Sujet: regretting him was like, wishing you'd never found out that love could be that strong ; ANTON. Jeu 7 Fév - 12:29
and now what should happen ?
loving him is like, driving a new maserati down a dead end street. faster than the wind, passionate as sin, ended so suddenly. loving him is like, trying to change your mind, once you're already flying through the free fall. like the colors in autumn so bright just before they lose it all. losing him was blue like i've never know. missing him was dark grey, all alone. forgetting him was like trying to know somebody you never met. but loving him was red.---
THE STROKES. @atf
Revenir à Arrowsic, c'était quand même revenir en arrière selon moi. J'avais été plus qu'heureuse de pouvoir partir il y a un an et voilà que je m'infligeais de nouveau tout ça. Dans le fond je devais bien ne pas tourner très net. Mais j'étais de retour pour une bonne raison, une raison tout au moins et je comptais bien aller au bout de cette idée. Il suffisait de faire abstraction de là où j'étais et de me tenir à cette idée. Seulement, c'était quand même beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Arrowsic avait toujours été une ville que je détestais. Trop petite, tout le monde connait tout le temps, les maisons se trouvent les unes sur les autres et pas moyens de garder un secret -enfin pas facile-. C'était pire que le quartier de Fairview dans « Desperate housewives », les hommes sexy en moins. Je n'étais pas revenu par amour pour cette ville, loin de là. En vérité je ne sais même pas si l'on peut dire que je suis revenu par amour tout court. Ce genre de choses, reste un mystère pour moi et je suis loin d'aimer les clichés romantiques ou quelqu'un revient pour son grand amour. Sans lui il ne peut pas vivre, sa vie est misérable et toutes les conneries qui vont avec... Je ne dis pas que cela n'existe pas, mais à notre époque cette notion de « grand amour » est largement dépassé. C'est vrai, de nos jours, il est quand même rare de voir deux personnes restaient ensemble du début à la fin. Et même s'ils y arrivent, on ne peut pas être sûre qu'ils ne sont pas allés voir ailleurs. Enfin, tout cela pour dire, que personnellement je ne crois pas au grand amour. J'ai déjà du mal, avec l'amour tout simplement, alors, n'allons pas exagérer les choses. Je suis quand même revenu dans ce trou perdu, pour une raison. Une bonne ou une mauvaise, ça ne je ne peux pas encore le préciser. Tout ceci est à la faute de mon ex-mari. Logiquement il ne devrait plus y avoir de problème. Nous avons divorcés depuis un an, j'étais repartie faire ma vie en Californie avec un homme très séduisants -bien que c'était à peu près tout ce qu'il avait pour lui, le pauvre choux-, Anton avait réussi à me piquer à empocher plus de frics que s'il avait gagné à la loterie... Alors, oui, tout ceci devrait être derrière moi, fin de l'histoire on en parle plus. Mais non. Allez savoir pourquoi, mais il réussissait toujours à me pourrir la vie, mais loin de moi. Je n'aurais jamais cru cela possible, mais il a finit par me manquer. Allez savoir pourquoi et comment, mais les faits étaient là, je pensais à lui bien plus que je n'aurais dû. Et pour moi ce n'était pas acceptable. Depuis quand j'avais besoin d'un homme dans ma vie, surtout un qui avait bien réussit à m'avoir. Mais comme je ne suis pas du genre à rester dans mon coin, sans agir, j'ai donc fait ma valise direction Arrowsic.
Je ne suis ici que depuis deux jours, le temps de m'installer. Ce n'est même pas un hôtel, mais plus une auberge, le lieu le plus potable pour rester dormir. Deux jours, c'est bien le temps dont j'eus un minimum besoin pour me faire à l'idée que j'étais bel et bien de retour ici. J'avais décidé de ne pas me précipiter, il me fallait une raison à peu près plausible pour être revenu ici, mais, malheureusement, j'ai beau chercher, je n'ai rien trouvé de concluant. Je ne pouvais pas dire à Anton, que j'étais revenu à cause de lui et de sa gueule d'ange, raison plus débile que cela il n'y avait pas. J'ai bien essayé de m'auto-persuader que je pouvais être revenue pour la ville, mais c'était peine perdue, je détestais toujours autant. De toute façon, il ne m'aurait jamais cru, il me connaissait bien et savait pertinemment que je n'avais jamais supporté cet endroit. Ma seule raison plausible était d'être revenu ici, avec ce coach sportif qu'il n'avait jamais pu encadrer et avec qui j'étais déjà partie il y avait un an. Il n'avait nullement besoin de savoir que je l'avais quitté depuis pas mal de temps déjà. Je ne peux clairement pas lui dire la vérité et passer pour une faible, naïve, non merci. Après mes deux jours à me terrer dans cette chambre, il était temps pour moi de partir à la recherche d'Anton. Nul besoin de raison particulières, une petite visite en souvenir du bon vieux temps, histoire de voir ce qu'il fait de sa vie et comment il claque le fric de mon père. Ma première -et j'espérais seule- destination, fut notre ancienne maison. Cela avait bien été une des seules choses que j'avais réellement aimé ici. Une charmante maison, que j'avais décoré avec soin, lorsque que j'en avais eu le temps. Cependant, en arrivant devant elle ne ressemblait pas vraiment à l'image que j'en avais gardé. De plus cette balançoire sur le devant n'annonçait rien de bon. Il y avait trois possibilités à cette balançoire. Il avait maintenant un enfant, la maison n'était plus à lui, où il devait complètement taré à installer cela sans avoir de gosse. Et puis un jeune enfant ne jouait pas à la balançoire, la raison la plus plausible était que la maison n'était plus à lui. Je lui avais laissé le soin de s'en occuper, bien trop heureuse de pouvoir partir d'ici. Ironie du sort, j'étais de retour et je n'avais aucune idée de ce qui allait bien pouvoir se passer. « Et merde ! » Je n'avais pas pu m'en empêcher. Je revenais à la case départ, n'ayant aucune idée d'où est-ce qu'il pouvait se trouver. Je crois bien que j'avais dû choquer la personne non loin de moi, vu la façon dont elle me regardait. Et maintenant, j'étais censé faire quoi ?
