Sujet: je vais te dire la vérité parce que je crois que tu es capable de l’entendre et tu la mérites (Kavi) Mar 9 Juil - 15:10
« Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. »
Astrée était là, allongée dans l’herbe aux côtés de Kavi. Elle était bien là, elle se sentait bien, détendue malgré le fait qu’avant même de venir, la jolie brune avait pris une décision importante. En effet, Astrée avait décidé de dire toute la vérité à Kavi, elle n’allait pas le faire violemment et brutalement, tout lui lâcher d’un coup mais elle tenait le faire. Après sa conversation avec Imran l’autre soir elle avait beaucoup réfléchit, leur relation était récente certes mais, Kavi avait le droit de savoir. Après tout, il n’y avait pas de raison qu’il le prenne mal, il lui avait dit qu’il pouvait tout entendre. Alors certes, il l’avait dit en apprenant qu’elle était vierge mais Astrée était intimement persuadée qu’elle pouvait lui faire confiance. Tendrement lovée contre lui, cette certitude ne faisait que s’affirmer, elle était elle-même surprise de ne ressentir aucun stress à l’idée de lui livrer son secret.
La jeune femme se redressa doucement pour s’asseoir, regardant Kavi qui l’avait laissé faire sans comprendre. Sa main glissa dans la tignasse frisée du jeune homme avec tendresse. Elle veillait à ce que ses gestes soient tendres et non provoquants parce que Kavi lui avait bien dit, le problème c’est qu’il ne voulait pas brusquer les choses mais que lui résister était une torture. Pour Astrée ceci n’était que de la flatterie, mais, sait-on jamais, elle ne voulait pas provoquer son malheur, surtout qu’aujourd’hui elle avait autre chose en tête. Elle préférait la vérité au sexe et si ça pouvait paraitre étrange c’était sans aucun doute mieux pour eux. « Kavi, tu te souviens quand tu m’as dit que je ne devais pas avoir peur de te dire quoique ce soit ? ». Son regard plongé dans celui de Kavi, la jolie brune y vit une lueur qui lui signalait que oui, il s’en souvenait très bien. En même vu la journée à laquelle cela faisait allusion ce n’était pas surprenant, compensé l’absence de sexe par les jeux vidéo, c’était peu commun n’est-ce pas ? « Eh bien il se trouve que j’ai autre chose à te dire… Je n’osais pas t’en parler parce que c’est quelque chose que je préfère garder secret mais… je crois que tu as le droit de savoir. ». Un petit sourire gêné se glissa sur son visage malgré sa détermination, ce n’était pas facile de trouver les bons mots pour bien expliquer les choses et y aller en douceur. Elle attendait qu’il dise quelque chose, qu’il fasse quelque chose, pour lui montrer qu’il avait bien enregistré tout ce qu’elle avait dit, qu’il était prêt à l’écouter. Elle ne voulait pas parler dans le vide ni l’étouffer sous un amas d’information. D’ailleurs, elle allait se contenter de l’essentiel et non de tous les détails médicaux ou encore du nombre d’opération qu’elle avait subi, non ce genre de truc elle lui dirait uniquement s’il le demandait. Elle voulait simplement lui parler de son état de santé et elle voulait qu'il l'apprenne par elle et uniquement par elle.
Sujet: Re: je vais te dire la vérité parce que je crois que tu es capable de l’entendre et tu la mérites (Kavi) Jeu 11 Juil - 22:57
J’étais là. Allongé dans l’herbe. Avec ma chérie. En me demandant vaguement ce que je pouvais rêver de mieux dans l’instant. Ça faisait un petit moment que je sentais le parfum du bonheur revenir. Je veux dire, il ne m’avait jamais vraiment quitté. Mais avec la mort de ma mère j’avais eu beaucoup de mal. J’avais enfermé en moi beaucoup de rancœur contre le monde. Une rancœur qui me tuait. Et m’empêchait d’avancer. Avec ma tante et cette sensation de déranger ça ne c’était pas arranger. Mais en provoquant le destin, en allant chercher mon père, j’avais trouvé une issue. Je n’aurais jamais cru m’entendre si bien avec lui. Pouvoir l’appeler papa aussi facilement. Mais en fait, tout me semblait naturel. Et même si je ne lui disais pas ouvertement j’avais beaucoup de respect pour lui. Et d’…amour. C’était dur à dire ça aussi pour moi. Ce n’était pas quelque chose que je disais à voix haute. Seules mes pensées pouvaient l’accepter. Enfin soit, avec mon père et aussi Astrée, je sentais le bonheur revenir. Elle était si douce ma chérie. Si rayonnante. Si naturelle. Il n’y avait pas plus adorable. Elle semblait être tout ce que je désirais. Si bien que parfois je me demandais ce qu’elle cachait. A quel moment ma poisse allait me rattraper. Mais en cet instant, je me disais qu’il n’y avait rien qui clochait. Astrée était juste parfaite.
