Il était tard. Je n'avais pas pris le temps de regarder l'heure, donc je n'avais aucune notion du temps. Tout ce que je savais, c'est que le ciel était sombre et que je n'avais pas envie de rentrer chez moi. J'errais dans les rues d'Arrowsic, comme j'avais l'habitude de le faire. Cigarette à la main, je marchais négligemment, regardant autour de moi pour voir si je pouvais faire quelque chose. Évidemment, rien. Je soupirais. C'était toujours la même chose, ici. Rien à faire d'intéressant, personne à qui parler. J'étais seul, ma seule compagnie étant ma cigarette que je tenais entre mes deux doigts. J'étais arrivé à l'entrée du parc, dans lequel je rentrais, sans trop savoir pourquoi. Il n'y avait pas beaucoup de personne à cette heure-là. Il faut dire que l'endroit n'était pas très rassurant, mais il n'y avait personne susceptible de me faire peur ici. En fait, ici, je me sentais puissant et supérieur. C'était moi qui faisait fuir les gens, mais personne ne me faisait fuir. Il n'y avait pas tous les gangs et autres bandes, comme on aurait sûrement trouvé ailleurs. C'était quelque peu rassurant, mais bon, cela ne me convainquait pas. Je n'aimais pas Arrowsic, et pas une seule journée se passe sans que je le dise. Tout en fumant et en pensant, je n'avais pas fait attention à où je mettais mes pieds. Je m'arrêtais donc. J'étais devant l'étang. Je m'assis sur un banc qui était là. L'étang me faisait face, et je pouvais distinguer quelques canards sur le bord. C'était ici que les grands-mères nourrissaient les animaux, c'était un endroit tranquille, tout simplement. Je pense que je ne serais jamais aller ici pendant la journée, mais la nuit, cet endroit prenait une toute autre dimension. J'avais l'impression, que, devant moi, se tenait un paysage obscure et mystérieux. J'avoue que ça me plaisait assez, étrangement. J'avais terminé ma cigarette, et j'écrasais ce qui restait par terre. Il faisait assez froid, alors j'en rallumais une, histoire de me réchauffer. J'entendis du bruit. C'était probablement des pas. Oui, mais des pas de qui ?

Une voix anodine se fit entendre dans ce long silence apaisant. Je ne me retournais pas tout de suite, car j'étais complètement absorbé dans mes pensées. Ce n'était pas très poli, mais je ne l'étais pas donc bon, cela ne changeait pas de d'habitude. Finalement, après quelques minutes sans réponse, je finis pas me tourner en direction de la personne qui m'adressait la parole. Malgré l'obscurité, j'arrivais à distinguer ses traits. Elle avait l'air d'être jeune, comme moi. Je remarquais qu'elle était plutôt bien, niveau formes. Et oui, le physique avant tout. Après tout, il était tard et quelques pensées pas très chastes me traversaient la tête. J'étais un mec, quoi. Mais bon, je ne lui fis pas par des pensées qu'elles m'inspiraient. Peut-être plus tard, on ne sait jamais.

Elle m'avait vouvoyé, et c'était assez étrange. Personne ne m'avait jamais adressé la parole de cette manière. Je ris sarcastiquement, avant de dire: « Tu peux me tutoyer tu sais. » Quand je parlais aux inconnus, j'étais assez à l'aide, peut-être trop. C'était sans doute pour cette raison qu'on me prenait souvent pour un prétentieux. Avoir confiance en soi était devenu un crime de nos jours, ce que je ne comprenais pas. Enfin bon, je pensais que le monde était comme il était, et qu'un adolescent rebelle comme moi ne pouvait rien faire pour le changer. De toute façon, j'avais d'autres chats à fouetter. Je sortis ensuite une cigarette de mon paquet. J'en avais toujours sur moi, c'était devenu une habitude. Mauvaise habitude peut-être, mais tant pis. La vie était assez minable comme ça, je pouvais bien me permettre de faire ce que je voulais. Après tout, on n'a qu'une vie.