Sujet: Re: regretting him was like, wishing you'd never found out that love could be that strong ; ANTON. Dim 10 Fév - 15:48
Une promenade. Parfois il n'y a rien de mieux pour déguster la sérénité, en sentant de l'air frais, sans être perturbé par les autres. C'est avec cette simple idée que Priya avait décidé de quitter sa maison ce jour-là. Marchant le long de ce quartier aux maisons tranquilles, la brunette posa son regard au loin sur une silhouette qui ne lui était pas inconnue. Si la belle avait su que sa journée lui réservait une rencontre pareille, elle aurait surement changé d'idée et de plan. S'il y a bien une personne que la belle brune s'attendait à revoir un jour, c'était elle. Tessa. Le stéréotype tout à fait banal de la blonde, fille à papa. La peste arrogante qui pensait que, en remuant sa chevelure dorée sous les rayons du soleil, elle arriverait à avoir tout ce qu'elle voulait. Que diable pouvait-elle faire ici aujourd'hui ?, en plus, devant la demeure qui jadis, était son chez elle. Elle était partie il y a un an, évaporée dans la nature, comme une lâche qui ne voulait pas affronter les conséquences de ses actes. Une lâche, c'était le mot pour la décrire actuellement. « Tiens, tiens. Toujours en vie ? Tu ne t'es pas étouffée avec un Chico à Hawaï. Quel dommage. ».
Si l'ex-madame Johnson s'attendait à une quelconque gentillesse de la part de Priya, elle se mettait le doigt dans l'oeil. L'indienne ne digérait tout simplement pas sa présence. Non seulement elle était hautaine et méritait qu'on lui casse ses hauts talons pour essayer de la faire revenir sur elle, elle était également l'ex-femme d'Anton. En d'autres termes, la cause de sa souffrance, sa misère. « Alors, quel mauvais vent t'emmènes ici, dis-moi ? ». Elle s'ennuyait peut-être dans son petit monde de bourgeoise arrogante et était venu ici occuper son temps à cracher son venin sur tout et sur rien. A vrai dire, Priya n'en avait que faire, sa question était un moyen comme un autre pour enclencher une discussion. Rien de plus. « Sadique comme tu es, ça ne m'étonnerait pas que ton retour ait pour but te réjouir de tout le malheur que tu as causé ! ». L'adjectif sadique remplaçait bien entendu un autre terme, beaucoup plus péjoratif et qui commençait par la même lettre. Elle ne devrait pas se vexer, la blondinette, elle l'était. Maintenant que Priya n'avait plus de raisons d'être gentille avec Tessa, l'indienne comptait bien lui réserver le traitement qu'elle mérite. Celui d'une moins que rien, tout simplement.
Sujet: Re: regretting him was like, wishing you'd never found out that love could be that strong ; ANTON. Dim 10 Fév - 18:53
J'avais vraiment l'air con, plantée ici, devant cette maison qui fut un temps la mienne. Je n'avais pas vraiment envisagé la possibilité qu'Anton est pu revendre la maison et déménager. Seulement cela semblait assez évident et la boîte aux lettres venait de confirmer mes dires. Il avait osé vendre notre maison, sa maison après le divorce, à croire qu'il n'avait pas réussi à prendre assez d'argent à mon père. Bien, au final c'était peut-être une grossière erreur de revenir dans ce bled perdu. Pour confirmer mes dires, il fallait que je me retrouve nez à nez avec Priya. Je n'avais jamais supporté cette fille, ne lui faisant pas confiance -comme toutes les amies d'Anton, cela dit- et bien évidemment, il fallait qu'elle soit la première personne de ma « connaissance » que je trouvais ici. Pendant un instant, je fus bien tenté de partir, comme si de rien n'était, je n'étais pas vraiment d'humeur à faire la conversation, surtout que je me moquais pas d'elle. Mais d'après mes souvenirs elle avait été une amie d'Anton, peut-être que c'était de nouveau le cas. Peut-être qu'elle pourrait m'aider à trouver mon ex-mari. Ou bien elle ne me servirait qu'à pouvoir m'échauffer un peu, avant de le revoir. Dans tous les cas, elle allait m'être utile, mais pas nécessairement d'une façon agréable. Elle venait de déclarer les hostilités ouvertes. Bien, on semblait sur la même longueur d'onde, c'était bon à savoir. « Même pas un "bonjour", je suis vexée, ton sens de l'hospitalité laisse à désirer. » Je me moquais pas mal d'elle, de son avis et de tout ce qu'elle pourrait me dire. Je ne suis vraiment pas du genre à vouloir être aimée de tout le monde. Changer de personnalité pour plaire à quelqu'un, très peu pour moi. De toute façon qu'elle est l'intérêt de se faire passer pour ce que l'on ai pas, pour satisfaire une personne qui de toute façon, finira forcément par vous énerver. L'envie de partir était forte, très forte. Gâcher mon temps avec elle, ne faisait pas partit de mes projets, mais alors pas du tout. Et pourtant je n'avais pas bougé d'un centimètre. Allez comprendre, mon sens pour la joute verbale était bien plus fort que le reste, ce qui m'avait déjà attiré quelques ennuis. Rien de grave, cependant. Au jour, d'aujourd'hui, la seule vraie tragédie de ma vie, était d'avoir dû divorcer, incapable de gérer mon mariage. Et pourtant, ce mariage n'était pas vraiment une des choses qui m'avait le plus emballé dans ma vie. Même la fashion-week, m'avait fait plus d'effet. Une des choses appréciables avait été de me dire, qu'un homme m'aimait -ou me désirait- assez, pour ne vouloir que moi. Enfin, ça c'était sur le papier. Même si je n'avais jamais pu prouver qu'Anton m'avait trompé, à la différence de moi, je suis toujours convaincue, qu'il n'a pas été l'oie blanche, qu'il se disait être.