Astrée se redressa alors sans que je comprenne pourquoi. Mais elle semblait sereine. Elle glissa sa main dans ma tignasse. Je lui offrais un tendre sourire. Attendant qu’elle parle. Puisque autrement, elle serait restée contre moi. En tout cas, elle m’amusait beaucoup à contenir ses gestes. Elle n’avait compris que la simple idée de la voir sourire suffisait à m’exciter. Elle était si délicieusement naïve. « Kavi, tu te souviens quand tu m’as dit que je ne devais pas avoir peur de te dire quoique ce soit ? ». Je hochais la tête positivement. Bah oui que je m’en souvenais, et c’était toujours le cas. « Eh bien il se trouve que j’ai autre chose à te dire… Je n’osais pas t’en parler parce que c’est quelque chose que je préfère garder secret mais… je crois que tu as le droit de savoir. ». Je me redressais. Commençant à paniquer. Qu’est-ce qu’elle allait me dire ? Je sentais ma poisse arriver à plein nez. Je n’aimais pas ça du tout, les secrets. Surtout révélés après le début de la relation. Je sentais la colère monter en moi avant même qu’elle m’ait avoué quoique ce soit.
Enfin, je voyais bien qu’elle était gênée. Et je voulais savoir. Alors je faisais un effort pour cacher tout ça. Et aborder un sourire. « Je t’écoute… ». Je n’arrivais pas à dire autre chose. Quelque chose de rassurant. Je pouvais sourire. Mais ‘étais trop anxieux pour lui dire que ça n’allait rien changer ou quoi. Si elle me disait qu’elle était bi, je crois que je me flinguais. Non parce que bon j’avais déjà eu le droit à la lesbienne refoulée alors merci bien.
Sujet: Re: je vais te dire la vérité parce que je crois que tu es capable de l’entendre et tu la mérites (Kavi) Lun 22 Juil - 20:37
« Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. »
Astrée était sereine à la base, déterminée à tout révéler à Kavi, mais à peine avait-elle commencé à aborder le sujet –ou du moins l’idée de quelque chose d’important à lui dire- que Kavi semblait tendu. En réalité, en le voyant se redresser ainsi elle le sentait bouillonnant de colère, comme si elle avait fait quelque chose de mal… c’était peut-être le cas, elle lui avait caché son passé mais, il ne savait encore rien alors… Astrée se sentait mal à l’aise. Elle déglutit péniblement voyant bien que tout n’allait pas bien se passer, le stress montait. « Je t’écoute… ». Oui et visiblement elle n’avait pas trop intérêt à y aller en douceur finalement, il valait mieux pour elle qu’elle lui dise tout et très rapidement. Elle aurait tellement voulu qu’il la rassure mais, elle voyait bien que ce n’était pas dans ses intentions, que ses révélations pouvaient tout changer.
