Sujet: Ne nie pas tu ne subiras pas mon gourru Sam 5 Fév - 23:12
Je le savais. A la manière dont ses yeux glissaient sur lui, à la manière dont ses joues s’empourpraient quand il la regardait. Abbey était amoureuse de Stanley. A présent, il fallait qu’on parle. Ca ne pouvait pas continuer, on devait essayer de mettre les choses au clair avant que notre amitié ne soit détruite.
Abbey était l’une de mes rares amies, je ne voulais pas la perdre. Elle était une grande amie, un grand soutien. Elle était l’une des rares personnes à vouloir me faire sortir de toutes ses conneries, comme la drogue par exemple.
Je m’étais réveillé ce matin dans les bras de Stanley. Je souriais doucement et une fois de plus, lui caressait les cheveux avant de l’embrasser tendrement sur les lèvres. J’allais me doucher pour m’habiller d’un jeans et d’un pull en V de Stan, j’adorais tant lui voler quelques affaires. Je fis le café avant de me maquillé et laisser un mot sur la table pour lui dire que je partais voir Abbey.
Je marchais dans la rue, entendant parfois quelques sifflements mais je ne me retournais pas, j’avais pris l’habitude depuis. Arrowsic était pourtant une ville calme, mais il y avait toujours quelques blaireaux pour nous mettre mal à l’aise. Je ne l’étais pas cependant. J’entrais chez Abbey avant de frapper à sa porte. J’attendis qu’elle ouvre et je la regardais d’un air malicieux puis entrais. « Je le savais…. Je suis au courant Abbey. Tu ne peux plus le nier maintenant. »
J’y allais cash, mais parfois, c’était la meilleure solution. Mais je devais à tout prix rattraper ma joute verbale. « Je ne t’en veux pas… »
J'avais terminé ma journée. C'était une journée épuisante, je devais l'avouer. Être serveuse n'est pas un métier bien facile. On vous traitait comme un chien vulgaire. Il n'y avait rien de plaisant à être serveuse. A part sentir la bonne odeur des aliments, peut-être. C'était surtout exténuant. J'avais passé ma journée à être debout, et à marcher dans tous les coins du restaurant. J'étais fatiguée, et je marchais lentement dans les rues. Parfois, j'avais l'impression d'être la seule à avoir une vie pourrie, vraiment. J'avais l'impression que personne ne travaillait ici, à Arrowsic. Tout le monde avait l'air d'être tranquille et heureux, ce qui n'était pas mon cas. Oui, je n'arrêterais donc jamais de me plaindre. Je voulais juste rentrer chez moi, histoire de passer la soirée seule, évidemment, et me faire un bon plateau télé.
Je rentrais donc dans notre grande maison. Quand je dis notre, c'est parce que j'avais une colocataire, qui était sûrement de sortie. Elle était rarement présente, trop occupée à batifoler je ne sais où. Tant mieux, j'allais pouvoir être tranquille. J'enlevais donc mon trench que je ne quittais presque jamais, et je retirais mes bottes. J'étais habillée avec un slim et une chemise à carreaux. J'aimais bien les chemises à carreaux, car je les trouvais jolies. Enfin bref. Je partis dans la cuisine afin de préparer un bon plateau télé. Je ne savais pas ce qu'il y avait à la télévision, mais il y aurait sûrement quelque chose à regarder.
Je m'apprêtais à mettre le plateau dans le micro-ondes, quand j'entendis la sonnerie de la maison. C'était étrange, je n'attendais personne. Je lâchais donc ce que je faisais pour aller ouvrir.
Muse. Je ne l'attendais vraiment pas. J'allais lui sourire gentiment, car c'était une de mes plus proches amies, mais je n'eus pas le temps de me montrer gentille, car celle-ci me dit quelque chose qui ne me donnait pas envie de sourire. Elle était au courant, de tout. Stanley et moi. J'avais tout de suite compris. Je ne savais pas comment elle l'avait appris. Stanley devait sûrement lui avoir dit, bien que cela m'étonnait fortement. Je ne savais pas quoi lui dire. Elle m'avait prit par surprise, je n'avais rien préparé face à cette situation. Je pris un air désolé, car je l'étais vraiment.
- Je suis désolé Muse, mais ça n'arrivera plus.
