© Mellow Bird

wellington, zachary
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NOM(S): WELLINGTON. PRÉNOM(S): Zachary AGE: vingt-cinq ans ORIGINE: Américaine. STATUT CIVIL: célibataire MÉTIER OU ÉTUDES: actuellement, à la recherche d'un boulot GROUPE: Adult's world AVATAR: Jamie Dornan

Escargot, hermaphrodite, 9 ans. Ma plus grande peur est de finir dans le ventre de l'un d'entre vous. Chut, on va tous faire genre qu'on y croit. & sinon, moi c'est Aurore, j'ai 9 ans for ever (on va y croire tous à ça aussi!) et... je danse jusqu'à rire

Chienne de vie. On ne peut pas dire que la vie est un long fleuve tranquille. Bien au contraire même. Zachary pourrait vous le confirmer même. Zachary, c’était ce type assis sur cette terrasse de café. Un bel homme, il est vrai. Ne dites pas le contraire. Des petits airs de bad boy à en faire fantasmer les plus frivoles des jeunes filles. Il ne se donnait pas une certaine image. La vie l’avait forgée, les épreuves l’avaient aidé –ou forcé– à devenir ce qu’il était devenu, à devenir ce qu’il était à présent. Et tel un vagabond, il allait de ville en ville. Avec chaque instant, de nouvelles rencontres, de nouvelles péripéties et puis… jusqu’au jour où, où il arriva ici. Ici, c’était à Arrowsic. C’était donc là que son destin avait décidé de l’emmener. Pur hasard ? Non, pas vraiment à vrai dire… Son arrivée dans la petite ville pouvait marquer un nouveau départ pour lui. Une nouvelle vie. Comme cette putain d’envie de se reprendre en main… De se reprendre en main, oui.

Quelques années auparavant, à New-York City. L’année de toute désillusion, bonjour désespoir. « T’as l’argent ? » « Ouais. ». Avouons-le, l’endroit n’était pas vraiment propice à une conversation. La petite ruelle était éclairée grâce aux lampadaires de la rue d’en face. Autant dire qu’il faisait quasiment noir. L’endroit était idéal pour des marchés illégaux. Le jeune homme tata un instant la poche de son blouson en cuir, et y sortit quelques billets. Pur tour de magie ? Non, pas vraiment. Il tendit alors l’argent à l’homme. Son geste était accompagné d’un petit « voilà… ». En échange de quelques billets, il avait le droit à sa came. Quelques grammes pour se foutre en l’air, et se laisser pourrir un peu plus de l’intérieur. La descente en enfer. Il avait réuni pourtant, quelques mois auparavant, les ingrédients pour essayer de se reprendre en main. Une rencontre, une jolie blonde, puis un boulot de photographe… et pourtant, il avait tout lâché pour replonger à nouveau. Echec.
Voilà sûrement à quoi pouvait se résumer la vie de Zachary : échec. Un gamin qui grandit sans ses parents, dans une putain de famille d’accueil et puis… il décida de se prendre en main, ou plutôt de fuir. De fuir celui qui était son père d’accueil, celui qui le battait, celui avec qui il vivait un pur cauchemar au moindre faux pas, à la moindre connerie faite. Sûrement celui grâce à –ou plutôt devrais-je dire à cause de– qui il est devenu ce qu’il était devenu. Un vagabond écorché par cette putain de vie, voilà ce qu’il était devenu. Chaque instant où il eut l’occasion de se reprendre en main, de changer, et de devenir quelqu’un de bien le faisait fuir et son instinct bestial reprenait le dessus. Bestial, oui –ne mâchons pas nos mots. Après tout comment décrire l’instinct d’un mec qui avait appris à se débrouiller seul une grande partie de sa vie, un type qui avait appris à se protéger, à se battre pour se défendre. La vie en solitaire, la vie dans la rue. La vie ne l’avait pas épargné par ces dures épreuves avouons-le. Il s’était endurci. Pouvait-il admettre avoir encore un cœur aujourd’hui ? Pouvait-il aimer, prétendre pouvoir aimer quelqu’un ? Sûrement oui, et pourtant, sans le vouloir, il faisait tout pour que ce bonheur lui échappe.

Sa route l’avait mené jusqu’ici. Son présent allait maintenant s’écrire ici. Il espérait pourtant mettre de côté son passé, de l’effacer. L’effacer, oui. Chose qui est bien évidemment impossible et malgré cela, Zachary le voulait. Il le voulait oui. Juste pour avoir ce que la majorité des personnes appelle « une nouvelle vie ». C’était aussi, avec cette ferme prétention de se reprendre en main, qu’il retrouva l’une de ses plus chères rencontres newyorkaises, Abbey. Il l’aimait. Il l’aime, c’était une évidence. Néanmoins l’impulsif type reprenait toujours le dessus, toujours. Violent, il l’était. En était-il conscient ? Conscience de cela.
Un soupir, puis des regards. Zachary regarda longuement autour de lui. La terrasse était quasiment vide, quelques personnes et c’est tout. Le silence lui tenait la conversation, une longue conversation. La solitude était son compagnon. Compagnon de route qu’il côtoyait depuis des années. Ses yeux se déposèrent sur son verre. Ce verre qui contenait un liquide et qui semblait attirer l’attention du jeune homme. Il observa attentivement la surface du liquide alcoolisé avant d’attraper le verre à l’aide de sa main. Une nouvelle affinité : l’alcool. Non, nous n’allons pas lui coller le vice de l’alcool, celui de la drogue lui suffit amplement je suppose. On l’avait mené jusqu’à la drogue, une solution pour l’aider pensait-il. Il avait faux, tout faux, entièrement faux, faux de A à Z, faux sur toute la ligne. Jusqu’où cela l’avait mené ? Désespoir, frustration. Néanmoins, il se cacha derrière ce masque. Ce masque mystérieux qui ne laissait transparaitre quasi-aucune faille, aucune faiblesse. Il voulait se montrer ‘fort’, qu’il se débrouillait bien tout seul. Zachary se désaltéra, revenant alors petit à petit à la réalité, à cette dure réalité. Il soupira fortement lorsqu’il reposa le verre sur la petite table. Une pièce de posée dessus, il allait s’en aller secouant légèrement la tête comme pour chasser toutes ses pensées, toutes ses images qui le hantaient. Il savait bien que rien n’était fini, que jamais sûrement il ne pourrait se reconstruire. C’était ainsi d’un pas lent et nonchalant qu’il traina son corps. Ne dit-on pas que chacun a sa chance ? Alors pourquoi pas lui…