« L'air frais de la ville et le paysage. Une envie de se mettre en vert, comprends-tu. » J'étais totalement crédible dans le rôle de la femme qui venait se mettre en vert. Aussi crédible que ses célébrités qui disent manger de tout sans prendre un gramme. J'étais et suis toujours, une femme de la ville et cela ne changerait jamais. Peut-être que si Anton avait eu à déménager ailleurs, nous serions toujours ensemble. Enfin, je n'étais pas là pour refaire le passé, mais pour tenter de changer le futur. J'avais beau le détester pour tout cela, rien à faire, il ne voulait pas me foutre la paix. Penser à son ex-mari environ tout le temps, c'est quand même un peu la loose et je me devais de remédier à cela. « Aïe, je suis percée à jour. Décidément tu es trop forte pour moi. » De quel malheur parlait-elle d'abord. De mémoire, son ex-mari avait été plutôt heureux lors du divorce. Il ne l'avait pas supplié de revenir, ni ne lui avait fait aucune déclaration d'amour et bonus, il avait gagné assez d'argent pour s'arrêter de travailler pendant un moment. « Je veux bien accepter le rôle de "sadique" que tu me donnes, mais il va falloir m'éclairer sur le malheur que j'ai causé. Là tout de suite, j'ai un peu de mal à remettre le contexte. Et non, ce n'est pas moi qui vole les goûters des enfants. » Une touche d'ironie. Quel malheur j'avais bien pu causer. Je ne savais pas que j'avais une telle réputation et honnêtement je ne savais pas si je devais m'en réjouir ou au contraire le prendre mal. Oh et puis, au final ce n'était pas si important ce qu'elle pouvait penser de moi. Je me doutais bien qu'en revenant à Arrowsic, je ne serais pas accueillie à bras ouverts. Je n'avais jamais aimé cette ville et elle me l'avait toujours bien rendue.
Sujet: Re: regretting him was like, wishing you'd never found out that love could be that strong ; ANTON. Sam 16 Fév - 23:13
« Même pas un "bonjour", je suis vexée, ton sens de l'hospitalité laisse à désirer. ». Oh la pauvre bichette. Elle lui faisait de la peine tellement, voyons. Bien entendu, Priya ne prenait aucunement ceci au sérieux. La belle brune savait à quel point la personne qu’elle avait en face d’elle pouvait être mesquine et moqueuse. Elle décida donc de lui répondre avec la même ironie et insolence. « Pauvre chérie. Tu peux parfaitement éviter mon mauvais sens d’hospitalité en t’en allant d’ici. ». Elle ne manquait à personne au final, peut-être au fond à Anton mais, au point où il en était, la brunette se doutait que ce qu’il pouvait ressentir pour son ex était du dédain, du mépris, plus qu’autre chose. Alors non, elle ne manquait à personne. Quelle tristesse.
Elle était revenue pour l’air frais de la ville, disait-elle. Oui, bien sûr. Et les cochons étaient capables de voler, les poules d’accoucher. si sa présence était réellement pour l’air frais et la verdure, l’ex madame Jhonson aurait pu simplement se faire un road trip à Hawaï, ou autre endroit climatiquement parfait. Cependant, le plus drôle n’était pas ceci, le plus drôle était son air intrigué quand la brunette avait décidé de faire allusion aux malheurs que Tessa a causé avant son départ. « Je veux bien accepter le rôle de "sadique" que tu me donnes, mais il va falloir m'éclairer sur le malheur que j'ai causé. Là tout de suite, j'ai un peu de mal à remettre le contexte. Et non, ce n'est pas moi qui vole les goûters des enfants. », restant tout de même ironique dans ces paroles. C'était justement cette ironie qui la rendait pathétique. L'ironie devait impérativement venir de quelque part, alors si elle n'avait pas idée de quoi Priya parlait, pourquoi diable serait-elle ironique ? « Tu as du culot quand même. », dit-elle finalement. Son silence avait pour raison de savoir si la blonde était sincère ou, encore une fois, se moquait du monde autour d'elle. Le but étant de l'irriter si effectivement elle n'avait aucune idée de quoi Priya parlait, ce qui étonnerait la jeune femme. Tessa était ce genre de femme qui se pensaient ultra-puissante et au courant d'absolument de tout, alors elle l'imaginait mal revenir comme ça, du jour au lendemain, sans s'être renseignée sur son ex-mari qui semblait être la raison de sa venue. « Je ne sais pas si je devrai t'en féliciter ou au contraire, pleurer ton sort tellement ça parait pathétique mais, je vais te rafraichir un peu la mémoire : Anton. Ce prénom te dit-il quelque chose ? ».