C'est vrai, je voulais vraiment arrêter tout avec Stanley. Cependant, c'était difficile. Il ne me rendait jamais la tâche facile. Était-elle au courant pour les intentions de Stanley ? Je n'en savais rien, mais je n'osais pas demander. Peut-être qu'elle n'en savait rien, et dans ce cas-là, je préférais ne rien dire. Bien que Muse et moi étions très proches, il y avait certaines choses que je ne pouvais dire. En fait, elle me disait qu'elle savait tout, mais je ne savais pas ce qu'elle savait. Compliqué, hein ? Tout s'embrouillait dans ma tête, et je préférais ne rien dire. Elle me dit qu'elle ne m'en voulait pas. Je fus assez étonnée. Moi qui pensait que Muse s'emportait pour un rien. Moi même je lui en aurais voulu si elle avait couché avec celui que j'aime.
- Comment ça tu ne m'en veux pas ? Tu te dois d'être en colère contre moi.
Pour moi, c'était logique. Je ne comprenais vraiment pas. Pour une fois, je méritais d'être détestée. Non, ça m'échappait, mais alors complètement.
Sujet: Re: Ne nie pas tu ne subiras pas mon gourru Mer 9 Fév - 21:38
La cigarette. Moyen le plus adapté pour détendre mes nerfs. Je ne lui en veux pas, ou pas trop en fait. On avait toujours été comme un trio, l'un appréciait les deux autres et inversement. 1 hommes, 2 femmes, 4 possibilités. Elle me regardait avec surprise et je lui souriais d'un air non pas provocateur, quoi que, mais plutôt de je-m'en-foutisme. Je haussais un sourcil tout en tirant une latte sur la clope alors qu'Abbey s'excusait tout en m'annonçant que ça n'arrivera plus. Que voulait-elle dire? J'ouvrais la bouche en laissant lentement sortir la fumée. J'adorais faire ça, Regarder cette fumée danser devant moi très lentement, sortant de mes lèvres.
La situation était étrange. Comme si nous parlions deux langues différentes, comme si nous n'étions pas sur les même longueurs d'ondes. Parlait-on d'un sujet différent. Non. Abbey et moi étions proches, nous pouvions tout me dire. Elle fut surprise que je ne lui en veuille pas. Elle voulait presque que je sois en colère contre elle.
- Si ça te chante. Je vais pas te blâmer Bee. Les sentiments, ça ne se contrôle pas.
Vrai. La preuve en personne. Je n'avais certainement pas pu prédire que je tomberais amoureuse de Stan et que c'était réciproque. Je la regardais avec un sourire amicale. Elle savait que j'étais là, comme une sorte de meilleure amie, même si je n'aimais pas vraiment ce terme. Il fallait que je lui dise, comme si j'avais besoin d'ajouter une couche à son malheur, mais aussi, de fixer certaine limite.
- Sâche que c'est officiel maintenant, on est en couple. Mais je vais pas t'empêcher de l'aimer Abbey. Ce serait inhumain. Tant que tu ne trahis pas notre amitié en couchant avec lui.
Muse était vraiment une amie. Elle comprenait ce que je ressentais, car elle ressentait la même chose. Je m'en voulais beaucoup, d'aimer le même homme qu'elle. Mais je savais que je pouvais stopper. Tout. Je n'étais pas complètement amoureuse de Stanley, et il était encore temps pour moi de me retirer, bien que ça ne soit pas facile. Mais il le fallait, je voulais le faire pour mon amie Muse. Elle le méritait. Elle méritait d'être heureuse avec Stanley. Et je ne voulais pas être celle qui gâche son bonheur. J'étais sans voix, je ne savais pas quoi lui dire. Franchement, je ne m'y attendais pas, à tout ça. Elle ne m'en voulait pas, et c'était ce qui m'étonnait le plus.
Incapable de décrocher un mot, je préférais l'écouter, de peur d'en dire trop. Ils étaient donc ensemble, et j'étais heureux pour elle. Tout aurait pu bien se passer, quand elle dit quelque chose qui me mit vraiment mal à l'aise. Oh non. Elle ne savait pas que j'avais couché avec Stanley. Je me sentais rougir, j'étais extrêmement gênée. Devais-je tout lui avouer ? C'est ce qui aurait le plus logique. Mais non, je ne pouvais pas, je m'en sentais incapable. La situation était affreusement gênante. Il fallait que je fasse semblant, que tout aille bien. Je m'en voulais, je ne voulais pas mentir, mais je ne voulais pas la blesser non plus. Mon dieu, je me déteste.