« Tiens. » lui dis-je en lui passant la cigarette. Je ne savais pas si elle avait un briquet, mais je lui tendis le mien, comme ça, elle avait la panoplie. Je l'entendis allumer le briquet et porter sa première bouffée de fumée, pendant que je fumais la mienne tranquillement. Je ne me sentais pas le besoin de parler, car je ne parlais presque jamais. Mais pour une fois, j'allais faire un effort. Il faut dire que je me sentais un peu seul, et que cette fille arrivée de nulle part ne m'était pas totalement indifférente. Je lui lançais alors négligemment: « Moi c'est Jay. »

Elle était enchantée ? Je ne comprenais pas: personne n'a jamais été enchanté de me rencontrer. Je n'attire que ennuis, disputes et querelles. Je crois que je portais la poisse, ou peut-être que ça venait de moi. En tout cas, on ne m'avait jamais dit ça auparavant, et cela me surprenait beaucoup. Tout d'un coup, cette fille insignifiante à mes yeux m'intriguait. A nouveau, je ne répondis rien. J'étais toujours très silencieux, et je ne parlais que par nécessité. Or là, je n'allais pas lui dire que j'étais enchanté moi aussi, car je n'en avais aucune idée. Mon silence allait sans doute la faire fuir, mais pour le moment, elle ne bougeait pas.

Son téléphone sonna, et elle parlait à quelqu'un d'autre. Je me demandais bien qui pouvait la déranger à une heure aussi tardive. Je ne cherchais pas spécialement à sa voir, de toute façon, je verrais bien. Cependant, elle ne bougea pas. Et moi qui m'attendait à ce qu'elle s'en aille, non. Elle devait sans doute se sentir seule, comme moi. En tout cas, sa compagnie ne m'était pas désagréable, alors cela ne me dérangeait pas. D'ailleurs, elle m'adressa la parole. Ce que je faisais ? Moi-même j'étais incapable de répondre à cette question. Je faisais les choses, comme je le sentais, sans chercher à en savoir la raison. Je voulais rester ici, et c'est tout ce que je savais. La raison de ma venue m'était évidemment inconnue. Alors je lui répondis: « Je ne sais pas, je suppose que je n'arrivais pas à dormir. Et je n'attends personne en particulier. » Je me demandais bien pourquoi elle me posait cette question. « Pourquoi ? Tu attends quelqu'un toi ? » Si c'était le cas, je ne voulais la déranger. Elle était libre de partir, si elle le voulait, je ne la retiendrais pas. Pourquoi retiendrais-je une inconnue ?

Elle me fit remarquer une bande de jeunes qui se tenait sur l'autre bord de l'étang. A vrai dire, je ne les avais pas remarqué, tellement je me fichais du monde qui m'entourait. Ils ne me dérangeait pas, mais cette chère Lola semblait les trouver ridicules. Mon avis ? Je n'en avais pas, comme d'habitude. Je me contentais d'hausser les épaules. « Ils s'amusent comme ils peuvent. » Après ça, plus rien. Je n'arrivais jamais à engager la conversation, et j'espérais que Lola avait plus de talent que moi pour parler. Oui, parce que ce soir-là, je me sentais d'humeur à parler.

Je ne savais pas quoi penser de cette rencontre. Ce n’était ni désagréable, ni très amusant non plus. Elle semblait visiblement occupée, et moi, j’étais de trop. Enfin, c’est ce que je pensais. Mais je persistais à rester. J’étais là avant elle tout de même. Je ne savais pas vraiment quoi faire de ma soirée, et je n’étais pas d’humeur à dormir. Je m’ennuyais, tellement, surtout ce soir-là. Je pensais que la compagnie de cette fameuse Lola allait m’extirper de cet ennui, mais pour l’instant, non. Elle voulait sans doute que je sois plus entreprenant, mais à vrai dire, je n’avais ni le cœur à parler, ni à faire connaissance. Elle s’absenta ensuite quelques minutes, et je ne dis rien. Je scrutais l’obscurité, telle une statue avide de sentiments. J’étais vraiment lassé d’être seul. Je n’en pouvais plus. Il fallait que je réagisse, je le savais, mais moi et les relations humaines, ça faisait deux. Elle finit par revenir. Je daignais la regarder. Je la trouvais plutôt attirante, et pas moche du tout. Elle avait ce qu’il fallait où il fallait, et quelques idées vinrent dans ma tête, sans que je puisse les partager avec la jeune femme. Peut-être plus tard, qui c’est. Elle me posa une question, à laquelle je répondis « Ouais, ça fait longtemps que j’habite ici. Trop longtemps même. » Elle allait sûrement comprendre ma hantise pour cette ville, mais autant qu’elle le sache, cela m’importait que vaguement.

