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  Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)

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Ashton Jaime Clarke
Ashton Jaime Clarke
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MessageSujet: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyJeu 17 Oct - 22:05

«C’est ce que nous vivons qui est irréaliste. Ce qui est irréaliste c’est qu’un homme à la tête bien faite continue à aller chaque jours, années après années à un travail qu’il déteste, retrouvant ensuite une maison qu’il déteste et une femme aussi inapte que lui à supporter une situation pareille. Et le pire dans tout ça, c’est que toute notre existence est basée sur la grande promesse que nous sommes différents, très supérieurs, au dessus de tout ça. Mais c’est une erreur. Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde, ce mensonge qui veut qu’on doivent renoncer à vivre, qu’on doivent se ranger au moment où on a des enfants. Et nous nous punissons l’un l’autre pour ça.»

Son téléphone sonna une nouvelle fois et Ashton ne tarda pas à décrocher, lui qui d’habitude, répondait au bout de trois appels manqué. Il se mit à parler chiffre, luxe, limousine, bateau, argent, argent et encore argent. Il raccrocha avec un sourire satisfait. Eesha était partie sans un mot, il aurait pu s’écrouler et hurler son incompréhension mais, il n’avait pas laissé sortir la moindre émotion. Le téléphone sonna à nouveau et en faisant les cent pas dans le salon, Ashton parla de rapport annuel et de bénéfice. Son père s’enfonçait lamentablement dans les méandres de la mort et sa mère refusait catégoriquement de la débrancher. Il aurait pu s’écrouler là aussi mais, il n’avait pas versé une seule larme, pire encore il s’était contenté d’aller lui dire au revoir et il n’avait pas remis un pied à l’hôpital depuis. Il raccrocha son téléphone et se dirigea à la cuisine pour prendre un verre d’eau. Il avait définitivement quitté le lycée, il n’enseignait plus le sport. Inutile de dire que là aussi, c’était une bonne raison de s’écrouler mais qu’une nouvelle fois il n’en était rien. L’Homme qui aurait hurlé à la mort comme un chien errant en tentant de comprendre quel était le sens de sa vie à présent était bien loin à présent. En tant que successeur, Ashton était officiellement devenu le directeur de la société de transport familiale qui était dirigé par son père avant –bien que celui-ci ne soit pas encore officiellement mort-. Ashton n’y connaissait rien aux finances et il avait toujours maudit le boulot des entreprises pourtant, il s’était sentit renaître.

En quelques semaines sa vie avait radicalement changée et l’Homme aussi, de manière tout aussi radicale. Il passait son temps au téléphone et s’était découvert en redoutable businessman ambitieux –bien qu’il apprenait encore, il était très bien entouré et il pouvait se sentir pousser des ailes-. Le sport semblait être laissé de côté au profit des repas d’affaire et des apéros au whisky hors de prix. Il pouvait paraitre totalement inhumain à ressentir si peu de souffrance alors qu’il aurait dû être écroulé mais, parfois, il faut voir au-delà de la stature d’un Homme. Ashton avait beau se tenir droit et socialement irréprochable, à l’intérieur rien n’allait et il refusait d’écouter ses sentiments, il refusait de souffrir une nouvelle fois. En quelque sorte, il fuyait les réalités et quoi de mieux qu’un travail aussi prenant pour y parvenir ? Quoi de mieux qu’un téléphone qui sonne toutes les dix minutes pour éviter de penser ? Parce qu’en réalité quand Ash avait cinq minutes à lui comme à ce moment précis avec ce verre d’eau dans la main, il ne cessait de se demander comment il avait pour ruiner sa vie d’une telle façon.  Il ne cessait de se dire qu’il avait ruiné sa vie en refusant d’être adulte, de grandir, de fonder une famille, il n’avait jamais été un Homme et c’était à l’aube de ses trente ans qu’il s’en rendait compte… Ashton ne s’écroulait pas physiquement mais intérieurement de lui tout était ravager, il n’avait plus aucune certitude, tout était perdu dans un brouillon de sentiment qu’il tentait de noyer. Noyer dans le travail la journée, noyer dans l’alcool le soir.


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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyVen 18 Oct - 15:15

Les derniers jours avaient été des jours horribles. Alors même que Mattia était heureux de commencer sa toute nouvelle vie de mécanicien, un bémol -un gros bémol- était venu assombrir son soulagement. Le père d'Ella et d'Ashton s'était retrouvé entre la vie et la mort. Plus près de la mort que de la vie. Ce père qui jusque-là avait toujours soutenu ses enfants ne pouvait plus lutter seul pour la vie. Il était aidé d'une machine, et elle l'aidait à chaque seconde à rester en vie. Autant dire que l'ambiance était des plus maussades. Et il y avait de quoi. Le père d'Ella n'avait jamais rien dis sur sa fille. Il avait toujours accepté sa nouvelle vie, et était même heureux d'être grand-père. Lui au moins. Et comme d'habitude, c'est sur les meilleurs que le sort s'acharne. C'était peut-être vache, et méchant, mais Mattia aurait préféré que, quitte à ce qu'un accident arrive chez les parents Clarke, autant qu'il tombe sur la mère. Celle qui refusait de parler à sa fille -et peut-être même à son fils, puisque jusque-là, Mattia ne l'avait que rarement vu chez Ashton-. Toujours est-il que tout le monde faisait la gueule. Ella pleurait souvent. Lleyton voyait que sa maman n'allait pas et n'hésitait pas non plus à pleurer.
Mais ce qui surprenait Mattia, c'était Ashton. Alors même qu'il pensait qu'il allait s'effondrer, son tuteur l'avait 'bluffé'. Eesha s'était sauvée du jour au lendemain, comme ça, sans donner de nouvelles, embarquant juste ses affaires, et s'enfuyant. Non pas que sa disparition attriste Mattia -il ne l'avait guère aimer-, il était simplement dégouté pour Ashton. Il méritait de trouver l'amour. Une bonne fois pour toute. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, il était arrivé cette histoire à son père. Plutôt que de s'effondrer, Ashton s'était reboosté. En quelques jours, il avait repris la tête de l'entreprise de son père. Et maintenant, ce n'était plus un ballon qu'il avait de greffer dans les mains, mais bien un téléphone portable. Il passait son temps au téléphone. Il répondait à peine quand on lui parlait. Il semblait toujours en train de penser. Il n'était tout simplement plus le même.

Voulant se changer les idées, Mattia avait enfilé un survêtement -chose qu'il n'avait plus vraiment l'habitude de mettre-, et avait attrapé le ballon de basket. Avant, quand il vivait encore avec sa mère et le monstre, il allait tout le temps jouer sur le terrain. Pour ne pas rentrer. Pour faire des paniers. Pour juste oublier. Parce qu'Ella était à la piscine, parce que Lleyton était chez une amie d'Ella, parce qu'Ashton devait sans doute jouer les grands patrons, et parce que lui-même n'avait rien à faire, il descendit les escaliers, et fonça dans la cuisine chercher une bouteille d'eau, avant d'aller taper la balle. Il s'arrêta net lorsqu'il aperçut, Ashton Clarke, devant l'évier, un verre d'eau à la main. Amusé, et pour lui montrer à quel point il bossait de trop, Mattia se mit à parler. « Tiens, ça existe les jours de repos pour les patrons? » Pour ne pas l'énerver non plus, Mattia lui fit un petit sourire. Il s'amuse à dribbler deux fois sur le carrelage de la cuisine, et eut soudain une idée. Le basket, ce n'était pas son sport de prédilection. C'était celui d'Ashton. D'ailleurs, dans sa vie d'avant, Ashton venait souvent le rejoindre pour échanger quelques paniers. Peut-être qu'il serait temps qu'ils y retournent? Juste comme ça? « Hé! Ca ne te dit pas de m'accompagner pour faire quelques paniers? » Puis, il avait été pro. Il devait forcément avoir envie de jouer un peu à ce sport, non?
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyJeu 24 Oct - 21:33

«C’est ce que nous vivons qui est irréaliste. Ce qui est irréaliste c’est qu’un homme à la tête bien faite continue à aller chaque jours, années après années à un travail qu’il déteste, retrouvant ensuite une maison qu’il déteste et une femme aussi inapte que lui à supporter une situation pareille. Et le pire dans tout ça, c’est que toute notre existence est basée sur la grande promesse que nous sommes différents, très supérieurs, au dessus de tout ça. Mais c’est une erreur. Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde, ce mensonge qui veut qu’on doivent renoncer à vivre, qu’on doivent se ranger au moment où on a des enfants. Et nous nous punissons l’un l’autre pour ça.»