- Je suis heureuse pour vous deux. Ne t'en fais plus pour moi, ça ira.
J'esquissais un faux sourire. Pourquoi avais-je menti ? Je voulais seulement retarder le moment où elle le saurait. Je regrettait déjà mon acte. Muse s'approcha ensuite de moi, pour m'enlacer. Je me laissais faire, posant mes mains sur le dos. Elle était vraiment une bonne amie, et moi j'étais indigne de sa confiance. J'avais envie de pleurer, tellement ce que je faisais était horrible.
Sujet: Re: Ne nie pas tu ne subiras pas mon gourru Sam 12 Fév - 14:52
Je suis heureuse pour vous deux. Ne t'en fais plus pour moi, ça ira.. Je haussais un sourcil avant de la regarder d'un air provocateur. Elle mentait comme elle respirait, à cet instant précis, je le savais. Je soupirais avant de la prendre instinctivement dans mes bras. Je savais que ça n'irait pas pour elle, après tout, je sortais avec l'homme qu'elle aimait, ce n'était pas rien.
Je me détachais d'elle après quelques secondes, je n'aimais pas vraiment les étreintes d'amitié, ce n'était pas vraiment mon genre. J'allais directement dans sa cuisine.
- Allons bon Bee, arrête de nier les choses, tu m'énerves.
Je ris, ma petite abeille ne savait pas vraiment mentir au sujet de ses sentiments. Je sortis deux pots de glace. Autant passé une soirée dans les règles de l'art. Je lui tendait sa crème glacée alors que j'avais déjà une bouchée de la mienne entre mes lèvres. Lorsqu'elle prit enfin le pot, je souris, retirant la cuillère de ma bouche
- Autant passer une soirée comme les vrais filles, un film, de la crème glacée, des histoires de tout de rien. Tu vois, je peux être mièvre quand je veux.
Il était vrai que je n'avais jamais été une vraie fille. Les potiches qu'on voit souvent dans les films, qui parlent de vernis à ongles et de Brangelina. Non, j'étais une fille qui couchait, buvait, se droguait parfois (souvent), mais je savais m'adapter pour mes proches. Aujourd'hui, Abbey comme moi avait besoin de lacher la pression..alors autant être un peu potiche, ça nous fera du bien.
C'est vrai que la présence de Muse me mettait mal à l'aise, mais elle restait néanmoins mon amie. Je n'allais pas l'éjecter de chez moi, parce que je me sentais mal de l'avoir trahi. Je ne savais pas quoi faire. Elle voulait passer la soirée avec moi, et c'était réciproque, mais j'allais devoir faire comme si tout allait bien, alors que ce n'était pas le cas. Muse avait compris que je ressentais quelque chose pour Stanley, mais ce qu'elle ne savait pas, c'est que je l'avais trahi, et ça, je pense qu'elle aura beaucoup de mal à l'avaler. Je soupirais. J'allais passer la soirée avec Muse, pour elle, ça serait sûrement une bonne soirée, mais pour moi, ça allait être une soirée pleine de faux sourires et de remords. Elle me tendit un pot à glace. Je le pris, sans rien dire. J'aimais bien les glaces, donc bon.
J'essayais de sourire, tout de même. Je ne voulais pas qu'elle pense que quelque chose clochait chez moi. Visiblement, elle était passée au dessus de tout ça, et elle voulait qu'on se retrouve, comme avant. Je ne savais pas trop quoi en penser, mais je la suivais. C'est vrai que je m'entendais bien avec elle, malgré nos différences, et sa compagnie ne m'était pas non plus désagréable. On s'assit donc devant la télévision, pot de glace à la main. On avait vraiment l'air débiles, mais bon, je m'en fichais un peu. Je ris, avant de dire:
- Venant de toi, ça m'étonne un peu. Tu es sûre que tu n'es pas malade ?
Moi aussi, il fallait que j'oublie tout ça. Stanley. C'était lui la cause de tout. Et il fallait que je l'oublie, une bonne fois pour toute. Je ne pensais donc plus à lui, pour me concentrer sur mon amie Muse. Notre amitié était vraiment importante à mes yeux. Moi qui n'avait pas beaucoup d'amis, en avoir une relevait du miracle. Et j'avais le don pour les gâcher. Je ne pouvais m'empêcher de penser aux répercussions de mes actes, et cela me hanta pendant toute la soirée, malgré que je passais un bon moment. J'allumais la télévision.