« You gave me a forever within the numbered days, and I’m grateful. »
« Bouge ton cul 'tit chat on doit cacher toutes nos barbies sinon maman va nous les prendre. » HEIN QUOI COMMENT ? J'avais les cheveux en pétard et un oeil sur deux fermé quand Sea se jeta sur moi. On a jamais appris aux gens qu'ils faut laisser dormir les dormeurs quand ils dorment ? Non sérieux, en plus je suis pas matinale, je suis pas contente le matin et généralement je commence toujours ma journée par un mot...
« RRRRRRRROH. » Un petit coup de couette avant de me remettre la tête dans l'oreiller. Je détestais le matin mais ce que je détestais de plus que le matin c'était de me faire réveiller le matin. SAD LIFE. Bon finalement le petit coup de couette en guise de "sors de ma chambre" n'avait pas marché parce que Sea était encore la, assise sur moi, me regardant. Tout est normal, l'autre est assise sur moi. J'ai une tronche de chaise ou quoi ?
« Allez euhhhh. » Bon j'avais pas encore l'âge requis mais si je l'aurais eu je lui aurais dit d'aller se foutre ses barbies là où je pense, mais bon à 5 ans les barbies c'était comme bob l'éponge, c'était indispensable à la survie de l'enfant que j'étais. Bon finalement j'ai terminé par céder, me lever et cacher les barbies dans les coins les plus improbables de la maison. Les toilettes y compris. Quand maman était en colère il fallait cacher tout ce qu'on avait de plus précieux dans la vie parce que sinon elle n'a pas de pitié et casse tout pour se venger. C'était notre punition quand on faisait des bêtises... ce qui était assez fréquent. Non en vérité c'était comme une tradition familiale de faire des conneries entre les vases cassés à cause de la mini balle de basket qu'on se lançait entre deux pièces, les fleurs arrachées dans le jardin, les chewing gum dans les cheveux, le chocolat mangé en cachette, le rasage des poils du chien en intérieur et j'en passe. Au moins ça fait des souvenirs... aujourd'hui on en rigole même si au moment où on faisait moins les malignes face à la colère de la madre.
« Le père noël vous apportera pas de cadeaux vous avez été des méchantes filles. Il voit toutes les bêtises que vous avez fait et il est pas content. » Je crois que c'était la menace suprême. Dire à un enfant que le père noël ne passera pas déposer des cadeaux au pied du beau sapin tout décoré c'est horrible. Cette menace avait le don de me faire pleurer. Enfin elle pouvait pas nous en vouloir très longtemps, on était que des enfants. Tous les enfants font des conneries c'est dans nos options c'est tout. En tout cas mon enfance a été plutôt heureuse, même si j'ai fait une dépression de 2 jours quand j'ai appris que finalement le père noël n'existait pas... le plus gros chagrin de ma vie.
« Aujourd'hui on va faire classe commune avec tous les cours moyens alors je vous demande de rester calme et de faire un travail en groupe avec trois autres élèves. Je ramasserai vos travaux à la fin de la journée. » TROP COOOOOOOL. Travailler avec les grands de l'école c'était la classe internationale. Rien que de parler avec les grands de l'école c'était un truc de fou pour nous simple mortels. Ok rien à voir. Mais il faut quand même dire que les grands de l'école étaient cool, plus cool que nous. Ils avaient le droit de jouer sur le terrain de l'école et pas nous. J'étais jalouse. J A L O U S E. Non mais vous réalisez ou pas ? Le terrain de balle au prisonnier rien que pour eux. Nous on avait juste le droit de jouer à loup touche-touche dans l'autre coin de la cour de récréation. Enfin bon, ma jalousie s'est vite estompée, pas uniquement quand j'ai vu que finalement être dans la classe la grande de l'école c'était pas si bien que ça, mais aussi quand je voyais un grand venir à l'école tout bouffi. Les mères parlaient entre elles et j'étais loin d'être sourde, elles discutaient du fait qu'un père tabassait son fils qui était dans mon école. Skyler. C'était Skyler qui se faisait battre par son méchant père. A mon âge je savais pas vraiment ce que ça signifiait réellement, les impacts physiques et mentales, en même temps j'ai jamais vécu une telle chose. Skyler était gentil pourtant il méritait pas ça alors c'est vrai que quand j'ai eu l'occasion de lui parler, je l'ai fais avec mon tact de camionneur. Maintenant j'me dis que j'aurais surement dû fermer ma grande bouche.