Elle inspira un grand coup avant de se lancer, de toute façon, il était trop tard pour faire machine arrière. « Quand j’avais dix ans j’ai eu une leucémie… ». Rien que de dire ce mot, elle sentait sa gorge se nouer mais il fallait qu’elle continue, même si c’était dur, même si c’était insupportable d’en parler. « J’ai été opérée seulement… elle est revenue peu de temps après. En fait, à chaque fois que les médecins l’enlevaient elle revenait, bref, j’avais une leucémie chronique… ». Elle s’arrêta un instant, elle parlait lentement et pas trop fort, voulant apaiser les choses et laisser le temps à Kavi d’enregistrer les choses. « J’ai accepté un traitement expérimental sur un an, ma seule chance de ne plus avoir cette…tumeur. Et ça a marché. ». Elle afficha un maigre sourire, se souvenant parfaitement de la joie qu’elle ressentait en voyant ses scans niquel, ce bonheur de savoir qu’il n’y aurait pas d’autres opérations. Elle aurait pu s’arrêter là mais malheureusement, il y avait encore des choses à dire. « Malheureusement, des cellules cancéreuses se sont logées dans mes poumons donc… encore une opération. ». Ça en faisait des choses à raconter mais, elle ne voulait omettre aucun détail. « Je…j’ai pratiquement rien connu d’autre que l’hôpital…j’ai fait promettre à mon père qu’il n’y aurait plus jamais d’opération après celle de poumons, de me laisser vivre avec mon oncle à Arrowsic pour me reconstruire. Enfin… tu sais tout, j’ai pensé que tu devais le savoir. ». Elle regarda Kavi avec anxiété, vu la façon dont il avait pris peur, elle s’inquiétait de sa réaction, d’où le fait qu’elle rajouta rapidement quelques mots importants. « Mais aujourd’hui tout va bien ! ». Elle souffla un coup de soulagement, au fond l’essentiel c’était ça n’est-ce pas ? Qu’elle aille bien, peu importe son passé, sa santé n’était pas en jeu. En fait, c’était de l’honnêteté, uniquement de l’honnêteté mais, il n’y avait rien de grave, rien d’essentiel. Si ce n’est qu’elle lui accordait sa confiance, oui, c’était comme ça qu’elle parvenait à se soulager, à se dire qu’il ne pouvait pas mal le prendre.
Sujet: Re: je vais te dire la vérité parce que je crois que tu es capable de l’entendre et tu la mérites (Kavi) Lun 29 Juil - 19:12
J’étais anxieux. Je n’avais jamais eu de chance en amour. Les secrets avaient toujours mis fin à toutes mes relations. Alors, quand Astrée m’annonçait qu’elle avait quelque chose à m’avouer, je ne pouvais qu’avoir peur. J’avais peur et je tremblais presque de colère. J’étais en colère contre le monde entier. Astrée. Les autres. Moi. J’étais en colère parce que je ne voulais pas que ça se termine. Pas encore à cause d’un fichu secret. J’étais en colère parce que je l’aimais. « Quand j’avais dix ans j’ai eu une leucémie… ». Leucémie. Ce mot raisonnait encore et encore dans ma tête. Je ne prêtais même pas attention à la voix enrouée d’Astrée. Leucémie. Elle avait eu une Leucémie. Avant. C’était le passé. Mais une leucémie. Et si elle m’avouait qu’elle était malade ? « J’ai été opérée seulement… elle est revenue peu de temps après. En fait, à chaque fois que les médecins l’enlevaient elle revenait, bref, j’avais une leucémie chronique… ». Leucémie Chronique. Cette fois c’est l’expression entière qui fait des tours de machine à laver dans ma tête. Mon corps tremblait comme une feuille. Astrée était malade ? Elle était revenue ? Enfin, elle n’était jamais vraiment partie… cette leucémie. Et elle ne partirait jamais. C’était ce qu’elle voulait me dire ?
Je n’étais plus maitre de moi. Ni de mes émotions. Ni de mon corps. Et Astrée, elle continuait son récit. Elle essayait d’être la plus douce possible. Mais j’avais envie de lui hurler de la fermer. De ne pas prononcer un mot de plus. De ne pas faire ça. De ne pas ruiner notre bonheur. De ne pas me dire la vérité. C’était un paradoxe parce que j’avais horreur du mensonge, des cachoteries. Mon amour pour elle me rendait irrationnel. « J’ai accepté un traitement expérimental sur un an, ma seule chance de ne plus avoir cette…tumeur. Et ça a marché. ». J’ouvrais grand les yeux sans pouvoir décrocher un mot pour autant. Ça avait marché ? Alors, elle n’avait pas de tumeur aujourd’hui ? Elle allait bien ? Elle n’était pas malade ? « Malheureusement, des cellules cancéreuses se sont logées dans mes poumons donc… encore une opération. ». Je la regardais sans trop comprendre. Elle était retombée malade par la suite ? C’était quoi ce bordel ? « Je…j’ai pratiquement rien connu d’autre que l’hôpital…j’ai fait promettre à mon père qu’il n’y aurait plus jamais d’opération après celle de poumons, de me laisser vivre avec mon oncle à Arrowsic pour me reconstruire. Enfin… tu sais tout, j’ai pensé que tu devais le savoir. ». J’étais incapable de réagir. Et aujourd’hui tout allait bien ? Ou elle se laissait crever comme ça ?