Sujet: Re: regretting him was like, wishing you'd never found out that love could be that strong ; ANTON. Dim 17 Fév - 1:25
« Oh décidément, tu sais accueillir les vieilles connaissances. Ça fait chaud au coeur. » Si elle voulait m'énerver, elle était vraiment sur le point de le faire. Je ne lui avais jamais rien fait à elle, alors de quel droit me parlait-elle sur ce ton ? Franchement, ce n'était pas comme si nous avions déjà eu des longes conversations. Elle ne savait rien de moi et inversement. Enfin, elle devient savoir des choses sur moi, c'était évident. Pour ma part je savais seulement qu'elle avait été une amie d'Anton et c'était largement suffisant pour ma connaissance personnelle. À tout bien réfléchir, elle ne devait pas vraiment me porter dans son coeur. Je pouvais le comprendre, Anton avait coupé avec bien de ses amis, à cause de moi -chose que j'avais apprécié- et elle en faisait parti. Enfin, ce n'était pas une raison pour être aussi sarcastique envers moi. Si elle continuait comme cela, je n'allais pas la supporter longtemps et son sens de l'hospitalité et elle, allaient en prendre un coup, au sens propre. La voir devant moi, me faisait me demander ce que je faisais ici. J'étais revenu pour une raison, que j'ignorais encore bonne ou mauvaise, mais je n'avais pas songé à ce que cela me ferait de revoir des gens que je connaissais. Jusqu'ici je n'avais croisé aucune tête connue, Dieu merci j'avais été épargné de ce côté-ci. Mais il était évident que dans une petite ville comme celle-ci, cela ne durait pas. D'ailleurs j'en avais la preuve demain moi. Priya était ma première tête connue de la journée et ce n'était pas la meilleure et certainement pas celle que j'avais envie de revoir. Si revoir cette fille m'énervais tellement, quand serait-il quand je reverrais mon ex-mari, Anton. Je n'y avais pas vraiment pensé, préférant me concentrer sur ma venue à Arrowsic. Mais maintenant, là, en face d'elle, je me posais la question. Est-ce que revoir son visage me ferait du bien, après avoir tant pensé à lui ou au contraire, est-ce que cela m'irriterait après tout ce qu'il s'était passé entre nous. Nous, nous n'étions pas quittés en très bons termes -loin de là- et il était évident qu'Anton ne devrait pas être ravit de me revoir. Il devait sans doute me haïr autant que je le haïssais, seulement il y avait bien plus que cela. Moi, la fille sans coeur était revenu ici à cause de mon ex-mari, j'étais vraiment pathétique. Le pire c'est que j'espérais tout au fond, qu'Anton accepterais de me parler. Rien que cela, je sentais que ça ne serait pas facile.
Je n'étais pas vraiment d'humeur à parler avec elle. Je n'avais pas envie de gaspiller mon temps en bavardage inutile avec elle. La seule chose qui me faisait rester était de savoir que peut-être elle pourrait m'aider à trouver Anton. Dans le cas contraire, il allait me falloir un autre plan d'attaque. Pourquoi avait-il vendu la maison, cela aurait été si simple de le trouver directement. Cela dit, ce n'était pas un léger contretemps qui allait me faire renoncer à mon idée de le revoir. Mais en attendant, je n'avais pas bougé, attendant qu'elle parle ou décide de partir, ce qui serait trop beau, bien évidemment. Délicatement je replaçais une mèche de cheveux, tout en l'écoutant parler. Une "sadique" moi ? Pourquoi pas. Cela dit, là tout de suite, je ne savais pas vraiment ce qui me valait ce titre, ce que je ne tardais pas à lui dire. Je comprenais parfaitement qu'elle puisse ne pas me porter dans son coeur, mais elle allait être un peu plus spécifique. « Oui, je sais, on me le dit souvent. Mais ça ne m'aide pas. » Pour le coup, j'étais réellement dans le flou. Il ne me semblait pas avoir apporté la peste en revenant ou avoir jeté une malédiction terrible sur la ville en partant un an plutôt. Et je ne faisais pas encore du trafic de chiots, alors non, vraiment je n'avais pas la moindre idée d'un tel jugement. Anton. Tient, qu'est-ce qu'il pouvait bien donc avoir -à cause de moi qui plus est- pour que je sois considéré comme une sadique. Il n'avait pas touché assez d'argent au divorce peut-être. « Ça sonne vaguement quelque chose. » Oui, bien sûr « vaguement », comme si je ne pensais pas suffisamment à lui. « Tu peux être plus explicite où tu comptes me parler en énigme ? Va jusqu'au fond de ta pensée, tu sembles légèrement en colère. » L'énerver un peu, ne devait peut-être pas être la meilleure solution, pour qu'elle m'aide, mais tant pis. Je ne pouvais pas, ne pas réagir. Elle me cherchait délibérément et je n'étais pas le genre de personne à ne rien répondre. Le mieux serait qu'elle se rende utile et qu'elle puisse directement me dire où est-ce que je pouvais le trouver. Quitte à m'énerver je préférais largement le faire avec lui, qu'avec elle.
