James Franco © TUMBLR

palmer nicholas jeremiah ☂
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☂ NOM(S): Palmer. ☂ PRÉNOM(S): Nicholas Jeremiah. ☂ AGE: 26 ans ☂ ORIGINE: américaine. ☂ STATUT CIVIL: célibataire ☂ MÉTIER OU ÉTUDES: professeur d'anglais. ☂ GROUPE: adult's world.

leaving new york

NEWARK AIRPORT, GATE 124, 21 JULY 2010, 09:12.
Né à Brunswick (Maine, USA) en 1985, Nicholas n'est pas un garçon de la ville, et pourtant il y a passé le plus clair de sa vie. Assis dans le terminal de l'aéroport de Newark, le jeune homme se demandait s'il avait bien fait de prendre ce poste de professeur d'anglais à Arrowsic, dans le Maine. Il s'était toujours senti mal à l'aise dans les grosses métropoles. Boston, Washington, New York. Les villes où il avait vécu à un moment ou l'autre de sa vie. Boston, parce que son père avait été muté là-bas. Et puis il avait perdu son travail. Washington DC, ensuite, parce que sa mère rêvait de politique, et avait plutôt bien réussi puisqu'elle était devenue l'assistante d'un sénateur et qu'elle travaillait maintenant au capitole. Et New York, parce que la New York University avait été une des seules écoles à l'accepter. Il avait passé 8 ans seul dans la Grosse Pomme. 8 ans pendant lesquels il avait étudié, travaillé, et surtout évité de se retrouver dans les embouteillages, dans les magasins aux heures de pointe, dans le métro le matin et le soir aux heures les plus chargées, quitte à se lever plus tôt et à partir plus tard. Il n'aimait pas l'agitation, et encore moins les foules compactes d'inconnus. Et pourtant, les grandes villes avaient un avantage que les plus petites villes n'auraient jamais: elles lui conféraient un certain anonymat. Personne ne savait qui il était, et c'était très bien comme cela. Mais il avait besoin de contacts, de chaleur humaine, chose qu'il n'avait jamais pu trouver à New York. Il avait terminé ses études, depuis maintenant 3 ans, mais il n'avait jamais vraiment quitté l'université. Il avait étudié la littérature anglaise et américaine, lettres modernes, en somme. Après avoir décroché son diplôme, il n'avait pas voulu couper le cordon. La NYU lui donnait l'impression d'être chez lui, chose qu'il n'avait jamais ressentie depuis qu'il était parti de Brunswick à 10 ans. Si ses parents n'avaient jamais eu aucun problème à laisser derrière eux les villes où ils vivaient, Nicholas n'avait jamais eu cette facilité. Il était né à Brunswick et s'y était fait des amis, des repères. A Boston, il avait dû tout recommencer. Et quand, 5 ans après, ils quittèrent la capitale du Massachussetts pour la capitale tout court, il avait encore une fois vu son monde s'effondrer. A la NYU, il avait des amis, ses professeurs le respectaient et il se sentait bien. Certes, l'agitation de la Big Apple le mettait mal à l'aise, mais il avait réussi à faire fi de tout cela, au prix de nombreux efforts. Et en 2006, lorsqu'il avait obtenu son diplôme, il avait désiré continuer ses études, faire une thèse. Qu'il venait de réussir brillamment. Pendant les trois ans qu'il avait consacré à sa fameuse thèse, Nicholas avait travaillé comme assistant et se rendit compte que l'enseignement était une activité fort intéressante. Il avait également publié quelques critiques littéraires pour le New York Times, mais n'avait jamais désiré devenir journaliste. C'est donc avec un PhD en littérature américaine en poche qu'il s'apprêtait à quitter New York et le petit nid qu'il s'y était construit.

" Les passagers du vol 3526 à destination de Portland, Maine, sont priés d'embarquer à la porte 124. "

La voix métallique du haut-parleur résonna dans le terminal des vols nationaux. Nicholas sentit sa gorge se serrer. Une part de lui était impatiente de rentrer "au pays", dans le Maine, mais il ne pouvait s'empêcher d'appréhender ce retour. Là-bas, on le prendrait tout au plus pour un intellectuel prétentieux. Ici, il était quelqu'un. Certes, le New York Times lui avait commandé quelques articles sur de nouveaux auteurs américains et il pourrait toujours se raccorcher à cela. Mais personne à Arrowsick, petite ville côtière non loin de Brunswick, ne lisait le New York Times, et encore moins ses critiques littéraires. Il eut la brusque envie de rebrousser chemin, mais il se souvint du poste d'enseignant qu'il avait pris au lycée McDonnell et du plaisir qu'il éprouvait à transmettre son savoir. Il referma le Times et le déposa sur le siège en métal inconfortable avant de se diriger vers la porte d'embarquement. Là, une charmante hôtesse au sourire radieux mais à la peau brûlée par le soleil vérifia son billet et son passeport et lui souhaita un très bon voyage à bord de la East Coast Airline. Il la remercia en bafouillant et entreprit de trouver son siège dans l'avion.

