FORBES ● COME TYBALT ALEXANDER ● 21 ANS ● 1ER DÉCEMBRE 1989 ; LONDRES ● ANGLAIS; ORIGINES FRANÇAISES ● ÉTUDIANT ● HÉTÉROSEXUEL ● FIANCE ● GASPARD ULLIEL ● FILTHY YOUTH

« Comment se porte Zephyr ? » Il le savait. Décrocher le téléphone avait été une mauvaise idée, et le serait jusqu’à la fin de cette conversation, probablement dans une demi-heure – si Côme n’avait pas l’audace de raccrocher. Son sourire se décomposant à l’évocation de ce prénom, il fut soulagé de savoir que sa mère n’était pas assise en face de lui. Quoique, même si la Duchesse de Forbes n’était physiquement pas là, sa présence dans la Villa du jeune couple paraissait évidente - comme une personne qui traînait toujours dans les environs, à l’affut de la moindre révélation – et inévitable, comme pouvait en témoigner la fréquence de ses appels. Côme les ignorait la plupart du temps, mais perdait parfois l’habitude de débrancher le téléphone ou bien cédait aux plaintes de sa fiancée, qui en avait plus qu’assez d’entendre cette lancinante sonnerie. C’était même l’une des rares fois où elle daignait lui adresser la parole, d’ailleurs. « Très bien. Je te remercie. » Le ton se voulait vainement enjoué, mais trahissait la lassitude qu’éprouvait Côme face à la situation dans laquelle il se trouvait. Il ne souhaitait pour rien au monde que sa mère soit au courant de ses déboires avec Zephyr – elle aurait aussitôt rappliqué pour tenter d’arranger l’affaire, sûrement en vain. Ou bien elle aurait ignoré le problème. Faire l’autruche était sans conteste l’attitude favorite de la Duchesse, qui avait préféré passer outre les innombrables liaisons de son mari, malgré le caractère évident et les preuves incessantes de ces adultères. C’était peut-être son cas d’ailleurs. Cette idée avait déjà traversé l’esprit de Côme, et il se doutait bien de la réponse. Positive. Même si cela le faisait – intérieurement – rager, son éducation et sa bienveillance vis-à-vis de Zephyr lui empêchait d’en parler avec la principale intéressée, et il préférait ne pas lui en teneur rigueur, n’étant pas innocent sur ce plan non plus. Ah, l’éducation aristocrate, pleine de non-dits, d’hypocrisie: Côme n’avait jamais réellement apprécié son statut de Lord, de privilégié. La jeunesse dorée, ou encore l’élite. Une expression qui n’avait pas vraiment de sens dans une petite bourgade comme Arrowsic : les rares personnes fortunées y résidant ne faisaient pas étalage de leur fortune. Montrer sa richesse était une preuve de mauvais goût pour la noblesse, contrairement aux fils et filles de puissants industriels et autres magnats de la finance. Côme s’était tout de même plié aux exigences que nécessitait ses origines. Comme ce mariage. Ou plutôt ces fiançailles, car il n’était pas sûr que l’union ait un jour lieu. Côme appréciait Zephyr, bien entendu – après tout, c’était son amie d’enfance, celle avec qui il avait partagé jeux et autres confidences de jeunesse. Il la considérait comme un membre à part entière de sa famille. La voix stridente de sa mère le tira de ses pensées. « Ton père semble déçu que tu n’aies pas pris la peine de le remercier pour son message d’hier. Je n’entends rien à vos différends. Tu devrais te montrer plus compréhensif envers lui. » Ce ton de reproche lui fit instantanément lâcher le combiné. Comme c’était le cas quotidiennement, il se mit à la recherche de Zephyr pour pouvoir lui parler.

« Je ne peux pas. C’est inimaginable. » L’ambiance était tendue, la tension palpable dans le bureau d’Elias Forbes. Les rapports avec son père avaient toujours été au mieux indifférents, au pire conflictuels. Néanmoins, Côme ne s’était jamais plaint de cette situation : il savait clairement qu’il avait sa part de responsabilité. Il était de tempérament plutôt difficile, avait la critique facile et pouvait paraître exigeant. Mais ce caractère ne l’avait pas empêché de lier amitiés et autres relations. Après tout, on ne se montrait jamais de la même manière face à la bienséance que nécessitait le cercle familial ou dans l’intimité d’un groupe d’amis. « Et pourquoi pas ? Elle est intelligente, suit de bonnes études, agréable à vivre… Tu la connais depuis longtemps. » Il touchait le point sensible sans même s’en rendre compte. Il connaissait Zephyr depuis toujours, leurs parents respectifs étant des amis de longue date. Celle qui avait été son amoureuse jadis, lorsque les tracas de la vie d’adulte ne les effleuraient pas, et qu’ils profitaient de l’insouciance de l’enfance sans même s’en apercevoir. Ils étaient amis. Simplement amis. « Justement. Tu ne te rends pas compte de la situation. Elle serait tout aussi gênée que moi. » Elias Forbes parut hésiter l’ombre d’un instant, mais son regard déterminé coupa court à toute discussion. Après tout, les membres de l’aristocratie ne pouvaient se disperser dans les classes moyennes. Son fils se ferait à cette évidence, et le remercierait même dans quelques années. Lui avait bien fini par réussir à supporter son hystérique de femme, qui passait plus de temps à jacasser qu’à réfléchir. Heureusement qu’il n’y avait pas qu’elle. « Tu nous mettrais dans l’embarras en refusant, Côme. Pense à tes études et à ton avenir. Ses parents sont tout à fait d’accord avec moi. Nous pensons préférable que vous emménagiez ensemble quelques temps avant les noces. » En sortant du bureau d’Elias Forbes, Côme pensait réussir à faire changer d’avis son père. Il ne se doutait pas que, face à son refus, c’était la dernière fois qu’il lui adresserait la parole.

