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Louanne Allen Ginsberg
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NOM(S): Ginsberg. PRÉNOM(S): Louanne Allen. AGE: vingt-trois ans. ORIGINE: quelques lointaines origines polonaises. STATUT CIVIL: célibataire. MÉTIER OU ÉTUDES: infirmière. GROUPE: filthy youth. AVATAR: Nina Dobrev huhu.

Lou claqua la portière de sa voiture et poussa un long soupir. Elle contempla longuement les volets bleus de la maison de son enfance, la peinture craquelée et défraîchie, les herbes folles dans le jardin, les plantes qui survivent dans leur pot. Elle ne put empêcher les larmes de monter à ses yeux. Elle n’avait pas parlé à ses parents depuis qu’elle avait quitté Arrowsic à seize ans pour partir tenter sa chance à Boston dans le Massachussets. Ils ne s’étaient jamais entendus. Quand elle leur avait annoncé qu’elle partait pour se marier avec un chanteur d’un groupe de rock, ils avaient fait leur possible pour la retenir mais c’est ainsi qu’ils la poussèrent à partir. Elle n’attendait qu’un « nous t’aimons » pour rester. Bien sûr elle ne l’avait pas épousé, elle avait vite déchanté, puis ce fut des années de galère à Boston. Jusqu’à ce qu’elle reçoive un appel lui annonçant le décès de ses parents, dans un accident de voiture. Elle se retrouvait avec leur maison, cette maison, et des regrets. Lou croyait en partant qu’elle se rendait à Arrowsic seulement pour vendre la maison, liquider le reste de leurs affaires et repartir égoïstement à Boston avec le pactole. Puis elle apprit qu’elle était enceinte. D’un type rencontré dans un bar. Juste un type.

Alors quand elle arriva à Arrowsic après huit heures de route, personne ne l’attendant à Boston, personne ne se souvenant d’elle ici, elle sut qu’elle resterait. Un peu, pour voir.

« Lou ? » La jeune femme qui était en train de remonter l’allée vers la maison tourna la tête vers la voix qui venait de l’appeler et son regard tomba sur lui. Cela faisait six ans qu’elle était partie et il vivait toujours de l’autre côté de la clôture. Elle l’avait immédiatement reconnu. Il était différent, mais elle l’avait reconnu. La bouche ouverte de surprise, ne sachant que dire elle essaya d’articuler un mot mais rien ne venait, alors elle traversa la pelouse désordonnée pour se rapprocher un peu de lui, et elle réussit finalement à souffler un « ça alors… ».Il était toujours là. Elle n’en revenait pas. Elle n’avait quasiment jamais pensé à lui en six ans et pourtant, maintenant qu’il était devant elle, c’était comme si elle était partie la veille. « Toutes mes condoléances, pour tes parents. » « Merci. » Un vent de culpabilité souffla sur son cœur alors qu’elle subissait le poids de son regard sur elle. Il avait certainement été là, derrière cette clôture, le jour où ses parents étaient sortis pour faire quelques courses avec leur voiture, quelques minutes avant d’être frappés par cette tempête qui les avait projetés dans la rivière voisine. Il avait dû être là, quand les avocats étaient venus quelques jours plus tard pour verrouiller la porte et envoyer la clé à Louanne. En six ans, il n’avait pas bougé de derrière sa clôture. « Tu as besoin d’aide pour tes bagages ? » « Ca serait gentil. » Toute son enfance et son adolescence venait de lui revenir au visage, et soudain, cela ne lui parut pas aussi malheureux que ça.

Je me représente, Julie, 21 ans bientôt 22 ans, travaillant actuellement en stage à France Télévisions (ce qui me permet d'être connectée en journée ). Je vis à Saint Germain des Prés, j'aime les sushis, dévaliser le rayon traiteur du Bon Marché, H&M, Zara, le folk et le blues, aller à des concerts et glander dans l'herbe du Luxembourg. En ce moment je lis Sur la route, le rouleau original de Kerouac et j'en tire tous mes pseudos parce que j'ai pas d'imagination. Mon sex symbol ultime est Garrett Hedlund mais le Pattinson est pas loin derrière depuis que j'ai vu Water for Elephants.