Ashton vit Mattia arriver dans la cuisine et son survêtement n’échappa pas à Ashton, il avait beau avoir quelque peu changé, il était toujours attentif aux autres. Lui aussi aurait bien enfilé un survêtement pour aller faire quelques paniers ou simplement courir mais, il ne voulait pas se le permettre. Il savait que chaque rapprochement avec le sport était comme se rapprocher du gouffre et il ne voulait pas tenter le diable. Il ne voulait pas réveiller son inconscient et toutes les choses horribles qu’il contenait telle que les conséquences de l’opération, la fuite d’Eesha ou encore, l’état de son père. « Tiens, ça existe les jours de repos pour les patrons? ». Mattia fit un petit sourire et Ashton une espèce de grimace mêlée à un sourire d’amusement avec un levé de sourcil –bref, un truc qui ne ressemble pas à grand-chose pour ne pas dire rien-. « Non, les minutes parfois les heures et il y a un mythe des demi-journées de repos mais… j’y crois pas trop ! ». Il afficha un petit sourire amusé avant de boire une autre gorgée. Ce n’était qu’une demi-plaisanterie, en effet les jours de repos existaient, bien qu’avec un portable on est jamais vraiment en repos mais, surtout, Ashton n’avait pas l’intention de s’accorder du repos.

Mattia dribbla rapidement sur le carrelage, Ashton n’avait pu s’empêcher d’admirer cette balle si parfaite qu’il avait su –autrefois- si bien manier. Il détourne cependant très rapidement le regard, ne voulant même pas tenter un panier. De toute façon, il était persuadé qu’il ferait quelque chose de minable, il n’avait plus le niveau, il n’était plus capable. « Hé! Ca ne te dit pas de m'accompagner pour faire quelques paniers? ». Ashton ne put s’empêcher de regarder Mattia avec surprise, c’était comme si le petit blondinet avait lu dans ses pensées –ou plus exactement dans les désirs les plus profonds, ces désirs qu’il cherchait tant à nier-. « Humm, non ça ira merci. J’attends un coup de fil important et je ne suis pas certain que mon genou apprécie. ». Son genou était une excuse aussi facile que réaliste. Son genou il la sortait à toutes les sauces y compris quand il n’avait pas plus mal que cela –comme aujourd’hui-. Cependant, il y avait des jours où il adorerait pouvoir dire que tout allait bien pour son genou mais il continuait à lui faire un mal de chien. Ce n’était d’ailleurs pas normal d’après les médecins mais ce n’était pas surprenant étant donné qu’Ashton n’en avait qu’à sa tête en forçant son genou à trop travailler. Et là, il était un peu de faire à son cerveau ce qu’il avait à son genou, si ses potes de la fac de sport le voyait aujourd’hui, ils se moqueraient bien de lui : le petite rigolo dont le cœur ne bat que pour le sport devenu un petit intello qui a soif d’argent.


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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyDim 27 Oct - 1:41

Dès le départ, l'attitude d'Ashton semblait étrange aux yeux de Mattia. En quelques jours, son tuteur avait radicalement changé de vie, et même de mode de vie. Même si pour le moment il n'avait guère changé mentalement, Mattia se doutait que d'ici peu ça allait arriver. On ne peut pas passer du mec jemefousdetout au mec qui s'intéresse à l'argent, l'économie, et la gestion de son personnel. A un moment donné, l'attitude d'Ashton allait complètement changé. Le sport ne serait plus qu'une option. Il passerait son temps à l'entreprise, ne verrait plus que par son téléphone, et prendrait petit à petit du ventre alors même que ses cheveux se feront de plus en plus grisonnants. Bien que la dernière partie -sur son changement physique- ne gênait pas de trop le jeune papa, il n'en restait pas moins que voir Ashton changer du tout au tout l'ennuyait. Il était cependant partagé. D'un côté, il ne s'effondrait pas. Il ne pleurait pas. Il ne buvait pas. Il ne ruminait pas. De l'autre, le voir avec si peu de réactions l'inquiètait. Après tout, quelle personne censée ne pleurerait pas son père pris entre la vie et la mort? Quelle personne censée ne pleurerait pas le départ de sa petite amie? Visiblement, Ash n'était pas censé là-dessus.
En tout cas, en demandant si les jours de repos existaient chez les patrons, Mattia fut malgré tout surpris de voir apparaître sur le visage d'Ashton un petit sourire -ou grimace, sa tête était complètement bizarre, mais il ne semblait pas bien énervé-.  « Non, les minutes parfois les heures et il y a un mythe des demi-journées de repos mais… j’y crois pas trop ! ». Il eut alors un franc sourire. Tu parles. Mattia le regarda boire son verre d'eau, sans rien dire. Il prenait peut-être ça à la « rigolade » -entre guillemets, car sa vie était assez compliquée malgré tout-, mais le jeune homme ne voyait que du mal dans tout ce qui se passait. La nouvelle vie d'AShton allait changé beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses.

Le jeune homme commença alors à s'amuser sur le carrelage, faisant dribbler cette balle dans un bruit assourdissant. C'est là qu'il eut alors l'idée du siècle; demander à Ashton d'aller faire un petit tour sur le terrain de basket. Comme au bon vieux temps. Visiblement, cette requête sembla surprendre Ashton. Et durant une seconde, une très courte seconde, Mattia crut qu'il allait quitter son poste de chef d'entreprise. Mais non. « Humm, non ça ira merci. J’attends un coup de fil important et je ne suis pas certain que mon genou apprécie. ». Son genou.. Son genou.. Son genou.. Ca, c'était la fausse excuse! Celui de Mattia n'allait pas en super forme non plus, et même si parfois, il intensifiait ses douleurs, il fallait quand même avouer que parfois, son genou ne le gênait plus. Ca devait être la même chose pour Ashton. Alors, amusé par cette réponse, Mattia lui sourit, et répondit, arrêtant de dribbler. « T'inquiète, le mien ne vaut pas mieux. » Il se tut une seconde, juste le temps d'observer Ashton. Bon sang, ce qu'il avait changé! Son sang-froid dans ces moments si durs avait quelque chose d'inquiétant aux yeux de Mattia. Il reprit alors. « Je sais bien que t'as peur que je te mette une raclée, mais ne t'en fais pas, je vais essayer de te laisser une chance de gagner! » Il avait dit ça en souriant. Il voulait vraiment qu'Ashton bouge ses fesses. Il allait se ramollir si il continuait ainsi. Sur ce, il lui balança le ballon, et s'exclama. « Et puis, ton coup de fil peut attendre. Il n'est pas à trente minutes près non?.. En tout cas, si tu continues comme ça, bientôt ce n'est plus avec moi que tu passeras du temps, mais avec le vieux Orson... » Orson. Le vieux au coin de la rue. Qui aimait jouer aux échecs, faire le tour du pâté de maison en marchant avec sa cane et dont le dentier claquait dès qu'il parlait. Il allait bien vite devenir comme lui à ce rythme-là, en se faisant autant de soucis pour une entreprise comme celle-là.
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Ashton Jaime Clarke
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyDim 27 Oct - 15:23

«C’est ce que nous vivons qui est irréaliste. Ce qui est irréaliste c’est qu’un homme à la tête bien faite continue à aller chaque jours, années après années à un travail qu’il déteste, retrouvant ensuite une maison qu’il déteste et une femme aussi inapte que lui à supporter une situation pareille. Et le pire dans tout ça, c’est que toute notre existence est basée sur la grande promesse que nous sommes différents, très supérieurs, au dessus de tout ça. Mais c’est une erreur. Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde, ce mensonge qui veut qu’on doivent renoncer à vivre, qu’on doivent se ranger au moment où on a des enfants. Et nous nous punissons l’un l’autre pour ça.»

Mattia ne semblait pas trop croire à l’excuse du genou, il avait ce sourire amusé qui montrait qu’il savait que son tuteur cherchait juste à se faire plaindre. « T'inquiète, le mien ne vaut pas mieux. ». C’est vrai que mentir à Mattia sur l’état de son genou était idiot étant donné que le sien était dans un état à peu près comme le sien -celui de Mattia était sans doute en plus mauvais état-. « Je sais bien que t'as peur que je te mette une raclée, mais ne t'en fais pas, je vais essayer de te laisser une chance de gagner! ». Ashton se mit à rire comme si ce que disait Mattia était une ânerie alors qu’en fait, l’adolescent avait quelque peu visé juste. Ashton craignait de constater l’état de son niveau, de perdre, de réalisé qu’il avait… beaucoup perdu –au fond bien plus que sa capacité à gagner au basket-. « Alors là c'est dans tes rêves gamin ! ». Il se mit à rire, n’empêche que s’il acceptait Ash craignait que les rêves de Mattia ne deviennent réalité. Enfin, de toute façon, il n’avait pas franchement l’intention d’accepter cette petite partie.