«Tu sais Côme, je suis sûr que la situation n’est pas si horrible. Peut-être que tout se passera bien, et que finalement vous tomberez… » Il fut coupé net. « Epargne-moi tes remarques de faux-culs, Alec. » Ledit Alec proposa une nouvelle bière à Côme, qui ne la refusa pas. Il n’y comprenait rien, lui, à tous ces problèmes de bourges, qui devaient suivre une ligne de conduite. La seule qu’il suivait, lui, c’était de ne pas se retrouver chez les flics. Pour détention de stupéfiants, par exemple. Il était déjà allé une fois chez les Forbes, ou du moins chez le paternel de Côme. Et finalement, il ne se plaignait plus de sa situation, de ses déboires sentimentaux, de ses études qui n’en finissaient pas… Voir toute cette bande d’aristos lui donnait la gerbe. Heureusement que Côme n’était pas comme ça. De toute façon, ils ne seraient pas amis s’il s’était comporté en noble guindé. « Mais, euh… Zephyr - Pourquoi ne peuvent-ils pas porter de prénoms simples? - Tu la détestes à ce point ? » Côme prit une longue inspiration. Alec n’arrivait pas à saisir toutes ces règles de bienséance. Il était quelqu’un de normal. Comme il aurait voulu être, finalement. « Je ne la déteste pas, Alec. Au contraire, c’est même une amie. Que je considère presque comme ma sœur. Et je ne me vois pas vivre avec elle, jouer au couple alors qu’il n’en est rien. » Côme imaginait la situation. Il se voyait dans une grande villa calme et froide, lui dans une pièce et Zephyr à l’autre extrémité de la maison. Quel don de prémonition… Son père souhaitait – exigeait – qu’ils vivent ensemble avant les célébrations. Côme repoussait sans cesse l’échéance, prétextant que ses révisions nécessitaient du calme, partant en séjour en France pour visiter sa lointaine famille… « Mais elle va te détester. » Alec voyait juste. C’était peut-être ça finalement, le pire. « Sûrement. Zephyr doit penser que j’aurais pu éviter cette union. » Alec balaya l’air de la main, signe qu’il n’en était rien. Après tout, si tous les deux étaient des riches – Il avait du mal à imaginer Côme en Lord. Et sa future femme en Duchess – Zephyr devait bien comprendre qu’il n’était pas à l’origine de leur futur malheur. Mais surtout, il y avait une chose dont Côme ne lui avait toujours pas parlé. Et il sentait que ça le rongeait, même s’il ne voulait pas aborder le sujet. Allez, il fallait bien se lancer. Après tout, elle aussi devait savoir la vérité… « Matilda est au courant ? » Alec avait déjà vu à plusieurs reprises la copine de Côme. Elle étudiait dans la même fac que lui et vivait encore chez ses parents, dans le quartier résidentiel d’Arrowsic. Une famille plutôt modeste, loin des Forbes et de leur principes. En fait, c’était le genre de fille qui aurait pu être sa copine à lui… « Non. Et je ne vois pas comment lui annoncer. Mais je vais le faire le plus tôt possible. La semaine prochaine. » Bien entendu. C’était ce qu’il disait à chaque fois… Bon Ok, c’est sûr que cela ne devait pas être facile. Ils étaient ensemble depuis… Combien de temps déjà ? Alec se souvenait de la fête organisée par Matilda, pour les 17 ans de Côme. Celui-ci était assez pudique et parlait rarement de ses relations. Alec décida de pousser un peu plus loin. « Et même si vous ne vous parlez plus, tu seras obligé de la croiser. Arrowsic, la ville où tout le monde se connaît… » Il regretta cette réflexion au moment même où il prononça le dernier mot. « Bon, je te laisse Alec. Ce fut un plaisir de parler avec toi. A bientôt. » Toujours avachi sur son lit, il observa son ami prendre sa veste et se diriger vers la porte, après lui avoir adressé un signe de la main. Avec un sourire bêta, il ne put s’empêcher d’ajouter : « Reviens vite, Lord. »

Je me présente, Aria, j'ai 18 ans. J'ai découvert le forum non pas par hasard, mais grâce à des partenariats, en voguant de forum en forum… et je le trouve vraiment chouette : D J’aime le contexte assez libre, la bonne ambiance qu’il y a l’air d’avoir entre les membres... Sinon, on dit aussi que je suis… euh… Gentille ? *___* Mais vous ne pourrez pas vraiment vous en rendre compte, parce que je traîne rarement dans la partie Flood des forums. Et oui, parce que flood = LE MAL, perte de temps sur les sorties etc et sur les études/révisions !! Et comme en Février je vais à la fac de Droit, héhé, fini les petits moments de Geekette attitude… En tout cas j’essayerai d’être la plus active possible, mais de toute façon je passe régulièrement jeter un coup d’œil sur les forums, je ne suis jamais loin :D Voilà, et sinon ça fait pas mal de temps que je n’ai pas vraiment écrit, donc, de grâce… Soyez indulgents =3 Et pour finir, j’espère que je vais me plaire parmi vous :D