Sujet: Re: regretting him was like, wishing you'd never found out that love could be that strong ; ANTON. Mar 26 Fév - 20:23
Tessa ne semblait pas comprendre ce qu’insinuait la brunette en citant le prénom de son ex-mari. Honnêteté ou simple jeu, elle n’en avait pas la piètre idée. Tout ce qu’elle savait c’est que la blonde n’était pas quelqu’un de confiance. Cette dernière était certainement en train de prétendre l’innocence, tournant inutilement autour du pot, surement pour soutirer des informations ou n’importe quoi d’autre… il faut dire que dans l’esprit de gens comme ça, tout ne tournait pas rond ! « Ça sonne vaguement quelque chose. ». Un rictus moqueur aux lèvres, Priya voyait en ça la parfaite occasion d’attaquer. C’est fou à quel point Tessa lui facilitait les choses avec ces réponses peu convaincantes, à croire qu’elle le faisait exprès, ou alors qu’elle était véritablement blonde !. « Ça voudrait donc dire que cet air déstabilisé, que tu tentes tant bien que mal de cacher, ne vient aucunement du fait qu’Anton a quitté votre ancien nid d’amour. Intéressant… ». Elle était médecin. S’il y a bien une chose qu’on apprend avec ce métier c’est comment déchiffrer les personnes qu’on a en face. Professionnellement, ça aide à trouver les bons mots, car après tout, si on ne sait pas ce que le patient pense, si on ne saisit pas ses craintes, on ne saura pas l’aider. Mais, là, il n’était pas question de soulager cette cruche. Au contraire… Tessa connaissait mal l’indienne face à elle. A vrai dire, elle ne la connaissait pas du tout. Même quand elle et son ex-mari étaient encore en Angleterre, les deux jeunes femmes s’évitaient énormément. Priya ne l’appréciait pas, Tessa jalousait pour la moindre des choses ce qui forcément pouvait engendrer des situations délicates pour le pauvre Anton. A l’époque, la brunette se contenait alors qu’aujourd’hui, plus rien ne l’empêchait d’accorder à cette femme le traitement qu’elle mérite !.
« Tu peux être plus explicite où tu comptes me parler en énigme ? Va jusqu'au fond de ta pensée, tu sembles légèrement en colère. ». Elle s’attendait réellement à ce que la belle indienne l’aide ? Comme ça, si facilement ? Petite Tessa, réveilles-toi, voyons. « Si tu cherches désespérément à avoir des réponses, tu n’as qu’à faire un tour chez moi. ». Et elle n’allait pas lui en dire plus. Elle n’allait pas lui filer son adresse, ni lui dire exactement de quoi il s’agissait. Tessa n’avait qu’à chercher puis, dans une petite ville pareille, tout ce qu’elle avait à faire était de demander à un passant de la guider. Que ferait-il une fois l’avoir revu ? Comment se passerons leurs retrouvailles ? Quel effet ça aura sur lui ?, toutes ces questions tracassaient l’indienne. Le meilleur moyen était certainement de prévenir Anton, qui sait, si Tessa décidait réellement d’aller lui rendre visite. L’effet surprise était un avantage que Priya n’était pas prête à accorder à cette femme ! SOS! ex-femme, ghost from the past, en ville. écrit-elle dans un message rapide qu’elle lui envoya sur le champ.
Sujet: Re: regretting him was like, wishing you'd never found out that love could be that strong ; ANTON. Ven 1 Mar - 19:09
« OH MON DIEU si ! Je crois que je ne vais d'ailleurs pas tarder à pleurer. Notre maison... Non, mais franchement j'ai l'air d'en avoir quelque chose à faire. » Dans le fond ça n'était qu'une maison. J'avais beau l'avoir décoré par le passé, je n'étais pas le genre de personne à m'attacher à ce genre de choses. Je crois bien qu'à sa place j'aurais fait la même chose. Non, ce qui me dérangeait surtout, c'était le fait que je n'avais pas la moindre idée d'où est-ce que je pouvais le trouver maintenant. Je n'avais aucune envie de faire du porte à porte pour le chercher, telle une folle désespérait. Quelque chose me disait que Priya ne m'allait être d'aucun secours. Cette garce brune, plantée devant moi, devant prendre un malin plaisir à m'observer. D'accord, j'avais bien conscience d'être séduisante, c'était donc une sensation habituelle, mais je ne pensais pas qu'elle me regardée pour les mêmes raisons. En réalité, si elle me sautait dessus dans les cinq minutes qui suivaient, pour me tuer, cela ne m'étonnerais même pas. Elle semblait vraiment avoir envie de me tuer, ou de me voir souffrir. La grande question était pourquoi ? Je ne lui avais jamais rien fais et me moquais pas d'elle d'ailleurs, mais non, il semblait que j'avais dû lui causer de grandes souffrances. Une personne de plus, je n'étais clairement plus à cela près. Même si, je dois bien l'avouer, j'aurais aimé connaître la raison d'un regard si noir. La seule personne que nous avions en commun étant Anton, il semblait évident que cela le concernait, je ne savais cependant, pas pourquoi. Mon retour ici, me réservait bien des surprises et je n’étais vraiment pas fan des surprises. L’inconnu n’était pas forcément quelque chose qui me faisait peur, mais dans le cas des surprises cela est indépendant de ma volonté et cela, en revanche, c’était trop pour moi. Je ne suis pas du genre à tout contrôler dans ma vie, mais j’aime savoir ce qui va se passer. Les surprises ne sont que rarement bonne. Prenez le jour de mon divorce par exemple, si j’avais su que je serais la grande perdante de l’histoire, je ne sais pas si les choses se seraient déroulées de la même façon. J’avais été le monstre de l’histoire, la femme sans cœur qui décide de divorcer –principalement par jalousie maladive-, alors que c’est elle qui a trompé son mari par le passé. Bref, j’y ai laissé beaucoup de plumes et mon père, un tas d’argents. Anton en est sorti la tête haute et riche, mais à en croire cette Priya, ce n’est plus le cas. Je ne sais pas encore si elle parle de l’argent ou du reste. Dans tous les cas, il y a forcément une part de moi qui jubile. Forcément, même si la raison de mon retour à Arrowsic est Anton, après tout ce qui s’est passé, je ne peux pas être profondément triste pour lui, c’est au-dessus de mes forces.