Elle avait visiblement remarqué ma négligence et mon manque d’intérêt pour elle. Oui, elle avait sûrement le sentiment d’être rejetée, mais ce n’était pas le cas. C’était juste ma façon d’être qui était repoussante, ce que je concevais parfaitement. Tout le monde me voyait ainsi : antipathique, et sa réaction ne me choqua pas plus que ça. Je m’y attendais, c’était certain. Je pensais qu’elle allait partir, mais elle ne le fit pas. Elle devait sûrement apprécier ma compagnie, ce qui m’étonnait un peu. Ou peut-être avait-elle juste besoin de compagnie, tout comme moi j’en avais besoin. Elle ne me gênait pas, au contraire. Sa présence m’apaisait, et elle m’empêchait de tomber dans le désespoir et le remord, comme j’avais l’habitude de le faire quand j’étais seul. J’avais évidemment du mal à dire ce que je pensais et ce que je ressentais, et ça en devenait assez pénible. Mais c’était ma nature d’être, et elle devait m’accepter comme ça, c’est tout. Je me rendis compte que je ne faisais aucun effort pour la connaitre. Alors je lui lançai un bref « Et toi ? » Je me contentais de renvoyer sa question, bien que je savais que sa réponse n’allait pas changer ma vie. Enfin bon. C’était histoire d’avoir une conversation.

Je regardais aux alentours. Il n’y avait personne. Juste nous deux. Un homme et une femme, au milieu d’un parc désert. Au milieu d’un bel endroit. Et nous étions dans le silence. Je n’avais vraiment pas envie de parler ce soir-là. Et je savais qu’il fallait qu’on fasse quelque chose pour ne pas s’ennuyer. Je la regardais. Oui, elle était très jolie, et l’idée de coucher avec elle me vint en tête. Je me demandais si elle pensait à la même chose que moi. En tout cas, j’en avais très envie. Une soudaine pulsion. De toute façon, que risquait-on, à part de s’amuser ? Elle ne disait rien, elle non plus. Mais cela ne me dérangeait pas, au contraire. Parfois, le silence est d’or. Et puis je me souvins qu’elle m’avait parlé, et que je ne lui avais pas répondu. Alors je rompis ce silence. « Tu ne m’embêtes pas. C’est juste que je n’ai pas très envie de parler, tu comprends ? » J’essayais de placer des sous-entendus dans chaque mot que je prononçais. Je me demandais bien si elle comprenait où je voulais en venir. Je n’étais peut-être pas assez explicite. Alors je me rapprochais d’elle. Je pouvais sentir son doux parfum, et je pouvais également l’entendre respirer. J’avais l’habitude de coucher avec des inconnus, et je ne ressentais aucun complexe par rapport à ça. J’espérais qu’elle partage la même opinion que moi. Je lui dis tout doucement : « Tu sais, je trouve que tu es très attirante. » Là, elle devait avoir compris. J’espérais qu’elle ne me fuit pas.

