nom : Petterson. Le nom de père, comme pour la majeure partie d'entre nous. C'est avec lui que j'ai grandi. J'étais sa petite princesse. Et je le serais toujours. Ҩ prénom : Andrea Robyn. Mais je préfère qu'on m'appelle Robyn, Andrea étant le prénom de ma mère. Même si elle est morte en me donnant la vie, je ne vois pas pourquoi je lui "volerais" son prénom. Bien qu'il soit joli. Ҩ âge : 25 ans. Les crèmes anti rides, ça commence! Ҩ origines Canadiennes. Eh oui. Ҩ statut civil : En couple mais pour l'instant mon prince charmant dort d'un sommeil profond. Ҩ occupation : Serveuse dans un café pour mamies. Ҩ avatar : Candice perfect Accola Ҩ crédits : Tumblr.

Vous savez ce qu’on dit sur les Canadiens ? Qu’ils sont les français des Etats-Unis. Toujours à se croire supérieurs parce qu’ils sont le plus au nord. Je ne sais pas si c’est vrai, mais quelque chose que je peux confirmer c’est que je suis bien fière de mes origines. En même temps, je trouve que j’ai de la chance d’être née dans un pays aussi beau que le Canada. Les grands espaces verts en été et blancs en hiver ! La bonne bouffe, les lacs gelés, le bon sirop d’érable et j’en passe. J’ai été élevée au sirop d’érable. D’après papa, il en mettait dans mes biberons. J’y crois un peu moins mais bon. J’ai grandi avec lui, il m’a chouchoutée, surprotégée et m’a surtout rappelé durant toute mon enfance à quel point maman aurait été fière de moi. Elle est morte en me donnant la vie malheureusement. Donc je n’ai vraiment aucun souvenir. Plus jeune, j’ai eu peur que j’aie été la cause de son décès, mais maman avait une anomalie inconnue qui fait qu’elle s’est vidée de son sang en accouchant. Ce n’est pas parce que j’ai grandi avec mon papa que j’ai manqué d’amour et d’affection. Bien au contraire. Papa a dû vite d’adapter à s’occuper d’un bébé mais il s’en est sorti comme un chef. Il m’a élevé en me disant de faire ce qu’il me plaisait, que peu importe ce que disaient les autres, que si ça me plaisait, c’était l’important. J’ai de la chance qu’il ait compris quand je lui ai avoué que je ne voulais pas poursuivre mes études. Il m’a soutenu et m’a aidé à trouver un petit job dans une librairie de Montréal.

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The magic of internet...
Robyn dit : Comment s’est passé ta journée ?

Batman dit : Si tu venais vivre avec moi, tu le saurais…

Un soupire s’échappa de mes lèvres. Il ne cesse de me dire ça… Ca fait presque six mois qu’on se parle sur internet avec mon « Batman » - petit clin d’œil à mon prénom – c’est un garçon adorable, qui a l’air sincère et sûr de lui mais vous savez ce qu’on dit d’internet; il faut se méfier.

Robyn dit : Qu’est-ce qui me prouve que t’es pas un gros pervers ?

Batman dit : Parce que je te dis souvent des trucs poétiques, que je n’ai pas une tête de violeur et qu’on commence à bien se connaître maintenant…

Il marque un point… On s’est déjà vu en photo et il est super mignon. Bien que plus âgé que moi. Et puis, il ne m’a jamais dit de trucs déplacés non plus. Je me redresse sur ma chaise et me remets à taper sur mon ordinateur.

Robyn dit : Tu crois que c’est possible de tomber amoureux sur internet ?

Batman dit : J’en suis certain.