Mattia lui balança alors la balle qu’Ashton rattrapa d’une main et automatiquement. Il se retrouvait pour la première fois depuis un moment avec cette balle orange dans la main et si d’habitude il aurait dribblé dans la maison en faisant rager Ella, là, c’était comme s’il ne savait plus vraiment quoi en faire. « Et puis, ton coup de fil peut attendre. Il n'est pas à trente minutes près non?.. En tout cas, si tu continues comme ça, bientôt ce n'est plus avec moi que tu passeras du temps, mais avec le vieux Orson... ». Le vieux Orson ? Ah non peut-être pas, Ashton se voyait pas avec une canne à faire claquer son dentier en faisant le tour du quartier. « Mais non, le travail c’est la santé comme on dit ! Et je suis très loin d’avoir dentier et une canne quand même ! Je ne sais même pas jouer aux échecs… ». Bien sûr qu’il détournait le sujet pour ne pas confirmer son refus, encore une fois. Il prenait les choses à la plaisanterie pour ne pas chercher une autre excuse afin de ne pas jouer. N’empêche que si on lui avait dit un jour qu’il chercherait des excuses pour ne pas jouer au Basket, il ne l’aurait jamais cru.

Il balança à nouveau la balle à Mattia ne sachant vraiment pas quoi en faire et se sentant ridicule. Une fois la balle lancée, il regarda l’écran de son portable pour voir s’il n’avait rien loupé ou si rien ne pouvait le sauver d’affaire, sait-on jamais…



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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyJeu 31 Oct - 15:43

Avec un sourire, Mattia essayait de faire de son mieux pour que Ashton lâche un instant sa casquette de chef d'entreprise. Le voir dans ce nouveau job intriguait l'ancien tennisman. Il avait pour habitude de dire qu'Ashton était un professeur horrible. Il pestait, gueulait, râlait.. Pendant quelques jours, peut-être une semaine ou deux, Mattia l'avait même carrément détesté. A ce moment-là, c'était quand Ashton avait appris qu'il sortait avec Ella, et bizarrement, il l'avait mal, très mal, pris. Mais à côté de ça, même si il le haissait lorsqu'il lui gueulait dessus, il était tellement amoureux du sport que pour les quatre-vingt dix neuf pour cent du reste du temps, Mattia l'adorait. C'était un professeur formidable. Il montrait ce que c'était de mouiller le maillot. Il félicitait dès qu'un truc bien se passait sur le terrain. Bref, il était génial, et toujours à l'écoute.
Ce qui ne semblait plus être le cas maintenant. Ashton s'occupait l'esprit. Il ne savait pas si c'était à cause de son père, ou d'Eesha ou si c'était parce qu'il commençait à vraiment prendre son rôle très au sérieux, mais Mattia n'aimait pas vraiment ça. Il était persuadé qu'en continuant ainsi, Ashton allait changer. Beaucoup trop.
Alors, c'était avec un sourire qui sonnait un peu faux qu'il tentait de le faire réagir. Il essayait par tout les moyens de le sortir de ces quatre murs. Il se moquait même de lui, avouant alors qu'il allait essayer de ne pas lui foutre la honte. Qu'il tenterait de lui laisser une chance. Visiblement, ça avait marché. Ashton souriait. « Alors là c'est dans tes rêves gamin ! ». Il se mit même à rire. Au fond Mattia Jarvis savait qu'il riait jaune. Il devait flipper.. Il était mort de trouille à l'idée que le « petit » batte le « pro ». Alors, amusé par tout ça, Mattia se moqua un peu de lui. « Tu flippes... » Il s'arrêta là. En riant.

Il changea alors de sujet, lui balançant alors le ballon. Il était bien heureux de pouvoir l'admirer, une balle dans la main. Petit, il avait entendu parler de lui. Son histoire l'avait un peu inspiré. Il se voyait, lui-même, dire au revoir à ses parents, son doudou dans sa valise -il était jeune-, et des raquettes dans l'autre pour partir vivre sa vie de tennisman. Alors voir Ashton avec ce ballon orange dans les mains lui plaisait. Il voyait un peu le Ashton dont il avait tant entendu parlé; celui qui commençait à être à mille lieux de celui d'aujourd'hui. « Mais non, le travail c’est la santé comme on dit ! Et je suis très loin d’avoir dentier et une canne quand même ! Je ne sais même pas jouer aux échecs… ». Ashton avait l'air de vouloir changer de conversations. En le voyant réagir ainsi, Mattia souffla un coup. Ok, il ne savait peut-être pas jouer aux échecs. Ok, il le voyait mal avec un dentier et une canne -même si, quand il se l'imaginait, il avait envie de rire-. Mais là, ce n'était pas la question. Il disait juste ça pour changer l'idée de Mattia; et ça marchait presque.
Il vit alors la balle repartir des mains du jeune homme, et d'un coup, par réflexe, Mattia la rattrapa. Il la fit tourner dans ses mains, en haussant les épaules. « Ca s'apprend les échecs.. » Il fit un petit sourire, et observa son tuteur. Ses yeux étaient rivés sur son téléphone. Ce fichu téléphone. La sonnerait énervait Mattia. Il n'avait pas intérêt à sonner là maintenant. Il risquait de balancer la balle dessus. « Tu sais, on dit aussi; Le travail, c'est la santé. Mais ne rien faire, c'est la conserver! » Il se stoppa une seconde. « Si y a une suite à ce dicton, ce n'est pas pour rien.. » Sur ce, Mattia reposa son regard sur lui. Il avait changé en fait. Il était devenu presque un homme d'affaires. Même ces vêtements avaient quelque chose de changer. Et puis, son regard était un peu plus sombre, beaucoup moins rigolo.

Voyant que tout ce qu'il allait dire ne pouvait rien changé, vu que son interlocuteur semblait beaucoup plus préoccupé par son téléphone que par autre chose, le jeune papa finit par balancer de nouveau la balle. A ce jeu-là, il n'allait pas abandonner si vite. La balle tapa le sol, et rebondit en direction d'Ashton. « Allez, s'il te plait, Ashton.. Je te demande juste une demie-heure. » Ses yeux étaient rivés sur lui. Et parce qu'il avait l'impression que tout ça n'allait pas suffire, il grimaça et ajouta alors. « Et puis, j'aimerais bien pouvoir te parler d'un petit problème.. » Cette fois, son sourire s'était totalement envolé, remplacé par une grimace. Après avoir pris cet air sérieux, il fourra ses mains dans les poches de son pull. Si il prenait cet air coupable, il était quasiment sûr qu'Ashton allait vouloir en savoir plus. Du moins, il l'espérait. Parce qu'il n'avait plus trop d'idées pour le forcer à lâcher ce téléphone.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyDim 10 Nov - 17:36

«C’est ce que nous vivons qui est irréaliste. Ce qui est irréaliste c’est qu’un homme à la tête bien faite continue à aller chaque jours, années après années à un travail qu’il déteste, retrouvant ensuite une maison qu’il déteste et une femme aussi inapte que lui à supporter une situation pareille. Et le pire dans tout ça, c’est que toute notre existence est basée sur la grande promesse que nous sommes différents, très supérieurs, au dessus de tout ça. Mais c’est une erreur. Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde, ce mensonge qui veut qu’on doivent renoncer à vivre, qu’on doivent se ranger au moment où on a des enfants. Et nous nous punissons l’un l’autre pour ça.»

« Tu flippes... » Par réflexe, Ashton agita la tête négativement avec un petit sourire mais au fond de lui, il savait que c’était un mensonge, à lui-même et à Mattia. Un horrible mensonge. Il avait peur, de perdre, de ne plus tenir ses propres valeurs, de ne plus être capable. Il n’ajouta rien d’autre, préférant ne pas s’enfoncer davantage dans sa bêtise.

Enfin Mattia ne semblait tout de même pas lâcher, il voulait faire un basket et comparait Ash au papi du bout de la rue. « Ça s'apprend les échecs.. ». Ashton haussa les épaules comme Mattia quelques secondes auparavant. « J’en meurs pas d’envie… ». Non franchement pas, les échecs à ses yeux c’était à mourir d’ennui –tout comme l’idée d’être derrière un bureau… avant-. « Tu sais, on dit aussi; Le travail, c'est la santé. Mais ne rien faire, c'est la conserver! ». Ce n’était pas faux mais là pour lui, ne rien faire, c’était prendre le risque de penser au passé. Il ne voulait plus avoir le nom d’Eesha en tête. Il ne voulait plus croisé une photo de son père. Il ne voulait pas faire un basket. Il refusait de prendre le temps de penser à tout ceci. « Si y a une suite à ce dicton, ce n'est pas pour rien.. ». Ashton haussa les épaules. « Ça ne fait pas longtemps que j’ai repris l’entreprise, il faut le temps que tout se mette en place avant de ne rien faire. ». Ce n’était pas non plus une fausse excuse. C’était difficile de se permettre de ne rien faire quand en très peu de temps il fallait connaître de tout ce qu’avait pu faire son père pour cette entreprise.

