© RIDDLE

lise hermès stanwick
.......................................................................................................

NOM(S): stanwick. PRÉNOM(S): lise hermès AGE: vingt et un ORIGINE: américaine STATUT CIVIL: célibataire MÉTIER OU ÉTUDES: psychologie GROUPE: filthy youth. AVATAR: oscar spendrup

God, mais... J'aime pas parler de moi ! J'peux vous parler de mon âge ridicule, seize ans; de ma scolarité à chier, troisième; de ma ville à vins, non, là, je dirais rien (a). J'peux vous dire mon prénom, par exemple... Uh, Marie-Anne, c'est un nom de crotte de biquette, mais heureusement pour moi, les gens raccourcissent en 'Marie' ou 'Maria', ça dépend des gens, en fait. Oui, en maternelle, les gosses adoraient m'appeler Marie-Hihan, j'en suis d'ailleurs restée traumatisée . J'ai découvert le forum par... Uh, Isaac, j'crois bien. A moins que ce soit Bonnie, j'ai un doute, bref. J'le trouve nul à chier, mais comme j'm'emmerdais, bah voilà. J'adore le design, il est vraiment sympa et simple comme je les aime. J'crois que j'ai fait le tour ? Oui, on va dire que oui, parce que sinon je vais vous parler de la blague du pingouin, et elle est pas drôle, donc ça sert à rien que je vous la raconte, et bref, voilà, bonnet de nuit et à deux pieds, tchuss !

« Mh, Is', t'as vu la jolie brune là bas ? ». J'agrippe le bras de mon meilleur ami d'une main, mon verre de cocktail dans l'autre. Du menton, je lui désigne une fille, attablée seule dans un coin de la boîte où on a échoué. On est en Juin, la chaleur est étouffante, mais nous promet un bel été. On est en juin, on a dix huit ans et on vient de finir le lycée. J'ai mon diplôme plié en quarante douze dans la poche de mon jeans, et déjà une demi douzaine de verres dans le sang. C'est Isaac qui a lancé l'idée de cette virée à Bangor, en proposant d'embarquer les gens de notre promo'. La sortie m'intéressait furieusement, les nouveaux diplômés qui nous servaient de camarades de classe beaucoup moins. Mais bon, je suis plus du genre à suivre gentiment mon Isaac sans faire d'histoires, même s'il traîne aussi dans son sillage une bande d'enfoirés qui me pète sévère les couilles. Je vide mon verre d'un trait, fait signe au barman, et attends une réaction de mon ami. Il observe la brunette, plisse les yeux, penche son visage à 45°, revient droit, avance le menton, fait une grimace, se tourne vers moi. « T'est con, Lise. Elle est venue avec nous, Jack avait commencé à la déshabiller à l'arrière de la voiture, pendant que t'étais occupé à m'expliquer dans tout les sens la façon dont on allais fêter dignement ce putain de diplôme de mes deux. ». Bon. Pour le coup, j'me sens con. J'fais donc si peu attention à ce qui m'entoure ? Faut avouer que si Isaac est sociable au possible, je fais plus ermite des bois, dans le genre. Donc forcément, je remarque pas vraiment les gens autour de moi, tout ça, tout ça. Mais quand même, là, fallait le faire. « Oui, bon... Et elle, elle est aussi venu avec nous ? ».Je désigne une autre beauté sculpturale, blonde cette fois, le genre "étudiante-suédoise-et-sexy-mais-ne-parlant-pas-un-mot-d'anglais". C'est plus facile de les baratiner quand ils comprennent pas un mot de ce que tu raconte, et qu'elle te baragouinent une réponse dans leur langue chelou. Isaac examine la fille, recommence ses grimaces et m'affirme qu'elle, par contre, il la connais pas. Ah, quand même. Je savais bien qu'on avait pas amené toutes les filles de la boîte. « On fait quoi, on la bourre, on la viole, on la tue ? ». J'ai un vieux sourire sadique, caricaturant les pervers meurtriers qu'on voit à la TV. Isaac me regarde bizarrement, l'air de me prendre un peu au sérieux. Nan, mais attends, je déconnais ! Quelques pas en arrière et mon ami a installé une distance inquiétante entre nous. Il me croit vraiment ? Il est dingue, c'pas possible ! On peut pas prendre au sérieux un type comme moi. Vieilles sueurs froides dans le dos, il va pas me faire ce coup-là, si ? Il va pas me planter là ?! Je fais un pas vers lui, paniqué. Et cet enfoiré affiche un large sourire. « Putain... Pauvre con ! ». Je lui balance mon verre à la gueule et l'empoigne, faussement menaçant. Je coupe bien vite mon délire et par dans un franc rire, vite rejoint par Isaac. Quand on se calme enfin, il pointe du doigt une jolie rousse, au bar, à quelques mètres de moi. Je tourne discrètement la tête vers elle, l'observe. « Elle, par contre, elle vient pas de chez nous, et je serais pas contre m'occuper de son cas... ». Et là, miracle, c'est comme si la fille l'avait entendu. Elle tourne son visage délicat vers nous, nous jauge du regard, et saisi son verre avant de se diriger vers Isaac et moi. « Salut. Moi, c'est Bonnie... ».