Elle répondit rapidement à ma question silencieuse, avec anxiété. « Mais aujourd’hui tout va bien ! ». Elle poussa un soupir de soulagement. Alors que moi je me sentais bouillir. Putain mais pourquoi elle ne m’avait pas parlé d’un truc pareil ? Certes c’était le passé mais, j’avais le droit de savoir. De savoir dans quoi je m’engageais. De savoir que peut-être un jour sa maladie pourrait revenir. Je lui avais parlé de la mort de ma mère. Elle savait ce que je ressentais. Elle savait que je vivais chez mon père qui m’était inconnu il y a peu. Je lui avais tout dit de moi ! Et elle n’avait pas été fichu de me dire qu’elle était malade chronique ! « Putain Astrée ! Pourquoi t’as pas été fichue de me le dire plus tôt ?! ». Je me levais. Je commençais à hurler. La colère c’était emparer de moi, bien plus que la compassion. Toutefois, cette colère était aussi dû au fait que je ne voulais pas la perdre. Si elle retombait malade un jour…
Je passais ma main dans mes cheveux. Cette pensée étant loin de ma calmer. « Tu vois c’est clairement le genre de choses qu’on dit AVANT de s’engager avec quelqu’un ! Pas une fois que… ». Qu’il est fou amoureux. Mais, ça, je le censurais. Ça ne devait pas franchir la barrière de mes lèvres. « J’avais le droit de savoir bordel de merde ! J’ai le droit de savoir dans quoi je m’engage, et si tu retombais malade, je faisais quoi moi ? ». Je hurlais. Je ne voulais pas de réponse à cette dernière question. Parce qu’en réalité, je ne voulais pas y penser.
Sujet: Re: je vais te dire la vérité parce que je crois que tu es capable de l’entendre et tu la mérites (Kavi) Sam 31 Aoû - 17:29
« Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. »
Astrée essayait de calmer son stress et d’être la plus douce possible avec Kavi, elle ne voulait pas l’effrayer, elle voulait juste qu’il sache. Cependant, Kavi était à ses côtés, assis dans l’herbe, exposé au soleil et surtout, totalement incapable de réagir. La jolie brune était tout à fait incapable de dire ce qu’il ressentait, comment il vivait les choses, il semblait envahi par un tas d’émotions contradictoire qui le tétanisait. « Putain Astrée ! Pourquoi t’as pas été fichue de me le dire plus tôt ?! ». Kavi c’était levé d’un bon, sans crier gare, hurlant ces mots. Elle avait voulu une réaction, elle l’avait mais, de toute évidence ce n’était pas celle qu’elle avait espéré. Son cœur se serrait dans sa poitrine, était-ce si inhumain d’avoir espéré rien d’autre qu’un tendre sourire et quelques petits mots pour dire que la vie continue et qu’il appréciait son honnête ? Aujourd’hui, en regardant les prunelles de Kavi rempli de colère, elle savait plus que jamais pourquoi elle gardait tout cela pour elle. « J’avais peur Kavi, je ne voulais pas que ton regard sur moi change… ». Et malheureusement c’était le cas, elle aurait pensé qu’il la verrait comme une pauvre petite chose fragile à protéger à tout prix mais, c’était bien pire que cela, il la regardait avec colère et mépris comme si elle l’avait trahi. Avait-elle si mal fait ?