PORTLAND INTERNATIONAL JETPORT, GATE 13, 21 JULY 2010, 13:05.

" Votre attention s'il vous plaît. Le vol 1421 à destination de Brunswick accusera un retard de 2 heures suite à de mauvaises conditions météorologiques. Veuillez nous en excuser. "

Nicholas regarda sa montre, dépité. Lui qui détestait attendre, il était plutôt bien servi. Heureusement, il avait retrouvé sa valise en sortant de l'avion entre New York et Portland. D'ordinaire, il n'avait pas autant de chance lorsqu'il devait faire escale quelque part. Il attrapa son sac sur la chaise d'à côté et en sortit un livre qu'il avait commencé quelques jours plus tôt. Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer, un grand classique lu et relu. Il avait prévu de le faire lire à ses futurs élèves. Connaissant le mépris des jeunes à l'égard de la lecture, il avait choisi un ouvrage facile à lire, et surtout très court, pour commencer l'année. Il avait acheté une édition bon marché pour pouvoir surligner les passages intéressants. Il détestait abîmer les livres. Il gardait précieusement une édition originale dans sa bibliothèque. Armé d'un fluo vert, il reprit sa lecture afin de faire passer le temps plus vite.

" Le plus grand auteur de tous les temps. Mais dites-moi, pourquoi massacrez-vous ce pauvre livre à grands coups de feutre? " Nicholas leva les yeux en direction de la voix féminine qui venait de parler. Elle s'était assise à côté de lui. C'était une grande brune aux yeux clairs, assez mince. Elle avait l'air plus qu'aimable. " Désolée, je n'ai pas pu m'empêcher de lire par-dessus votre épaule. Je suis une incorrigible curieuse. " Le jeune homme lui adressa un vague sourire et lui répondit que ce n'était rien. " Je m'appelle Margaret. Je suis libraire. " Nicholas referma son feutre et le plaça à l'endroit où il était arrivé dans sa lecture. " Nicholas Palmer. Enchanté. " Le regard de la jeune femme parut s'éclairer d'un coup et elle brandit un exemplaire du New York Times à la page 24, celle où trônait fièrement la critique de Nicholas sur un jeune auteur. " Ce Nicholas Palmer ? " Il acquiesça silencieusement, étonné qu'on puisse connaître son nom ici à Portland, dans le Maine. " J'achète toujours le New York Times dans l'espoir d'y lire vos articles. Vos critiques sont tellement objectives ! Dites-moi, quand paraît la prochaine ? " " Il n'y en n'aura pas pendant un moment. Je déménage et je n'aurai pas vraiment le temps d'écrire dans les prochaines semaines. Mais on m'a commandé une double page pour Thanksgiving. " La jeune femme sembla à la fois déçue et enthousiasmée. " Vous quittez New York ? Vous rentrez dans le Maine ? " Le futur professeur acquiesça et n'eut pas le temps de répliquer que Margaret enchaînait déjà. " Vous allez à Brunswick ? J'ai lu quelque part que vous étiez né là-bas. Moi qui ai toujours cru que les journalistes étaient issus des grandes villes. " Nicholas eut un bref sourire. " Non, en fait je vais à Arrowsick, près de Georgetown. J'ai pris un poste de professeur. C'est pour cela que je massacrais ce pauvre livre au marqueur vert. "

La discussion continua autour d'un café, puis d'un autre café et les deux jeunes gens furent ravis de découvrir qu'ils avaient des sièges contigus dans l'avion. Le destin faisait parfois bien les choses. Les deux heures de retard passèrent comme une lettre à la poste et Le vieil homme et la mer fut bientôt oublié, rangé au fond du sac du jeune homme. Le vol aussi, passa très rapidement, si bien que Margaret et Nicholas furent déçus de se séparer. Un petit sourire brillait néanmoins sur les lèvres de la jeune femme. " Oh, j'ai oublié de vous dire ? J'habite à Georgetown. Je vous dépose ?"

becoming a teacher

MCDONNELL HIGHSCHOOL, ROOM 204, 2 SEPTEMBER 2010, 9:00.

La sonnerie retentit dans le couloir et le brouhaha des élèves se rapprocha. On était le 2 septembre, et c'était la première heure du premier jour de travail de Nicholas. Il avait peu dormi, cette nuit, et il avait eu beaucoup de peine à dissimuler son état de fatigue en arrivant dans la salle des professeurs. Il était nerveux et son stress l'avait empêché de dormir. Le stress, et le chien des voisins qui avait aboyé pendant des heures, brisant le calme paisible de la rue. Nicholas avait entendu la vieille Mrs Sherman hurler par la fenêtre de sa chambre, mais les Smith n'avaient pas fait taire leur sale cabot. Le jeune professeur ne savait pas exactement à quelle heure il était enfin parvenu à s'endormir, mais il se souvint d'avoir vu les chiffres rouges de son réveil digital afficher 2:00. Il s'était levé à 6:00, avait pris une longue douche et avalé plusieurs tasses de café avant de préparer ses affaires pour son tout premier cours. Il avait cours avec des terminales pour bien commencer la journée. On lui avait fait le topo quelques jours auparavant, lors d'une réunion des professeurs. Sa classe, les T2, étaient de sales monstres. Il n'en ferait rien de bon, car il n'y avait rien de bon à tirer d'eux. C'était encourageant...