« Hey Sky' ça va ? » Bon on commence en douceur, les petits yeux de biche avec un petit sourire histoire que la pilule passe mieux. J'étais une petite blondinette avec de grands yeux verts, ça ne pouvait que passer. En plus j'avais des couettes ce jour-là, j'étais trop mignonne quoi.
« Tu sais, ma mère elle a toujours du fond de teint dans son sac, elle m'a dit que ça cachait tout. Alors si t'en veux j'peux lui demander. » Le regard du jeune homme était plutôt interrogatif. Il devait surement se demander 'qu'est-ce qu'elle me veut cette folle ?' et il avait raison j'étais surement une folle ou alors pas toute seule dans ma tête. J'vous jure parfois j'aimerais tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler... mais j'y arrive pas, tristesse. Il a vite compris de quoi je parlais quand j'ai posé mon doigt au creux de son oreille où apparaissait un bleu qui tirait vers le violet. Pas la peine de vous expliquer que je me suis faite jeter comme une grosse merde.
« J'voulais juste t'aider... » C'était encore pire que de me faire disputer par mon père, sérieusement, j'étais au bord des larmes. Ce fut le premier garçon qui a réussi à me faire pleurer et ce fut surement la pire humiliation publique de ma vie, autant dire que je l'oublierai pas d'aussitôt ce mec.
« Hey Seassou, on s'fait un échange ? Genre toi t'fais mon histoire, moi j'fais tes maths ? » Oui j'aimais les maths, rien d'étrange je vous assure mais comme tous les élèves j'avais mes matières préférées et moi c'était les mathématiques, la physique et la chimie. Les sciences quoi. Oui vous avez bien compris, une blonde qui aime les sciences et qui, en comble, est plutôt bonne dans ces matières. J'avais de la chance d'être dans la même classe que Sea, elle qui était plus littéraire. On se complétait plutôt bien alors on s'échangeait souvent nos devoirs. En plus ça m'arrangeait parce que l'histoire c'est.... nul et chiant et naze et bidon. Bref j'aime pas l'histoire, le passé n'avait aucune importance pour moi. C'était cool d'être en cours en commun avec ma soeur, pas uniquement pour les devoirs mais aussi parce qu'on s'entendait vachement bien toutes les deux, mais dans un sens c'était comme si ma mère était dans la même école que moi. Sea était les yeux et les oreilles de ma mère, elle rapportait tout ce qu'il se passait dans les couloirs du collège. J'étais la plus 'mystérieuse' des deux alors ma mère voulait savoir avec qui je traînais, si j'avais déjà échangé ma salive avec une autre personne, les trucs dont j'avais pas envie de lui parler. Et ma soeur était son espionne. TRAÎTRESSE.
« Ken est amoureux d'elle mais elle veut pas lui faire de bisou. En plus elle a coché la case 'non' dans le mot qu'il avait laissé dans son casier mais moi j'crois qu'elle est amoureuse de Juan le nouveau, c'est un espagnol et elle le trouve beau. » Quand je vous dis que c'est une traîtresse, elle raconte tout. En plus c'est pas vrai j'aimais pas Juan... je l'aimais bien c'est tout rien d'extraordinaire. Puis mon premier amoureux il s'appelait Léo d'abord. Puis pour Ken, bah il s'appelait Ken quoi.
« Et toi t'as parlé de Luke à maman ? Parce que j'vous ai vu, il t'a passé une main au cul. » Les gros yeux de Sea répondaient clairement à ma question. Madame se permet de parler de Ken et de Juan mais pas de Luke. Bitch. Puis évidemment, comme d'habitude, quand j'ouvrais la bouche ma mère était toujours là pour me reprendre.
« Sois pas vulgaire 'tit chat. On ne dit pas 'il t'a passé une main au cul' mais 'il t'a effleuré le derrière'. » NIA NIA NIA coincée du derch. Enfin bon c'était nos années collèges, on était encore jeune, débile et innocente.