Priya commençait sérieusement à me taper sur le système. Elle ne me semblait être d’aucune aide, enfin elle ne semblait plutôt pas vraiment vouloir m’aider. Je le comprenais parfaitement, à sa place, j’aurais fait exactement la même chose. Mais, cela ne m’aidait absolument pas et passer ma journée à chercher Anton, ne faisait pas vraiment partit de mes plans. « Tu vois, que tu peux être utile quand tu veux. » Bon, d’accord, chez elle, je n’avais pas la moindre idée d’où c’était, mais je n’avais nullement l’envie de lui montrer que j’avais besoin d’elle pour cela. Arrowsic est une petite ville après tout, je devrais bien pouvoir trouver quelqu’un pour m’aider. Mieux, je connaissais quelques personnes ici, bien que je n’avais pas vraiment gardé le contact avec eux, lorsque j’étais repartie à Los-Angeles. Le mieux était de chercher dans l’annuaire, seulement je ne connaissais pas son nom de famille. L’idée de chercher à Priya Garce me traversa l’esprit, mais il y avait peu de chance que je trouve avec ce nom. Je m'étais éloignée, cherchant comment découvrir son adresse, le plus simple était de demander à quelqu'un. Dans ce trou perdu, quelqu'un devait bien la connaître. Et puis je pouvais toujours me faire passer pour une amie d'Angleterre qui voulait lui faire une surprise. Il était aussi fort probable qu'il n'y avait rien chez elle et qu'elle avait seulement voulu se faire un petit plaisir, avec sa dernière phrase. Mais, la vérité, c'est que je n'avais rien à perdre en allant voir chez elle. Finalement, mon plan marcha à merveille et moins de vingt minutes plus tard, j'avais son adresse, où je me rendais. S'il n'y avait personne, je pouvais toujours repasser, bien que franchement, j'avais moyennement envie de revenir chez elle. Et puis je pouvais aussi me rendre à l'hôpital pour chercher Anton. Dans tous les cas je finirais bien par retrouver mon ex-mari, je n'avais pas grand-chose d'autre à faire en ce moment, de toute façon. Voilà, j'y étais, devant chez elle, la maison qu'on m'avait indiquée. Rien de bien exceptionnel, vu de l'extérieur, aussi banale qu'elle. Enfin, je n'étais pas là pour évoluer la décoration, en réalité, je n'avais pas vraiment pourquoi j'étais là. M'avoir indiqué sa maison, sous-entendait qu'Anton si trouvait, la question était pourquoi. Que faisait-il ici ? Colocation, c'était possible, mais assez bizarre vu la somme d'argent qu'il avait gagné de notre divorce. En couple, je préférais ne pas y penser, parce que la Priya ne s'en sortirait pas indemne. Même divorcé, je gardais mes droits de possession sur lui, il n'était simplement pas au courant. Tout en appuyant sur le bouton de la sonnette, je ne pouvais cesser de demander, ce qui allait bien pouvoir se passer.