Mattia lui envoya à nouveau la balle et Ashton la rattrapa sans trop comprendre ce que voulait Mattia. « Allez, s'il te plait, Ashton... Je te demande juste une demi-heure. ». Ashton fit la moue, il n’en avait pas vraiment envie. « Et puis, j'aimerais bien pouvoir te parler d'un petit problème.. ». Mattia quitta alors son petit sourire pour enfoncer les mains dans ses poches, prenant cet air coupable qu’Ashton connaissait bien. Eh merde, à ce sujet-là il n’avait toujours pas changé. Il ne pouvait pas dire à Mattia de se débrouiller avec ses problèmes.  Ashton rangea alors son téléphone dans sa poche et commença alors à avancer en direction de Mattia. « Je te promets pas une partie mais allons sur le terrain pour discuter. ». Il voulait que ce soit clair, il n’avait pas l’intention de faire une partie. Quelques paniers tout au plus.

Ashton quitta la maison avec Mattia –et le ballon orange sous le bras- pour aller en direction du vieux terrain de basket.  « Dis-moi, quel est ton petit problème ? ». En vrai, il n’aimait pas trop entendre cela de la bouche de Mattia parce qu’il craignait toujours que ce soit des gros problèmes.

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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyJeu 14 Nov - 23:57

Au moins, dans la discussion, Mattia apprenait qu'Ashton n'avait guère envie de devenir un petit vieux. « J’en meurs pas d’envie… ». Tant mieux. Ca montrait que bien que prenant d'un coup un sacré coup de vieux, son beau-frère n'avait pas envie de finir à jouer des échecs avec le papy de la rue. C'était déjà ça.
En tout cas, Ashton avait toujours eu réponse à tout, et ça, ça n'avait pas changé. Alors même qu'il sortait la suite bidon de la célèbre citation que son tuteur venait de lui dire, il vit que ce dernier n'était pas convaincu. Haussant les épaules, il prit la parole. « Ça ne fait pas longtemps que j’ai repris l’entreprise, il faut le temps que tout se mette en place avant de ne rien faire. ». Certes. Ca, Mattia pouvait bien le comprendre. Il avait besoin d'essayer de tout connaître, de tout maitriser pour essayer de suivre les traces de son père. Mais cet acharnement au travail l'inquiétait. Il n'avait même plus le temps de se poser. Il n'aurait même plus le temps, à ce rythme-là, de trouver une demoiselle adorable. Il allait finir vieux, et seul. Il fallait vraiment qu'il lâche quelques instants son travail, et qu'il profite de sa vie. Et même qu'il pense à toutes ces tragédies du moment. Parce qu'au fond, c'était quoi le pire? Le voir s'effondrer pour son père et sa petite amie? Ou le voir bien alors que tout va mal?

Voyant qu'il n'arriverait à rien, Mattia finit par jouer le tout pour le tout. Il perdit son sourire, fourra ses mains dans ses poches, et avoua qu'il aurait aimé lui parler d'un de ces petits problèmes. Et, visiblement, cette technique était payante. Aussitôt, les sourcils froncés, Ashton rangea son téléphone, et l'observa. « Je te promets pas une partie mais allons sur le terrain pour discuter. ». En entendant ces mots, Mattia eut énormément -énormément de chez énormément- de mal à ne pas sourire. Il dut repenser à quelque chose de triste, pour oublier à quel point, voir Ashton sur un terrain de tennis lui avait manqué.

Ils firent alors le chemin jusqu'au terrain en silence. Mattia n'osait rien dire. Il était bien heureux de sentir à ses côtés, Ashton, qui tenait justement dans ses mains cette grosse balle orange. N'empêche que là, il avait définitivement perdu son sourire. Qu'est-ce qu'il pouvait lui dire? Il n'avait pas vraiment de problèmes. Enfin, du moins, il n'avait pas très envie de dire ces problèmes à Ashton. Surtout que ces problèmes les plus importants devaient rester secrets. Qu'est-ce qui l'ennuyait? Le cambriolage qu'il avait commis; il avait bien peur que Ash le découvre. Il n'allait sûrement pas lui en parler. Qu'est-ce qui le genait alors? Rien. Il avait tout pour être de nouveau heureux. Il avait retrouvé du boulot, et avec Ella et Lleyton, ça allait très bien. Du moins, entre eux. Il était vraiment bête. Il avait bien un soucis, un point à demander de l'aide.
« Dis-moi, quel est ton petit problème ? ». Ils étaient enfin arrivés. Le prenant au dépourvu, Mattia piqua des mains le ballon. Il commença à faire quelques dribbles. « C'est Ella. » Il était vraiment bête. Si lui, dans sa petite vie, tout rentrait dans l'ordre; tout allait mal dans sa vie d'à côté. Celle qu'il partageait avec Elle. Celle où Jamie Clarke se trouvait dans le coma entre la vie et la mort. Il dribbla, passa à côté d'Ashton, profitant de l'effet de surprise et lança la balle vers le panier. Raté. Ca faisait vraiment longtemps qu'il n'avait pas joué; avant, rarement il loupait un panier à un point... Il alla récupérer la balle, et dit alors. « Elle n'est pas en super forme, et je ne sais pas trop comment l'aider. » Il fit une petite seconde d'arrêt. « Je sais que tu n'as pas trop envie de parler de ça, mais.. Elle ne va pas vraiment bien. » Depuis que leur père était entre la vie et la mort, beaucoup plus près de la mort, la jeune fille allait mal. Normal. « Et l'histoire avec votre mère n'arrange rien.. » fit-il alors, en passant la balle à Ashton, et se mettant prêt à essayer de la récupérer.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyDim 17 Nov - 19:03


«C’est ce que nous vivons qui est irréaliste. Ce qui est irréaliste c’est qu’un homme à la tête bien faite continue à aller chaque jours, années après années à un travail qu’il déteste, retrouvant ensuite une maison qu’il déteste et une femme aussi inapte que lui à supporter une situation pareille. Et le pire dans tout ça, c’est que toute notre existence est basée sur la grande promesse que nous sommes différents, très supérieurs, au dessus de tout ça. Mais c’est une erreur. Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde, ce mensonge qui veut qu’on doivent renoncer à vivre, qu’on doivent se ranger au moment où on a des enfants. Et nous nous punissons l’un l’autre pour ça.»

Ashton avait changé mais pas au point de tourner le dos à ceux qu’il aimait, encore moins quand ils avaient des problèmes. Mattia avait donc eu raison de lui et ils étaient partis en direction du vieux terrain, Mattia ayant repris la balle pour dribbler. « C'est Ella. ».  Ella ? Ashton fronça les sourcils, sentant d’ores et déjà l’inquiétude monter en lui. Mattia jouait avec la balle mais Ashton n’était pas du tout concentré sur la balle, non, il voulait en savoir plus sur sa petite sœur… si quelqu’un lui avait fait du mal, il jurait d’aller lui casser la gueule –c’était encore un petit détail qui n’avait pas changé-. « Elle n'est pas en super forme, et je ne sais pas trop comment l'aider. ». Pas en super forme, oui, ça il l’avait bien remarqué… en même temps si lui voulait ignorer l’état de leur père, Ella en était incapable. « Je sais que tu n'as pas trop envie de parler de ça, mais.. Elle ne va pas vraiment bien. ». Non il ne voulait pas trop en parler, même pas du tout mais… pour Ella, il pouvait faire un effort, celui d’au moins abordé le sujet. « Et l'histoire avec votre mère n'arrange rien.. ». Ah ça ! Il s’en doutait bien mais sa mère était connue pour être têtue ! Par exemple, il y encore cinq ans, sa cousine Stacy était sa meilleure amie mais, il a suffi d’une seule et unique dispute pour que la mère Clarke lui crache dessus et la renie de la famille. Elle avait toujours été une femme excessive dans ses réactions… y compris avec ses enfants, malheureusement.