Quelques 5 bonnes minutes s'écoulèrent avant que la classe ne soit réunie au complet et Nicholas dut accepter encore un élève 10 minutes après le début du cours, chose qu'il ne tolérait habituellement pas. Il avait donné cours à l'université et les élèves y étaient bien plus motivés et ponctuels qu'au lycée. Lui-même se souvint être arrivé plusieurs fois en retard parce qu'il n'avait pas pris la peine d'enclencher son réveil ou qu'il n'avait pas réussi à émerger de ses songes à temps. Assis sur le coin de son bureau, il attendit que tout le monde fut installer pour se présenter. " Bonjour. Je m'appelle Nicholas Palmer, je suis votre nouveau professeur d'anglais. Tout d'abord, je tiens à insister sur l'importance de la ponctualité. Je n'accepterai aucun retard à mes cours. " Il décocha un regard aux élèves qui s'étaient montrés 5 minutes en retard et insista tout particulièrement sur l'élève qui avait eu l'audace d'arriver 10 minutes après le début du cours. " C'est ma première année dans l'enseignement secondaire. J'ai enseigné trois ans en tant qu'assistant à la NYU. Je sais que tout cela ne vous intéresse sans doute pas, mais je voudrais que vous preniez conscience de l'importance d'aller à l'université. Et pour cela, vous devez travailler. Je ne vous épargnerez pas sous prétexte que vous êtes en terminale. Sachez-le bien. " Il attrapa une craie et se dirigea vers le tableau où il écrivit le nom d'un manuel scolaire. " Ceci est le manuel que nous utiliserons pendant la plus grande partie de l'année. Vous pouvez vous le procurer à la librairie de la ville. J'ai pris soin d'en faire commander un bon nombre d'exemplaires afin que vous puissiez en disposer rapidement. Pour ceux d'entre vous qui s'imaginent que ce livre n'est pas un bon investissement, ils peuvent toujours l'emprunter à la bibliothèque de l'école. Cependant je n'en garantis pas l'état, maniaques s'abstenir. " Quelques rires discrets retentirent dans la classe. Il prit une pile de feuilles qu'il tendit à un élève du premier rang et lui demanda de les distribuer à ses camarades. " Ceci est la liste des livres que nous étudierons cette année. Oui, monsieur le footballeur à qui je demanderai de bien vouloir ôter sa casquette, il y en a bien cinq. Et oui, vous devrez tous les lire. " Nouvelle vague de rires et le footballeur en question se résigna à dévisser sa casquette de sa tête. La plupart des élèves avaient l'air complètement dépités à l'idée de devoir lire cinq livres sur une année scolaire, mais Nicholas repéra quelques têtes ravies dans le lot. Il y avait donc un espoir pour cette jeunesse. A moins que la liste de lecture ne soit pas à l'origine de leurs sourires ravis...

Le cours se déroula plutôt bien. Il avait réussi à ancrer dans la tête de ses élèves qu'il n'était absolument pas tolérant et qu'il ne ferait aucun cadeau. D'un autre côté, il leur avait également montré qu'il savait rigoler et faire des blagues. Qu'en somme, il n'était pas aussi barbant que strict. A la fin du cours, une demoiselle cramponnée à ses cahiers s'approcha de lui. " Monsieur Palmer, je n'ai pas pu m'empêcher que vous n'avez pas repris Henrie David Thoreau dans la liste des lectures obligatoires cette année. Pourquoi l'avoir mis de côté ? Ma soeur, qui a terminé le lycée il y a deux ans, a pourtant dû le lire. Et je considère que c'est une grande perte de ne pas l'étudier... " Nicholas la regarda, étonné. Henrie David Thoreau, vraiment? Il lui sourit gentiment. " Très judicieuse remarque, mademoiselle, mais j'estime que Thoreau n'est pas un auteur qui passionnera vos camarades, bien que ses écrits soient admirables. Il est peut-être temps de moderniser un peu la liste des grands classiques. " La jeune fille acquiesça, et pourtant Nicholas remarqua qu'elle n'était pas convaincue. Elle quitta la salle après lui avoir souhaité une bonne journée. Ainsi donc, les jeunes comportaient encore de petits génies et des esprits ouverts à la littérature classique américaine...

Je m'appelle Laetitia, j'ai 23 ans et je suis belge. Je cherche actuellement un job. Je suis une fana de RP et j'ai connu THUB il y a un petit moment, via Bazzart. Je profite du renouvellement du forum pour m'inscrire. J'ai aussi besoin de changer d'air niveau RP et je trouve que THUB offre un super contexte pour ça. J'espère que mon Nicholas aura plein de liens et d'intrigues. Et j'ai super hâte de RP parmi vous!