Kavi ne semblait pas se calmer et la brunette se leva doucement, se retrouvant à nouveau face à lui. « Tu vois c’est clairement le genre de choses qu’on dit AVANT de s’engager avec quelqu’un ! Pas une fois que… ». Une fois que quoi ? Une fois qu’il avait commencé quelque chose ? Certes, c’était mieux d’en parler avant mais elle le connaissait depuis si peu de temps ! Après tout, ils c’étaient mis en couple rapidement et elle n’avait pas eu trop le temps d’y penser. « Kavi, on s’est mis en couple rapidement et moi, j’avais besoin d’un peu de temps pour accepter d’en parler…je t’assure que ce n’est pas facile à dire. ». Non certainement pas et au vue de sa réaction, il lui avait fait passer l’envie d’avouer ce qu’elle avait eu à qui que ce soit. « J’avais le droit de savoir bordel de merde ! J’ai le droit de savoir dans quoi je m’engage, et si tu retombais malade, je faisais quoi moi ? ».Elle avait les larmes aux yeux parce qu’elle n’avait pas voulu le blesser à ce point, Imran avait raison, ce secret n’avait rien de bon pour leur couple. Elle l’avait dit dès qu’elle s’en était sentie capable mais ça ne semblait pas calmer les tensions, ça ne semblait pas avoir quelconque importance. « Je ne retomberais pas malade Kavi… tout ça c’est du passé. J’ai passé presque toute ma vie à rêver d’une vie normale alors comprends-moi… je ne voulais pas te blesser, je voulais simplement vivre. Je ne voulais pas que ton regard sur moi change… ». Une larme roula sur sa joue. Elle tenait réellement à Kavi et elle avait la sensation qu’elle le perdait.
Se hissant sur la pointe des pieds, elle déposa un baiser sur la joue de son amoureux. « Je t’aime Kavi… ». C’était la première fois qu’elle lui disait mais, c’était sorti comme ça. Elle avait besoin qu’il le sache sans trop savoir pourquoi.
Sujet: Re: je vais te dire la vérité parce que je crois que tu es capable de l’entendre et tu la mérites (Kavi) Mar 10 Sep - 18:40
Je lui en voulais de m’imposer cela. Et elle, elle devait m’en vouloir aussi. De réagir aussi stupidement. « J’avais peur Kavi, je ne voulais pas que ton regard sur moi change… ». Bien sûr que mon regard allait changer, qu’est-ce qu’elle croyait ? Je veux dire, ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre une personne qui a survécu à tout ceci. Et c’est encore moins fréquent que cette personne soit notre petite amie. Bien sûr que mon regard allait changer parce que forcément elle était plus fragile. Et qu’en plus, elle ne voulait plus se faire opérer. Si elle retombait malade, je devais accepter de la perdre sans rien dire ? Elle aurait dû m’en parler avant, bordel ! « Kavi, on s’est mis en couple rapidement et moi, j’avais besoin d’un peu de temps pour accepter d’en parler…je t’assure que ce n’est pas facile à dire. ». Ce n’était pas facile pour elle mais à l’heure actuelle, ce ne l’était pas pour moi non plus. Je me sentais trahi. Comme si elle m’avait senti indigne de confiance avant. Et au-delà de ça, je me sentais trompé. Elle m’avait caché qui elle était. « Et ce n’est pas facile à accepter non plus ! Tu aurais dû me dire que c’était trop rapide pour toi ! ». Oui, j’étais dur avec elle et je lui refusais toutes excuses. Je me sentais bouillir. Je lui en voulais tellement. J’étais prêt à tellement de choses pour elle. Et elle n’avait pas été capable de e dire la vérité. Du moins, pas tout de suite. Et cette vérité arrivait déjà trop tard, parce que mon cœur c’était épris. Et maintenant il était pris au piège.
Je laissais mon cœur explosé. Je lui demandais ce que j’étais supposé faire si elle retombait malade. Mes mots, mon ton, mon attitude lui avait donné les larmes aux yeux. Cette vision me broyait le cœur. J’aurais voulu ne jamais la voir pleurer. Mais, j’étais trop fier pour m’excuser. Et trop blessé pour essuyer ses larmes. « Je ne retomberais pas malade Kavi… tout ça c’est du passé. J’ai passé presque toute ma vie à rêver d’une vie normale alors comprends-moi… je ne voulais pas te blesser, je voulais simplement vivre. Je ne voulais pas que ton regard sur moi change… ». Une larme roula sur sa joue et mon cœur se brisa alors que mon corps restait stoïque. Je comprenais son rêve, je comprenais ce qu’elle avait voulu. Mais aux yeux de mon cœur meurtri, il n’y avait là aucune résonnance.