« Lights tu viens à la répét' ce soir ? » Le lycée était une toute autre période dans ma vie. J'étais dans le lycée public d'Arrowic alors que ma soeur était dans un lycée privé à plusieurs kilomètres de notre ville natale. I WAS FREE, sans la traîtresse d'espionne qui me servait de soeur. Parce que oui elle m'avait balancé quand j'avais invité Lose (oui il s'appelle réellement Lose) à la maison alors que ma mère était pas la et j'ai pris cher parce que la devise de la maison est 'ne jamais inviter des garçons dans les chambres'. Bon évidemment cette règle avait été mise en place par mon père et donc voilà, punie de sortie pendant deux mois, tristesse. ENFIN BREF. Lights était mon surnom, tout le monde m'appelait comme ça. C'était cool, c'était comme si je pouvais m'inventer une autre life quoi. Non en plus Lights c'est classe.
« T'inquiètes biquette j'vais pas louper la répét', mais j'vais surement être en retard j'ai pas mal de boulot. » La répét' c'était notre répétition hebdomadaire avec le groupe. Le groupe existait déjà avant que je l'intègre en tant que guitariste, c'était plutôt sympa, à vrai dire ça nous permettait de décompresser de nos cours et la musique était une passion commune, tout le monde aime la musique. Cependant, pour moi, les cours étaient plus importants que le loisir, je voulais entrer en fac de médecine et devenir chirurgien... et on devient pas chirurgien en jouant de la guitare dans un garage donc peu à peu mes cours ont remplacé le groupe.
« J'imagine que tu vas pas venir au concert samedi ? » Captain aka Jake était le leader du groupe, le chanteur, le beau goss et celui qui m'avait fait entrer. Il m'avait pris sous son aile et j'avoue que je prenais cette affaire pas vraiment au sérieux, c'était qu'une détente alors que pour lui c'était vraiment toute sa vie. Il voulait se faire connaître et devenir une rock star. Personne ne devient une rock star à Arrowsic, personne connait cette ville et cette ville ne fait connaître personne.
« ... désolée Jake mais » il posa son doigt sur mes lèvres. Pour lui j'avais déjà épuisé toutes mes excuses, omfg rupture de stock et j'crois qu'il en avait assez.
« Mais t'as rendez-vous avec ta soeur qui rentre de l'internat, ou peut-être que ta soeur c'est ton code pour tes cours et tes devoirs. » Je fis une moue, assez déstabilisée. J'étais plutôt mal à l'aise, c'est plutôt mal vu la fille cataloguée "intello" c'est pas vraiment le genre d'ami qu'un leader d'un groupe de rock voudrait, et encore moins le genre de petite copine. Oui j'étais aussi faible que les autres adolescentes, je trouvais Jake incroyablement canon et j'avais même des pensées très peu catholique qui me traversaient l'esprit quand je me retrouvais face à lui mais chut c'est un secret.
« On se démerdera sans toi hein, t'façon on a l'habitude t'es jamais la pendant les répét'. Et t'es plus invitée, tu fais plus parti du groupe. » Aïe une grande gifle dans ta gueule Teesha. Je regardais Jake avec mon air
d'autoroute désespérée. Je crois que c'était pas le fait de me faire virer du groupe qui m'avait fait un pincement au coeur, non je l'avoue je m'en fichais un peu du groupe, mais c'était le fait de ne plus avoir ces moments à nous deux, à Jake et moi. Quoi je suis une fille, je suis trop sentimentale.
« En réalité je dois aller à Los Angeles pour visiter un lycée. » J'arquai un sourcil en haussant les épaules. Los Angeles était mon avenir, il fallait être complètement fou pour vouloir rester dans cette campagne. En plus Los Angeles avait une fac de médecine assez réputée. Tout ce que je souhaitais.
« Mais j'te souhaite bonne chance pour samedi, vous allez déchirer. » Je m'avançais vers lui, seconde d’adrénaline, seconde de folie aussi et je posais mes lèvres contre les siennes. Mon premier baiser avec Jake. Jake le mec le plus canon de toute l'Amérique. J'étais aux anges, j'étais amoureuse mais j'allais me barrer à Los Angeles. Moment de gros seum, mais au moins je pouvais seumer heureuse d'avoir échangé ce magnifique baiser.
