ◮ » we don't even know each other Lun 15 Avr - 22:59
Cette petite Phoebe semble bien plus corriace qu’elle n’en a l’air. Ça me plait. Ça me plait énormément. Elle n’est pas bête, même pas du tout. Et c’est excitant. Ça m’attire. Ça me donne envie d’en savoir plus, toujours plus. Et je n’hésiterai pas à creuser, creuser encore et encore, jusqu’à percer le mystère. Quitte à faire quelques sacrifices au passage, peu importe lesquels. Je m’en donne la mission : découvrir ce que cache cette jolie brune. Je veux savoir quel genre de secret on peut garder avec tant de hargne. Je veux comprendre quel est cette peur secrète qui l’habite. Je veux la comprendre un peu mieux, je veux pouvoir lire en elle.
« Cela doit bien faire vingt minutes qu’on discute et qu’as-tu découvert, dis moi ? Je suis plutôt tannée de ces petits jeux et si ça ne mène à rien, je préfère m’en aller. Si tu veux me retenir, tu vas devoir être original, beaucoup plus que tu l’es maintenant. » Elle se lève, doucement. Elle veut que je l’empêche de partir. Juste pour lui donner tord, j’ai presque envie de ne pas le faire, parce qu’en le faisant je lui fais gagner quelques points, elle aura pris de l’avance sur moi. Mais je ne peux pas me résoudre à en rester là, la curiosité m’emporte et je lui saisis doucement le bras. Sans un mot, je lui fais signe de se rassoir. Etonnamment, elle s’exécute. Avant même d’avoir une quelconque explication. J’ai un petit sourire qui s’affiche. Je suis satisfait. « Phoebe. » dis-je simplement. Je laisse le silence s’installer, exprès. Histoire de faire planer un amiance pressante et pleine de tension. Mystère. « Tu me plais énormément. » C’est honnête. Elle me plait. Elle est jolie, séduisante et mystérieuse. Elle a tout ce qui me plait. Cepedant, je dois avouer qu’il y a quelque chose, chez elle, qui m’effraie. Cette hargne justement. Cette hargne avec laquelle elle s’accroche à son secret. Ça me fait penser que cette fille est capable de tout, même du pire. « J’aimerais beaucoup t’inviter à dîner. » j’ajoute encore. Je prends sur moi. J’essaye de ne pas montrer cette faille qu’elle provoque en moi en poussant le vice plus loin, en changeant ouvertement de tactique, histoire quel ne sache plus très bien où sont mes intensions.
« Je sais ce que tu vas dire : Louis, tu joues au schizo, tu crois vraiment que tu as une quelconque chance avec moi ? Etc etc etc, on connait la rangaine. Moi j’ai envie de passer directement à l’étape suivante où je te dis qu’un dîner ça ne t’engage à rien et ça ne te fera pas de mal. Ce sera juste un excellent moment entre un bel homme et une belle femme. Je t’emmenerai dans un bon restaurant. » Je n’ai toujours pas lâché son poignet. Je ne le tiens pas assez fort pour lui faire mal, mais bien assez pour qu’elle ne s’en échappe pas. À ce moment précis, elle est mienne. « Tu pourrais dire non, certes. Mais... Si tu dis non... En fait, je pense que tu ferais mieux de dire oui, pour t’éviter le soucis de connaître l’autre possibilité. » Je lui fais un clin d’oeil, tout en sachant pertinemment comment tout cela allait finir.
Spoiler:
T'inquiètes ça me perturbe pas, fais comme tu le sens