Ashton se retrouva avec le ballon dans les mains, n’ayant pas trop le choix de tenter un panier. Il n’aimait pas ça, il n’aimait pas la manière dont cette situation le forçait à se mettre dans une position royalement suicidaire mais, il tenta quand même. Le ballon fit le tour de l’anneau avant de tomber presque miraculeusement dans le trou… aux yeux d’Ashton il ne s’agissait là que de chance et il avait horreur de ça ! « Tu ne peux rien faire contre ça, mis à part être présent. ». Ashton lança la balle à Mattia, le regardant droit dans les yeux. « Ce que je vais dire va te paraitre cruel mais, il faut débrancher mon père. Ce qui signifie qu’Ella va perdre tout espoir, qu’elle va devoir accepter la mort d’un père qui l’a toujours aimé et soutenu. Pendant un temps, la vie lui semblera triste et c’est là que tu vas devoir lui apporter un peu de bonheur chaque jour… jusqu’à ce qu’elle se rappelle que son père était amoureux de son sourire et qu’il aurait tout fait pour ne jamais le perdre. ». C’était cruel de dire que son père allait mourir mais il l’était presque et Ashton avait pris sa décision –contrairement à sa mère qui s’y opposait farouchement. Il savait que sa sœur allait souffrir mais, il savait aussi qu’Ella ferait tout pour continuer à espérer que son papa est fier d’elle. Il faudrait beaucoup de patience à Mattia. « Ma mère est têtue…elle ne veut rien entendre au sujet d’Ella et c’est sans doute l’une des plus grosses erreurs de sa vie mais…. Je me dispute à chaque fois avec elle à cause de cela. Je suis aussi démuni que toi à ce sujet. ». Oui, ce n’était pas faute d’avoir essayé, elle en voulait tellement à Ella d’être « comme elle » qu’elle n’arrivait pas à lui pardonner… en fait c’était plus avec elle-même qu’elle avait un problème qu’avec sa fille.

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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptySam 23 Nov - 19:38

Même si à l'origine, Mattia ne voulait pas spécialement parler avec Ashton de sa soeur, il n'en restait pas moins bien soulagé. Il avait même été trop bête de se demander ce qu'il pourrait bien lui sortir comme problème. Celui d'ella en était un. De même qu'il concernait Ashton, et que même si ce dernier ne voulait pas en parler, peut-être que discuter un peu lui fera du bien. Histoire qu'il sorte de cet habit de chef d'entreprise qui lui collait mal à la peau -selon Mattia-. Il avait donc parlé d'Ella. Il ne savait pas qu'elle serait la réaction d'Ashton. Et fort heureusement, il semblait ne pas lui en vouloir d'aborder le sujet de leur père. Pour Ella sans doute. Si le prénom de sa soeur n'avait pas été prononcé, ça n'aurait sûrement pas été la même chose.
N'empêche qu'en voyant Ashton, avec une balle entre les mains, Mattia se sentait un peu mieux. Il était même ravi de revoir son beau-frère avec cette chose qu'il avait tant aimé. Il avait même l'impression de revenir en arrière. Quand lui-même venait sur ce terrain de basket pour ne pas rentrer chez sa mère et son beau-père. Quand il y retrouvait Ashton, et qu'ils discutaient. De tout. De rien. Autant avant il ne se posait pas de questions, autant maintenant il trouvait étrange qu'Ashton soit justement souvent sur ce terrain. Mais bref. Ce n'était pas le sujet du moment. N'empêche qu'Ashton, avec cette balle dans les mains, et avec ce lancer -qu'il réussit!- brillait. Ca, c'était le Ash qu'il connaissait. Pas celui qui passait son temps au téléphone. Pas celui qui gueulait comme un putois sur ces employés -d'ailleurs, si Ashton lui gueulait dessus une seule fois comme ça, Mattia serait capable de péter un plomb-. « Tu ne peux rien faire contre ça, mis à part être présent. » Il balança la balle à Mattia. Et le regard dans le sien ajouta. « Ce que je vais dire va te paraitre cruel mais, il faut débrancher mon père. Ce qui signifie qu’Ella va perdre tout espoir, qu’elle va devoir accepter la mort d’un père qui l’a toujours aimé et soutenu. Pendant un temps, la vie lui semblera triste et c’est là que tu vas devoir lui apporter un peu de bonheur chaque jour… jusqu’à ce qu’elle se rappelle que son père était amoureux de son sourire et qu’il aurait tout fait pour ne jamais le perdre. ». en entendant ces mots, surtout les premiers, Mattia frissonna. C'était pire que cruel. C'était horrible. Ashton était là, devant lui, froid, le regard dans le sien, et il lui avouait qu'il préférait qu'il soit débranché. C'était glacial comme révélation. Si bien que Mattia avait rapidement détourné le regard. Il détestait parler de mort. Alors entendre Ashton dire qu'il fallait le débrancher, c'était... Il n'en trouvait même pas les mots. Il parla juste après de sa mère. « Ma mère est têtue…elle ne veut rien entendre au sujet d’Ella et c’est sans doute l’une des plus grosses erreurs de sa vie mais…. Je me dispute à chaque fois avec elle à cause de cela. Je suis aussi démuni que toi à ce sujet. ». Ouais. Cette bonne femme était juste horrible..

Faisant tourner la balle plusieurs fois dans sa main, Mattia finit par avancer. Il passa à côté d'Ashton, s'arrêta au bord du panier, et visa le rectangle sur le panneau. La balle tapa le coin, et passa dans le panier. Parfait! Il récupéra la balle, et s'arrêta face à Ashton. « je serai présent. » dit-il alors, répondant à ce qu'Ashton avait dit au début et faisant au passage une promesse. De toute façon, maintenant, il était capable de soulever des montagnes pour Ella. « Je sais pas si vous devez débranché ou non, et de toute façon, je n'ai pas mon mot à dire mais je peux juste dire que dans toutes les situations, je suis d'accord, elle va souffrir. Perdre son père, c'est super dur. Surtout quand c'est un père comme celui-là. » Il fallait bien l'avouer; Jamie clarke était un père formidable, et un grand-père génial. Il ne disait jamais non pour s'occuper de Lleyton, et lui, au moins, il avait accepté la décision d'Ella de le garder.
Mattia balança alors la balle à Ash, et dans un souffle, lui dit aussi. « Tu sais quoi Ash? Parfois je me dis que si cet accident aurait vraiment du avoir lieu, ça aurait du être ta mère dans la voiture. Je m'excuse vraiment de dire ça. Mais.. elle est tellement désagréable. Je ne sais pas si Ella te l'a dit, mais quand on était à l'hôpital, le premier jour, elle a juste été horrible avec elle.. » Un coup d'oeil après, il détourna le regard. Il pensait vraiment ce qu'il disait, mais peut-être qu'Ashton le prendrait mal. Il y avait de quoi. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Mais sa mère était tellement horrible qu'il ne pouvait s'empêcher de penser ce qu'il venait de dire. Malheureusement, il n'y avait jamais de justice dans ce monde. Jamais.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyLun 25 Nov - 20:28

«C’est ce que nous vivons qui est irréaliste. Ce qui est irréaliste c’est qu’un homme à la tête bien faite continue à aller chaque jours, années après années à un travail qu’il déteste, retrouvant ensuite une maison qu’il déteste et une femme aussi inapte que lui à supporter une situation pareille. Et le pire dans tout ça, c’est que toute notre existence est basée sur la grande promesse que nous sommes différents, très supérieurs, au dessus de tout ça. Mais c’est une erreur. Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde, ce mensonge qui veut qu’on doivent renoncer à vivre, qu’on doivent se ranger au moment où on a des enfants. Et nous nous punissons l’un l’autre pour ça.»

Ashton regardait la balle orange tournait dans la main de Mattia, il la regarda partir en l’air, se cogner au rectangle pour finir dans l’anneau. Un beau panier qui lui rappelait une époque qu’il voulait oublier mais à laquelle il était malheureusement confronté aujourd’hui, un panier qui faisait écho à cette petite voix dans sa tête « tu as raté ta vie ». Mais ce n’était pas le sujet et heureusement, la voix de Mattia le ramena à la réalité – bien que ce sujet ne lui plaisait pas bien plus-. « Je serai présent. ». Heureusement, ce n’était pas franchement le moment de laver Ella. « Je sais pas si vous devez débrancher ou non, et de toute façon, je n'ai pas mon mot à dire mais je peux juste dire que dans toutes les situations, je suis d'accord, elle va souffrir. Perdre son père, c'est super dur. Surtout quand c'est un père comme celui-là. ». Là-dessus Mattia avait bien raison, Jamie Clarke était un peur extraordinaire bien que discret. Il était toujours là pour ses enfants, quoi qu’il arrive sans jamais les forcer à quoique ce soit, c’était à se demander ce qu’il faisait avec une femme aussi… envahissante et exubérante que leur mère. « J’ai beaucoup parlé aux médecins et les chances qu’il s’en sorte sans être un légume sont de moins de 1%, il ne mérite pas ça, il ne voudrait pas ça. Voilà pourquoi je dis aussi froidement qu’il faut qu’on le débranche. ». Oui Ashton tenait à se justifier parce qu’il avait conscience d’être passé pour quelqu’un de cruel mais, il pensait au bonheur de son père. Il n’était pas fait pour être un légume, il ne l’aurait jamais voulu. « Surtout vu comme ils étaient proches, ils n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. ». C’est vrai qu’il avait souvent vu ses regards entre son père et sa sœur, ils se mettaient à rire tous les deux alors qu’ils n’avaient rien dit, ou à sourire, qu’importe. Ella avait toujours été le soleil  de la vie de Jamie Clarke et il avait toujours été un homme au-dessus des autres pour Ella.