En à peine cinq minutes, je m’étais retrouvé d’un étang à une boite de nuit. J’avais traversé un pont. J’avais pris une navette spatiale pour aller sur une autre planète. J’étais passé du calme au vacarme, de la solitude à la foule, et du silence à la musique. Je n’avais pas tout de suite compris ce qui m’arrivait, et il me fallut quelques minutes pour réaliser où est ce que j’étais. Elle ne m’avait même pas demandé mon avis, et au début j’étais un petit énervé de ça mais finalement ce n’était pas si mal que ça. Enfin je veux dire que ce n’était pas horrible, mais je préférais tout de même mon petit étang, enfin bon. Je ne pouvais plus reculer à présent que je la désirais. Je ne connaissais pas cet endroit, et je n’y étais jamais allé. J’ignorais qu’Arrowsic contenait une boite de nuit, et bien, c’était un vrai scoop ! Moi qui pensais que cette ville était enterrée dans le vieux et l’ancien, je me trompais. Et je fus content d’avoir découvert cet endroit. Je ne savais pas si j’allais revenir, mais c’était probable, bien que je n’affectionne pas particulièrement les discothèques. Je préférais largement les bars et les bistrots, enfin bon, je n’allais pas me plaindre.

La musique était forte et entrainante, si bien que ma camarade commençait déjà à se déhancher autour de moi. Je m’étonnais presque de ne pas avoir entendu cette musique à l’extérieur. Il y avait beaucoup de monde, j’avais déjà croisé certaines personnes par ci, par là, mais aucune vieille personne à l’horizon. Le bonheur. Alors moi aussi je me laissais entrainer, comme un petit robot qui suivait ce que faisaient les autres. Je n’étais pas un excellent danseur, c’était le moins que l’on puisse dire, mais en tout cas, j’essayais de faire de mon mieux, en espérant que cette Lola ne m’en tienne pas rigueur. D’ailleurs, je n’avais pas remarqué dans l’obscurité qu’elle était aussi court vêtue. En tout cas, cela ne me dérangeait pas, loin de là. J’entre lassais son corps avec le mien, posant mes mains sur ses hanches douces et fines. Je la regardais, sans rien dire, me contentant de bouger mon corps au rythme de la musique. Elle, elle se déhanchait dans tous les sens, me faisant succomber à chaque ondulation. Je savais qu’il fallait attendre avant d’entreprendre quelque chose, mais je n’y arrivais pas. Cependant, je ne voulais pas qu’elle me refuse quoi que soit, alors je pris mon mal en patience. Je me demandais bien combien de temps j’allais attendre avant de lui enlever le peu de vêtements qu’elle portait, enfin bon. Nous étions bien là, nos corps si proches et le mien en chaleur. Nous ne ressentions pas le besoin de parler, c’était certain, de toute façon, je doutais qu’elle entende quoi que ce soit avec cette musique assourdissante.

Je remarquais qu’il y avait un bar, et je mourrais d’envie d’y aller. Les verres de vodka, de tequila et autres genres de boissons alcoolisées me donnaient envie. Nous avions dansé depuis pas mal de temps, et je me dis qu’un rafraichissement nous ferait du bien. Alors je pris sa main pour l’entrainer dans la foule en direction de ce fameux bar. Je m’assis ensuite et commanda deux vodka. J’allais enclencher la vitesse supérieure, j’en avais envie et j’étais quasiment certain qu’elle aussi, vu les regards qu’elle m’adressait. Je ne pouvais m’empêcher de la regarder de haut en bas, m’arrêtant souvent sur son ventre plat et sa poitrine. Je n’avais rien à lui reprocher : elle était vraiment superbe. Je ne savais pas si mon regard la dérangeait, mais je m’en fichais. Je voulais qu’elle comprenne que j’avais très envie d’elle, et surtout de son corps sublime. Les boissons arrivèrent finalement, me coupant de mes pensées pas très catholiques. Je pris mon verre et j’attendis que Lola fasse de même. On trinqua, et je dis : « A la nôtre ! »