« T'es sûre sûre sûre ? Non mais je veux dire sûre de vouloir faire la fac de médecine aussi longtemps ? Tu peux passer un diplôme d'aide soignante c'est moins long et moins difficile. En plus tu peux travailler n'importe où avec un diplôme d'aide soignante comme dans une maison de retraite » première grimace
« ou dans des hôpitaux psychiatriques. » Tu pousses le bouchon un peu trop loin. J'étais dans la voiture en train d'écouter mon père qui essayait de trouver les arguments pour me faire rester à Arrowsic. Ma soeur était déjà partie à New York pour faire une école de stylisme et moi je partais à Los Angeles pour poursuivre ma dernière année de lycée et pour devenir chirurgien. Evidemment mes parents étaient pas très heureux, ils allaient se retrouver à deux dans notre grande maison à Arrowsic, entre vieux. Quelle tristesse.
« Papa, j'veux pas travailler dans une maison de retraite, c'est trop déprimant. Puis après j'vais devoir vous rendre des comptes dans quelques années quand vous serez vieux et impuissants. » Je reposais ma tête contre la fenêtre en regardant la route et le paysage. J'avais hâte de retourner à Los Angeles, les vacances avaient été vraiment trop longue à Arrowsic. Los Angeles était devenue ma ville de coeur, je voulais plus la quitter mais bon je devais bien rendre visite à mes parents quelques fois.
« Tu peux même travailler dans l'armée. T'as toujours aimé l'arm... » « ne lui rentre pas ce genre d'idée dans le crâne ! » D'un coup dans ma tête un "ding". C'est vrai j'ai toujours aimé l'armée mais ma mère a toujours eu la hantise que je grandisse avec l'idée de m'engager.
« Arrête, elle disait toujours que si c'était un garçon elle se serait engagée. Elle peut devenir infirmière sur le terrain c'est très honorable. » C'est vrai x2, mon père m'avait toujours compris et écouté ça se ressent. L'idée d'aller soigner les soldats sur le terrain me faisait naître des étoiles dans les yeux. C'était honorable comme disait mon père et je voulais faire quelque chose d'honorable dans ma vie, devenir quelqu'un qui a fait quelque chose de bien.
« Soigner des militaires sur le terrain ? T'es devenu fou ? Tu sais pas de quoi il s'agit. » Ma mère était un peu frustrée, en même temps mon grand-père était mort pour l'Amérique, mort sur le terrain, balle dans le coeur. Fatal.
« Toi non plus, t'a jamais été sur... » Je fis signe dans le rétro pour qu'ils s'arrêtent. La discussion allait trop loin, s'ils voulaient s'engueuler qu'ils le fassent en privé quand je suis loin très loin d'eux. J'étais mal à l'aise.
« STOP. Je veux faire ce que j'ai envie de faire. Et tout de suite maintenant j'ai envie de sortir de cette voiture et bouffer un énorme hamburger. » Au final j'ai passé mon diplôme d'aide soignante. Je pouvais pas continuer jusqu'au diplôme d'infirmière l'envie de partir et commencer à travailler me chatouillait trop, mon père m'avait convaincu, je voulais partir même si ma mère n'a jamais été d'accord.
« T'inquiètes pas maman, j'irais bien, je serais sous les tentes. Je risque rien sous les tentes, j'te promets. » J'étais prudente, elle me faisait confiance même si elle refusait de me voir partir aussi loin c'est contradictoire mais bon c'est une mère.
« Elle se fera à l'idée que tu veux t'engager. En plus tu vas rencontrer pleins de militaires trop canon en uniforme, veinarde. » Ma soeur reste ma soeur. Toujours aussi dévergondée et toujours en train de penser aux garçons au contraire de moi qui avait choisi Los Angeles plutôt que Jake. J'étais plus amoureuse de mes études que de Jake, tant pis c'est la vie.
« En tout cas j'suis trop fière de toi, j'ai dis à tout le monde que ma soeur était une héroïne. » Ça c'est trop mignon.
« Et je veux des lettres tous les jours. Je t'aime. » J'avais même eu le droit à un bisou via Skype de ma soeur. J'aimais quand on se parlait même si c'était assez souvent, tous les deux jours. Elle me manquait tellement. New York c'était trop loin, trop loin de moi. Au final mon idée de partir au terrain tomba à l'eau quand ma mère est tombée malade. Je pouvais pas partir loin d'elle alors je suis restée au pays mais je n'ai pas laissé tomber l'armée, je m'occupais des soldats qui revenaient blessés en Amérique.
