Il n’y a rien de plus trompeur qu’un sourire.

La falaise, alias l'endroit des dépressifs. Habituellement, les gens venaient ici pour déprimer. Une bouteille à la mains, il laissaient leurs pieds flotter au vide et pleurait tels de vrais bambins, se maudissant d'avoir choisit le mauvais mode de vie, d'avoir trompé un tel ou tout simplement d'exister. Je n'avais aucune raison d'être triste, mais j'y étais. J'étais là, les pieds dans le vide, un fond de bouteille de Jack's en mains, mon portable en l'autre et je fixais le vide. L'eau frappais les rochers, les criquets chantonnaient et le tout m'apportait une sorte de mélodie à l'oreille, mélodie qui venait briser le lourd silence des bois alentours. Une semaine horrible, une semaine atroce, un numéro un sur la liste des pires semaines à vie. J'avais du faire un surplus d'heures au boulot, Lola téléphonant quasi tous les jours malade, d'ailleurs j'avais eu une horrible dispute avec cette dernière et ses problèmes avaient prit place dans mon petit train de vie ordinaire. Puis il y avait eu Nolan, l'histoire de Cassie et Nolan ou encore l'histoire la plus compliqué sur terre. Poussant un long et profond soupire, je portai la bouteille désormais presque vide à l'émissure de mes lèvres et avalai le tout d'un seul coup. Je détestais le fort, son gout m'écœurait à chaque fois et je n'avais pas la moindre idée du comment j'avais pu presque vider une bouteille en quelques jours à moi seule quand j'en était incapable, la bière passait, le fort jamais. La bouteille vide, je la fit rouler doucement à mes cotés et me laissai lourdement tomber contre l'herbe fraîche.

J'étais sur le point de partir, tomber dans un profond sommeil, comme ça couché contre le sol, au bord d'une falaise d'Arroswic, lorsque des bruissements suivis de pas se firent entendre derrière moi, à peut-être quelques mètres près. Je me relevai brusquement et mon cœur ne fit qu'un tour. Qui pouvait bien venir à une telle heure. Au diable les derniers films d'horreurs que j'avais pu voir dernièrement et qui désormais me donnait l'idée de tout simplement me jeter en bas plutôt que d'être découpé en millions de petits morceaux. Je me relevai sur mes pieds d'un coup et observai attentivement les alentours, excepté la lueur de la lune et la lumière que projetais mon portable, c'était le noir total tout autour. « Qui est là ? » ma voix résonnait pâteuse, comme si j'étais déshydraté depuis des lustres et des lustres. Un hurlement, des rires et moi sur le sol, voilà en quoi je pouvais résumé ce qui s'était produit. J'avais, devant moi, un Claes totalement hilare, une main dans les poches, l'autre contre le front. « Mais t'es complètement taré. » hurlais-je en me relevant, lui assenant par même moment une poussée qui ne fit que me faire retomber à même l'herbe. Que pouvait-il bien faire ici, à une telle heure et seul en plus. J'haussai un sourcil et me relevai à nouveau, cette fois beaucoup plus calme et sereine. « Tu fais quoi ici ? » marmonais-je en passant une main rapide dans mes cheveux.

* c'est pas super comme premier post, mais bon.