J’avais l’impression que Lola semblait impatiente. Mais impatiente à quoi ? Je me demandais bien ce qui lui trottait dans la tête, et elle avisait ma curiosité. Elle voulait déjà partir, ce qui m’étonnait. Après tout, c’était elle qui m’avait amené dans cet endroit. Enfin bon, de toute façon, sa compagnie m’était plutôt agréable alors je pouvais la suivre n’importe où, du moment que je ne m’ennuyais pas. A vrai dire, je passais plutôt une bonne soirée. J’ignorais comment elle allait se finir mais j’avais hâte de passer un moment seul à seul avec Lola, qui je dois l’avouer, était plutôt bien formée pour une fille de son âge. Elle me proposait une dernière chanson. C’est vrai que je commençais à fatiguer, alors sa proposition me réjouit. « Ouais, si tu veux. Il y a plein de mouches ici, tu ne trouves pas ? Elles sont énormes. Regarde-moi ça, elles volent partout, c’est à faire tourner la tête ! Quelles imbéciles ! Et puis pourquoi ils les laissent rentrer, hein ? C’est chiant ! Bon ouais on s’en va, je n’aime pas les mouches. » J’avais fait un petit discours sur les mouches, et je voyais son regard porté sur moi. Ouais, j’avoue que j’avais l’air ridicule mais j’avais besoin de le dire. Tant pis si elle allait me fuir pour ça. Mais au lieu de ça, j’entendis un petit rire et cela me rassura. Ouf, je n’avais pas complètement tout gâché.

Et puis, en à peine quelques minutes, je me retrouvais dehors. Le vent soufflait sur mon visage avec une vivacité étonnante. Je fus frappé en plein visage. Il faisait vraiment très froid la nuit. La nuit envahissait Arrowsic dans un silence profond. Je n’osais même plus parler tellement que ce silence était harmonieux, de peur de tout gâcher. Finalement, la douce voix de ma partenaire se fit entendre dans ces grandes ténèbres. Elle se souciait du club. De toute façon, je ne comptais pas diffuser cette information qui ne me semblait pas capitale. Mais visiblement, elle avait l’air de vraiment vouloir garder le secret, alors je souris avec cet air hautain qui me collait tant à la peau, et je lui dis : « T’inquiète pas pour ça. Je suis une vraie carpe. » Elle semblait rassurée, tant mieux. Elle était plutôt enthousiaste et joyeuse, et cela faisait plaisir à voir. Au moins, elle appréciait ma compagnie, et c’était un compliment non négligeable. Je me rapprochais d’elle, collant mon nez au sien, plongeant mon regard dans ses yeux noisettes. Elle aussi me séduisait, alors pourquoi pas moi ? Et j’étais plutôt expert dans le genre, sans vouloir me vanter. « Ouais, c’était sympa, enfin c’était surtout grâce à toi. » J’aimais bien faire des compliments aux filles, cela les rendait toujours gênées et surtout abordables. Je me rapprochais de plus en plus au but final, et j’adorais ce jeu, parce que je gagnais tout le temps.

Sa proposition me réjouit. J’aimais les filles directes comme elle. Et puis, j’en avais bien envie moi, de venir chez elle et pouvoir découvrir entièrement cette créature si séduisante. Sans gêne, je posais ma main sur sa hanche. Au moins, le message passait, et c’était l’essentiel. Je n’avais pas peur de lui faire des avances et de la toucher, car je la voulais vraiment rien que pour moi. Et mon vœu était en bonne route pour être exaucé. Je sentais sa respiration haletante sur mon visage, et cela m’excitait. J’étais hardent de désir. J’étais prêt. Et je n’attendais plus qu’elle s’offre à moi. Je murmurais : « Bien sûr. » Sa main vint ensuite prendre la mienne, séparant nos deux visages. Je la suivais, sans rien dire, impatient.

HJ : Pour les mouches, c’était un défi. Et on fait un nouveau sujet chez toi ?

La maison de Lola était complètement à l’opposé de la mienne. Elle ne vivait pas dans le même milieu que moi, c’était certain. Cependant, le luxe dans lequel je vivais ne m’empêchait pas de mettre les pieds dans une maison aussi petite que celle-là. Cela ne me dérangeait pas, au contraire, je trouvais ça plaisant d’aller quelque part qui différait complètement de ma vraie vie. J’étais comme coupé du monde, coupé de cette richesse qui rendait les gens odieux. Et je peux vous dire que ça fait un bien fou. Malgré la saleté et la chambre étroite, je trouvais cet endroit plutôt agréable à vivre. C’était confortable en tout cas. Je m’étonnais par contre d’être rentré par la fenêtre. Pourtant, il y avait une porte à l’entrée. Moi je rentrais souvent par les portes, enfin bon, je ne fis pas de réflexion. Sans même rien demander, je m’assis sur une chaise qui était là, tout en continuant à regarder ce qui je supposais était la chambre de Lola. Une chanson remplit le silence de la pièce, et cela faisait du bien. Finalement, Lola finit par m’adresser la parole, ce qui me réjouit assez. Une douche… Cela voulait tout dire. Je la regardais assez intéressé par ce qu’elle venait de dire, avant de prononcer bêtement : « Ok, merci. »