« Docteur Lewis, soldat Mcquillan, blessé par balle à l'épaule gauche, un miraculé. Occupe toi bien de lui. » Mon premier cas. J'étais dans ma lancée, un peu perdue mais confiante. J'aimais déjà mon boulot. Bon je sauvais pas réellement des vies, je m'occupais juste des suivis des patients mais je faisais mon taf et je contribuais au bon rétablissement des soldats qui survivaient. Le soldat avait l'air de dormir très paisiblement, c'était une sorte d'héros. Il s'était sacrifié pour garder la vie sauve d'un autre soldat. C'est un héros chanceux, les médecins avaient fait un très bon boulot. Puis le héros sorti enfin de son sommeil profond, merci la morphine. Je fis un léger sourire avant d'annoncer le pronostic.
« Monsieur Mcquillan, je suis le docteur Lewis votre aide soignante, je vais assurer votre suivi mais tout va bien. Vous êtes incroyablement chanceux, la balle est passée près de votre coeur, un peu plus et elle le touchait. » Le soldat me regardait l'air totalement perdu, en même temps il venait de sortir d'une grosse opération. Je m'installais donc près de lui pour le rassurer sur son état, en plus il était loin d'être désagréable à regarder.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » Il avait une voix incroyablement sexy en plus. Hm enfin bon faut rester professionnelle, boulot boulot boulot.
« Votre camp a été pris par surprise par un gang de terroristes. Plusieurs sont décédés et vous avez réussi à épargner une vie en prenant cette balle pour le soldat Stromberg. » Je fis un petit sourire, il pouvait être fier de son geste héroïque. C'était ça d'être soldat, sauver la vie des autres et c'est ce qu'il avait fait. Je voyais quand même dans son regard un peu de tristesse. J'ai vu énormément de tristesse dans les yeux des soldats ou des membres de la famille d'un soldat décédé. Je ressentais cette tristesse, moi qui pouvais rien faire pour aider ces familles. J'ai eu le déclic quand un soldat est arrivé déchiqueté par une mine qui ne sait jamais réveillé après l'opération. Je voulais être dans le bloc, je voulais pouvoir sauver des vies, au moins pour pouvoir dire aux familles que j'ai fait tout ce que je pouvais. Je voulais me sentir un peu plus importante c'est pour ça que j'ai repris mes études mais à la fac tout près d'Arrowsic ma ville natale pour rester encore plus près de ma mère qui se remettait tout doucement de son cancer du sein.
« J'ai démissionné, t'es pas trop déçue de ta soeur inutile ? » Je continuais encore et toujours de skyper avec Seassou ma super soeur styliste. Elle faisait des miracles avec ses doigts, je voulais moi aussi faire comme elle, des miracles avec mes doigts.
« Trop pas, meuf tu vas devenir la plus canon de tous les docteurs. Peut-être que tu vas te trouver un docteur Avery ou un Mark Sloane. » Heureusement qu'elle me soutenait dans n'importe quelle situation. Merci maman et papa d'avoir fait une Sea.
« Tu m'as même pas parlé des militaires, ils étaient canons ? » Je roulais les yeux au ciel. Je l'aimais beaucoup ma soeur mais parfois elle me saoulait. C'était pas mon sujet préféré, j'avais pas eu de copain depuis..... longtemps. J'avais pas le temps de m'occuper de ça, ma carrière est 100 fois plus importante.
« Les seuls militaires que j'ai vu étaient morts ou gravement blessés ou mariés. Pas un seul. » « MENTEUSE. J'te connais par coeur, j'suis sûre que t'es tombée sur un petit militaire sexy que t'as bien dorloté. Tu lui as parlé avec ta petite voix de pouf et vous vous êtes envoyé en l'air dans les toilettes. Quatre fois. » Ok elle m'exaspère vraiment beaucoup. Elle adore en rajouter une caisse.
« J'ai pas une petite voix de pouf oké ? Puis il était pas si sexy que ça... juste un peu. » Le soldat Mcquillan était resté dans un petit coin de ma tête, c'est le genre de garçon que t'oublie pas comme ça. Une chose était quand même bizarre, j'avais l'impression que ce nom m'était familier. J'ai toujours une bonne mémoire et j'avais déjà entendu ce nom quelque part.
« T'avais pas une copine qui s'appelait Mcquillan ? » Oui ça me frustre quand j'arrive pas à replacer quelque chose.
« Non mais il y avait la famille Mcquillan qui habitait à Arrowsic quand on était petite. » Et tout a commencé avec cette réponse.