Sujet: Re: regretting him was like, wishing you'd never found out that love could be that strong ; ANTON. Jeu 7 Mar - 13:18
« And my heart beats in its cage. »
J'ai les pied sur le canapé et mon regard brumeux fixe le glaçon à demi fondu que je fais mollement glisser contre les rebord de mon verre. Je ne pense à rien de cohérent mais on peut dire que ce qui me traverse l'esprit n'est guère agréable simplement en avisant mes mâchoires serrées et mes sourcils froncés. J'ai arrêté de boire parce que j'ai plus un rond et c'est pas glorieux d'en être réduit à sucer des glaçons. Faut dire que toute ma chute n'a rien eu de grandiloquente. J'ai tout flambé sans me rendre compte que j'étais aussi proche de la banqueroute avant d'être renvoyé, de ne plus avoir aucune rentrée d'argent mais qu'une ardoise de dettes et, quand les huissiers ont frappé à la porte pour saisir la maison, j'ai ri, ne pouvant pas croire que j'étais ... Pauvre. Moi, faire partie de cette couche de la société devant laquelle je paradais allégrement dans mon coupé sport Lamborghini, mon trois pièces Armani et mes mocassins en daim ? Je riais à gorge déployée de leur crasse, de leur poisse, en dévorant un plat de spaghettis à 40$ arrosé de vin à 50$. Oui, j'ai toujours eu un faible pour l'Italie ... Mais les vacances à Rome, Venise ou Capri, c'est fini. Je suis pire fauché, j'ai un interdit bancaire au cul ... Et j'ai déjà tout vendu. Sauf mon âme au diable, mais ça ne saurait tarder. « Quelle vie de chien ... » Quelle vie de merde, ouais. On peut dire que je suis un clébard abandonné que Priya a recueilli par charité. Y'a quelques mois j'habitais encore dans ma voiture ... J'étais à la rue ... Passé de chirurgien à bon à rien ... Tss. Je ne supporte plus ce goût amer que j'ai sur la langue et pour le faire passer, j'ai besoin de m'enflammer le gosier à l'aide d'une bouteille de Whisky. Dieu que j'en rêve ... Mais ce serait foutre en l'air tout le programme et j'ai déjà assez ramé pour ma jeune sobriété. Je suis sur le point de balancer mon verre d'énervement lorsque l'on frappe à la porte. Traînant des pieds, je me lève, soupire, frotte ma barbe naissante et me dirige vers celle-ci de mauvaise grâce. Priya a sans doute oublié ses clés. Je m'apprête à lui balancer une petite pique acerbe dont j'ai le secret mais tout d'un coup, ma vue se trouble. Ce parfum enivrant, cette silhouette qui me fait me crisper sur le seuil ... Je relève les yeux en sachant pertinemment quel visage démoniaque mes yeux bleu acier vont détailler. Mais mon regard est noir d'encre, il la fusille allègrement. « Tessa ... » Je grimace, autant pour les pensées qu'elle m'inspire qu'à cause de l'image que je lui affiche. Je me suis levé y'a une heure, j'ai pas pris de douche par pure flemmardise, j'ai juste enfilé un peignoir au saut du lit, comme ça. J'me suis même pas brossé les dents ! Mais ce n'est pas ça qui me dérange le plus, en fait. Elle n'a rien à faire là, à côté de moi. Ils n'existent plus, ces deux-là : « Anton et Tessa Johnson. » Ce sont deux anonymes sur une photo monochrome, dans un album corné enfoui dans un grenier poussiéreux. Rien de plus. Même que j'ai gribouillé des moustaches sur son visage et marqué « B*TCH » sur son front au feutre indélébile. « Y'a un problème avec les papiers ou quoi ? Enfin, pourquoi je demande, tu viens forcément me les briser pour un vice de procédure ... J'espère que t'es pas là pour récupérer ton fric, au passage, hein, parce que "oups" ... Je l'ai plus ! Plus un centime ! » Je ricane effrontément, haussant les épaules pour lui montrer à quel point je sais parfaitement où j'en suis, dans quel trou, que je n'ai pas l'intention d'en sortir, le tout en insinuant en plus que je n'en ai absolument rien à foutre, alors que c'est, évidemment, faux. Ça m'obsède. Je déteste le mec que je vois tous les matins dans le miroir. En vérité, je ne me regarde même plus dans le miroir. Ça doit faire quatre jours que je ne me suis pas rasé et mes cernes, j'ai arrêté de les mesurer. « Toi t'as toujours la même odeur ... Argent et sexe. Une pute de luxe ! » J'ai ajouté ça avec un clin d’œil obscène, d'une impolitesse profonde. C'est d'une rudesse sans égale, mais désolé ... Je ne suis pas désolé. Elle ne devait pas s'attendre à mieux, de toute manière, et moi, j'étais obligé de mettre clairement les points sur le I, histoire de lui faire comprendre qu'elle ne va rien trouver de plus que le connard mal attifé qui lui fait face. Que ça sert à rien d'être revenue me narguer avec son teint parfait, alors qu'elle pue la santé et la richesse, qu'elle affiche sous mon nez que sa vie est parfaite maintenant qu'elle m'a évincé ... Je veux qu'elle sache que je la hais. Et celui qui a dit qu'entre la Haine et l'Amour il n'y a qu'un pas, il peut aller se faire enculer à sec avec du gravier.