Mattia balança la balle à Ashton qui la rattrapa sans conviction. « Tu sais quoi Ash? Parfois je me dis que si cet accident aurait vraiment dû avoir lieu, ça aurait dû être ta mère dans la voiture. Je m'excuse vraiment de dire ça. Mais... elle est tellement désagréable. Je ne sais pas si Ella te l'a dit, mais quand on était à l'hôpital, le premier jour, elle a juste été horrible avec elle... » Ella n’avait rien dit mais sa mère lui avait parlé du comportement « intolérable » de sa sœur, étrangement il n’allait pas le dire à Mattia, il en voulait déjà bien assez à Madame Clarke. Il lança la balle qui tomba dans l’anneau sans détour, un beau panier mais que tout le monde aurait pu réussir. « Je comprends que tu puisses penser ça. Cela dit, Ella aurait été tout aussi malheureuse si ce n’est pas plus… elle aime notre mère et contrairement à ce qu’elle veut faire croire elle n’est pas un monstre et elle aime Ella. Si elle venait à mourir alors qu’elles ne sont pas réconcilier, Ella s’en voudrait toute sa vie. ». Parce que c’était Ella et qu’elle était incapable de détester réellement quelqu’un, encore moins sa mère qu’elle avait tant admiré à une époque. Certes aujourd’hui, même si elles se réconciliaient, plus rien ne serait pareil mais la demoiselle en avait besoin.
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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyDim 1 Déc - 19:37

Perdre un proche était terrible. Quand un enfant perdait un de ses parents, c'était horrible. Mais dans la vie d'Ella et de Mattia, leurs pères avaient eu beaucoup plus d'importance à leurs yeux que leurs mères. Aussi cruelle soit cette phrase. Chacun d'eux aimaient leurs mètres, ils les aimaient terriblement. Mais chacune, à un moment ou à un autre avait défaillit. L'une en se dopant aux médicaments, plongeant dans une horrible dépression, et l'autre en excluant sa fille de sa vie pour faute grave. Alors que leurs pères avaient toujours été là et ne les avaient jamais abandonné. Si son père était encore en vie, si le cancer ne s'était pas immiscé dans leurs vies, Mattia restait persuadé qu'il aurait été heureux d'être grand-père. Peut-être qu'au début, il aurait hurlé, mais comme à chaque fois avec lui, sa colère ne durait jamais longtemps. Jamie Clarke était très heureux d'être papy. Et c'était bien dégueulasse que ce soit lui qui paie.. Du moins, c'était ce que Mattia pensait.

Ashton lui avait avouer qu'il ferait mieux de la débrancher. C'était horrible. « J’ai beaucoup parlé aux médecins et les chances qu’il s’en sorte sans être un légume sont de moins de 1%, il ne mérite pas ça, il ne voudrait pas ça. Voilà pourquoi je dis aussi froidement qu’il faut qu’on le débranche. ». En entendant encore ça, Mattia eut des frissons dans le dos. Il n'avait encore jamais entendu Ash parler comme ça, et en quelque sorte, ça l'effrayait. Non pas qu'il voulait qu'il le laisse vivre -comme il l'avait dis, ce n'était pas à lui de choisir, et de ce fait, il n'avait même pas réfléchis à ça-, mais c'était la façon qu'il avait de le dire. Ce ton froid. Qui contrastait largement avec le Ashton qu'il connaissait. « Surtout vu comme ils étaient proches, ils n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. ». Mattia hocha la tête. Ella et son père se regardaient, et riaient. Sans qu'il comprenne ce qui se passait.

Ashton attrapa alors la balle, et il lui raconta alors ce qu'il trouvait injuste. Après quoi, il observa Ash balancer la balle qui alla directement dans le panier. Surpris, Mattia s'exclama alors avec un « Beau panier Ash! ». Il alla alors récupérer la balle, avant de se replacer à ces côtés. « Je comprends que tu puisses penser ça. Cela dit, Ella aurait été tout aussi malheureuse si ce n’est pas plus… elle aime notre mère et contrairement à ce qu’elle veut faire croire elle n’est pas un monstre et elle aime Ella. Si elle venait à mourir alors qu’elles ne sont pas réconcilier, Ella s’en voudrait toute sa vie. ». Cette fois, mattia haussa les épaules. « si tu le dis.. » Il n'était pas convaincu par ce qu'il venait de dire. Certes, ella s'en serait voulue, mais il n'était pas sûr que ce soit pire que pour son père. Bon, il était encore énervé. La façon qu'elle avait eu de s'en prendre à Ella, le jour même où son père avait eu son accident lui restait encore au travers de la gorge.
Il fit quelques pas, balle en mains, et sauta un coup pour avoir plus d'élan. Lorsque ses pieds touchèrent le sol, il sentit une douleur lancinante dans son genou. Grimaçant, Mattia jeta un coup d'oeil à la balle. Il espérait qu'Ash n'ait rien vu; il n'avait pas envie de s'arrêter maintenant. Pas alors qu'ASh venait de retrouver un terrain de basket. Il fronça les sourcils, et alla récupérer la balle -en tentant de ne pas boiter- deux mètres plus loin. Aussitôt, il la rebalança à Ash, et se mit à parler, histoire de changer de sujet si jamais il l'avait vu grimacer. « N'empêche que c'est horrible ce qui se passe. Par moment, je ne sais plus quoi lui dire...Même Lleyton le sent. Hier, il a parlé de « papy »... Et je t'avoue que j'ai peur qu'Ella refasse comme quand.. comme quand j'ai merdé.. » Face à tout ça, il se sentait démuni. Il avait terriblement peur qu'Ella recommence ce qu'elle avait fait quand il avait lâché prise quelques mois auparavant. Elle mangeait moins. Elle avait maigrit. Et ça, Mattia avait vraiment peur qu'elle refasse pareil..
Il aurait aimé en plus qu'Ashton soit plus souvent là. Alors, pour en venir à ce sujet, il demanda alors. « Sinon, ça se passe bien au bureau? »
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyDim 8 Déc - 18:47

«C’est ce que nous vivons qui est irréaliste. Ce qui est irréaliste c’est qu’un homme à la tête bien faite continue à aller chaque jours, années après années à un travail qu’il déteste, retrouvant ensuite une maison qu’il déteste et une femme aussi inapte que lui à supporter une situation pareille. Et le pire dans tout ça, c’est que toute notre existence est basée sur la grande promesse que nous sommes différents, très supérieurs, au dessus de tout ça. Mais c’est une erreur. Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde, ce mensonge qui veut qu’on doivent renoncer à vivre, qu’on doivent se ranger au moment où on a des enfants. Et nous nous punissons l’un l’autre pour ça.»

Ashton regarda Mattia prendre son élan avec la balle, elle passa dans le panier sans problème mais le genou de Mattia n’apprécia pas. Ashton l’avait vu à la grimace, à cette façon de marcher quand on veut à tout prix montrer qu’on ne boite pas. Ash attrapa la balle que lui lança Mattia sans le moindre commentaire sur l’instant. « N'empêche que c'est horrible ce qui se passe. Par moment, je ne sais plus quoi lui dire...Même Lleyton le sent. Hier, il a parlé de « papy »... Et je t'avoue que j'ai peur qu'Ella refasse comme quand... comme quand j'ai merdé... ».  Ella avait perdu du poids, beaucoup de poids et chaque jour elle ressemblait un peu plus à un fantôme. Mais, ce n’était pas uniquement le faute de Mattia, elle avait été blessée par la vie, par les évènements. Elle n’avait jamais voulu tout ce qui était arrivé et pendant trop longtemps elle avait été dans le déni, elle avait dû y faire face… trop brutalement sans doute. Il était certain qu’avec la mort de son père, elle pourrait refaire pareil, elle qui avait déjà tant perdu ces derniers mais, étrangement Ashton était persuadée de l’inverse, Ella était le genre de fille qui apprenait de chacun de ses échecs, de toutes ses souffrances. Néanmoins, Ashton avait beau être persuadé qu’il n’y aurait pas de descentes aux enfers cette fois –en fait il l’espérait très sincèrement-, il se doutait que s’il devait en avoir une, elle serait bien pire que tout. « Ne dis rien, écoute-la simplement et serre-la dans tes bras. Tant qu’elle sera entourée, il y a beaucoup moins de chances pour que ça se reproduise. ». Et lui-même allait veiller à ce que ça ne se reproduise pas même s’il s’immisçait moins directement dans la vie de sa sœur à présent, il était toujours là, il avait toujours un œil sur elle.