Trois mois plus tard, me voilà à Arrowsic dans le Maine. Rien avoir avec mon Montréal et ses grands centres commerciaux. Je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée. Mais j’ai envie de croire que oui. Je suis nerveuse, j’ai dû casser deux bracelets dans l’avion tant j’ai peur de savoir si c’était une bonne idée ou pas. J’attends sagement ma valise au tourniquet, jetant des regards de droite à gauche. Je me suis un peu renseignée sur la ville et apparemment c’est calme et très… ennuyant. Mais bon. C’est ici qu’habite mon Batman alors je vais faire un effort. J’attrape ma valise et traverse l’aéroport pour sortir par la douane. Je m’attendais à ce qu’il y ait une foule pas possible aux arrivées, mais étonnamment, la seule personne que je vois dans le hall c’est lui. Plus grand que je le pensais, mais tout aussi beau que sur les photos. Je me mords la lèvre et m’avance vers lui. Le jeune homme sort ses mains de ses poches et m’enlace. « Je pensais pas que tu oserais vraiment venir ! » me dit-il avant de me regarder les yeux brillants. J’essaie de ne pas m’emballer et de garder un air naturel. « Je ne risque rien ! T’es mon Batman c’est juste ? » Il rigole et j’ai l’impression que mes jambes se transforment en coton tant il est adorable. « Appelle moi Nate ici… Je ne tiens pas à ce que les gens de la ville sachent ma véritable identité ! » Je rigole avec lui et il m’emmène en dehors de l’aéroport.

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Please, come back to me.
Croyez le ou non. Je ne suis pas retournée au Canada. Ca fait maintenant trois ans que je vis ici avec Nate. J’ai trouvé du job dans le café du coin, les clients étant essentiellement des petits vieux et des ouvriers. Mon pays me manque. Ici c’est calme. Je m’ennuie facilement mais j’essaie de ne pas le montrer pour ne pas vexer mon petit ami qui lui a grandit ici et donc y est très attaché. Ca fait trois ans qu’on vit une histoire d’amour à chemin entre le passionnel et l’explosion. On n’est jamais d’accord, on se prend toujours la tête. Mais on s’aime plus que tout. C’est peut-être ça le secret d’un couple qui dure qui sait ?

Ce soir, on fête notre troisième année d’amour. Nate m’invite au seul restaurant qu’il y a dans cette ville. Mais j’aime l’attention. Il est quelqu’un de très romantique, tendre et généreux. J’ai beaucoup de chance. Il mérite une médaille pour me supporter. Je pose ma cuillère après avoir terminé le dessert en poussant un petit soupire, les deux mains posées sur mon ventre. J’ai trop mangé et je ressemble à une baleine. Je vois le sourire amusé de Nate qui demande l’adition. La suite n’est qu’une série d’événements incontrôlés qui viennent chambouler notre petit train-train. Durant le repas, Nate n’a bu qu’un verre de vin. Tout ce qu’il a bu était du Coca. Je ne comprends toujours pas ce qui a pu se passer pour que notre voiture se retrouve sur le côté. Je ne sais pas exactement combien de temps on est resté au milieu de nul part, livré à notre propre sort. J’ai beau l’avoir secoué, crié dans les oreilles, Nate ne se réveillait pas. Au bout d’une longue heure, j’ai finis par tomber moi aussi inconsciente. Quand j’ai rouvert les yeux, j’étais aux urgences. « Nate ? Nathaniel ?! Dites moi où il est ! Est-ce qu’il va bien ? » Plusieurs mains se posent sur mes épaules pour me forcer à rester couchée sur le lit. Je grimace. J’ai mal. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je me rappelle de l’accident. Nate conduisait sur une petite route dans la forêt et je crois que la chaussée était humide… Je me rappelle qu’il m’a prit la main, les yeux fixés sur la route et d’un coup… Plus rien. A part le court moment où j’ai repris mes esprits et où j’ai essayé de réveiller mon petit ami, le visage ensanglanté contre la vitre de la voiture. Quand les médecins me laissent enfin me lever, mon bras en écharpe, je demande à le voir.

« Votre petit ami est vivant mais il est plongé dans un coma profond. » Je lève des yeux brillants vers le médecin. Un coma profond ? Ca veut dire quoi… ? Je baisse à nouveau le regard sur Nate, qui dort paisiblement. Son visage a été nettoyé. Il reste beau. Cela fait maintenant six mois qu’il est plongé dans le coma. Il se repose. Il prend son temps pour reprendre des forces et revenir plus fort. C’est ce que je ne cesse de me dire chaque jour quand je viens le voir à l’hôpital. Je lui serre la main, lui rafraichit le visage, je lui parle… J’attends qu’il ouvre ses beaux yeux verts. Mais rien n’y fait. Nathaniel dort toujours…