Sujet: Re: regretting him was like, wishing you'd never found out that love could be that strong ; ANTON. Ven 15 Mar - 0:02
S'il y avait bien une chose que je détestais c'est d'être prise pour une conne. C'est pourquoi j'espérais vraiment que le coup du « va voir chez moi » n'était pas simplement une phrase lancée comme cela, seulement pour ce foutre de moi, comme j'aurais pu le faire à sa place. D'accord, j'avais très peu foi en l'espèce humaine, je voyais bien ce que cela pouvait donner, il n'y avait qu'à regarder les gens autour de soi pour comprendre, mais j'espérais toute de même qu'il restait encore quelque personne qui ne passait pas leur temps à se moquer des autres. Je ne connaissais pas vraiment Priya et je ne n'en avais pas envie, mais il était préférable de penser qu'elle avait dit cela pour me clouer le bec plutôt que pour me faire enrager. De toute façon, je n'avais pas grand-chose à perdre, voir rien du tout, plus maintenant. J'étais revenu ici, j'étais donc déjà dans le fond du trou et rien de pire ne pouvais arriver. Je savais déjà que si je retrouvais Anton, il ne m'accueillerait pas à bras ouverts, nous n'étions pas dans un film romantique et il ne serait pas ravie de me revoir débarquer, alors à part s'il était de nouveau marié, il ne pouvait rien m'arriver de pire. Dans le pire des cas, un mariage ça ne durait pas forcément toute une vie, je pouvais en témoigner. Le mien avait coulé bien rapidement, à quarante-neuf pour cent par ma faute et à cinquante et un pour cent par la faute d'Anton. Bien évidemment qu'il avait plus de tord que moi, même si nous étions presque à égalité, je dois le reconnaître. Nous, nous étions aimés, enfin je crois, mais cela n'avait pas duré, bien trop concentré sur autre chose que notre couple. J'avais pourtant sonné, ne sachant pas du tout ce que j'allais trouver ici, mais qui ne tente rien, n'a rien comme l'on dit. En attendant, je nageais vraiment en eaux troubles. Cela ne m'arrivait que rarement, mais j'étais vraiment paumée. J'avais quitté Los-Angeles du jour au lendemain, sans prévenir personne et tout ça pour quoi, pour un mec. C'était très loin de me ressembler et parfois je m'énervais vraiment moi-même. Mais voilà quoique je pouvais faire, je ne pouvais cesser de penser à mon ex-mari et cela me tuait. Alors, il avait fallu que je fasse quelque chose, je n'avais guère eu le choix, le tuer et ainsi j'étais sûre que plus rien ne pourrait se passer, mais finir ma vie en prison ne faisait vraiment pas partie de mes plans. Ou bien tentait de le retrouver et voir ce qu'il pourrait se passer. J'avais donc choisi de revenir ici et de le retrouver. Je n'avais aucune idée de ce que je pourrais lui dire ou faire, mais au moins je tentais ma chance. Je savais déjà que cela serait difficile. Anton, ne devait avoir aucune envie de me voir, tant pis pour lui !
Sans vraiment attendre, la porte s'était ouverte et ô surprise, Anton se trouvait là. Merci Priya pour le coup, je ne lui dirais jamais en face cependant, il ne fallait pas non plus déconner. « Anton. » Je crois que si son regard avait pu me tuer, je serais morte sur place, devant la maison. Il avait prononcé mon prénom et j'avais donc décidé de faire pareil, réaction puéril d'une gamine de deux ans. Il était hors de question que je lui laisser avoir le dernier mots, alors que pourtant j'étais ici dans le but d'essayer de résoudre les choses, où quelque chose comme cela. Au final, je ne savais pas vraiment ce que je voulais exactement, si ce n'était ne plus penser à lui tout le temps, comme c'était le cas en ce moment. Ou alors, penser à lui, mais qu'il fasse pareil. Bref, dans tous les cas je ne voulais pas être ridicule et je voulais que l'on soit sur le même pied d'égalité, ce qui était loin, très loin d'être gagné. Il avait vraiment une petite mine. Enfin il ne semblait plus être le Anton que j'avais connu, ce n'était pas plus mal, j'étais bien décidée à ne pas redevenir la Tessa qui avait été mariée avec lui. Au final, je crois que ce mariage m'avait plus tué qu'autre chose. Je n'étais peut-être pas faite pour le mariage après tout. Dans tous les cas, Anton ne semblait pas être en pleine forme, légère barbe -qui ne faisait que rajouter à son charme- et un visage qui n'avait pas l'air d'être de bonne humeur. Ma visite n'allait sans doute pas arranger les choses de ce côté-là. « Plus d'argent ? Déjà ? Et bien tu as dû t'en donner à coeur joie. J'espère au moins que tu t'es bien amusé... Cale serait dommage que tu n'es pas pu en profiter. » Tient donc, plus d'argents. Je dois avouer que j'étais bien curieuse de savoir comment il avait pu claquer tout ce fric, parce qu'il avait quand même eu un sacré un paquet. J'avais ignoré délibérément de répondre à sa question sur ma présence ici, espérant que cela ne se remarquerait pas plus que cela. Oh, il pensait vraiment pour m'atteindre avec une petite insulte comme cela, pauvre choux, il était loin du compte. D'accord, c'était une vision peu flatteuse qu'il avait de moi, mais au moins cette remarque prouvait bien que ma présence ne le laissait pas indifférent, même s'il me détestait. « Une pute bien trop cher pour toi désormais. Dommage pour toi... Dans le temps, tu ne disais jamais non. » Cela devait bien être une des rares choses qui avaient marché entre nous. Même sur la fin, quand je songeais à divorcer. Allez comprendre. Dans tout le cas je n'étais nullement choquée ou vexée par ses paroles, il m'en fallait bien plus quand même. Pas plus que je n'étais vexée par le fait qu'il allait sans doute me laisser dehors, comme une de ses personnes qui font du porte à porte et qu'on ne veut pas laisser entrer, de peur qu'elles ne sortent jamais.
« Je suppose que ça t'amuse de me laisser dehors et que tu ne comptes pas me faire entrer ? » Cela devait être bien plus amusant de me laisser dehors, comme cela, une sensation de contrôle peut-être. Bien, s'il fallait rester sur le pas de la porte, je resterais là. Après tout je me moquais pas mal que tout le quartier puisse nous entendre. L'avis des gens m'indifféraient peu et je n'avais aucun compte à rendre à personne. Pas même à mon ex-mari, devant moi qui semblais vouloir me tuer. Je ne m'attendais pas à mieux de toute façon.