« Sinon, ça se passe bien au bureau? ». Au bureau ? Pourquoi Mattia venait-il lui parler de ce sujet alors qu’il voulait qu’il décroche justement ?  « J’apprends le métier mais comme je suis bien entouré, les choses se passent bien. Pourquoi tu me parles de ça ? Je croyais que tu voulais que j’arrête de penser au taf ? ». Ashton lança vaguement la balle qui rebondit sur le panier sans passer dedans pour autant, tant pis… « Et ton genou, ça va ? Tu t’es fait mal au dernier panier hein ? ». Il ne pouvait pas lui mentir, il savait ce que c’était que d’avoir mal au genou.

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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyJeu 26 Déc - 23:29

Quand Mattia eut dit qu'il avait peur que sa petite amie fasse la même chose que quand il avait merdé, il se sentit de nouveau mal. A ce moment-là, il avait plus que merdé. Croyant sans doute que sa vie de tennisman était la chose la plus importante au monde, il avait complètement délaissé Ella, et leur fils, Lleyton. La jeune femme en avait tellement souffert, que même maintenant, il serait capable de se mettre des baffes pour ça. Elle avait donné peine à voir; elle n'avait eu plus que la peau sur les os. Elle avait ressemblé à un fantome. Autant dire que là, avec ce qui arrivait à son père, elle avait de quoi recommencer sa dérive. Et ça serait légitime. Elle était tellement proche de lui, elle l'aimait tellement que savoir qu'il luttait contre la mort pouvait la détruire petit à petit. «  Ne dis rien, écoute-la simplement et serre-la dans tes bras. Tant qu’elle sera entourée, il y a beaucoup moins de chances pour que ça se reproduise. ». En entendant ses mots, Mattia hocha la tête. Ashton avait raison. La dernière fois, elle s'était sentie abandonnée. Mais là, il était là, lui. Ainsi qu'Ash. Ca changeait sûrement tout. Il l'espérait du moins.

Après quoi, il décida de changer de sujet. Il demanda à Ashton si tout se passait bien au boulot. Aussitôt, Ashton fut surpris. Il ne devait sans doute pas s'attendre à ça. Et c'était bien normal.  « J’apprends le métier mais comme je suis bien entouré, les choses se passent bien. Pourquoi tu me parles de ça ? Je croyais que tu voulais que j’arrête de penser au taf ? ». Il venait de lui balancer en pleine figure ce que Mattia lui avait dit juste avant.. Pour ne pas se faire avoir, le jeune homme ne pippa pas un mot, et observa juste Ashton lancer la balle dans le panier.. et atterrir à côté. Aussitôt, Matty se lança à sa poursuite.  « Et ton genou, ça va ? Tu t’es fait mal au dernier panier hein ? ». Il n'avait pas fait deux pas qu'il avait entendu ces mots. Bon sang, Ashton était incroyable. Il avait tout fait pour ne pas le montrer, et il l'avait quand même deviné..
Secouant la tête, il récupéra la balle, et se retourna vers Ashton. « Non, pas du tout. Il va bien mon genou! » fit-il avec un sourire. Il mentait évidemment. Mais comme un gamin, Mattia avait peur que si Ash savait qu'il avait mal, il abandonne tout et décide de rentrer. Or lui, il n'avait pas envie du tout de rentrer. Il avait tellement de mal à avoir Ashton en ce moment que maintenant qu'il l'avait, il voulait le garder. Dribblant avec la balle, il ajouta alors « Oui, je veux que t'arrêtes de penser au taf.. Ca va peut-être te paraître bizarre ce que je vais te dire, mais on ne te voit plus. On te croise deux minutes le matin, trois à midi, et encore seulement quand tu rentres, et dix les bons soirs.. » Il haussa alors les épaules, se retourna de nouveau, et observa le panier. Il se hissa sur la pointe des pieds, et lança de nouveau la balle, tout en disant à Ash. « On pourrait faire n'importe quoi, avoir une coiffure de punk, se teindre la peau en verte ou faire n'importe quelle autre connerie que tu ne t'en rendrais même pas compte.. » La preuve; le Ash d'avant ce serait rendu compte qu'il avait été cambriolé une maison. Bon, même si cet exemple était mauvais -il était très heureux de voir qu'il ne le savait pas-, il avait cette impression.
La balle tourna un moment autour de l'anneau avant de s'écraser au sol. « Putain » murmura-t-il alors en faisant les quelques pas pour récupérer la balle. De nouveau son genou lui fit mal. Il grimaça, et se cacha encore d'Ashton. De toute façon, là, il n'osait même plus le regarder en face. D'un, parce qu'il n'avait pas envie qu'il voie sa grimace, et de deux, parce qu'il n'avait pas envie de voir qu'il l'avait blessé en sous-entendant qu'il n'était plus présent. Parce que c'était bien ça qu'il disait là; Ashton était tellement obnubilé par son travail qu'il les abandonnait. Lui, et Ella. Dans un moment pas chouette du tout; surtout pour Ella. Et honnêtement, il s'en voulait de lui dire ça, dans une circonstance aussi horrible.
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Ashton Jaime Clarke
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyDim 5 Jan - 16:22

«C’est ce que nous vivons qui est irréaliste. Ce qui est irréaliste c’est qu’un homme à la tête bien faite continue à aller chaque jours, années après années à un travail qu’il déteste, retrouvant ensuite une maison qu’il déteste et une femme aussi inapte que lui à supporter une situation pareille. Et le pire dans tout ça, c’est que toute notre existence est basée sur la grande promesse que nous sommes différents, très supérieurs, au dessus de tout ça. Mais c’est une erreur. Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde, ce mensonge qui veut qu’on doivent renoncer à vivre, qu’on doivent se ranger au moment où on a des enfants. Et nous nous punissons l’un l’autre pour ça.»

. « Non, pas du tout. Il va bien mon genou! ! ». Menteur ! Bien sûr que non, son genou n’allait pas bien et Ash le savait. Niveau genou, on ne pouvait pas lui faire, surtout pas avec une grimace telle que celle qu’il avait faite. Enfin, Ashton décida de ne pas relever, même s’il avait le sentiment que le sujet reviendrait bien vite sur le tapis ; Mattia ne pouvait pas jouer au basket en ayant mal. « Oui, je veux que t'arrêtes de penser au taf... Ça va peut-être te paraître bizarre ce que je vais te dire, mais on ne te voit plus. On te croise deux minutes le matin, trois à midi, et encore seulement quand tu rentres, et dix les bons soirs... ». Ashton eut un petit rictus amusé tout en regardant Mattia, il exagérait très largement mais il comprenait l’idée. Cependant, Ashton ne pouvait pas –et ne se voyait pas- faire autrement, il fallait faire tourner la boite et… qu’il s’occupe l’esprit. « On pourrait faire n'importe quoi, avoir une coiffure de punk, se teindre la peau en verte ou faire n'importe quelle autre connerie que tu ne t'en rendrais même pas compte.. ». Ash leva les yeux au ciel, Mattia poussait les choses un peu loin, c’est vrai qu’il était bien moins sur leurs dos mais, cela remontait plus loin que le décès de leur père, que ses débuts dans l’entreprise. De plus, il y avait de bonnes raisons à ça et en rien ils se désintéressaient d’eux.  « Tu te trompes Mattia, si vous veniez à faire quelque chose d’aussi stupide, je le saurais. Crois-moi, je sais beaucoup de choses et ce n’est pas parce que je ne relève pas que je ne vois pas. ». Il eut un petit sourire, par exemple, il savait très bien qu’Ella avait fouillé dans sa chambre pour voir si elle ne trouvait pas des cigarettes ou de l’alcool –elle le soupçonnait encore d’avoir des problèmes-. Il savait aussi que Mattia avait adoré les nouveaux sous-vêtements d’Ella même s’ils n’étaient pas restés longtemps sur elle. Il savait des tas de petits détails comme ça, il était juste bien moins intrusif qu’avant. « La vérité Mattia c’est qu’aujourd’hui vous n’êtes plus des enfants mais bel et bien des adultes et je pense que vous êtes assez grands pour prendre des décisions et assumer les conséquences. Vous êtes aussi bien assez grands pour venir me voir et admettre que vous avez besoin d’aide, je me trompe ? ». En tout cas, Ashton n’avait plus la sensation d’être face à deux adolescents encore fragiles, innocents, inconscients et immatures. Non, qu’ils le veuillent ou non, ils étaient devenus des adultes responsables.