Elle s’approcha de moi pour se hisser sur la pointe des pieds. Elle colla un baiser sur ma joue, augmentant ainsi la souffrance que je pouvais ressentir. Et le bordel dans ma tête. Je ne pouvais pas renoncer à elle. Mais, je me sentais trop mal. « Je t’aime Kavi… ». Une larme roula sur ma joue et d’un coup, je la prenais pour la secouer. « PUTAIN ASTREE ! T’as pas le droit ! T’as pas le droit de me dire ça maintenant ! ». Je hurlais. Elle ne m’avait jamais dit je t’aime. Et maintenant qu’elle m’avait tout avoué, elle se sentait libre de me le dire. Mais moi, mon cœur c’était serré et je n’étais pas en mesure de lui répondre. Je lâchais son corps tout frêle, revenant à la réalité et m’en voulant automatiquement de mon geste. « J’ai besoin de temps pour accepter tout ça Astrée. ». Je ne voulais pas faire un break ou mettre un terme à notre histoire. Je voulais simplement qu’elle me laisse un certain temps pour mettre les choses au clair mais, ce n’était visiblement pas clair pour elle. En tout cas, pas à ce que je voyais au fond de ses prunelles que j’osais à peine regarder. « Ce n’est ni un break ni la fin Astrée, laisse-moi juste du temps. ». Du temps, et après on verra où j’en suis. « Je vais rentrer, on se voit plus tard. ». Sans attendre plus, je rebroussais chemin. Sans un baiser. Sans lui offrir un regard.
Sujet: Re: je vais te dire la vérité parce que je crois que tu es capable de l’entendre et tu la mérites (Kavi) Mar 17 Sep - 19:43
« Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. »
Astrée ne savait plus quoi faire pour faire comprendre à Kavi qu’elle n’avait jamais voulu lui faire du mal, elle ne savait pas comment se faire pardonner et ses excuses étaient vaines. « Et ce n’est pas facile à accepter non plus ! Tu aurais dû me dire que c’était trop rapide pour toi ! ». Mais… elle était bien avec lui et elle n’avait pas voulu le perdre, enfin, elle s’était visiblement trompée de stratégie.
Face à la détresse de la jeune femme, face à ses larmes, le bel indien restait impassible, stoïque. Le cœur d’Astrée vrillait, il semblait détruire chaque petit morceau en infime morceau. Malgré toute sa douleur, Astrée laissa parler son cœur –en milliard de morceau- lui avouant ses sentiments, elle l’aimait. Cette fois, Kavi ne put rester de marbre, une larme roula sur sa joue faisant tressaillir la brunette, qu’avait-elle faite de mal ? Elle n’en savait rien mais sans crier gare Kavi l’attrapa pour la secouer comme un prunier. « PUTAIN ASTREE ! T’as pas le droit ! T’as pas le droit de me dire ça maintenant ! ». Il hurlait à en briser les tympans d’Astrée mais, surtout ses mots, son geste, sa réaction achevait Astrée, comment tenait-elle encore debout ? Il la lâcha avant de reprendre, sans crier cette fois. « J’ai besoin de temps pour accepter tout ça Astrée. ». Qu’est-ce qu’elle était supposée comprendre ? Leur histoire s’arrêtait là ? Définitivement ? Ou alors il voulait un fameux « break » qui ne résout jamais rien ? Astrée aurait voulu lui dire quelque chose, trouver les mots pour le retenir, lui dire qu’il ne pouvait pas la laisser mais… elle n’y arrivait pas, elle était brisée. « Ce n’est ni un break ni la fin Astrée, laisse-moi juste du temps. ». Ni un break, ni une rupture ? Alors, que devait-elle attendre ? Elle devait le laisser seul en attendant qu’il change d’avis. « Je vais rentrer, on se voit plus tard. ». Il lui tourna le dos directement, sans un regard de plus alors qu’elle avait les pieds cloués au sol, incapable de bouger, incapable de parler, elle s’écroule tout simplement. A genoux, dans l’herbe, elle laissa son cœur éclater en sanglot, elle n’avait pas choisi d’être malade et encore moins que cela contamine sa vie.