Je m’apprêtais à me lever pour regarder les photos qui étaient au-dessus de son lit, avant de voir sa robe tomber négligemment par terre. Pour une surprise, ça en était une. Et une bonne. Je finis par rester sur ma chaise et observer le spectacle qui se présentait à moi. Je n’allais pas en manquer une miette, c’était certain. Son corps jeune et plein d’énergie s’offrait à moi. Il est vrai que j’aimais les femmes matures, mais Lola était également superbe. Elle avait tout pour elle : un beau visage, un beau corps et une belle personnalité. Je sentais que j’allais m’amuser avec elle, elle me semblait si audacieuse. Je la regardais de haut en bas, m’arrêtant particulièrement sur sa poitrine généreuse. Je mourrais d’envie de détacher le soutien-gorge qui retenait ses atouts donnés par la nature. Elle s’approcha de moi et me caressa. Mon dieu, que j’adore cette fille. Elle finit par déposer un petit baiser sur mes lèvres. C’était doux et excitant à la fois. Elle se releva et détacha son soutien-gorge. Merci mon dieu.

Alors que j’entendis l’eau couler, je me levai pour regarder des photos collées au mur. A vrai dire, elles m’intriguaient. Il y avait majoritairement des photos avec des amis, et Lola sur toutes les photos, ce qui était normal, étant donné que c’était sa chambre. Elle avait l’air d’une adolescente épanouie, avec plein d’amis, ce que je ne serais jamais. Elle avait l’air également très fêtarde, ce qui n’était pas un défaut à mes yeux. Au moins, elle s’amusait, comme tout adolescent constitué normalement. Personnellement, je n’aimais pas vraiment l’ambiance des boîtes de nuit, un peu trop encombrées à mon goût. Je préférais largement les bars, où l’alcool était déversé à flots. Je retins mon regard quelques minutes sur une photo de Lola et une amie à elle en maillots de bain. Elles étaient toutes les deux superbes, Lola un peu plus. Et dire que ce corps allait être mien, le temps d’une soirée. J’en mourrais d’impatience. Enfin bon, tout ce que je pouvais dire, c’était que Lola était une fille vraiment superbe.

D’ailleurs, elle réapparut dans sa chambre, toute propre et le sourire aux lèvres. Elle portait une robe de nuit courte, elle était vraiment excitante dans cette robe. Alors, sans attendre, je m’approchai d’elle, et l’embrassai fougueusement. Ses lèvres étaient collés aux miennes, nos langues s’entremêlaient, tandis que ma main passait dans ses cheveux à peine séchés. Cela dura quelques temps, et c’était tellement bon. Alors je souris. « Je sens que cette nuit va être géniale. » Et puis après, plus aucuns mots. Cela ne servait plus à rien de toute façon. Nos corps se contentaient de parler à notre place, car parfois les gestes sont les plus importants. J’étais plein de désir et d’excitation. Impatient, je glissai ma main sur ses bras pour venir chercher le bas de sa robe, que j’enlevais avec fougue. Son corps se dévoila à moi, encore une fois. Je continuai de l’embrasser, tout en retirant mon t-shirt. Je l’embrassai dans le cou, sur sa poitrine. Elle sentait si bon. Je la dirigeai ensuite vers son lit, avant de l’allonger et me mettre sur elle. J’enlevai mon pantalon avec ardeur avant de continuer à l’embrasser. Diable, je ne m’en lasserais donc jamais ? Cette sensation de désir, d’excitation et de fougue, à chaque fois que je la retrouvais, je me sentais bien. Tellement bien. Alors je continuai à la couvrir de baisers, impatient de m’offrir à elle.