Enfin bref, Mattia avait raté son panier et était donc retourner chercher la balle… avec un genou qui lui faisait mal. « Et t’es assez grand pour admettre que ton genou te les brise non ? ». Ashton n’en démordait pas, il savait très bien que Mattia avait mal, ça ne servait à rien de le nier, de jouer comme si de rien n’était. Ashton n’avait pas besoin d’une balle pour lui accorder de l’intention… mais, peut-être qu’au fond c’était ce dont il avait peur. « Écoute, c’est le début je dois faire mes preuves mais, je t’assure que bientôt je passerais plus de temps à la maison… ». Il le savait, le travail ne serait pas aussi intensif tout le temps parce que tout finirait pas rentrer dans l’ordre.


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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptyDim 19 Jan - 22:53

Ca y est, il l'avait dit. Il avait osé lui dire le fond de sa pensée. Mattia était plutôt fier de lui; il avait tourné ça de telle sorte qu'il ne semblait pas avoir blessé Ashton. Du moins, si il l'avait choqué, blessé, ou autre, il n'en laissait rien paraître. Bien au contraire ! Alors même que Mattia avait dit qu'ils pourraient faire n'importe quoi avec Ella, qu'il ne s'en rendrait pas compte, il vit son tuteur, beau-frère, et patatras, lever les yeux au ciel. Ce signe fit froncé les sourcils de l'ancien tennisman. Ca voulait dire quoi ça? « Tu te trompes Mattia, si vous veniez à faire quelque chose d’aussi stupide, je le saurais. Crois-moi, je sais beaucoup de choses et ce n’est pas parce que je ne relève pas que je ne vois pas. ». Son petit sourire qu'il affichait, en plus, ne le rassurait guère. Etait-il possible qu'il sache? Pour..? Il s'arrêta net. Non, il ne devait pas avoir l'air coupable. Ashton ne savait sûrement pas l'histoire de cette maison cambriolée; après tout, jamais il ne serait resté aussi calme sinon. Pour se rassurer, il fit un petit sourire, essayant de le faire le plus amusé possible même si il avait un peu peur, et répondit alors. « Ah ouais? Et tu sais quoi par exemple? »

En tout cas, la suite rassura un peu Mattia. Les simples mots qu'il évoqua lui plaisait. « La vérité Mattia c’est qu’aujourd’hui vous n’êtes plus des enfants mais bel et bien des adultes et je pense que vous êtes assez grands pour prendre des décisions et assumer les conséquences. Vous êtes aussi bien assez grands pour venir me voir et admettre que vous avez besoin d’aide, je me trompe ? ». L'ancien tennisman hocha la tête, positivement. Oui, ils n'étaient plus des gamins. Bizarrement, ça lui faisait tout étrange d'entendre ça, mais il en était tout fier. Ashton avait changé. Il avait même énormément changer. Mattia n'avait pas l'impression que c'était simplement l'âge qu'ils avaient pris, Ella, et lui, qui avait fait comprendre à Ashton qu'ils avaient grandi. C'était plutôt le changement de vie d'Ashton. Le fait qu'il soit passé de prof à patron l'avait complètement métamorphosé. Et il avait du les voir, depuis, suffisamment différent.
En tout cas, ça lui plaisait d'entendre ça. Il avait retrouvé le sourire.

Jusqu'à ce qu'il se heurte face à ce genou. Il avait pourtant tout fait pour le cacher à Ashton. Mais ça n'avait pas suffit. « Et t’es assez grand pour admettre que ton genou te les brise non ? ». Mattia soupira. C'était fou, mais Ashton connaissait pas mal de choses. Soit Mattia ne savait pas mentir (ce qui était un peu vrai), soit Ash avait des antennes qui détectent les mensonges à la place de ses oreilles. « Il faudrait que tu m'expliques comment tu fais pour toujours tout savoir.. J'essayais pourtant de ne pas le montrer.» Au moins, il l'avait avoué là -il fallait lire à travers les lignes-, mais il venait bien d'avouer qu'il avait mal. « Écoute, c’est le début je dois faire mes preuves mais, je t’assure que bientôt je passerais plus de temps à la maison… ». Mattia recommença à dribbler avec la balle. « J'espère bien Ashton.. Pour Ella, et pour Lleyton. Tu leur manques, je t'assure. Puis, à moi aussi un petit peu; Je ne m'engueule avec plus personne en ce moment » fit-il alors, en balançant la balle à son beau-frère, avec un sourire, en se remémorant les quelques problèmes qu'ils avaient eu quelques temps auparavant.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia)    Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde. (Mattia) EmptySam 8 Fév - 12:57

«C’est ce que nous vivons qui est irréaliste. Ce qui est irréaliste c’est qu’un homme à la tête bien faite continue à aller chaque jours, années après années à un travail qu’il déteste, retrouvant ensuite une maison qu’il déteste et une femme aussi inapte que lui à supporter une situation pareille. Et le pire dans tout ça, c’est que toute notre existence est basée sur la grande promesse que nous sommes différents, très supérieurs, au dessus de tout ça. Mais c’est une erreur. Nous sommes comme tout le monde, regarde nous, on s’est laissés emporter dans ce système, dans cette illusion absurde, ce mensonge qui veut qu’on doivent renoncer à vivre, qu’on doivent se ranger au moment où on a des enfants. Et nous nous punissons l’un l’autre pour ça.»

« Ah ouais? Et tu sais quoi par exemple? ». Forcément, l’adolescent cherchait à provoquer, à prouver à Ash qu’il était encore sur la planète Mars mais à ce sujet-là, il se trompait, Ashton savait bien des choses sur ce qui se passait à la maison. « Je sais que tu as adoré les derniers achats d’Ella bien que tu ne les a pas contemplé longtemps… ». Il eut un de ces petits sourires tellement plein de sous-entendu que même sans les mots, tout était dit. Il préférait éviter de citer le fait qu’Ella avait fouillé dans sa chambre parce que Mattia risquait d’en rajouter une couche et Ashton n’avait pas envie qu’on lui prenne la tête parce que soit disant il buvait trop ou fumait trop. Ce n’était pas un ado, il était libre et responsable et ses choix.

Et eux aussi étaient devenus des adultes, c’était ce qu’Ashton en train d‘expliquer –et d’admettre- à Mattia. S’il était moins sur leur dos c’était aussi et surtout parce qu’ils n’étaient plus des enfants, il serait certes, toujours là pour eux mais ils étaient très largement capable de voler de leurs propres ailes à l’heure actuelle. Enfin, ils étaient des adultes même si Mattia faisait toujours l’enfant avec son genou. « Il faudrait que tu m'expliques comment tu fais pour toujours tout savoir... J'essayais pourtant de ne pas le montrer.». Ashton se mit à rire, comment faisait-il pour savoir ? C’était sans doute la tête de Mattia ou cette petite intonation faussement sûre de lui quand il mentait et aussi… le fait qu’il avait lui aussi le genou bousillé. « Je suis trop fort c’est tout, un vrai détecteur de mensonge ! J’aurais dû finir flic ! ». Il se mit à rire très ironiquement, lui flic ? Plutôt se suicider que de devenir flic, quand il repensait à la façon dont on l’avait traité au commissariat quand la gosse avait porté plainte… il avait envie de vomir et de tout détruire.

Enfin Ashton rassura quand même Mattia sur le fait que d’ici peu de temps, il serait plus présent à la maison, que ce n’était que les débuts. « J'espère bien Ashton... Pour Ella, et pour Lleyton. Tu leur manques, je t'assure. Puis, à moi aussi un petit peu; Je ne m'engueule avec plus personne en ce moment ». Il afficha un petit sourire en récupérant la balle, leur manquer était peut-être un bien grand mot, il les voyait quand même tous les jours mais, c’est vrai que passer du temps avec eux –pour de vrai- ne ferait de mal à personne. « Tu veux que je demande à ma mère de passer pour que tu t’engueule avec quelqu’un ? ». Il eut un sourire amusé avant de marquer un panier, sa mère et Mattia dans la même pièce… vu comme ils s’aimaient ça pouvait être un drôle de spectacle.

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